Thereza Dillwyn Llewelyn
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Emma Thomasina Llewelyn (d) |
Fratrie |
John Dillwyn-Llewellyn (en) |
Conjoint |
Mervyn Herbert Nevil Story-Maskelyne (à partir de ) |
Enfants | |
Parentèle |
Mary Dillwyn (tante) |
Archives conservées par |
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Thereza Dillwyn Llewelyn, née en 1834 et décédée le [1], est une astronome galloise et une pionnière de la photographie scientifique.
Biographie
[modifier | modifier le code]Aînée de six enfants, Llewelyn naît du photographe et botaniste John Dillwyn Llewelyn et d'Emma Thomasina Talbot à Penllergare (en) dans le Glamorgan[2],[3]. En plus de ses parents, sa famille élargie est active dans les domaines scientifiques de la photographie, y compris le cousin de sa mère, le photographe William Henry Fox Talbot et sa tante, Mary Dillwyn, l'une des premières femmes photographes au Pays de Galles[4]. Llewelyn développe un intérêt pour la photographie et l'astronomie, bien que ces deux activités soient peu courantes pour les femmes à l'époque victorienne[5],[6]. Ses cousines sont les sœurs romancières et industrielles Amy Dillwyn (en) et la lépidoptériste Mary De la Beche Nicholl (en).
Llewelyn épouse Mervyn Herbert Nevil Story-Maskelyne, professeur de minéralogie à l'université d'Oxford, le . Par son intermédiaire, elle commence une correspondance avec Charles Darwin[7]. Ensemble, ils ont deux filles : Mary, qui épouse ensuite l'homme politique et écrivain Hugh Oakeley Arnold-Forster, et Thereza (en), défenseure des sciences domestiques, qui épouse ensuite le physicien Arthur Rucker[3].
Travaux scientifiques et photographie
[modifier | modifier le code]En raison de l'intérêt de Llewelyn pour l'astronomie, son père construit un observatoire équatorial à Penllergare pour son seizième anniversaire[4],[8],[9]. La construction de l'observatoire est une affaire de famille, comme Llewelyn l'a décrit dans une lettre de 1851 à son père :
« J'ai posé la première pierre de l'observatoire aujourd'hui, le 7 juillet. Quand grand-père et grand-mère sont venus samedi, nous leur en avons parlé et ils ont eu la gentillesse de venir ici aujourd'hui pour voir la première pierre posée. Nous sommes donc allés en procession sur place. Ils avaient déjà des pierres et après que j'aie posé la première pierre, Emma [mes jeunes sœurs] a posé la deuxième et Elinor la troisième, ce qu'elle a fait avec beaucoup de plaisir. »
— Thereza Dillwyn Llewelyn[9]
Llewelyn collabore avec son père à un certain nombre d'expériences astrophotographiques, notamment à la production de certaines des premières photographies de la lune au milieu des années 1850[10]. Elle a plus tard rappelé que « comme le clair de lune nécessite une exposition beaucoup plus longue, c'était mon travail de maintenir le télescope en mouvement constant car il n'y avait pas de mécanisme d'horlogerie »[9]. Ils développent également un moyen de photographier les cristaux de neige[11].
La collaboration entre Llewelyn et son père s'étend également à la météorologie, puisqu'ils contribuent à l'entretien et à la surveillance des stations météorologiques bénévoles de la British Science Association. Llewelyn gérait les relevés météorologiques et espérait pouvoir présenter ses observations en personne lors d'une réunion de l'association. Cependant, son père ne lui permit pas d'y assister[4].
L'une des photographies de John Dillwyn Llewelyn de sa fille, prise vers 1854, comporte un photogramme de fougères comme bordure de vignette plutôt que la dentelle, l'encre et l'aquarelle, ou les bordures en papier découpé qui sont courantes à l'époque[12],[13]. Llewelyn adopte cette méthode décorative pour au moins une de ses photographies de sa sœur, Elinor[14].
En plus de la photographie, Llewelyn compile un herbier et écrit un rapport qui est lu à la Linnean Society of London en 1857[15].
Llewelyn a peut-être observé la comète C/1858 L1 (Donati) en 1858 avant qu'elle ne soit officiellement annoncée par l'astronome italien (Giovanni Battista Donati)[9].
Après son mariage avec Maskelyne, les deux collaborent à des expériences en chimie et en photographie[16].
En 1874, Llewelyn correspond avec Charles Darwin dans les pages de Nature à propos de ses observations d'oiseaux mordant des fleurs pour manger du nectar[17].
Héritage et archives
[modifier | modifier le code]En 2012, la British Library acquiert les archives photographiques de Dillwyn Llewelyn/Story Maskelyne[5], qui comprennent une sélection de journaux, de mémoires et de photographies de Thereza[18].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Theresa Dillwyn Llewelyn » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) The Wiltshire Archaeological and Natural History Magazine, Wiltshire Archaeological and Natural History Society, , 354 p. (lire en ligne)
- (en) « Theresa Mary DILLWYN-LLEWELLYN », sur wyndhammarsh.co.uk (consulté le )
- (en) « Theresa Mary Dillwyn-Llewelyn », sur geni.com (consulté le )
- (en) Mary T. Brück, Women in Early British and Irish Astronomy: Stars and Satellites, Dordrecht, Springer, , 115–123 p. (ISBN 978-90-481-2472-5, DOI 10.1007/978-90-481-2473-2, Bibcode 2009webi.book.....B, lire en ligne)
- (en) « Exclusive: British Library secures Dillwyn Llewelyn/Story-Maskelyne photographic archive », sur britishphotohistory.ning.com, (consulté le )
- (en) Richard Morris, « Thoughts on the Mary Dillwyn Album », National Library of Wales Journal, Aberystwyth, Pays de Galles, vol. 32, no 4, , p. 471–477 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (en) « CREW Blog: The Dillwyn Day: Science, Culture, Society », sur crewswansea.blogspot.co.uk, (consulté le )
- (en) Penllergare, « Deal to breathe new life into historic observatory », Penllergare Valley Woods, (lire en ligne, consulté le )
- (en) John L. Birks, « The Penllergare Observatory », The Antiquarian Astronomer, vol. 2, , p. 3–8 (Bibcode 2005AntAs...2....3B)
- (en) Paul Joyner, Artists in Wales c.1740-c.1851, National Library of Wales, , 75 p. (ISBN 978-1862250031)
- (en) « The Welsh sheriff who pioneered photography », sur telegraph.co.uk, (consulté le )
- (en) « Anna Page Photography: Personal Project; In depth analysis; Thereza Dillwyn Llewelyn with Her Microscope », sur annapagesphotography.blogspot.co.uk (consulté le )
- (en) « Thereza Dillwyn Llewelyn with Her Microscope », (consulté le )
- (en) « Photograph of Elinor Dillwyn Llewelyn by her sister Thereza Dillwyn... », sur gettyimages.co.uk, (consulté le )
- (en) Suzanne Le-May Sheffield, Revealing New Worlds: Three Victorian Women Naturalists, Routledge, (ISBN 9781134698462, lire en ligne)
- (en) Anne Anninger, Julie Mellby et Houghton Library, Salts of silver, toned with gold: the Harrison D. Horblit collection of early photography, Houghton Library, Université Harvard, , 18 p. (ISBN 9780914630227, lire en ligne)
- Charles Darwin, Darwin and Women: A Selection of Letters, Cambridge University Press, (ISBN 9781108138697, lire en ligne)
- (en) « Home – Dillwyn » [archive du ], sur swansea.ac.uk (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :