AUBAGE DE REDRESSEMENT DE SORTIE
DESCRIPTION
DOMAINE TECHNIQUE La présente invention se rapporte au domaine des turbomachines, et notamment à celui des échangeurs de chaleur installés dans les turbomachines d'aéronef. L'invention se réfère également au domaine des aubes de stator qui équipent de telles turbomachines. Elle concerne plus particulièrement une aube de stator pour turbomachine, ainsi qu'un aubage de redressement de sortie (OGV) et une turbomachine comportant une telle aube de stator.
L'invention s'applique à tout type de turbomachines terrestres ou aéronautiques, et notamment aux turbomachines d'aéronef telles que les turboréacteurs et les turbopropulseurs.
ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE
Les études actuelles et les évolutions possibles des turboréacteurs pour accroître le taux de dilution envisagent d'utiliser des réducteurs de vitesse de rotation pour l'entraînement en rotation de la soufflante. C'est aussi le cas pour les turbopropulseurs pour la liaison du moteur et de l'hélice. De tels réducteurs de vitesse peuvent permettre de faire tourner la soufflante à une vitesse plus faible que le compresseur basse pression par exemple, à des fins d'amélioration du rendement.
Ces réducteurs de vitesse transmettent des puissances importantes et réchauffement des composants du réducteur entraîne le dégagement d'une quantité conséquente de chaleur qui est dissipée dans le circuit fermé pour la circulation de l'huile de lubrification des structures internes du turboréacteur. Un refroidissement efficace de l'huile du circuit de lubrification doit ainsi être mis en place pour maintenir un niveau de température acceptable. En effet, dans un moteur équipé d'un réducteur de vitesse la
puissance thermique dissipée est environ trois fois plus importante que celle dissipée dans un moteur conventionnel. Cette chaleur est évacuée par un débit d'huile important.
Il est déjà connu de refroidir l'huile par des échangeurs de chaleur huile/carburant qui réchauffent le carburant délivré au moteur et/ou des échangeurs de chaleur huile/air.
En ce qui concerne les échangeurs de chaleur huile/carburant (ou FCOC pour « Fuel Cooling Oil Cooler » en anglais), leur capacité de dissipation est limitée par le débit de carburant. De ce fait, ce type d'échangeur ne permet pas d'augmenter significativement la capacité de dissipation de chaleur.
Les échangeurs de chaleur huile/air (ou ACOC pour « Air Cooled Oil
Cooler » en anglais) permettent en revanche d'obtenir une capacité de dissipation de chaleur importante compte tenu du débit d'air élevé. Deux types de ces échangeurs huile/air sont habituellement utilisés et détaillés ci-après.
Les échangeurs surfaciques (ou « surface cooler » en anglais) comportent une surface généralement rectangulaire sur laquelle sont fixés, d'un côté de la surface, des canaux d'écoulement pour l'huile et éventuellement, de l'autre côté de la surface, des lames (ou ailettes) métalliques pour l'écoulement de l'air. La chaleur peut ainsi être transférée de l'huile chaude vers les lames métalliques par conduction thermique, ces lames se refroidissant au contact de l'air. Ce type d'échangeur est généralement placé directement sur les parois de la veine. L'efficacité de ce type d'échangeur est faible si aucune ailette n'est prévue pour l'écoulement de l'air du fait d'une surface d'échange réduite. Muni d'ailettes, l'échangeur présente une efficacité plus importante pour refroidir l'huile mais la traînée aérodynamique est alors fortement augmentée.
Les échangeurs à bloc (ou « brick cooler » en anglais) consistent classiquement en un empilement de plaques métalliques parcourues par le fluide à refroidir. Ces plaques sont espacées les unes des autres et des lamelles métalliques sont placées entre ces plaques, celles-ci étant généralement soudées. Les plaques sont alimentées en fluide par des tuyaux distributeurs orthogonaux à ces plaques. Les circuits d'huile et d'air restent ségrégés. L'ensemble est placé dans un flux d'air, soit directement
dans la veine soit dans un canal alimenté par une écope. La présence des plaques métalliques dans lesquelles le fluide circule ainsi que la présence des tuyaux distributeurs et des ailettes dans le flux d'air engendre une forte traînée aérodynamique.
En dépit des inconvénients mentionnés ci-dessus concernant les échangeurs surfaciques et les échangeurs à bloc, les besoins croissants en capacité de dissipation de chaleur des turboréacteurs équipés de réducteurs de vitesse nécessitent actuellement leur utilisation et il faut ainsi prévoir un dimensionnement des échangeurs en conséquence, par exemple par une installation en plus grand nombre et/ou avec un volume plus important.
Toutefois, cela entraîne plusieurs contraintes et inconvénients. Un mauvais positionnement des échangeurs, par exemple dans un flux non redressé tel qu'entre la soufflante et les aubes de redressement de sortie, encore appelées aubes de guidage de sortie et connues sous l'acronyme OGV pour « Outlet Guide Vanes » en anglais, peut entraîner de fortes pertes de charge dans l'écoulement d'air et nuire aux performances du turboréacteur. Les possibilités d'implantation des échangeurs sont donc réduites et ils sont souvent placés en aval des aubes de redressement de sortie OGV. Cependant, l'encombrement des échangeurs pose de nombreuses difficultés lors de l'installation et impose très souvent de libérer des espaces dans la veine. Généralement, cela se fait en éliminant des surfaces de traitement acoustique, ce qui entraîne une augmentation des émissions acoustiques du turboréateur.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
L'invention a pour but de remédier au moins partiellement aux inconvénients mentionnés ci-dessus, relatifs aux réalisations de l'art antérieur.
L'invention a notamment pour but de permettre une augmentation de capacité de dissipation de chaleur sans pour autant impacter les performances d'une turbomachine.
L'invention a ainsi pour objet, selon l'un de ses aspects, une aube de stator pour turbomachine, caractérisée en ce qu'elle est formée par un ensemble de
parties d'aube agencées les unes par rapport aux autres pour définir des passages d'écoulement du flux d'air entre les parties d'aube, et en ce qu'elle comporte des moyens de circulation d'un fluide à refroidir, notamment de l'huile, par ledit flux d'air.
Les passages d'écoulement du flux d'air peuvent ainsi permettre de dissiper, au moins partiellement, la chaleur du fluide à refroidir.
Grâce à l'invention, il est possible d'utiliser des surfaces déjà existantes de la turbomachine, notamment des surfaces d'aubes de redressement du stator, pour dissiper de la chaleur en évitant ainsi, ou en limitant, le rajout d'échangeurs selon l'art antérieur. L'invention peut ainsi permettre d'obtenir un gain en termes d'encombrement et de profil aérodynamique. L'invention peut notamment permettre d'implanter la fonction d'échangeur de chaleur au niveau des aubes de redressement de sortie OGV. La division en plusieurs parties de l'aube, notamment d'une aube de redressement de sortie OGV, peut permettre d'augmenter la surface d'échange tout en limitant l'importance de la traînée aérodynamique grâce aux formes aérodynamiques de l'aube. L'invention peut en outre permettre d'éviter le recours à l'ajout d'ailettes ou autres dispositifs permettant d'augmenter l'échange thermique mais augmentant la traînée aérodynamique. Enfin, l'invention peut plus généralement permettre d'accroître les performances aérodynamiques et acoustiques de la turbomachine.
L'aube de stator selon l'invention peut en outre comporter l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises isolément ou suivant toutes combinaisons techniques possibles.
L'aube de stator peut être une aube de redressement, notamment une aube de redressement de sortie OGV.
Les parties d'aube peuvent permettre de former une aube de stator multi-profils, agissant notamment comme un échangeur de chaleur pour refroidir le fluide au moyen du flux d'air. L'utilisation de parties d'aube peut permettre d'augmenter la surface d'échange de l'aube significativement tout en limitant l'impact sur les performances aérodynamiques de l'aube.
Les parties d'aube peuvent former différents profils aérodynamiques et peuvent permettre d'assurer le redressement du flux d'air.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent être agencés pour permettre la circulation du fluide au voisinage des surfaces de l'aube de façon à dissiper la chaleur du fluide.
Les surfaces de l'aube sont préférentiellement non munies de dispositifs permettant d'augmenter l'échange thermique, par exemple des ailettes. Les surfaces de l'aube ne sont préférentiellement pas traitées acoustiquement de sorte que les performances acoustiques de la turbomachine ne sont pas impactées.
Chaque partie d'aube peut être superposée orthoradialement à au moins une autre partie d'aube, voire par exemple deux autres parties d'aube. Les écarts entre les parties d'aubes peuvent définir les passages d'écoulement du flux d'air.
Les parties d'aubes peuvent être agencées de sorte que l'aube présente, lorsqu'observée dans un plan orthogonal à la direction longitudinale de l'aube ou en vue de dessus de l'extrémité libre de l'aube, un profil aérodynamique sensiblement identique à celui d'une aube de stator connue en soi, comportant un bord d'attaque, une section médiane relativement épaisse et un bord de fuite plus mince.
En variante, l'agencement des parties d'aube peut être différent et choisi de façon à améliorer les propriétés aérodynamiques de l'aube.
Ainsi, le nombre des parties d'aube, leur forme ou géométrie et leur positionnement les unes par rapport aux autres peuvent varier, étant notamment adaptées en fonction des performances souhaitées pour la turbomachine.
L'aube peut comporter au moins trois parties d'aube, les première et deuxième parties d'aube définissant entre elles, au moins partiellement, le bord d'attaque et la section médiane du profil aérodynamique de l'aube et la troisième partie d'aube définissant, au moins partiellement, le bord de fuite du profil aérodynamique de l'aube. En particulier, le bord d'attaque de l'aube peut être défini par des extrémités des première et deuxième parties d'aube. Le bord de fuite de l'aube peut être défini par une extrémité de la troisième partie d'aube.
L'écartement entre deux parties d'aube consécutives peut être identique pour toutes les parties d'aube.
Au moins une partie d'aube, mieux toutes les parties d'aube, peut avoir un profil aérodynamique sensiblement identique à celui d'une surface portante.
L'aube peut comporter une ou plusieurs sections de maintien, réparties notamment sur la hauteur de l'aube, pour assurer la tenue mécanique des parties d'aube entre elles.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent comporter des canaux d'écoulement du fluide formés sur au moins une partie d'aube, mieux toutes les parties d'aube, et recouverts par une plaque de recouvrement définissant une surface extérieure de la partie d'aube.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent comporter des tuyaux de circulation du fluide situés sur au moins une partie d'aube, les tuyaux de circulation permettant notamment la distribution du fluide dans les canaux d'écoulement.
L'aube de stator peut notamment être une aube de redressement de sortie OGV. Les évolutions envisagées des aubes de redressement de sortie OGV semblent vouloir favoriser l'usage d'aubes à large corde qui présentent une épaisseur plus importante. L'aube de stator selon l'invention peut avantageusement être adaptée à une aube à large corde.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, une partie de stator pour turbomachine comportant une aube de stator, caractérisée en ce qu'elle comporte de plus :
- un ensemble de lamelles associées à ladite aube de stator, les lamelles et ladite aube de stator étant agencées les unes par rapport aux autres pour définir des passages d'écoulement du flux d'air entre elles,
- des moyens de circulation d'un fluide à refroidir par ledit flux d'air.
Les passages d'écoulement du flux d'air peuvent ainsi permettre de dissiper, au moins partiellement, la chaleur du fluide à refroidir.
La partie de stator peut comporter l'une quelconque des caractéristiques précédemment énoncées, prises isolément ou selon toutes combinaisons techniquement possibles avec d'autres caractéristiques.
En particulier, la partie de stator peut comporter une aube de stator telle que définie précédemment, formée par un ensemble de parties d'aube agencées les unes par rapport aux autres pour définir des passages d'écoulement du flux d'air entre les parties d'aube, et comportant des moyens de circulation d'un fluide à refroidir, notamment de l'huile, par ledit flux d'air.
La présence d'un ensemble de lamelles associées à l'aube de stator pour former la partie de stator peut permettre d'augmenter la surface d'échange tout en limitant l'importance de la traînée aérodynamique grâce aux formes aérodynamiques de l'aube. En particulier, la partie de stator peut présenter un maître-couple comparable à celui d'une aube de stator conventionnelle, par exemple une aube de redressement de sortie OGV. Aussi, la traînée aérodynamique de la partie de stator peut être inférieure à la traînée aérodynamique d'un ensemble formé par une aube de redressement de sortie OGV conventionnelle associée à un échangeur de chaleur conventionnel.
La partie de stator peut être située à un emplacement conventionnel d'une aube de stator, notamment une aube de redressement, conventionnelle d'une turbomachine.
L'aube de stator peut avoir la forme d'une aube conventionnelle d'une turbomachine. L'aube de stator peut par exemple être une aube de redressement, notamment une aube de redressement de sortie OGV.
Les lamelles peuvent être réalisées de sorte à minimiser la traînée aérodynamique qui en résulte. Les lamelles peuvent être sous la forme de plaques courbées.
L'ensemble de lamelles peut comporter au moins deux lamelles, mieux trois, mieux quatre, mieux encore cinq, par exemple entre deux et six lamelles.
Les lamelles peuvent toutes présenter la même longueur dans la direction de l'axe radial de la turbomachine. En variante, au moins deux lamelles, voire toutes les lamelles, peuvent présenter des longueurs différentes. Les lamelles peuvent par exemple présenter des longueurs croissantes en éloignement de l'aube de stator.
Les lamelles peuvent, au moins en partie et mieux en totalité, s'étendre selon des plans courbes parallèles entre eux, ou des lignes courbes parallèles entre elles
lorsque les lamelles sont observées dans un plan orthoradial. Les lamelles peuvent encore s'étendre, au moins en partie et mieux en totalité, dans le plan orthoradial selon des lignes courbes parallèles à la ligne courbe selon laquelle l'aube de stator s'étend.
Les lamelles peuvent être orientées selon des directions radiales plutôt que parallèlement à l'aube de stator. De la sorte, il peut être possible d'améliorer la capacité de la partie de stator selon l'invention à être répétée circulairement, en particulier lorsque le nombre de lamelles est élevé.
Les lamelles peuvent présenter une longueur radiale supérieure à celle de l'aube de stator.
Les lamelles et/ou l'aube de stator peuvent comporter un matériau métallique, par exemple un alliage métallique, par exemple un alliage d'aluminium et/ou de titane. Des matériaux différents ou identiques peuvent être utilisés pour réaliser les lamelles. De même, l'aube de stator peut comporter un matériau identique ou différent de ceux des lamelles.
L'aube de stator et les lamelles peuvent être écartées les unes des autres, notamment d'une même distance ou écart constant, les écarts définissant les passages d'écoulement du flux d'air. L'écart entre les lamelles peut être variable ou non. Les lamelles peuvent être écartées les unes des autres d'une même distance, différente ou non de la distance entre l'aube de stator et la lamelle qui lui est adjacente.
Au moins une partie des lamelles, notamment la totalité des lamelles, peut présenter une épaisseur sensiblement constante.
Chaque lamelle peut présenter un bord d'attaque, une section médiane et un bord de fuite. L'épaisseur de chaque lamelle peut être sensiblement constante sur le bord d'attaque et la section médiane, puis décroître au niveau du bord de fuite.
L'épaisseur de chaque lamelle peut être plus faible que l'épaisseur moyenne de l'aube de stator.
Au moins deux lamelles peuvent être disposées par rapport à l'aube de stator de sorte qu'il existe au moins un plan traversant au moins l'aube de stator et lesdites au moins deux lamelles. Ledit au moins un plan peut être parallèle au plan
perpendiculaire à la corde de l'aube de stator et contenant la médiatrice de la corde de l'aube de stator.
Les lamelles peuvent être inscrites dans un secteur angulaire dont la bissectrice est sensiblement confondue avec la médiatrice de la corde de l'aube de stator.
Les lamelles peuvent présenter sensiblement la même longueur dans un plan orthoradial et peuvent être réparties de manière homothétique par rapport à l'aube de stator.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent comporter des tuyaux de circulation du fluide s'étendant dans l'aube de stator et traversant les lamelles. Les tuyaux peuvent traverser l'intérieur de l'aube de stator d'une extrémité radiale à l'autre.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent être fixés aux lamelles, notamment par soudure, de façon à transférer un flux thermique par conduction.
L'aube de stator peut permettre le passage radial des tuyaux de circulation du fluide à refroidir dans la veine.
Au moins une portion des tuyaux peut être située à une extrémité radiale des lamelles de sorte à être en dehors de la veine pour éviter la création d'une traînée aérodynamique.
En particulier, les tuyaux peuvent être répartis radialement selon plusieurs étages. Par exemple, les tuyaux peuvent être répartis radialement selon au moins trois étages, deux étages étant par exemple situés en dehors de la veine et un étage médian étant situé dans la veine.
Les tuyaux de circulation du fluide à refroidir peuvent en outre être carénés pour limiter la traînée aérodynamique. En particulier, des structures de carénage peuvent recouvrir les tuyaux de circulation. Les structures de carénage peuvent permettre un maintien mécanique des lamelles ensemble.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, une partie de stator pour turbomachine comportant une aube de stator, caractérisée en ce qu'elle comporte de plus :
- une structure de conduction thermique au niveau de laquelle un flux d'air vient au contact, agencée sur l'aube de stator,
- des moyens de circulation d'un fluide à refroidir par ladite structure de conduction thermique au contact dudit flux d'air,
- un élément aérodynamique, pourvu d'un profil aérodynamique, au niveau duquel est agencée ladite structure de conduction thermique.
La partie de stator peut comporter l'une quelconque des caractéristiques précédemment énoncées, prises isolément ou selon toutes combinaisons techniquement possibles avec d'autres caractéristiques.
En particulier, la partie de stator peut comporter une aube de stator telle que définie précédemment, formée par un ensemble de parties d'aube agencées les unes par rapport aux autres pour définir des passages d'écoulement du flux d'air entre les parties d'aube, et comportant des moyens de circulation d'un fluide à refroidir, notamment de l'huile, par ledit flux d'air.
L'écoulement du flux d'air au contact de la structure de conduction thermique, notamment au travers de la structure de conduction thermique, peut permettre de dissiper, au moins partiellement, la chaleur du fluide à refroidir. L'échange thermique par conduction entre le fluide à refroidir et le flux d'air peut être d'autant plus important, et la chaleur dissipée d'autant plus importante, que la surface d'échange de la structure de conduction thermique est importante.
La surface d'échange par conduction thermique offerte par la structure de conduction thermique peut permettre d'augmenter la capacité d'échange thermique entre le flux d'air et le fluide à refroidir.
L'élément aérodynamique peut permettre de supporter au moins en partie la structure de conduction thermique tout en participant également au redressement du flux d'air grâce à son profil aérodynamique. De la sorte, la présence de l'élément aérodynamique peut, le cas échéant, permettre de réduire le nombre total d'aubes de stator nécessaires pour le redressement du flux, par exemple le nombre total des aubes de redressement de sortie OGV.
La partie de stator peut être située à un emplacement conventionnel d'une aube de stator, notamment une aube de redressement, conventionnelle d'une turbomachine.
L'aube de stator et/ou l'élément aérodynamique peuvent avoir la forme d'une aube conventionnelle d'une turbomachine. L'aube de stator et/ou l'élément aérodynamique peuvent par exemple être une aube de redressement, notamment une aube de redressement de sortie OGV.
La partie de stator peut agir comme un échangeur de chaleur permettant de refroidir le fluide au moyen du flux d'air. L'utilisation de la structure de conduction thermique peut permettre d'augmenter la surface d'échange significativement tout en limitant l'impact sur les performances aérodynamiques.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent être agencés pour permettre la circulation du fluide au voisinage des surfaces de l'aube de stator et/ou de l'élément aérodynamique de façon à dissiper la chaleur du fluide.
L'élément aérodynamique peut être superposé orthoradialement à l'aube de stator. De même, la structure de conduction thermique peut être superposée orthoradialement à l'aube de stator et/ou à l'élément aérodynamique.
L'élément aérodynamique peut présenter un profil aérodynamique sensiblement identique à celui d'une aube de stator connue en soi, comportant un bord d'attaque, une section médiane relativement épaisse et un bord de fuite plus mince.
L'agencement de l'aube de stator, de la structure de conduction thermique et de l'élément aérodynamique peut être choisi de façon à améliorer les propriétés aérodynamiques de la partie de stator.
Ainsi, leur nombre, leur forme ou géométrie et leur positionnement les uns par rapport aux autres peuvent varier, étant notamment adaptées en fonction des performances souhaitées pour la turbomachine.
La structure de conduction thermique peut être fixée à l'aube de stator et/ou à l'élément aérodynamique.
La structure de conduction thermique peut se situer au moins partiellement entre l'aube de stator et l'élément aérodynamique. Le placement de la
structure de conduction thermique entre l'aube de stator et l'élément aérodynamique peut permettre de protéger ladite structure et notamment de limiter son exposition aux dommages causés par des objets étrangers (encore appelés « FOD » pour Foreign Object Damage en anglais).
La structure de conduction thermique peut comporter un ensemble de lamelles thermiquement conductrices.
L'agencement des lamelles les unes par rapport aux autres peut permettre de définir des passages d'écoulement du flux d'air. Les lamelles peuvent toutes être disposées de façon symétrique ou non au sein de la structure de conduction thermique. En particulier, l'agencement des lamelles au sein de la structure de conduction thermique peut être régulier ou non.
Les lamelles peuvent être de tous types. Les lamelles peuvent par exemple être des plaques thermiquement conductrices, présentant ou non une courbure semblable à celle de l'aube de stator et/ou de l'élément aérodynamique.
Les lamelles peuvent former des conduits creux à l'intérieur desquels s'écoule le flux d'air. La section de tels conduits peut être quelconque, notamment circulaire, ovale ou polygonale, par exemple triangulaire, rectangulaire ou carrée.
Les lamelles peuvent toutes présenter les mêmes dimensions ou non. Les lamelles peuvent toutes comporter un même matériau thermiquement conducteur ou non.
La structure de conduction thermique peut comporter au moins quatre, mieux six, mieux huit lamelles ou plus.
Les lamelles peuvent comporter un matériau à forte conductivité thermique. La forte capacité de conduction thermique des lamelles peut permettre d'augmenter significativement l'efficacité de dissipation de chaleur de la partie de stator selon l'invention. En particulier, les lamelles peuvent être métalliques, comportant par exemple un alliage métallique, par exemple un alliage d'aluminium et/ou de titane. Des matériaux différents ou identiques peuvent être utilisés pour réaliser les lamelles.
Les lamelles peuvent être réalisées, notamment dimensionnées, de sorte à minimiser la traînée aérodynamique qui en résulte tout en maximisant la capacité de dissipation thermique.
La répartition, la forme et/ou l'orientation des lamelles peuvent être différentes, par exemple choisies en fonction des performances souhaitées pour la turbomachine.
Dans la présente demande, la direction axiale correspond à la direction de l'axe de rotation M du rotor de la turbomachine, et une direction radiale R est une direction perpendiculaire à l'axe M. Les termes « intérieur » et « extérieur » sont utilisés en référence à une direction radiale R de sorte que la partie intérieure (i.e. radialement intérieure) d'un élément est plus proche de l'axe M que la partie extérieure (i.e. radialement extérieure) du même élément.
La structure de conduction thermique peut être ou non fermée par une surface extérieure et/ou une surface intérieure. Les surfaces extérieure et/ou intérieure de la structure de conduction thermique peuvent respectivement s'étendre dans le plan extérieur contenant la surface extérieure de l'aube de stator et/ou le plan intérieur contenant la surface intérieure de l'aube de stator.
La structure de conduction thermique peut s'étendre de façon continue. En particulier, elle peut s'étendre continûment entre l'aube de stator et l'élément aérodynamique. En particulier, la structure de conduction thermique peut s'étendre continûment depuis la surface latérale de l'aube de stator jusqu'à la surface latérale de l'élément aérodynamique.
L'aube de stator peut constituer une première aube de stator et l'élément aérodynamique peut être une deuxième aube de stator adjacente à la première aube de stator.
En particulier, la première aube de stator et la deuxième aube de stator peuvent ainsi être deux aubes de stator adjacentes appartenant à un même aubage, notamment un aubage de redressement de sortie OGV. La structure de conduction thermique peut être montée entre ces première et deuxième aubes de stator.
De la sorte, l'invention peut permettre d'augmenter la capacité de dissipation de chaleur d'aubes de stator de façon simplifiée et rapide par l'ajout d'une structure de conduction thermique, notamment l'ajout de lamelles, entre les deux aubes de stator adjacentes pour former une partie de stator selon l'invention.
De préférence, les première et deuxième aubes de stator sont proches l'une de l'autre, étant notamment superposées au moins partiellement orthoradialement l'une à l'autre.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent comporter des canaux d'écoulement du fluide formés au moins partiellement à l'intérieur de l'aube de stator et/ou à l'intérieur de l'élément aérodynamique.
Le passage du fluide à refroidir à l'intérieure de l'aube de stator et/ou à l'intérieur de l'élément aérodynamique peut permettre de limiter la traînée aérodynamique. De plus, l'association des surfaces lisses de l'aube de stator et/ou de l'élément aérodynamique avec les lamelles de la structure de conduction thermique dans un même emplacement peut permettre de limiter les circuits de fluide à refroidir et d'optimiser au mieux l'utilisation des surfaces d'échange disponibles.
Les moyens de circulation du fluide à refroidir peuvent comporter des tuyaux de circulation du fluide agencés sur l'aube de stator et/ou sur l'élément aérodynamique, notamment traversant l'aube de stator et/ou l'élément aérodynamique et débouchant sur leur surface intérieure et/ou leur surface extérieure, les tuyaux de circulation permettant la distribution du fluide dans les canaux d'écoulement.
En particulier, les canaux d'écoulement peuvent déboucher dans les tuyaux de circulation, notamment à l'intérieur de l'aube de stator et/ou de l'élément aérodynamique.
Les canaux d'écoulement du fluide peuvent être formés sur l'aube de stator et/ou l'élément aérodynamique, puis recouverts par une plaque de recouvrement.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un aubage de redressement de sortie (OGV) caractérisé en ce qu'il comporte une aube de stator telle que définie précédemment et/ou une partie de stator telle que définie précédemment.
Avantageusement, la localisation d'une aube de stator et/ou d'une partie de stator selon l'invention au niveau de l'aubage de redressement de sortie OGV permet, contrairement aux solutions de l'art antérieur, d'utiliser des surfaces déjà existantes de la turbomachine pour dissiper de la chaleur en évitant ainsi le rajout d'échangeurs thermiques.
De la sorte, un gain en termes d'encombrement et de profil aérodynamique est obtenu.
La division en plusieurs parties d'une aube OGV peut en outre permettre de limiter l'importance de la traînée aérodynamique grâce aux formes aérodynamiques des parties d'aube et l'on peut éviter le recours à l'ajout d'ailettes pour augmenter l'échange thermique.
L'aubage de redressement de sortie peut notamment comporter des aubes de redressement toutes semblables à l'aube de stator selon l'invention et/ou des parties de redressement toutes semblables à la partie de stator selon l'invention.
L'aubage de redressement peut comporter des parties de stator selon l'invention réparties circulairement sur tout son pourtour ou sur seulement une portion de son pourtour en fonction des besoins en dissipation.
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, une turbomachine caractérisée en ce qu'elle comporte une aube de stator telle que définie précédemment et/ou une partie de stator telle que définie précédemment et/ou un aubage de redressement de sortie (OGV) tel que défini précédemment.
La turbomachine peut par exemple comporter une aube de stator et/ou une partie de stator selon l'invention au niveau d'un étage quelconque du stator, notamment autre qu'au niveau de l'aubage de redressement de sortie (OGV).
L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de fabrication d'une aube de stator telle que définie précédemment et/ou d'une partie de stator telle que définie précédemment, caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes :
- former des canaux d'écoulement du fluide à refroidir, notamment de l'huile, sur au moins une partie d'aube, notamment par usinage d'une surface de la partie d'aube,
- fixer, notamment par soudure, une plaque de recouvrement, notamment une plaque métallique, sur la partie d'aube de façon à recouvrir les canaux d'écoulement formés.
Le procédé peut en outre comporter l'étape consistant à fixer des tuyaux de circulation du fluide à refroidir sur la partie d'aube de façon à ce que les tuyaux débouchent, à au moins une de leur extrémités, dans les canaux d'écoulement.
La plaque de recouvrement peut présenter une importante conductivité thermique.
La partie d'aube, et notamment la plaque de recouvrement, peut comporter un matériau métallique, notamment un alliage métallique, par exemple un alliage d'aluminium et/ou de titane. Des matériaux différents peuvent être utilisés pour réaliser les parties d'aube, et notamment la plaque de recouvrement et les autres parties des parties d'aube.
La plaque de recouvrement peut être fixée par soudure à la partie d'aube, par exemple par une soudure par faisceau d'électrons.
L'aubage de redressement de sortie, la turbomachine et le procédé selon l'invention peuvent comporter l'une quelconque des caractéristiques précédemment énoncées, prises isolément ou selon toutes combinaisons techniquement possibles avec d'autres caractéristiques.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'un exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, ainsi qu'à l'examen des figures, schématiques et partielles, du dessin annexé, sur lequel :
- les figures la et lb représentent, en perspective, deux vues d'un exemple d'aube de stator selon l'invention,
- la figure 2 est une vue selon II des figures la et lb,
- la figure 3 illustre la fabrication partielle de l'aube des figures la et lb pour la mise en place de moyens de circulation d'un fluide à refroidir,
- la figure 4 représente, en perspective, l'aube des figures la et lb pourvue de moyens de circulation d'un fluide à refroidir,
- la figure 5 représente, en perspective, un exemple de partie de stator conforme à l'invention,
- les figures 6 et 7 sont respectivement des vues schématiques et partielles selon VI et selon VII de la partie de stator de la figure 5,
- la figure 8 représente une variante de réalisation de la partie de stator de la figure 7, et
- la figure 9 illustre, en perspective, une variante de réalisation de la partie de stator de la figure 5,
- la figure 10 représente, en perspective, un autre exemple de partie de stator selon l'invention,
- la figure 11 illustre la fabrication partielle d'une aube de stator d'une partie de stator selon l'invention pour la mise en place de moyens de circulation d'un fluide à refroidir,
- les figures 12a et 12b représentent deux exemples de canaux formés par des lamelles pouvant être intégrées dans une structure de conduction thermique d'une partie de stator selon l'invention, et
- la figure 13 représente, observée dans un plan orthoradial, un autre exemple de partie de stator selon l'invention.
Dans l'ensemble de ces figures, des références identiques peuvent désigner des éléments identiques ou analogues.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS
En référence aux figures la et lb, on a représenté en perspective un exemple d'aube de stator 1 selon l'invention.
L'aube 1 comporte un ensemble de trois parties d'aube 3a, 3b et 3c agencées pour former entre elles deux passages d'écoulement du flux d'air 5a et 5b pour permettre de dissiper la chaleur d'un fluide à refroidir, en particulier l'huile du circuit de lubrification.
L'aube 1 comporte également des moyens de circulation 2 de l'huile à refroidir, visibles sur les figures 3 et 4. En particulier, ces moyens de circulation 2 comportent des canaux 7 d'écoulement de l'huile, visibles sur la figure 3, et des tuyaux 8 de circulation de l'huile, visibles sur la figure 4.
La figure 2 est une vue selon II des figures la et lb. Elle illustre la représentation de l'aube 1 lorsqu'observée en vue de dessus de l'extrémité libre de l'aube ou dans un plan orthogonal à la direction longitudinale de l'aube.
Comme on peut le voir sur les figures la, lb et 2, les trois parties d'aube 3a, 3b, 3c présentent un profil aérodynamique semblable à celui d'une surface portante, à savoir un profil présentant une différence de courbure entre ses parties haute et basse, notamment une partie basse sensiblement plate et une partie haute sensiblement courbe. Bien entendu, le profil aérodynamique de chaque partie d'aube pourrait être différent et choisi en fonction des performances souhaitées de la turbomachine.
Par ailleurs, comme on peut le voir sur la figure 2, les trois parties d'aube 3a, 3b et 3c peuvent être agencées pour définir entre elles un profil aérodynamique d'une aube de stator conventionnelle. En particulier, l'enveloppe extérieure E dans laquelle sont inscrites les parties d'aube 3a, 3b et 3c peut définir le contour d'une aube de stator conventionnelle.
Le profil peut ainsi comporter un bord d'attaque 9a, défini par les première 3a et deuxième 3b parties d'aube, une section médiane 9b relativement épaisse dans le prolongement du bord d'attaque 9a, défini par les première 3a et deuxième 3b parties d'aube, et un bord de fuite 9c plus mince que la section médiane 9b et situé dans le prolongement de la section médiane 9b, le bord de fuite 9c étant défini par la troisième partie d'aube 3c. Le bord d'attaque 9a est formé par les extrémités des première 3a et deuxième 3b parties d'aube.
La première partie d'aube 3a et la deuxième partie d'aube 3b sont superposées l'une par rapport à l'autre de façon à définir un écart entre les première 3a et deuxième 3b parties d'aube formant le passage 5a d'écoulement du flux d'air. De même, les deuxième 3b et troisième 3c parties d'aube sont superposées l'une par rapport à l'autre de façon à définir un écart formant le passage 5b d'écoulement du flux d'air.
Afin d'assurer une tenue mécanique des parties d'aube 3a à 3c entre elles, des sections de maintien 4a et 4b sont prévues sur lesquelles les parties d'aube 3a, 3b et 3c sont fixées. En particulier, une première section de maintien 4a peut être située à mi-hauteur de l'aube de stator 1 en s'étendant dans un plan orthogonal à la direction longitudinale de l'aube 1, et une deuxième section de maintien 4b peut être prévue à une extrémité de l'aube 1 destinée à être fixée au restant de la turbomachine, en s'étendant également dans un plan orthogonal à la direction longitudinale de l'aube 1. En outre, bien que cela ne soit pas visible sur les figures la et lb, des sections de maintien pourraient être présentes à chaque extrémité de l'aube de stator 1.
Une section de maintien, notamment la section de maintien médiane
4a, peut ainsi permettre de subdiviser une partie d'aube en deux parties d'aube situées de part et d'autre de la section de maintien.
La figure 3 illustre la fabrication partielle d'une partie d'aube 3 de l'aube de stator 1 selon l'invention, et en particulier la réalisation de moyens de circulation 2 sur l'aube pour permettre la circulation de l'huile de lubrification.
La surface de la partie d'aube 3 peut notamment comporter des canaux 7 d'écoulement, réalisés par exemple par usinage de la surface de la partie d'aube 3. Une plaque de recouvrement 6 est ensuite fixée sur la surface de la partie d'aube 3 de manière à recouvrir les canaux 7 formés. La plaque de recouvrement 6 peut par exemple être fixée par soudure, notamment par soudure par faisceaux d'électrodes.
De la sorte, la surface de la partie d'aube 3 munie de canaux 7 d'écoulement recouverts d'une plaque de recouvrement 6 lisse peut permettre à la partie d'aube d'agir à la manière d'un échangeur de chaleur du type huile/air sans ailettes.
La plaque de recouvrement 6 peut être une plaque métallique présentant une grande conductivité thermique. La partie d'aube 3 peut être réalisée en
métal, de préférence à forte conduction thermique, par exemple en un alliage de métal tel qu'un alliage d'aluminium/ou un alliage de titane.
La partie d'aube 3 peut être l'une quelconque des première 3a, deuxième 3b et troisième 3c parties d'aube.
L'huile peut ainsi s'écouler dans les canaux 7 d'écoulement selon les flèches Fl représentées sur la figure 3 et le flux d'air peut parcourir la surface de la plaque de recouvrement 6 selon les flèches F2 représentées sur la figure 3.
La figure 4 représente l'aube de stator 1 selon l'invention comportant des moyens de circulation 2 de l'huile munis de tuyaux 8 de circulation de l'huile.
Avantageusement, les tuyaux 8 de circulation permettent la distribution de l'huile dans les canaux 7 d'écoulement décrits précédemment.
En particulier, les tuyaux 8 d'écoulement sont répartis sur les surfaces latérales des parties d'aube 3a à 3c de sorte à déboucher dans les canaux 7 d'écoulement.
La distribution de l'huile dans les canaux 7 d'écoulement au moyen des tuyaux 8 peut être réalisée de manière à maximiser la température moyenne sur la surface des parties d'aube pour obtenir une efficacité maximale de l'aube 1 agissant comme un échangeur de chaleur.
Les tuyaux 8 d'écoulement peuvent être connectés au circuit d'huile de lubrification de la turbomachine pour conduire l'huile dans les canaux 7 d'écoulement.
Dans l'exemple décrit ci-dessus, l'aube de stator 1 est avantageusement une aube de redressement de sortie OGV, intégrée à un aubage de redressement de sortie OGV, mais il pourrait en être autrement. L'aube de stator 1 pourrait appartenir à un autre étage du stator de la turbomachine.
Sur les figures 5 à 9, l'axe M correspond à l'axe de rotation de la turbomachine et l'axe R correspond à l'axe radial.
Les parties de stator 10 et 100 décrites ci-après en référence aux figures 5 à 13 peuvent comporter une aube de stator 1 telle que décrite précédemment. En particulier, les aubes de stator 20 et 300 décrites ci-après peuvent être du type d'une aube de stator 1 telle que décrite précédemment. De plus, elles peuvent être intégrées dans un aubage de redressement de sortie OGV conforme à l'invention.
En référence à la figure 5, on a représenté en perspective un exemple de partie de stator 10 selon l'invention.
Conformément à l'invention, la partie de stator 10 comporte une aube de stator 20, un ensemble de lamelles 30 associées à l'aube de stator 20 et des moyens de circulation 60 d'un fluide à refroidir, en particulier de l'huile du circuit de lubrification de la turbomachine.
L'ensemble de lamelles 30 comporte quatre lamelles 30 qui s'étendent dans des plans parallèles entre eux et parallèles au plan selon lequel l'aube de stator 20 s'étend.
Les lamelles 30 et l'aube de stator 20 sont agencées les unes par rapport aux autres pour définir des passages 40 d'écoulement du flux d'air entre elles.
Les lamelles 30 présentent toutes la même longueur dans la direction de l'axe radial R de la turbomachine.
En outre, l'écart entre les lamelles 30 est constant et l'épaisseur des lamelles 30 est également constante.
Les moyens de circulation 60 comportent des tuyaux 60 de circulation qui s'étendent à l'intérieur de l'aube de stator 20 et qui traversent les lamelles 30.
En particulier, comme on peut le voir sur la figure 6 qui est une vue partielle selon VI de la figure 5, les moyens de circulation comportent trois étages 80a, 80b et 80c de tuyaux 60, deux étages 80a et 80c de tuyaux étant situés au niveau des extrémités radiales des lamelles 30 en dehors de la veine V pour éviter la création d'une traînée aérodynamique et un étage médian 80b étant situé dans la veine V.
Les moyens de circulation 60 du fluide à refroidir peuvent être fixés aux lamelles 30, notamment par soudure, de façon à transférer un flux thermique par conduction.
La figure 7 est une vue selon VII de la partie de stator 10 de la figure 5.
Comme on peut le voir sur la figure 7, chaque lamelle 30 présente un bord d'attaque 90a, une section médiane 90b et un bord de fuite 90c. L'épaisseur de chaque lamelle 30 est sensiblement constante sur le bord d'attaque 90a et la section médiane 90b, puis décroît au niveau du bord de fuite 90c.
En outre, comme on peut le voir sur les figures 5 et 7, les lamelles 30 sont disposées par rapport à l'aube de stator 20 de sorte qu'il existe un plan E' traversant l'aube de stator 20 et les lamelles 30, le plan E' étant parallèle au plan P perpendiculaire à la corde C de l'aube de stator 20 et contenant la médiatrice m de la corde C de l'aube de stator 20.
Par ailleurs, les lamelles 30 sont inscrites dans un secteur angulaire a dont la bissectrice B est confondue avec la médiatrice m de la corde C de l'aube de stator 20.
Les lamelles 30 sont traversées par des tuyaux 60 contenant l'huile chaude à refroidir, celle-ci s'écoulant selon la direction des flèches F2'. Le flux d'air s'écoule de plus selon la direction des flèches Fl' entre les lamelles 30 et l'aube de stator 20 de sorte à permettre une dissipation de la chaleur de l'huile.
L'interface entre les lamelles 30 et les tuyaux 60 peut être réalisée de manière à maximiser l'échange thermique, par exemple par soudure.
La partie de stator 10 comporte quatre lamelles 30 dont les longueurs dans le plan orthoradial croissent en éloignement de l'aube de stator 20. En particulier, la lamelle 30 la plus proche de l'aube de stator 20 présente une longueur Ll inférieure à la longueur L4 de la lamelle 30 la plus éloignée de l'aube de stator 20.
L'exemple de la figure 8 représente une variante de réalisation d'une partie de stator 10 selon l'invention. Dans cet exemple, cinq lamelles 30 sont associées à l'aube de stator 20.
Les lamelles 30 présentent sensiblement une même longueur L dans le plan orthoradial et sont réparties en translation par rapport à l'aube de stator 20. Les lamelles 30 sont toutes traversées par des tuyaux 60 de circulation.
Le positionnement des tuyaux 60 au niveau des extrémités radiales des lamelles 30, en dehors de la veine, peut permettre d'éviter la création d'une traînée aérodynamique. Pour le cas où l'efficacité de la partie de stator 10 est suffisante sans la présence d'un étage de tuyaux 60 dans la veine V, notamment sans la présence de l'étage médian 80b, les moyens de circulation 60 peuvent comporter uniquement des étages 80a et 80c de tuyaux 60 au niveau des extrémités radiales des lamelles 30.
Dans les exemples représentés, le contact entre les tuyaux 60 et les lamelles 30 est ponctuel. En variante, pour augmenter l'échange de chaleur, les tuyaux 60 peuvent par exemple serpenter autour des lamelles 30 de manière à augmenter la surface d'échange de chaleur.
Le passage des tuyaux 60 à l'intérieur de l'aube de stator 20 peut permettre de réduire la traînée aérodynamique.
Par ailleurs, les tuyaux 60 de circulation, et notamment les différents étages de tuyaux 60, peuvent être carénés afin de limiter la traînée aérodynamique. En particulier, les tuyaux 60 peuvent être recouverts de structures de carénage 70, comme illustré sur la figure 9. Les structures de carénage 70 peuvent également permettre un maintien mécanique des différentes lamelles 30 ensemble.
Les tuyaux 80 peuvent être connectés au circuit d'huile de lubrification de la turbomachine.
Dans les exemples décrits ci-dessus, la partie de stator 10 est avantageusement choisie pour une partie de redressement d'un aubage de redressement de sortie OGV mais il pourrait en être autrement. La partie de stator 10 pourrait appartenir à un autre étage du stator de la turbomachine.
En particulier, la partie de stator 10 selon l'invention pourrait être implantée vers l'amont du bec de séparation de la turbomachine, à la fois dans le flux primaire et le flux secondaire, en remplacement notamment de l'aubage de redressement de sortie OGV et de l'aubage de redressement d'entrée IGV. Le passage des tuyaux 60 de circulation pourrait alors se faire uniquement en dehors de la veine. Dans une telle configuration, le bec de séparation peut échanger de la chaleur, ce qui peut permettre une augmentation de l'échange de chaleur et peut assurer par exemple le dégivrage du bec de séparation.
Sur la figure 10, l'axe M" correspond à l'axe de rotation de la turbomachine et l'axe R" correspond à l'axe radial.
En référence à la figure 10, on a représenté un exemple de partie de stator 100 selon l'invention.
La partie de stator 100 comporte une aube de stator 300 et un élément aérodynamique 400a, une structure de conduction thermique 500 étant placée entre l'aube de stator 300 et l'élément aérodynamique 400a.
Un flux d'air, représenté par les flèches F2", vient au contact de l'aube de stator 300, de l'élément aérodynamique 400a et de la structure de conduction thermique 500 en traversant celle-ci.
La partie de stator 100 comporte en outre des moyens de circulation 200 d'un fluide à refroidir, en particulier de l'huile, par la structure de conduction thermique 500 au contact du flux d'air.
Les moyens de circulation 200 de l'huile à refroidir comportent des canaux
700 d'écoulement de l'huile, placés à l'intérieur de l'aube de stator 300 et à l'intérieur de l'élément aérodynamique 400a, et des tuyaux 800 de circulation de l'huile qui traversent radialement l'intérieur de l'aube de stator 300 et l'intérieur de l'élément aérodynamique 400a et débouchent sur les surfaces intérieures et extérieures de l'aube de stator 300 et de l'élément aérodynamique 400a. L'huile circule à l'intérieur des tuyaux 800 d'écoulement et à l'intérieur des canaux 700 d'écoulement selon la direction des flèches Fl".
La structure de conduction thermique 500 permet d'augmenter la surface d'échange sur laquelle s'écoule le flux d'air et ainsi d'augmenter le transfert de chaleur par conduction thermique et donc la dissipation de chaleur du circuit d'huile.
La structure de conduction thermique 500 comporte un ensemble de lamelles 900 thermiquement conductrices. Ces lamelles 900 sont agencées de façon régulière au sein de la structure de conduction thermique 500 et forment des conduits creux à l'intérieur desquels s'écoulent le flux d'air, ces conduits présentant dans cet exemple une section triangulaire.
Un tel exemple de lamelles 900 utilisées dans la structure de conduction thermique 500 de la partie de stator 100 de la figure 10 est représenté sur la figure 12a. L'assemblage des lamelles 900 peut ainsi permettre de former un conduit d'air de section triangulaire. Les lamelles 900 peuvent aussi être pliées, notamment en accordéon, par exemple pour former un conduit de section triangulaire. Bien entendu, les lamelles 900
peuvent être de tous types. La figure 12b représente par exemple des lamelles 900 formant un conduit creux courbé de section rectangulaire. En particulier, si l'on dispose uniquement des lamelles 900 horizontales (orthoradiales), ce conduit de section rectangulaire s'étendra sur toute la largeur de la structure de conduction thermique 500.
Les lamelles 900 comportent avantageusement un matériau à forte conductivité thermique, étant notamment des lamelles métalliques.
La structure de conduction thermique 500 est en outre fermée par une surface extérieure 500a et une surface intérieure (seule la surface extérieure 500a est visible sur la figure 10).
La surface extérieure 500a et la surface intérieure s'étendent respectivement dans le plan extérieur contenant les surfaces extérieures de l'aube de stator 300 et de l'élément aérodynamique 400a, et le plan intérieur contenant les surfaces intérieures de l'aube de stator 300 et de l'élément aérodynamique 400a.
L'aube de stator 300 correspond à une aube de stator conventionnelle d'une turbomachine, notamment une aube de redressement de sortie OGV.
L'élément aérodynamique 400a présente un profil aérodynamique sensiblement identique à celui d'une aube de stator conventionnelle, comportant un bord d'attaque, une section médiane relativement épaisse et un bord de fuite plus mince.
L'élément aérodynamique 400a est superposé orthoradialement à l'aube de stator 300.
La figure 11 illustre la fabrication partielle d'une aube de stator 300 d'une partie de stator 100 selon l'invention, et en particulier la réalisation de moyens de circulation 200 sur l'aube 300 pour permettre la circulation de l'huile de lubrification.
La surface de l'aube de stator 300 peut notamment comporter des canaux 700 d'écoulement, réalisés par exemple par usinage de la surface de l'aube 300. Une plaque de recouvrement 600 est ensuite fixée sur la surface de l'aube 300 de manière à recouvrir les canaux 700 formés. La plaque de recouvrement 600 peut par exemple être fixée par soudure, notamment par soudure par faisceaux d'électrodes.
De la sorte, la surface de l'aube 300 munie de canaux 700 d'écoulement recouverts d'une plaque de recouvrement 600 lisse peut permettre à l'aube 300 d'agir à la manière d'un échangeur de chaleur du type huile/air sans ailettes.
La plaque de recouvrement 600 peut être une plaque métallique présentant une grande conductivité thermique. L'aube 300 peut être réalisée en métal, de préférence à forte conduction thermique, par exemple en un alliage de métal tel qu'un alliage d'aluminium/ou un alliage de titane.
L'huile peut ainsi s'écouler dans les canaux 700 d'écoulement selon les flèches Fl" représentées sur les figures 10 et 11 et le flux d'air peut parcourir la surface de la plaque de recouvrement 600 selon les flèches F2" représentées sur la figure 11.
Bien que la figure 11 illustre la fabrication partielle de l'aube de stator 300, les caractéristiques décrites ci-dessus peuvent s'appliquer de façon analogue à la fabrication partielle de l'élément aérodynamique de la partie de stator 100.
La figure 13 représente un autre exemple de réalisation d'une partie de stator 100 selon l'invention.
Dans cet exemple, l'aube de stator constitue une première aube de stator 300 et l'élément aérodynamique constitue une deuxième aube de stator 400b adjacente à la première aube de stator 300.
En particulier, la première aube de stator 300 et la deuxième aube de stator 400b sont des aubes de stator adjacentes d'un même aubage, par exemple un aubage de redressement de sortie OGV.
La structure de conduction thermique 500 est fixée entre la première aube de stator 300 et la deuxième aube de stator 400b.
La réalisation d'une partie de stator 100 selon l'invention à partir d'une première aube de stator 300 et d'une deuxième aube de stator 400b disposées de façon adjacente sur un même aubage, entre lesquelles une structure de conduction thermique 500 comportant des lamelles 900 est montée, peut permettre d'augmenter la capacité de dissipation de chaleur de façon simplifiée et rapide.
La structure de conduction thermique 500 de la partie de stator 100 de la figure 13 peut comporter des lamelles 900 formant des canaux de tous types, par
exemple tels que ceux représentés sur les figures 12a et 12b. Les canaux peuvent présenter une courbure semblable à celle de la première aube de stator 300 et/ou à celle de la deuxième aube de stator 400b.
Dans les exemples décrits ci-dessus, la partie de stator 100 est avantageusement intégrée à un aubage de redressement de sortie OGV, mais il pourrait en être autrement. La partie de stator 100 pourrait appartenir à un autre étage du stator de la turbomachine.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent d'être décrits. Diverses modifications peuvent y être apportées par l'homme du métier.
En particulier, les moyens de circulation 2 du fluide à refroidir peuvent être de tout type et autre qu'un système comportant des canaux 7 d'écoulement et des tuyaux 8 d'écoulement. Par exemple, les moyens de circulation du fluide pourraient être agencés de manière à permettre une conduction thermique de la chaleur depuis le cœur des parties d'aube vers leur surface.
Les moyens de circulation 2 peuvent être dépourvus de tuyaux 8 d'écoulement. Le fluide à refroidir peut par exemple circuler uniquement dans les parties d'aube, par exemple dans les canaux 7 d'écoulement. Les moyens de circulation 2 du fluide à refroidir peuvent être indépendants des parties d'aubes 3a à 3c. En particulier, l'aube de stator 1 peut être configurée de telle sorte que le fluide à refroidir, notamment l'huile, ne puisse pas circuler dans les parties d'aube. Les moyens de circulation 2 peuvent par exemple comporter un caloduc, par exemple positionné sur au moins une surface d'une ou plusieurs parties d'aube, agencé pour transporter la chaleur d'une ou plusieurs extrémités d'une ou plusieurs parties d'aube vers leur surface, ce transfert de chaleur par caloduc étant notamment rendu possible grâce au principe du transfert thermique par transition de phase du fluide. L'utilisation d'un caloduc correctement dimensionné en association avec les parties d'aube peut permettre d'obtenir une conductivité thermique plus élevée que celle d'un métal usuel, par exemple de l'aluminium, ce qui peut permettre une dissipation de chaleur plus élevée que par une simple conduction.
La répartition des lamelles 30 peut être différente en fonction des performances souhaitées pour la partie de stator. Leur forme et/ou leur orientation peuvent varier également.
Le circuit d'huile de la turbomachine peut être réalisé de façon à éviter le passage radial d'un ou plusieurs tuyaux 60 dans la veine, de sorte à diminuer l'épaisseur de la partie de stator. Par exemple, une couronne de tuyaux 60 pourrait être prévue dans les veines interne et externe. Ainsi, il ne serait pas nécessaire d'avoir une aube de stator 20 épaisse, ce qui entraînerait alors une diminution de la traînée aérodynamique.
Un autre fluide caloporteur que de l'huile pourrait être utilisé pour le passage des tuyaux dans la veine, notamment pour éviter une perte de lubrification en cas de rupture de tuyau. Un échangeur huile/fluide caloporteur peut par exemple être ajouté.
Les moyens de circulation 200 du fluide à refroidir peuvent être indépendants de l'aube de stator 300 et/ou de l'élément aérodynamique 400a ou 400b. En particulier, l'aube de stator 300 et/ou l'élément aérodynamique 400a ou 400b peuvent être configurés de telle sorte que le fluide à refroidir, notamment l'huile, ne puisse pas circuler à l'intérieur de l'aube de stator 300 et/ou de l'élément aérodynamique 400a ou 400b. Les moyens de circulation 200 peuvent par exemple comporter un caloduc, par exemple positionné sur au moins une surface de l'aube de stator 300 et/ou de l'élément aérodynamique 400a ou 400b, agencé pour transporter la chaleur d'une ou plusieurs extrémités de l'aube de stator 300 et/ou de l'élément aérodynamique 400a ou 400b vers leur surface, ce transfert de chaleur par caloduc étant notamment rendu possible grâce au principe du transfert thermique par transition de phase du fluide. L'utilisation d'un caloduc correctement dimensionné en association avec l'aube de stator 300 et/ou l'élément aérodynamique 400a ou 400b peut permettre d'obtenir une conductivité thermique plus élevée que celle d'un métal usuel, par exemple de l'aluminium, ce qui peut permettre une dissipation de chaleur plus élevée que par une simple conduction.
Un autre fluide caloporteur que de l'huile pourrait être utilisé pour éviter le passage d'huile dans l'aube de stator 300 et/ou l'élément aérodynamique 400a
ou 400b, et notamment pour éviter une perte de lubrification en cas de rupture de l'aube de stator 300 et/ou de l'élément aérodynamique 400a ou 400b en vol. Un échangeur huile/fluide caloporteur peut par exemple être ajouté.
L'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.