La présente invention concerne un système de positionnement d'une porte coulissante, notamment d'une porte de placard. Les placards à portes coulissantes sont largement répandus et sont généralement préférés aux placards à portes ouvrantes à la française ou aux placards à portes coulissantes-pliantes du type à ouverture en accordéon, puisqu'ils permettent un accès large et facile aux différents rangements qu'ils abritent. Les portes d'un tel placard sont généralement montées coulissantes dans un ou plusieurs rails de guidage disposés dans la partie supérieure et/ou dans la partie inférieure du placard et peuvent être déplacées librement par un utilisateur, afin d'accéder aux zones de rangements souhaitées. Le positionnement d'une porte de placard coulissante n'est cependant pas toujours aisé. En effet, lorsqu'une porte d'extrémité, c'est-à-dire une porte destinée à venir en contact, en position de fermeture, avec l'une des parois latérales du placard, est amenée dans ladite position de fermeture, elle est susceptible, si elle est coulissée trop rapidement, de venir rebondir contre la paroi latérale du placard et ainsi de rester entrouverte. Par ailleurs, dans le cas d'un placard comprenant trois portes ou plus, la ou les portes centrales, c'est-à-dire les portes ne venant pas en contact, en position de fermeture, avec l'une des parois latérales du placard, doivent être positionnées précisément par un utilisateur, de manière à venir obturer totalement l'espace correspondant et à ne pas laisser de jour entre les différentes portes du placard. Pour positionner une porte de placard coulissante, il est connu d'utiliser des dispositifs permettant de freiner la porte du placard, dont chacun est constitué par une lame d'acier découpée dans une tôle fine, cette lame étant ensuite galbée, puis fixée sous le rail de guidage supérieur correspondant à chaque porte. Ce type de dispositif permet d'agir par frottement et par serrage sur la partie supérieure d'une porte. Il présente toutefois l'inconvénient majeur de ne pas permettre un positionnement adéquat des portes centrales.
D'autres systèmes, semblables aux amortisseurs utilisés sur des glissières de tiroir, sont également connus. Ils ont l'inconvénient de requérir une mise en oeuvre complexe et sont particulièrement onéreux. Enfin, certains fabricants positionnent un élément similaire à un clip sur le rail de guidage inférieur de chaque porte, de manière à agir sur la roulette ou sur un élément fixé à la partie inférieure de la porte. L'efficacité de ce type de dispositif n'est pas non plus satisfaisante. La présente invention vise à remédier à l'ensemble de ces inconvénients. Son objectif principal est donc de fournir un système de positionnement d'une porte coulissante, permettant un positionnement précis de la porte, ayant un fonctionnement doux et silencieux, adaptable à des structures existantes, et peu onéreux à fabriquer. Un autre objectif de l'invention est de fournir un tel système assurant le maintien d'une porte en position de fermeture, plaquée contre la paroi délimitant latéralement la baie à obturer. Pour atteindre au moins l'objectif principal ci-dessus, le système de positionnement selon l'invention comprend : - au moins un premier aimant agencé sur la partie supérieure de ladite porte, mobile en coulissement par rapport à cette porte selon une direction perpendiculaire à celle du mouvement de cette porte, entre une position basse, de rétraction et une position haute, de saillie par rapport à la porte ; et - au moins un deuxième aimant placé sur la structure délimitant la baie à obturer par ladite porte, de telle sorte qu'à l'approche de la position de fermeture de la porte, ledit premier aimant soit attiré par ce deuxième aimant afin de passer de ladite position basse à ladite position haute puis vienne se coller à ce deuxième aimant, définissant ainsi la position de fermeture de la porte. La porte coulissante selon l'invention peut ainsi être placée et maintenue, par attraction magnétique, dans une position prédéterminée. Une porte d'extrémité peut ainsi être placée et maintenue dans une position de fermeture dans laquelle son bord vertical vient en contact avec la paroi délimitant ladite structure latéralement, ou est proche de cette paroi, même si la porte est coulissée de manière trop rapide ou est déplacée trop énergiquement par un utilisateur, c'est-à-dire sans risque de rebondir contre ladite paroi latérale et de rester entrouverte. Une porte intermédiaire peut de la même façon être placée et maintenue dans une position de fermeture déterminée. Grâce au mouvement dudit premier aimant entre lesdites positions basse et haute, le système a un fonctionnement doux et silencieux. Il est de plus adaptable à des structures existantes, et est peu onéreux à fabriquer.
De préférence, ledit premier aimant et ledit deuxième aimant sont de forme circulaire et définissent une position unique de collement l'un à l'autre, dans laquelle ils sont coaxiaux. Ainsi, le collement des aimants se fait selon une position unique, définissant une position de fermeture précise de la porte. Selon une forme de réalisation possible de l'invention, dans ce cas, et lorsque ladite porte est une porte d'extrémité, ledit deuxième aimant est disposé de telle sorte que, lorsque la porte est en butée contre ladite paroi latérale, l'axe dudit premier aimant n'est pas confondu avec l'axe dudit deuxième aimant, mais est décalé de quelques millimètres par rapport à celui dudit deuxième aimant, générant une force d'attraction résiduelle ayant une composante parallèle à la direction de coulissement de la porte vers la position de fermeture. Cette force d'attraction résiduelle tend à amener la porte en position de fermeture et permet un parfait maintien de cette porte dans cette position de fermeture. Ledit deuxième aimant peut présenter un diamètre supérieur à celui dudit premier aimant, dans le même but de créer une force d'attraction résiduelle ou de renforcer la force d'attraction résiduelle créée par le décalage des axes des aimants, deux aimants circulaires de diamètres différents cherchant automatiquement à se centrer l'un par rapport à l'autre. Il en résulte que la porte est toujours bien plaquée contre ladite paroi latérale et ne reste jamais entrouverte, évitant ainsi à la poussière de pénétrer dans la structure obturée par la porte coulissante. De préférence, des moyens d'amortissement du collement des aimants sont agencés sur ledit premier aimant et/ou sur ledit deuxième aimant. Il peut notamment s'agir d'au moins une rondelle en silicone ou autre matériau amortissant, fixée à la face par laquelle un aimant se colle à l'autre. Le système de positionnement peut comprendre un moyen de rappel dudit premier aimant dans ladite position basse. Il peut notamment s'agir d'un élément réalisant une attraction magnétique de ce premier aimant dans cette position basse. L'invention sera bien comprise, et d'autres caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront, en référence au dessin schématique annexé, représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférée du système de positionnement qu'elle concerne.
La figure 1 est une vue de face d'un placard à portes coulissantes équipé d'un système de positionnement selon l'invention, représentant une porte coulissante d'extrémité en position d'ouverture partielle ; la figure 2 est une vue similaire à la figure 1 représentant la porte dans une position de fermeture ; la figure 3 est une vue agrandie du système de positionnement, dans la position d'ouverture partielle de la porte coulissante ; la figure 4 est une vue similaire à la figure 3, en position de fermeture de la porte ; la figure 5 est une en coupe selon la ligne V-V de la figure 3, et la figure 6 est une vue en coupe selon la ligne VI-VI de la figure 4. Les figures 1 et 2 représentent un système 1 de positionnement d'une porte coulissante 2 de placard 3. La porte 2 est montée coulissante sur un rail de guidage inférieur 4, au moyen d'une roulette 5 (cf. figure 5) et dans un rail de guidage supérieur 6. Ce rail 6 est représenté comme étant transparent sur les figures 1 à 4, pour la clarté du dessin. Les rails de guidage 4 et 6 sont conventionnels et bien connus de l'homme du métier, de sorte qu'ils ne seront pas décrits de manière plus détaillée. Le système de positionnement 1 comprend deux sous-ensembles 8 et 9 20 agencés respectivement sur la partie supérieure de la porte 2 et sur la partie interne du rail de guidage supérieur 6. Comme cela apparaît plus précisément sur les figures 5 et 6, le sous-ensemble 8 comprend une plaquette métallique de rappel 10, fixée par collage, vissage ou clipsage sur la partie supérieure de la porte 2, et deux blocs 11 de 25 guidage, agencés de part et d'autre de cette plaquette métallique de rappel 10 et fixés à celle-ci. L'ensemble présente une largeur telle qu'il est reçu de manière ajustée dans le rail supérieur de guidage 6, au jeu fonctionnel près. Chaque bloc 11 comprend, sur sa paroi latérale opposée à la plaquette 10, une rainure recevant une feutrine d'amortissement 12. 30 La plaquette 10 et les blocs 11 forment un logement central 15 de réception d'un premier aimant circulaire 16, et les blocs 11 forment deux rebords saillants 17 aménagés sur la partie supérieure du logement, en regard l'un de l'autre. Le premier aimant 16 est enveloppé par une douille 18 à collerette inférieure 19, montée mobile dans le logement 15, et comprend une rondelle 20 35 en matériau amortissant contre sa face inférieure, notamment en silicone. Comme cela apparaît en comparaison des figures 3 et 4, et 5 et 6, l'ensemble aimant 16 û douille 18 est mobile dans le logement 15, entre une position basse, de rétraction (cf. figures 3 et 5) et une position haute, de saillie par rapport aux blocs 11 (cf. figures 4 et 6). Cet ensemble est maintenu normalement en position basse par l'attraction de l'aimant 16 par la plaquette 10, et la collerette 19 coopère avec les rebords 17 pour prévenir tout échappement de cet ensemble hors du logement 15. Le sous-ensemble 9 comprend une plaquette de base 25 fixée sur le fond du rail de guidage supérieur 6, un deuxième aimant circulaire 26 relié à cette plaquette 25, et une rondelle 27 en matériau amortissant, notamment en silicone, fixée à la face inférieure du deuxième aimant 26. La fixation de la plaquette de base 25 sur le fond du rail de guidage supérieur 6 peut être réalisée au moyen d'organes de fixation (vis, rivets, etc.) engagés au travers de trous que comprend cette plaquette 25 puis reliés au rail 6 ou à la paroi comportant ce rail. Les trous de la plaquette 25 peuvent être oblongs de manière à permettre un réglage de la position de la plaquette dans le rail 6, selon la direction longitudinale de ce rail. Ce réglage peut par exemple être de plus ou moins 10 mm. Les axes des aimants 16 et 26 sont situés dans le plan médian de la porte (cf. figure 6), de telle sorte que ces aimants sont situés sur le même chemin l'un de l'autre et sont donc aptes à s'attirer mutuellement lorsque la porte 2 approche sa position de fermeture. Il apparaît sur la figure 4 que les sous-ensembles 8 et 9 sont positionnés l'un par rapport à l'autre de telle sorte que, lorsque la porte 2 est en butée contre la paroi latérale 3a du placard 3, l'axe du premier aimant 16 n'est pas confondu avec l'axe du deuxième aimant 26, mais est décalé par rapport à celui du deuxième aimant 26. Ce décalage, de quelques millimètres, génère une force d'attraction résiduelle des aimants 16 et 26 ayant une composante parallèle à la direction de coulissement de la porte 2 vers la position de fermeture. Ainsi, à l'approche de la position de fermeture de la porte 2, le premier aimant 16 est attiré par le deuxième aimant 26 et passe de ladite position basse à ladite position haute puis vient se coller à ce deuxième aimant 26, définissant la position de fermeture de la porte. La force d'attraction résiduelle entre les aimants 16 et 26 tend à amener la porte 2 en position de fermeture et permet de placer cette porte dans cette position même si la porte est coulissée de manière trop rapide ou est déplacée trop énergiquement par un utilisateur. Il n'y a dès lors pas de risque que la porte 2 rebondisse contre la paroi latérale 3a et reste entrouverte. Lorsque la porte 2 est coulissée dans une position d'ouverture, les deux aimants 16 et 26 sont éloignés l'un de l'autre. Le premier aimant 16, n'étant plus soumis à l'attraction magnétique du deuxième aimant 26, coulisse verticalement dans le logement 15, et retourne dans sa position de rétractation, ce retour étant facilité par l'attraction de l'aimant 16 par la plaquette 10. En cas de placard 3 à trois portes 2 ou plus, une porte 2 intermédiaire, c'est-à-dire ne venant pas en contact, en position de fermeture, avec l'une des parois latérales 3a du placard peut de la même façon être placée et maintenue dans une position de fermeture déterminée. Comme cela apparaît de ce qui précède, l'invention fournit un système de positionnement d'une porte de placard coulissante qui remédie aux inconvénients des systèmes homologues de la technique antérieure, en permettant un positionnement précis d'une porte de placard coulissante et en ayant un fonctionnement doux et silencieux, en étant peu onéreux à fabriquer, en étant adaptable à des structures de placards existants, et en permettant en outre d'assurer le maintien d'une porte, en position de fermeture, plaquée contre la paroi délimitant latéralement le placard.
L'invention a été décrite ci-dessus en référence à une forme de réalisation fournie à titre d'exemple. Il va de soi qu'elle n'est pas limitée à cette forme de réalisation mais qu'elle s'étend à toutes les autres formes de réalisation couvertes par les revendications ci-annexées ; en particulier, le système selon l'invention peut équiper d'autres objets que des placards, c'est-à-dire toute structure définissant une baie et comprenant une porte coulissante permettant de fermer cette baie ; les feutrine d'amortissement 12 peuvent être remplacées par des roulettes, de sorte que la piéce 8 a ainsi plusieurs fonctions : centrer la porte dans le rail, accueillir le (ou les) aimants, recevoir les feutrines ou les roulettes.