Tignous
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Tombe de Tignous (d) |
Nom de naissance |
Bernard Jean Charles Verlhac |
Surnom |
Tignous |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Mère |
Anne-Marie Verlhac |
Conjoint |
Chloé Verlhac |
Enfant |
Marie, Jeanne, Sarah-Lou et Solal Verlhac |
A travaillé pour | |
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Site web | |
Distinction |
Bernard Verlhac, dit Tignous [tiɲus][1] (en occitan Tinhós), est un caricaturiste et dessinateur de presse français, né le à Paris et mort assassiné lors de l'attentat contre Charlie Hebdo le , à Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]Tignous signifie « petite teigne » en occitan. Ce surnom aurait été choisi par sa grand-mère[2].
Tignous étudie le dessin à l'école de la rue Madame, puis à l'école Boulle[3] avant de commencer à dessiner pour la presse écrite au milieu des années 1970, notamment dans le journal Antirouille destiné aux collégiens et étudiants[4],[5], après un détour par la bande dessinée. Puis il passe dans L'Idiot international de Jean-Edern Hallier (1990), avant de rejoindre La Grosse Bertha, et entre à L'Événement du jeudi[6] (1987-1998). Il collabore à L'Humanité et à L'Humanité Dimanche (1990-2000)[7]. Il dessine pour de nombreuses autres revues et magazines dont les quelques titres suivants donnent l'étendue de ses domaines d'intervention : Antirouille, Charlie Mensuel (1982), Que Choisir ?, Phosphore, La Croix (1981-1995), L'Équipe Magazine, Lire, Alternative libertaire, Télérama, Science et Vie junior, Politis, Rouge, etc.[8]
Par la suite, il devient l'un des collaborateurs de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, où il entre en 1992, de Marianne et de Fluide glacial. Il est également actif dans le milieu du jeu de rôle, réalisant notamment les illustrations de la première édition (celle de la NEF dirigée par Marc Laperlier) du jeu Rêve de dragon, de la première édition de MEGA, et plusieurs illustrations pour le magazine Casus Belli (dirigé par Didier Guiserix)[9],[10].
Fin 2007, avec le journaliste politique et judiciaire Dominique Paganelli, il couvre le (premier) procès d'Yvan Colonna pour le journal Charlie Hebdo[11]. Tous deux en tireront l'année suivante la bande dessinée Le Procès Colonna. L'ouvrage obtient le prix France Info de la bande dessinée d'actualité et de reportage 2009[12].
Père de quatre enfants[13], il meurt le , assassiné par des terroristes se réclamant d'« Al-Qaïda au Yémen », lors de l'attentat contre Charlie Hebdo à Paris.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise le [14] (division 95). Auparavant, le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf a joué au cours de la cérémonie d'hommage qui lui était rendue dans la grande salle de la mairie de Montreuil. Puis ses amis caricaturistes survivants, notamment Khan et Corinne Rey ont recouvert son cercueil de dessins humoristiques au feutre afin que sa passion pour les caricatures le suive sous terre[15].
Par arrêté du , la mention « Victime du terrorisme » est inscrite sur son acte de décès[16]. Il est décoré en 2015, du grade de chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume[17].
Hommages et postérité
[modifier | modifier le code]- En 2016, Oscar Castro et le théâtre Aleph d'Ivry-sur-Seine créent Tignous, hasta siempre !, « une pièce “sans début et sans final”, remplie de “scènes de l'absurde”, qui veut s'“approcher des bandes dessinées qu'[il] nous a offertes dans sa vie” »[18],[19].
- En 2017, la ville de Montreuil crée un « prix Tignous » en hommage au dessinateur[20] et rebaptise « centre Tignous d'art contemporain » le lieu précédemment dénommé Le 116[21]
Publications
[modifier | modifier le code]- 1991 : On s'énerve pour un rien, éditions La Découverte
- 1993 : Pourquoi faire simple..., La Découverte
- 1999 : Tas de riches, éditions Denoël (ISBN 9782207249864)
- 2000 : Tas de pauvres, éditions Denoël (ISBN 9782207251089)
- 2006 : Le Sport dans le sang, éditions Emma Flore (ISBN 295186535X)
- 2008 : C'est la faute à la société, collectif, éditions 12 bis
- 2008 : Le Procès Colonna, avec Dominique Paganelli[11], éditions 12 bis
- 2010 : Pandas dans la brume, éditions Glénat
- 2010 : Le Fric c'est capital, éditions 12 bis
- 2011 : Cinq ans sous Sarkozy, éditions 12 bis
- 2017 : Tignous pour tous, éditions Iconovox
- 2018 : Chirac, éditions du Chêne
Autres
[modifier | modifier le code]- : illustration de la première édition du jeu de rôle MEGA dans le magazine Jeux et Stratégie ; illustration du scénario Le Trèfle noir pour Légendes chez Jeux Descartes[10]
- : illustration du jeu de rôle Rêve de dragon aux Nouvelles Éditions fantastiques, y compris les scénarios Le Cidre de Narhuit, Au Bonheur des Zyglutes et Les Larmes d'Ashani[10]
- 2002 : dessins de Corvée de bois de Didier Daeninckx, éditions Liber Niger
- 2002 : illustration de Lettres d'insulte de Dieudonné, éditions Le Cherche midi
- 2006 : collectif, Mozart qu'on assassine, éditions Albin Michel, avec Charb, Riss, Luz, Catherine Meurisse et Jul
- Participation à : Marie Moinard et collectif, En chemin elle rencontre... : Les artistes se mobilisent pour l'égalité femme-homme, Vincennes/Paris, Des ronds dans l'O / Amnesty International, , 84 p. (ISBN 978-2-917237-46-5)
- 2015 : illustration du jeu de société coopératif Les Poilus, éditions Sweet November[22]
- 2016 : création de la série animée Pandas dans la brume, du même nom que la BD de l'auteur parue en 2010. Les épisodes ont commencé à être diffusées à l'occasion du premier anniversaire de sa mort.
Expositions
[modifier | modifier le code]- Tignous forever, Centre Tignous d'Art Contemporain, Montreuil (2022)[23]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
- « Cabu, Tignous, Charb... l'hommage de la Bnf vu par le dessinateur Jean Dobritz », sur Le Figaro (consulté le ).
- Marion Dubreuil, « « C'est l'homme qu'il était qui faisait le dessinateur », confie l'épouse de Tignous », sur rtl.fr, (consulté le ).
- Lancêtre, « Antirouille : un journal pour les jeunes... », sur mediapart.fr, (consulté le ).
- Old Paplard', « Antirouille, mensuel pour les djeunes - À la mémoire de Tignous, assassiné par deux abrutis », sur vieux-papiers.over-blog.com, (consulté le ).
- « Cabu, Tignous, Wolinski, Charb, Honoré, 5 dessinateurs victimes du terrorisme », L'express, (lire en ligne).
- Dico Solo, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000, AEDIS, Vichy, 2004, notice « Tignous », p. 834-835.
- Dico Solo, ibid. Solo, lui-même dessinateur de presse, liste pour la période 1977-2000 plus de 60 titres de presse où Tignous a été publié.
- Olivier Caïra, Jeux de rôle : les forges de la fiction, CNRS éd., 2007 (ISBN 227106497X et 9782271064974), p. 16.
- Voir sur legrog.org.
- « Yvan Colonna : un procès, un condamné, une BD », article du journal Corse Matin, du 12 juin 2008.
- Lauréats du prix France Info, site de la radio France Info, du 10 août 2014.
- Yann Plougastel, « Tignous, dessinateur à l'imagination fertile et corrosive », Le Monde, (consulté le ).
- Ouest-France, édition du 13 janvier 2015.
- Claire Courbet, « Charlie Hebdo: les dessinateurs «taguent» le cercueil de Tignous », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
- Arrêté du 11 mai 2015 portant inscription de la mention « Victime du terrorisme » sur un acte de décès, JORF no 114 du 19 mai 2015, p. 8440, texte no 33, NOR JUST1510650A.
- https://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/lh20160101_2.pdf
- Voir sur leparisien.fr du 15 janvier 2016.
- Tignous, hasta siempre !, site du Théâtre Aleph
- « Montreuil crée un "prix Tignous", deux ans après l'attentat contre Charlie Hebdo », L'Indépendant, (lire en ligne).
- « Ville de Montreuil - Centre Tignous d'Art Contemporain », sur www.montreuil.fr (consulté le )
- « Tignous récompensé au festival des jeux de Cannes », Alternatives économiques, 7 mars 2015.
- « Tignous Forever », sur Centre Tignous d'Art Contemporain, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Évariste Blanchet, « Tignous, dessinateur de bande dessinée », Bananas, no 8, , p. 31-35 (ISSN 1261-9507)
- Christian-Marc Bosséno, Marielle Silhouette et Laurent Tastet, « "Celui-là, il va tuer". Entretien avec Tignous », Sociétés & Représentations, 2/2000 (n° 10), p. 235-243
- Chloé Verlhac, Si tu meurs, je te tue, Plon, , (ISBN 978-2259280709)
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la bande dessinée :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Dessins de Tignous », sur iconovox.com
- « Bernard 'Tignous' Verlhac », sur le Grog
- Naissance en août 1957
- Naissance dans le 14e arrondissement de Paris
- Caricaturiste français
- Dessinateur français de presse
- Journaliste français du XXe siècle
- Journaliste français du XXIe siècle
- Collaborateur de L'Idiot international
- Collaborateur de Charlie Hebdo
- Collaborateur de Fluide glacial
- Collaborateur de Marianne
- Collaborateur de L'Humanité
- Collaborateur de CQFD
- Élève de l'École Boulle
- Nom de plume
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 2015
- Décoré de la Légion d'honneur à titre posthume
- Personnalité gauchère
- Personnalité liée à Montreuil (Seine-Saint-Denis)
- Décès en janvier 2015
- Décès dans le 11e arrondissement de Paris
- Décès à 57 ans
- Victime de l'attentat contre Charlie Hebdo
- Journaliste victime d'assassinat
- Dessinateur assassiné
- Assassinat par arme à feu en France
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 95)
- Victime du terrorisme (qualification officielle)