PRODUIT POUR BIOTRAITEMENT ENVIRONNEMENTAL
DOMAINE DE L' INVENTION
5 I/ invention concerne un produit biodégradable pour le biotraitement environnemental.
Il est bien connu qu'en termes de traitement environnemental, les moyens physico-chimiques ne sont pas toujours suffisants.
0. La sélection, la culture, la mise en condition et l'utilisation ciblée de souches bactériennes dont l'exploitation est organisée en vue de traiter des pollutions environnementales difficilement gérables par des moyens physico-chimiques se sont depuis longtemps mises en place. Ces situations, d'applications
> • peuvent être très diverses et elles impliquent, de plus en plus, d' intégrer les contraintes de la conservation et de la réactivation de bactéries stockées dans des conditions adéquates, afin de permettre à ces bactéries de retrouver toute leur efficacité d'action le moment venu.
Les pollutions et les nuisances environnementales pour lesquelles des traitements biologiques s'imposent, sont fort variées : il peut s'agir de la destruction de polluants organiques tels que des hydrocarbures, de la destruction de composants inorganiques associés, de la suppression de nuisances olfactives et autres, dans le cas du compostage accéléré de déchets organiques issues des ordures ménagères ou des déchets verts ou encore du traitement des pollutions contenues dans les eaux résiduaires et, plus globalement, du traitement de composés lipidiques, glucidiques ou protéiques.
ETAT DE LA TECHNIQUE
Différentes techniques de conditionnement et. de mise en œuvre de colonies bactériennes sélectionnées, pouvant être utilisées- au mieux des impératifs de traitement de pollution de l'environnement, ont été envisagées et pratiquées : ces techniques déjà envisagées peuvent recouvrir des concepts de production « in situ » de milieux liquides contenant des souches bactériennes suivies de leur mise en œuvre par aspersion de l'environnement pollué ou encore recouvrir des concepts de cartouches contenant les bactéries, véritable réservoir de conditionnement et de conservation des souches bactériennes en attente de leur utilisation.
D'autres moyens ont été utilisés pour le conditionnement et la conservation de souches bactériennes tels que, par exemple, des supports solides inertes ou des supports organiques actifs imprégnés desdites souches bactériennes bu encore des techniques d' encapsulation- permettant le conditionnement, dans des espaces clos, des colonies bactériennes.
Toutes ces techniques de conditionnement. et ' de mise en œuvre de souches ou colonies bactériennes ont été effectivement pratiquées. Toutefois, ces différentes techniques trouvent leurs limites, soit par rapport aux conditions d'imprégnation des supports actifs, soit par rapport aux conditions de conditionnement, optimisées, soit par rapport aux conditions d'utilisation suivant les stratégies d'attaque bactériennes à considérer selon le type de pollution à traiter.
Différents documents antérieurs traitent de compositions chimiques se présentant sous formes solides qui sont destinées à relarguer des substances organiques et des substances inorganiques dans un milieu à traiter, en général, un sol. Ces compositions solides peuvent se présenter sous la forme de
granulés, de briquettes, de capsules, de poudr.es ou toute autre forme capable d'être stockée puis dispersée facilement dans le milieu à traiter.
Un premier document (US 6,620,611) décrit un substrat imprégné d'une composition active destinée à diffuser dans le temps des composés organiques et des phosphates inorganiques complexes en vue d'un bio-traitement d'un sol.
Un autre document (US 6,617,150) décrit une composition biodégradable comprenant un matériau incorporant des fibres végétales et des enzymes destinés au bio-traitement d'.un sol pollué.
Un autre document (US 6,423,531) est plus spécifiquement descriptif d'une composition comportant des ' souches bactériennes anaérobies utilisés pour le traitement des sols en vue de la restauration de leur état biologique.
Un autre document (US 6,403,364) concerne une méthode de traitement de sols pollués par des contaminants, mettant en œuvre des bactéries • anaérobies, cette méthode s'appliquant, en particulier, dans des sédiments contenant de l'eau ou dans tous autres environnements difficiles.
Une demande de brevet (US 2002/0090697) décrit une composition chimique solide à effet de dégradation et de diffusion lente, ainsi qu'une méthode de biotraitement de sols en vue de leur restauration par des techniques mettant en œuvre des bactéries anaérobies.
Tous ces documents décrivent des compositions biodégradables, contenant des colonies bactériennes, permettant à ces bactéries
de survivre et de se- développer ensuite dans le milieu à traiter : mais toutes ces compositions utilisent des bactéries anaérobies.
Enfin, un document récent (US 6,251,826) décrit une composition destinée à une application de traitement de sol, avec ajout de compost, • afin de promouvoir une bonne croissance végétale sans avoir recours à des pesticides. La composition met en œuvre une luzerne broyée, un agent mouillant, une source de calcium, et un humus, sous forme de granulé. Mais cette composition ne contient pas de souches bactériennes. Dès lors, il n'y a pas de sélection bactérienne et la finalité de cette composition est l'enrichissement de sols et non le traitement d'une pollution environnementale spécifique.
Ainsi l'état de la technique le plus proche traite de l'utilisation de bactéries anaérobies pour des situations particulières de pollution ou d'enrichissement bactérien du sol. Or, il existe des situations où des traitements biologiques par des bactéries aérobies, s'imposent. Dès lors, les produits de traitement biologique se doivent d' intégrer des conditionnements capables d'assumer toutes les contraintes propres au stockage et à la reviviscence de ces bactéries aérobies, tout en assurant leur dispersion dans' le milieu à traiter, pour y assurer le moment venu, une biodégradation contrôlée.
OBJET DE L'INVENTION
Dès lors, l'objet de l'invention, pour répondre à des besoins non"' satisfaits, 'est de créer un produit biodégradable pour le biotraitement environnemental ayant les fonctions : (i) de contenir ou/et de servir de support à une colonie de bactéries
aérobies choisies de • manière très spécifique par rapport à l'utilisation finale qu'il en sera fait, (ii) de protéger ces bactéries durant le conditionnement, (iii) de maintenir une présence d'oxygène dans l'espace de conditionnement afin de préserver la capacité des bactéries à agir le moment venu et ce, grâce à une perméabilité à l'oxygène suffisante, (iv) d'offrir les nutriments nécessaires à la croissance bactérienne le moment venu, (v) de s'hydrolyser dans le milieu récepteur, (vi) de se biodégrader de manière contrôlée lorsque les conditions d'utilisation sont réunies, en particulier, d'humidité suffisante, (vii) de libérer la colonie bactérienne aérobie tout en assurant sa croissance sur le lieu de son action de biotraitement programmé.
• Plus particulièrement, l'objet de l'invention est un produit biodégradable pour le biotraitement environnemental, à biodégradabilité contrôlée, se présentant sous toute forme physique commode, telle que, par exemple, une1 enveloppe ou ses équivalents, une capsule, une gélule, dans lequel ' les bactéries inoculées sont des bactéries aérobies choisies très spécifiquement pour une action donnée par rapport - à un environnement connu à dégrader par cette colonie bactérienne. • Le produit de biotraitement environnemental combine les fonctions de conditionnement, de support et de nutriment pour la colonie bactérienne aérobie, et intègre sa propre destruction contrôlée, en libérant dans l'environnement à traiter, la colonie bactérienne au moyen d'un comportement de biodégradabilité spécifiquement conçu.
SOMMAIRE DE L'INVENTION
Dès lors, l'invention concerne un produit biodégradable pour le biotraitement environnemental.
Selon l'invention, le produit biodégradable pour le biotraitement environnemental se caractérise en ce qu' il se compose : a) d'une enveloppe de conditionnement perméable à l'oxygène, réalisée au moyen • d'une composition biodégradable, comprenant : al) au moins un matériau végétal fibreux broyé, a2) au moins un agent liant d'origine naturelle ou d'origine synthétique et a3) au moins un agent plastifiant,
b) d'un contenu formulé de l'enveloppe, placé à l'intérieur de ladite enveloppe de conditionnement, composé : bl) d'une culture contenant des bactéries, fongi et/ou levures aérobies b2) d'un substrat nutritif contenant au moins un acide aminé, agissant comme membrane osmotique et comme milieu nourricier pour les bactéries contenues au moment de leur reviviscence et b3) au moins' un agent modificateur de viscosité.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
Dès lors, le produit biodégradable pour le biotraitement environnemental comprend d'abord, une enveloppe de conditionnement réalisée au moyen d'une composition biodégradable comprenant au moins un matériau végétal broyé fibreux, au moins un agent liant de ce matériau et au moins un agent plastifiant et pouvant contenir d'autres adjuvants et additifs et ensuite, un contenu formulé, interne à l'enveloppe de -conditionnement, dont la formulation comporte une culture bactérienne aérobie, un substrat nutritif et au moins un modificateur de viscosité.
ENVELOPPE DE CONDITIONNEMENT
l'
Dans le contexte de l'application de biotraitement, en particulier, de biotraitement à vocation environnementale, faisant appel à des bactéries, fongi et/ou .levures aérobies, il est indispensable d'assurer la présence d'oxygène pour la culture contenant les bactéries, fongi et/ou levures aérobies contenues dans l'enveloppe de conditionnement biodégradable. C'est la raison pour laquelle ce conditionnement a été choisi préférentiellement sous la forme d'une enveloppe dont les parois sont suffisamment poreuses à l'oxygène, tout en restant imperméable aux liquides.
La composition biodégradable pour la réalisation d'une enveloppe de conditionnement, comporte comme composé essentiel, au moins un matériau végétal fibreux broyé .lui' permettant d'être mise en œuvre sous la forme de tubes, profilés, feuilles monocouches ou multicouches, ultérieurement transformées en enveloppes, au moins un agent liant, au moins un agent plastifiant et peut aussi comporter d'autres composés tels que des adjuvants et des additifs, des nutriments, dont aucun ne doit pour autant restreindre la performance de la biodégradabilité contrôlée de l'enveloppe.
Selon invention, la composition biodégradable permettant de réaliser l'enveloppe de conditionnement comprend d'abord, au moins, un matériau végétal fibreux broyé.
Si de nombreux matériaux biodégradables existent, ils sont, dans' la plupart des cas, obtenus à partir essentiellement d'amidon, avec incorporation éventuelle de différents liants, aussi bien naturels que synthétiques, mais leurs propriétés de porosité à l'oxygène ne sont pas suffisantes pour assurer la pérennité des bactéries aérobies lors de leur stockage.
Toute enveloppe de conditionnement destinée à recevoir une colonie bactérienne aérobie, doit en effet présenter différentes caractéristiques, en particulier, une bonne perméabilité à l'oxygène ou une réserve d'oxygène suffisante, une bonne biodégradabilité activée en présence d'humidité, une capacité à présenter une pression osmotique faible lorsque ce conditionnement se présente sous la forme d'une enveloppe séparant le milieu externe du milieu interne contenant les bactéries à protéger.
Cette enveloppe de conditionnement peut se présenter- sous différentes formes physiques. spécifiques, suivant les utilisations qu' il en sera faites : elle peut être en forme de feuilles façonnées en forme d'enveloppes, en forme de capsules ou de gélules ou en forme de tubes ou profilés fermés aux extrémités dans lesquels la colonie de bactéries, fongi et/ou levures aérobies sera contenue.
L'emploi de matériau végétal fibreux, comme élément principal de la composition biodégradable est apparu comme indispensable. Ce matériau végétal fibreux est associé à au moins un agent liant et au moins un agent plastifiant, afin d'obtenir un matériau présentant une certaine plasticité qui permet la formation d'une enveloppe de conditionnement pour la colonie bactérienne aérobie. Ce matériau végétal fibreux apporte renfort mécanique, supplément de porosité et nutriment.
Le matériau végétal fibreux utilisé comme élément principal de la composition biodégradable est choisi dans le groupe des végétaux comprenant la luzerne, le chanvre, les résidus de lin, les' collets de betteraves, les lupins et des légumineuses de type féverole. Selon une composition biodégradable préférentielle, de la luzerne est utilisée comme composant
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principal. La luzerne est préférentiellement choisie dans la mesure où elle possède certaines caractéristiques particulières par rapport à d'autres composés végétaux, à savoir, celui de ne pas contenir d'amidon et celui de contenir de hémicellulose facilement assimilable par les bactéries aérobies et non de la seule cellulose plus difficilement assimilable.
Le matériau végétal fibreux est à la fois un élément structurant de la composition comme peut l'être toute fibre de renfort, mais aussi un élément nutritif pour les bactéries aérobies ainsi qu'un élément pour partie liant, grâce à sa partie protéinique, toutefois insuffisante à ellë-seule.
Ainsi l'enveloppe de conditionnement protectrice de la colonie bactérienne aérobie sert également de nutriment à ces bactéries, avant et au moment où elles vont être libérées pour pouvoir agir sur le milieu à traiter.
Le matériau végétal fibreux est traité par voie physique tel que séchage, déshydratation, broyage, compactage, pressage.
Dans la composition biodégradable, le au moins un matériau végétal fibreux est introduit à raison de 10 à 90 % en poids et préférentiellement de 20 à 45 % en poids par rapport au poids total de ladite composition biodégradable.
Selon l'invention, la composition biodégradable permettant, de réaliser l'enveloppe de conditionnement comprend aussi au moins un agent liant du ou des matériaux végétaux fibreux.
Le " rôle de l' agent liant au sein de la composition biodégradable, est de permettre une cohésion des constituants végétaux fibreux, entre eux. Toutefois, cet agent liant peut
avoir un pouvoir de cohésion tel que le matériau perd toute capacité à se comporter de manière plastique, par exemple, lorsque soumis à une élévation de température ou lorsque mis en présence d'eau..
L'agent liant mis en œuvre peut être d'origine naturelle ou synthétique et doit être, dans tous les cas, rapidement biodégradable.
Quand il est d'origine naturelle et dans une réalisation préférentielle, l'agent, liant est' principalement constitué par un mélange comprenant de l'amidon et des protéines. Les' proportions entre amidon et protéines sont de 5 à 25 % en poids de protéines et de 75 à 95 % en poids d'amidon.
Les végétaux donnant des composés amylacés et intervenant comme agent liant sont choisis dans le groupe des végétaux tels que riz, pommes de terres, maïs, manioc, blé, houblon, avoine, orge, tapioca.
Dans une composition biodégradable préférentielle, l'agent liant d'origine naturelle est une farine issue de céréales telles que le blé. Cet agent liant d'origine naturelle comprend de l'amidon et des protéines provenant du gluten dans le cas d'une farine de blé. Cet agent liant naturel s'est avéré être possible dans la mesure où une telle farine apporte cohésion pour la composition, sans pour autant restreindre, si l'ajout reste modeste, s les propriétés de perméabilité à l'oxygène de l'enveloppe de conditionnement constituée à partir de la composition.
L' agent liant d' origine naturelle comprenant amidon et protéines est ajouté dans la composition à raison de 25% à 47% en poids de la composition biodégradable de l'enveloppe.
Un autre agent liant carboné hydrosoluble, également d'origine naturelle, peut être associé au premier précédemment décrit. Il est choisi parmi les jus verts tels que produits de luzerne ou autres végétaux y compris les graminées, les polysaccharides issus de produits tels que la mélasse, le sucre de canne et/ou de betteraves, les produits issus de fractionnements de jus verts tels.que hydrolysats et sérums.
L'utilisation de cet autre agent liant naturel associé avec le premier constitué d'amidon et de protéines est Intéressant dans la mesure où il apporte, au-delà de sa fonction première de liaison, une certaine plasticité à la composition. De plus, cet autre agent liant apporte du carbone organique additionnel qui est avantageux comme nutriment présent dans l'enveloppe de conditionnement car ce nutriment est facilement assimilable par la colonie bactérienne, ou/et de fongi ou/et de levures, puisqu'il s'agit de sucres.
Cet autre agent liant carboné hydrosoluble est ajouté en proportion de 0% à 5% en poids de la composition biodégradable de l'enveloppe.
D'autres agents liants d'origine synthétique, en substitution pour tout ou partie des agents liants d'origine naturelle, tels que les polymères hydrosolubles, peuvent être éventuellement utilisés, préférentiellement, les alcools polyvinyliques. Ces agents liants d'origine synthétique peuvent intervenir selon une quantité choisie dans l'intervalle de 0% à 40% en poids et
plus particulièrement dans l'intervalle de 5 à 40% en poids de la composition biodégradable constituant l'enveloppe.
Selon l'invention, la composition biodégradable permettant de réaliser l'enveloppe de conditionnement comprend également au moins un agent plastifiant, d'origine naturelle ou synthétique.
Afin de créer une composition biodégradable thermoplastique qui puisse être facile à transformer, par exemple, en tubes, en profilés ou en feuilles monocouches ou- multicouches, puis en enveloppes de conditionnement par les techniques empruntées à la transformation des matériaux plastiques ou à la transformation des produits alimentaires qualifiés d'extrudés, puis mise en œuvre par des techniques disponibles telles que découpe, formage, soudure et qui puisse être suffisamment résistant une fois mise en forme, cette composition biodégradable doit être formulée avec différents ' agents plastifiants organiques naturels ou/et synthétiques, préférentiellement de poids moléculaire restreint, capables d'être solubles dans l'eau et d'être également eux-mêmes biodégradés, sans écotoxicité résiduelle lorsque dispersés dans le milieu à traiter.
En fait, la composition biodégradable constituée par les fibres naturelles et les agents • liants doit présenter une certaine plasticité par rapport aux contraintes de formage. Le rôle de l'agent plastifiant est de créer des volumes de liberté au niveau macromol^èculaire afin que, sous l'effet, en- particulier de la chaleur, les macromolécules constituantes de la composition puissent bouger plus facilement les unes par rapport aux autres.
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L'agent plastifiant opère également à température ambiante. Il apporte la souplesse nécessaire à l'enveloppe issue de la composition mise en œuvre qui, sans la présence dudit agent plastifiant, serait trop rigide et éventuellement cassante.
Les agents plastifiants hydrosolubles sont choisis dans le groupe • des polyols, dont en particulier le glycérol, le sorbitol, éthylène glycol, le diéthylène glycol, le propylène glycol. D'autres polyols sont également possibles tels que . l'adonitol, le dithioérythritol, le dithiothréitol, le galactitol, l'inositol, le mannitol, le xylitol. Tous ces polyols peuvent être mis en œuvre seul ou en mélange.
L'agent plastifiant de type polyol est ajouté dans des proportions de 1% à 30%, et préférentiellement de 3% à 20% en poids de la composition biodégradable, en l'occurrence l'enveloppe..
Selon l'invention, la composition biodégradable permettant de ) réaliser l'enveloppe de conditionnement peut comprendre également d'autres composés qui sont des adjuvants et des additifs tels que des sels, des agents lubrifiants-, des charges minérales, des colorants ou pigments colorés.
Des sels peuvent être ajoutés à la composition biodégradable, en particulier, lorsque ces sels ont un comportement hygroscopique permettant de maintenir au sein de la composition biodégradable %un taux d'humidité suffisant favorisant la plasticité de la dite composition.
Ces ' sels, sont choisis dans le groupe constitué par les sels de l'acide lactique, en particulier, le lactate de sodium ou le lactate de potassium. L'ajout de sels se fait dans des
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proportions de 0% à 10% en poids de la composition biodégradable.
Des agents lubrifiants peuvent être également ajoutés à la composition biodégradable dans le but de la rendre plus facilement transformable et en particulier, extrudable et qu'elle se prête mieux au malaxage dans les vis de extrudeuse. De tels agents lubrifiants sont bien connus de l'état de la technique et sont choisis dans le groupe constitué par les sels métalliques de l'acide stéarique, principalement les sels de sodium, de magnésium et de potassium, mais également d' aluminium, de calcium, de zinc ou d' autres métaux remplaçant le sodium ou le potassium. Le stéarate de magnésium est préférentiellement sélectionné.
Ces agents lubrifiants sont présents dans la composition dans des proportions de 0% à 5% et preferentiellement.de 0,5% à 3,5% en poids de la composition biodégradable.
Des charges minérales peuvent aussi être ajoutées afin de contrôler la viscosité de la composition biodégradable transformable. Ces charges minérales peuvent être de l'argile, de la silice, du talc, du carbonate de calcium, de l'oxyde de titane ou toute autre charge neutre au regard de l'écosystème, prises seules ou en mélange.
Toutefois, une argile est préférentiellement choisie dans la mesure où elle contient de l'eau de constitution et a, en outre, capacité à en absorber et qu'elle agit également comme modificateur de rhéologie, c'est-à-dire de viscosité et comme un "possible support de la colonie bactérienne une fois l'enveloppe de conditionnement biodégradée.
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L'argile choisie est préférentiellement un' phyllosilicate et plus particulièrement, ' une kaolinite dont la structure est. composée de feuillets de silicate associés à des couches d'oxyde/hydroxyde d'aluminium ou encore une montmorillonite.
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La proportion de charges minérales introduites dans la composition biodégradable varie entre 0% et 15% et préférentiellement entre 0% et 10% en poids de la composition biodégradable transformable, la taille des particules étant 0 simplement micrométrique.
Un pigment de- coloration peut éventuellement être ajouté sous réserve de sa non-toxicité environnementale lorsque libéré, lors de la biodégradation de la composition dans 5 l'environnement : l'oxyde de titane est préférentiellement retenu.
D'autres additifs peuvent être ajoutés à la composition biodégradable tels que des nutriments, des additifs de croissance bactérienne, des enzymes, des acides aminés, des sels minéraux ou de l'ammoniaque.
Les nutriments et additifs de croissance spécifiques peuvent être choisis parmi les pectines, les extraits de levure, les 5 polysaccharides issus dé l'industrie vinicole, de hémicellulose, éventuellement de la cellulose.
Des 'enzymes, φs acides aminés, des vitamines peuvent être ajoutés à la composition biodégradable. )
Des ! sels minéraux peuvent être ajoutés à la composition biodégradable. Leur nature et les quantités sont soigneusement étudiées. Ces sels minéraux sont des composés nitrates et/ou de
phosphates et/ou de sulfates d'ammonium, de potassium, de magnésium, de calcium, de sodium, de manganèse, de molybdène, de fer, de cuivre, de zinc.
Enfin, selon l'invention, la - composition biodégradable permettant de réaliser l'enveloppe de conditionnement comporte une teneur en eau qui varie entre 5% et 20% en poids de la composition biodégradable transformable, qui peut être de l'eau déjà contenue dans le matériau végétal fibreux et/ou complété par un apport.
L' enveloppe de conditionnement de la colonie bactérienne aérobie, selon l'invention, se présente .préférentiellement sous la forme d'une capsule fabriquée à partir de tubes, de profilés, de feuilles monocouches ou multicouches, extrudés, injectés ou calandres à partir de la composition biodégradable selon l'invention, collés à chaud sur leur périphérie ou à leurs extrémités. La capsule ayant reçu son contenu formulé est close par pinçage aux deux extrémités dans le cas des tubes et
) profilés et sur les quatre côtés dans le cas de feuilles monocouches ou multicouches.
Le matériau qui constitue l'enveloppe externe de la capsule est toujours perméable à l'oxygène.
Le produit biodégradable pour le biotraitement environnemental . est ainsi une capsule, de dimension variable, ayant reçu son contenu formulé qui est stable et qui peut être facilement stockée et manipulée, pour être ensuite utilisée, le moment venu, dans des conditions d'humidité permettant sa délitescence et sa biodégradation contrôlée, la reviviscence des bactéries aérobies et donc leur libération et leur utilisation efficace dans le milieu à traiter.
CONTENU FORMULE DE L'ENVELOPPE
Selon l'invention, le contenu formulé de l'enveloppe b) se compose : • .
Bl) d'une . culture contenant des bactéries, fongi et/ou levures aérobies,
B2) d'un substrat nutritif contenant au moins un acide aminé agissant comme milieu nourricier pour les bactéries au moment de leur reviviscence et comme membrane osmotique et
B3) au moins un agent modificateur de viscosité.
Les bactéries, fongi, et/ou levures aérobies présentes dans le contenu de l'enveloppe, sont du cycle de l'azote et du carbone et sont choisies dans le groupe constitué par les Micrococcaceae, Lactobacillaceae, ' Bacillaceae', Nesseriaceae, Enterobacteriaceae, Azotobacteriaceae, Rhizobiaceae, Nitrobacteriaceae, Thiobacteriaceae, Pseudomonadaceae, ainsi que dans les groupes des Bactéries : Pseudomonadales : Pseudomonas, Nitrosomonas, Nitrobacter, Thiobacillus, Vibrio, Acetobacter,....Azotobacteriacées : Azotobacter, Beijerinckia Achromobactériacées : Achromobacter, Flavobacterium Entérobactériacées : Aerobacter, Serratia Lactobacillacées : Lactobacillus, Corynébactériacées : Arthrobacter Bacillacées : Bacillus, des actinomycètes : Actinomycétacées : Nocardia, Pseudonocardia, des champignons rMucorales : Rhizopus, Protoascomycètes (levures) : Candida, Torula, Rhodotorula, Cryptococcus, Torulopsis, des Euascomycètes (moisissures) : Aspergillus.
Le contenu formulé de l'enveloppe comprend entre 0,5% et 25% et préférentiellement entre 1% et 10% de souches aérobies, c'est- à-dire bactéries, fongi et/ou levure aérobies du cycle de l'azote et du carbone dans leur culture en milieu aqueux, avec
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leur milieu nutritif entre 20% et 80% de substrat nutritif, entre 5% et 70% d'au moins un agent modificateur de viscosité agissant en particulier, comme épaississant rapporté au poids . total du contenu formulé.
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Le substrat nutritif comprenant au moins un acide aminé est réalisé au moyen d'une phase aqueuse formulée, dans laquelle certains composants sont solubles, en particulier, des acides aminés. Un ou plusieurs des 21 acides aminés peuvent être utilisés. La quantité d'acides aminés présente dans le substrat nutritif est de 1% à 10% en poids dudit substrat nutritif ou encore de 0,2% à 7% en poids du contenu formulé de l'enveloppe.
Ces acides aminés ont la propriété d'agir .comme membrane 5 osmotique et comme milieu nourricier pour les bactéries contenues au moment de leur reviviscence..
Des sels minéraux et/ou de l'ammoniaque peuvent être ajoutés à la formulation du contenu de l'enveloppe. Leur nature et les ) quantités ont été soigneusement étudiées. Ces sels minéraux sont des nitrates et/ou phosphates et/ou sulfates d'ammonium, de potassium, de magnésium, de calcium, de sodium, de manganèse, de molybdène, de fer, de cuivre, de zinc.
> Des nutriments et additifs de croissance bactérienne peuvent être ajoutés au contenu formulé de l'enveloppe. Ces nutriments peuvent être choisis parmi les pectines, les extraits de levure, les pqlysaccharides, les vitamines, hémicellulose, éventuellement la cellulose, des enzymes.
Un agent modificateur de viscosité agissant comme épaississant peut être ajouté pour modifier la viscosité du contenu formulé de l'enveloppe en vue d'en faciliter la mise en œuvre dans le
procédé de transformation. Cet agent modificateur de viscosité peut être d'origine minérale ou organique.
Lorsqu'il est d'origine minérale, il agit, comme une charge minérale ; il peut être un carbonate de calcium, un carbonate de magnésium, une silice, une argile et est préférentiellement une argile. Cette argile est de type kaolinite ' ou montmorillonite. La taille des particules d'argile est micrométrique. De plus, la nature de ces argiles facilite l'adsorption des colonies de bactéries, fongi et/ou levures aérobies.
Lorsque l'agent modificateur de viscosité est d'origine organique, il peut être choisi dans le groupe . des glutamates, des carraghénanes ou des alginates comme par exemple, l'agar.
Les agents modificateurs de viscosité peuvent être pris seuls ou en mélange.
Les bactéries mises en œuvre selon l'invention et donc' inoculées dans le contenu interne formulé sont des souches aérobies, telles que des bactéries, des levures, des fongi du cycle de l'azote et du carbone. Elles peuvent être d'une même famille ou appartenir à des familles différentes
La culture des souches aérobie comprenant bactéries, fongi et/ou levures se fait dans un milieu aqueux à une concentration variant par exemple entre 107 et 1010 unité formant colonie par millilitre (ufc/ml) de suspension aqueuse. La quantité de cette culture bactérienne introduite dans le contenu formulé de l'enveloppe représente entre 0,5% et 20% en poids et préférentiellement entre 1% et 10% en poids, dudit contenu formulé.
Le contenu interne formulé de l'enveloppe représente entre 5% et 45% et préférentiellement entre 10% et 30% du poids du
- produit biodégradable de biotraitement environnemental et l'enveloppe de conditionnement représente entre 95% et 55% en poids et préférentiellement entre 90% et 70% en poids du produit biodégradable.
PROCEDE DE FABRICATION DU PRODUIT BIODEGRADABLE
Le procédé de fabrication de produits biodégradables destinés au traitement biologique, en particulier, au biotraitement environnemental, est caractérisé en ce qu'il comporte les étapes successives :
(a) de séchage, éventuellement de déshydratation et de broyage, éventuellement de compactage d'un matériau végétal fibreux,
(b) de préparation de la composition biodégradable de l'enveloppe par mélangeage du matériau végétal
) fibreux avec au moins un agent liant, au moins un agent plastifiant et éventuellement d'autres additifs, en vue de constituer l'enveloppe,
(c) de préparation d'une formulation du contenu de l'enveloppe, comprenant une culture contenant des bactéries, fongi et/ou levures aérobies, un substrat nutritif contenant au moins un acide aminé et au moins un agent modificateur • de viscosité, à conditionner dans l'enveloppe de conditionnement,
(d) de transformation au moins en partie en enveloppe de la composition biodégradable par compoundage, plastification, formage de ladite composition au moyen de techniques en particulier, de calandrage, d'extrusion compoundage, d'extrusion, de la
coextrusion en tube, en profilé, en feuille monocouche ou multicouche ou en un moulage par injection,
(e) d'homogénéisation, d'introduction par injection, pompage ou autres de la formulation constituant le contenu formulé à l'intérieur de l'enveloppe au moins partielle obtenue au cours de l'opération de transformation de la composition biodégradable,
(f) de fermeture etanche de l'enveloppe chargée du contenu formulé par pression exercée sur les parties ou les extrémités ouvertes de l'enveloppe découpe des enveloppes chargées et closes ainsi formées.
Le procédé de fabrication du produit biodégradable de biotraitement environnemental comporte une première étape a) de préparation du matériau végétal fibreux, séchage, éventuelle déshydratation, broyage aux dimensions permettant de fabriquer une pâte de viscosité satisfaisante pour pouvoir être transformée en enveloppe par exemple tube, profilé, feuille mono ou multicouche d'épaisseur de paroi de l'ordre de quelques dixièmes de millimètres à quelques millimètres.
Les fibres du matériau végétal fibreux ne doivent pas être trop longues car l'enveloppe ainsi formée perdrait en homogénéité et il y aurait risque de formation et présence de micro trous dans ladite enveloppe de conditionnement préparée par transformation de la composition, ne permettant plus ainsi de préserver la colonie bactérienne puisqu'il y aurait perte d'étanchéité. Il importe véritablement de pouvoir produire un produit biodégradable selon l'invention qui soit souple, continu et homogène. La dimension des fibres est également importante pour la mise en œuvre par un moyen de transformation tel que extrusion, compoundage, coextrusion, en tubes, en profilés, en
feuilles mono ou multicouches, en film ou moulage par injection. Les fibres de matériau végétal ont une dimension qui varie de quelques microns à quelques dizaines de millimètres, mais la distribution de taille est essentiellement entre 0,5 et 15 mm et préférentiellement entre 1 et 10 mm. Le rôle du matériau végétal fibreux est également de renforcer les propriétés mécaniques de la composition biodégradable, indépendamment des autres fonctions assurées.
L'apport de ce matériau végétal fibreux à la composition biodégradable peut se faire sous la forme de matériau séché, broyé, éventuellement déshydraté et également sous une forme compactée.
Le taux d'humidité relative des matériaux végétaux fibreux est un élément important de la maîtrise de la performance de la composition biodégradable tout au long du processus de fabrication de l'enveloppe de conditionnement et de sa mise en œuvre. Une humidité relative trop faible engendrera un
) comportement plus cassant et fragile pour le produit extrudé ainsi formé. Un taux d'humidité relative de 5% à 30% et préférentiellement de 5% à 15% exprimé en • poids de la composition est souhaité.
Le procédé de fabrication du produit biodégradable de biotraitement environnemental comporte une étape b) qui est celle de la préparation de la composition biodégradable, sous forme d'un mélange homogène. Sont ajoutés en vue de leur mélangeage le ou les agents liants organiques biodégradables et le -ou les agents plastifiants. Le contrôle de la teneur en humidité de la composition biodégradable permet d' obtenir après transformation par les techniques de la plasturgie ou de l'industrie agroalimentaire une pâte relativement plastique, de
viscosité adaptée aux procédés de mise en œuvre tels qu'extrusion/coextrusion, formage dans une filière ou autres, puis passage sur des moyens de refroidissement et de formage tels que rouleaux, galets, confofmateurs.
5
Une charge minérale peut être également ajoutée sous forme pulvérulente afin de mieux contrôler la viscosité du produit en cours de transformation tel que par extrusion, coextrusion, formage ou autres. Comme précédemment évoqué, l'argile est préférablement retenue dans la mesure où un tel matériau a capacité à fixer les bactéries, levures, fongi, lors de l'utilisation de la composition biodégradable.
L'adjonction de sels minéraux peut se faire à .ce stade de la fabrication de la . composition biodégradable, ainsi que l'adjonction de tous les autres composants à ladite composition. Toutefois, certains des adjuvants précités peuvent également être introduits au moment de la transformation quand il s'agit de conduire cette transformation par compoundage- ou
) extrusion par des techniques d'injections latérales dans le corps de l'extrudeuse ou de la co-extrudeuse.
L' étape de préparation de la composition biodégradable peut se faire dans tout mélangeur tels que disponibles dans l'industrie : de la transformation des matières plastiques ou de l'industrie agroalimentaire. L'homogénéisation optimale se fait dans un mélangeur à turbine ou les différents ingrédients organiques et inorganiques vont être ajoutés. Il n'y a pas d'élévation incidente de température lors du mélangeage. Elle peut également se faire directement dans une extrudeuse compoundeuse ayant suffisamment capacité à mélanger et homogénéiser la composition ce qui permet des introductions séquentielles des différents composants solides et liquides.
l'
Le procédé de fabrication du produit biodégradable de- biotraitement environnemental comporte une étape c) de préparation d'une formulation du contenu de l'enveloppe appelée à être introduite dans l'enveloppe, comprenant une colonie bactérienne, levures et/ou fongi aérobies, un substrat nutritif contenant au moins un acide aminé et au moins un agent modificateur de viscosité, à conditionner dans l'enveloppe de conditionnement.
Ce contenu interne formulé de l'enveloppe représente entre 5 et 35% en poids du produit biodégradable de biotraitement environnemental selon l'invention.
Cette formulation du contenu de l'enveloppe biodégradable est à base d'acides aminés et éventuellement de sels minéraux, d'additifs de croissance et de nutriments tels que des polysaccharides et d'argile' apte à contenir la colonie bactérienne.
Les acides aminés et éventuellement les autres additifs du substrat nutritif tels que des polysaccharides, ont comme fonction première d'assurer un surcroît de nutriment à la colonie bactérienne aérobie mais une autre fonction du contenu formulé interne venant pour partie en revêtement de la surface interne de • enveloppe, est de modifier la pression osmotique par rapport à la masse aqueuse de la solution contenant la colonie bactérienne et aussi de procurer une certaine imperméabilisation de la composition biodégradable afin de mieux contrôler ses capacités à se biodégrader et de favoriser, grâce aux polysaccharides, la conservation des bactéries de par • les ' sucres présents facilement assimilables.
l'
Les 21- acides aminés peuvent être utilisés, seuls ou en mélange. Les acides aminés préférentiels sont l'arginine, la méthionine, isoleucine, le tryptophane, qui peuvent représenter entre 70% et 80% en poids de l'ensemble des acides 5 aminés.
Le s-ubstrat nutritif constitue entre 20% et 70% du- poids du contenu interne formulé de l'enveloppe.
0 La viscosité de ce contenu interne formulé constitué par la phase aqueuse d' acides aminés et éventuellement de polysaccharides et d'autres .additifs, est modifiée par l'adjonction d'un agent modificateur de viscosité qui peut être d'origine minérale ou organique. Lorsque l'agent modificateur de viscosité est d'origine minérale, il peut être choisi dans le groupe des silices, des carbonates, des argiles et est choisi préférentiellement parmi les argiles. Lorsque l'agent modificateur de viscosité est d'origine organique, il est choisi dans le groupe des glutamates, des carraghénanes ou des alginates comme par exemple, l'agar.
Ces agents modificateurs de viscosité permettent le contrôle de la viscosité', en particulier, l'épaississement lors de la mise en œuvre par injection, par pompage ou extrusion latérale dans 5 la filière de la co-extrudeuse, de cette composition appelée à constituer le contenu interne formulé de l'enveloppe au cours de la coextrusion.
Cet agent modificateur de viscosité constitue entre 20% et 70% ) en poids du contenu interne formulé de l'enveloppe.
Au cours de cette étape c) de préparation de la formulation destinée à devenir le contenu interne formulé de l'enveloppe,
une colonie bactérienne aérobie est introduite sous la forme d'une dispersion dans un milieu liquide nutritif.
Les conditions d'introduction de- la colonie 5 bactérienne impliquent une .préparation du milieu aqueux de la colonie bactérienne, une pré-introduction des souches bactériennes sélectionnées dans ce milieu aqueux et une introduction, dans la formulation du contenu interne formulé, des souches et .du milieu de croissance avant injection, [0 pompage, extrusion, dans une unité de coextrusion par exemple au niveau de la filière de coextrusion avant la phase de formage de l'enveloppe tel que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres.
.5 Ainsi, une fois cette transformation effectuée, par exemple par coextrusion de l'enveloppe telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres, est rempli d'une formulation dans laquelle se- trouve la colonie bactérienne. La colonie bactérienne est sélectionnée en fonction des types d'usage
0 considérés, que ce soit par exemple, pour une dégradation contrôlée d'hydrocarbures, pour une action sur des milieux plus complexes ou autres. La viscosité de la solution bactérienne est choisie de manière à ce que l'introduction soit facile, qu'elle puisse être réalisée sans discontinuité et que les
5 quantités de liquide chargé en souches bactériennes soient les plus appropriées au regard des volumes de l'enveloppe de' conditionnement, des quantités nutritives disponibles, des caractéristiques de cinétique de dégradation et donc de mise à disponibilité des bactéries requises pour l'application finale
3 considérée.
La concentration en bactéries, fongi et levures est de 107 à 1010 unités formant colonie par millilitre de suspension
aqueuse de culture (ufc/ml) et la quantité en poids de culture est variable suivant l'application.
Cependant, une . concentration élevée est souhaitée pour maximiser la performance du produit de biotraitement environnemental lors de son utilisation.
En fonction des utilisations liées au traitement des glucides, lipides, protides, les bactéries, levures et fongi produites séquentiellement en fermenteurs stériles sont préalablement mélangées et conditionnées avec les sels minéraux et oligo¬ éléments constituant le milieu de croissance.
Parmi les populations bactériennes, on retrouve de nombreux genres et familles parmi lesquels' ceux cités dans le tableau 1.
Les levures appartiennent à la famille des saccharomycètes, myxomycètes, candida. Les fongi sont utilisés pour la dégradation de certains composés lipidiques.
La concentration en germes totaux hétérotrophes est de 107 à 1010 ufc/ml ; la quantité de culture mise en œuvre dans le produit biodégradable objet de l'invention varie selon l'usage.
La masse constituée par la colonie bactérienne aérobie, fongi et/ou levures en milieu aqueux varie entre 0,5% et 20% et préférentiellement entre 1% et 15% en poids de la masse totale du contenu interne formulé de l'enveloppe.
Tableau 1
Les bactéries présentes dans le fourrage interne formulé sont à une concentration de 107 à 1010 ufc/ml.
Ce contenu interne formulé à base d'acides aminés et éventuellement de polysaccharides, d'agent modificateur de
viscosité et contenant la colonie bactérienne inoculée, rempli complètement l'enveloppe biodégradable telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres et agit également comme revêtement des faces internes de ladite enveloppe telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres issue de la composition.
Le procédé de fabrication du produit biodégradable de biotraitement environnemerîtal comporte une étape d) de transformation au moins partielle en enveloppe de ' la composition biodégradable par compoundage, plastification et formage de ladite composition biodégradable. Toutes les technologies de transformation propres à la plasturgie et à l'industrie agroalimentaire et plus particulièrement celles d'extrusion et de coextrusion, mono vis, bi vis sont possibles.
Eventuellement, la co-injection ainsi que les technologies de calandrage multiples, peuvent être utilisées. Dans le cas de la co-injection et du calandrage multiple, une extrusion compoundage préalable est nécessaire.
Toutefois, la composition étant sensible à l'humidité, il n'est pas possible de la refroidir au moyen d'eau en vue de préparer des granulés intermédiaires qui seraient ensuite à nouveau chauffés et plastifiés en vue de fabriquer l'enveloppe de conditionnement. C'est pourquoi le refroidissement se fait au moyen d'air qui peut être lui-même refroidi. Le procédé de transformation par extrusion compoundage ainsi que les procédés de mise en forme s'effectuent à température et pression contrôlée. Toute technique de fabrication de produits de type multicouche ou ' multi-paroi et mettant en œuvre différent matériaux pour constituer en une opération, un produit multi- composant, tels que disponibles pour la mise en œuvre des
matériaux polymères ou des produits alimentaires dit extrudés ou coextrudés, est adaptée pour mettre en œuvre la composition biodégradable' en vue de fabriquer' une telle enveloppe recevant le contenu interne formulé.
La composition biodégradable peut passer d'un ' état pâteux, viscoélastique à un état solide, sans pour autant être cassant. Il y a changement de module d' élasticité en fonction de taux d'humidité tout en gardant une aptitude au ramollissement à certaines températures propres à tout comportement thermoplastique. Il y a lieu d'éviter tout risque de dégradation thermique des matériaux organiques de la composition biodégradable, telles que par exemple, des réactions de Maillard ou des carbonisations engendrées par une oxydation prématurée.
Dans le cas de l'utilisation d'une technologie d' extrusion compoundage, le profil de vis retenu doit permettre une bonne homogénéisation, de la composition, sans pour autant induire un taux de cisaillement trop élevé qui aurait pour conséquence une augmentation excessive de la température de la composition. Dans ce cas, l'extrudeuse peut être une machine bi-vis co- rotative ou contra-rotative ou une machine mono vis. Les meilleurs résultats de compoundage sont obtenus avec une bi-vis co-rotative. L'utilisation d'une compoundeuse de type BUSS avec deux extrudeuses perpendiculaires est également possible.
La température^ d' extrusion dans la technologie d'extrusion compoundage est comprise entre 8O0C et 13O0C. Une température trop élevée a pour conséquence la perte des propriétés spécifiques obtenues grâce à l'apport des matériaux végétaux et engendre éventuellement la création de réactions de Maillard, résultant de l'éventuelle présence de sucre.
l'
Un dégazage est éventuellement utilisé, en vue de contrôler la vapeur d'eau générée lors de l'extrusion des composants de la composition biodégradable dont la teneur en humidité serait trop élevée, en particulier pour ce qui concerne les produits végétaux. La présence de. gaz, tels que la vapeur d'eau, non évacués de la masse plastifiée, engendre un produit extrudé présentant des boursouflures.
La composition biodégradable thermoplastique co-extrudée à relativement basse température est transformée en enveloppe au moins partielle dans une filière qui peut . être annulaire dans le cas d'un tube, carré, rectangulaire ou plus généralement de section polygonale dans le cas d'un profilé ou plate avec une seule lèvre dans le cas d'une feuille monocouche mais avec plusieurs lèvres, dans le cas d'une feuille multicouche dont la couche interne prise en sandwich entre les deux feuilles externes serait constituée par le contenu interne formulé. Les épaisseurs de parois ou de feuilles vont de quelques dixièmes de millimètres à quelques millimètres. Cette enveloppe telle . que tube, profilé ou feuille mono ou multicouche ou autres est refroidi entre deux moyens tracteurs- de refroidissement tels que cylindres, galets, conformateurs. Cette mise en oeuvre peut se faire sur une seule machine ou en reprise, l'extrudeuse ou co-extrudeuse étant alors alimentée à partir de granulés préfabriqués dans une extrudeuse compoundeuse indépendante.
La température de l'enveloppe telle que tube, profilé, feuille mono ' ou multicouche ou autres à la sortie des lèvres de la filière, est inférieure à 1000C. L'épaisseur des parois du > tube, profilé, feuille multicouche varie entre 0,15 mm et 5 mm, mais est préférentiellement comprise entre 0,5 mm et 3 mm, afin d'assurer une relative résistance mécanique. Le débit est essentiellement fonction de la taille de extrudeuse/co-
extrudeuse et des capacités de refroidissement des cylindres, galets, conformateur de refroidissement et de l'épaisseur du produit ainsi extrudé ou coextrudé.
L'enveloppe au moins partielle, lorsque les conditions de co- extrusion sont effectivement maîtrisées, est un produit qui reste souple, avant refroidissement, afin de pouvoir être manipulé sans risque de rupture et sans présenter des performances trop faibles à l'abrasion.
Tout au long de ces étapes de compoundage, plastification formage, la teneur en eau est contrôlée dans une plage de 5% à 30% en poids de la composition biodégradable de l'enveloppe.. L'injection d'eau est un moyen de modifier la teneur en eau de la composition qui doit garder une plasticité jusqu'à l'étape de fermeture par formage/pihcement/soudage du tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres.
Le procédé de fabrication de produits destinés au biotraitement environnemental comporte une étape e) d'homogénéisation et d'introduction par injection, pompage ou autres, de la formulation constituant le contenu formulé à l'intérieur de l'enveloppe au moins partielle telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres, formée au cours de l'opération de transformation de la composition biodégradable pour réaliser l'enveloppe au moins partielle telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres recevant le contenu interne formulé.
L'i-njection dans l'enveloppe du contenu interne formulé s'effectue au niveau de la filière de coextrusion. Cette injection peut s'effectuer grâce à différents moyens qui
l'
peuvent être une extrudeuse latérale, une pompe à vis ou à engrenage.
La viscosité du contenu interne formulé est compatible avec les impératifs d'écoulement dans les systèmes de pompage, d'une part et est, d'autre part, ajustée de manière à ce que le contenu interne formulé ne puisse pas s'écouler hors de son enveloppe non encore fermée, à la sortie de la filière.
Le contrôle de la température du contenu interne formulé, au cours de son injection dans la filière de co-extrusion est tel qu' il évite tout risque de destruction de la colonie bactérienne présente dans le fourrage qui résulterait d'une température trop élevée.
Les débits d'injection de la formulation semi-pâteuse constituant le contenu interne formulé sont contrôlés et asservis au débit de extrudeuse principale mettant en œuvre la composition biodégradable appelée à constituer l'enveloppe.
)
Le procédé de fabrication de produits destinés au biotraitement environnemental comporte une étape f) de fermeture étanche de l'enveloppe par pression exercée sur les parties ou les extrémités de l'enveloppe telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres, chargée du contenu interne formulé et découpe des enveloppes chargées ainsi formées.
L'enveloppe telle que tube, profilé, feuille mono ou multicouche ou autres, chargée du contenu interne formulé, passe après refroidissement entre deux rouleaux conformés et est' ainsi pincé 'en ces deux extrémités, dans le cas d'un tube ou profilé ou aux deux extrémités et sur .les deux cotés dans le cas d'une feuille multicouche. Un collage soudage s'effectue
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chassant le contenu interne' formulé vers l'intérieur de enveloppe ainsi formée et permettant ainsi de faire en sorte que dans le cas, par exemple de tube ou profilé, l'extrémité aplatie s'apparente sur cette zone d'extrémité à une feuille, la demi-partie inférieure du tube ou profilé constituant la partie inférieure de l'enveloppe de conditionnement, tandis que la demi-partie supérieure du tube ou profilé, constitue la partie supérieure de l'enveloppe de conditionnement. Ce formage est effectivement facilité lorsque le tube, profilé ou éventuellement feuille multicouche ont encore une certaine plasticité.
Les deux extrémités pincées peuvent être parallèles ou selon des angles différents.
Ce formage permet de constituer des objets de type par exemple, berlingots, alvéoles, capsules, remplies, allant de 1 cm de coté à quelques centimètres de coté, voire quelques dizaines de centimètres suivant les applications finales considérées. Toute
) forme géométrique d'.alvéole est possible. Toutefois, les contraintes propres au formage de tubes, profilés, feuilles mono ou multicouches thermoplastiques ou autres dont le module de rigidité est variable avec la température font que des formes arrondies et relativement peu hautes ou profondes au regard de la dimension à plat de l'alvéole seront préférées.
Une ligne de production en continu de produit de biotraitement environnemental, en forme de capsules a ainsi été conçue.
Pour illustrer l'objet de l'invention deux cas particuliers de réalisation du produit biodégradable sont ci-après présentés.
Selon un premier cas particulier de réalisation du produit biodégradable.
L'enveloppe de conditionnement de la colonie bactérienne aérobie, selon l'invention, se présente préférentiellement sous la forme d'une capsule fabriquée à partir de deux feuilles issues de la composition précédemment, décrite, collées à chaud sur leur périphérie, préalablement revêtues, sur leur face interne, d'un revêtement formulé comprenant en particulier des ) acides aminés, et recevant la colonie de bactéries aérobies, et/ou de fongi et/ou de levures présentes en milieu aqueux.
Ce revêtement de la surface interne de l'enveloppe de conditionnement qui constitue au moins une partie du contenu interne formulé (b) de ladite enveloppe est réalisé au moyen d'une phase aqueuse formulée, dans laquelle certains composants sont ajoutées et comprenant en particulier les acides aminés précédemment énoncés. Un ou plusieurs des 21 acides aminés peuvent être utilisés. Les quantités d'acides aminés déposés sous cette forme de revêtement sont de 100 à 5000 g/m2 .
Parmi les composants ajoutés autres que les acides aminés précédemment évoqués et selon les quantités également précédemment évoquées, peuvent être indiqués :
• les sels minéraux tels que des nitrates et/ou des phosphates et/ou des sulfates d'ammonium, de potassium, de
'magnésium,, de calcium, de sodium, de manganèse, de molybdène, de fer, de cuivre, de zinc,
• les nutriments et additifs de croissance bactérienne choisis parmi les pectines, les extraits de levure, les
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polysaccharides, des vitamines, de hémicellulose, éventuellement de la cellulose, les enzymes.
Le revêtement interne représente entre 5 et 35% et préférentiellement entre 10 et 35% du poids du produit biodégradable de biotraitement environnemental constituée par l'enveloppe de conditionnement, la solution de bactéries, fongi et levures, le revêtement d'acides aminés et l'argile de modification de viscosité. i
De l'argile est ajoutée pour modifier la viscosité de la phase aqueuse destinée au dit revêtement interne en vue d' en faciliter le dépôt, cette argile étant de type kaolinite ou montmorillonite.
5
Les familles de colonies bactériennes mises en œuvre selon l'invention sont des souches aérobies, telles que des bactéries, des levures, des fongi du cycle de l'azote et du carbone. Les quantités de souches introduites dans l'enveloppe
D de conditionnement sont de 0,0001 % à 2 % en poids par rapport au milieu aqueux. Ainsi la quantité de culture bactérienne représente entre 2 et 20% en poids du produit biodégradable de biotraitement environnemental.
Selon ce premier cas, le procédé de fabrication de produits biodégradables, selon l'invention, destinés au traitement biologique, en particulier biotraitement environnemental, est caractérisé en ce qu'il comporte les étapes successives :
(a) de séchage, éventuellement déshydratation et broyage, éventuellement compactage d'un matériau végétal fibreux,
(b) de préparation de la composition biodégradable de l'enveloppe par mélangeage du matériau végétal fibreux avec au moins un agent liant, au moins un agent plastifiant et éventuellement d'autres additifs en vue de constituer l'enveloppe, (d) de transformation au moins partielle en enveloppe de la composition biodégradable par compoundage, plastification, formage de la composition au moyen de techniques en particulier l'extrusion compoundage, l'extrusion et/ou le calandrage en feuille, en film, en tube, en profilé, le moulage par injection, (g) de formage de la partie inférieure de l'enveloppe de conditionnement quand elle est film ou feuille,
>' (h) de préparation d'une formulation comprenant • au moins un acide aminé, destinée à constituer un revêtement,
(i) de revêtement sur l'une au moins dés faces de l'enveloppe de .conditionnement, par ladite
3 • formulation, comprenant au moins un acide aminé qui constitue au moins une partie du contenu formulé (b) de l'enveloppe,
(j) de préparation et d'introduction de colonies bactériennes, levures et/ou fongi aérobies à
5 . conditionner dans l'enveloppe de conditionnement, dans un milieu liquide nutritif qui constitue l'autre du contenu interne formulé (b) de l'enveloppe de conditionnement ,
(k) de fermeture étanσhe de l'enveloppe par une O • feuille éventuellement revêtue d' au moins un acide aminé et découpe des enveloppes ainsi formées.
Selon le premier cas, l'étape de compoundage plastification formage d) • peut être une seule étape continue ou être discontinue, suivant l'a machine disponible, extrudeuse compoundeuse bi vis ou simple extrudeuse mono vis qui implique la fabrication préalable de granulés de la composition qui devront être plastifiés et mis à l'état pâteux à nouveau.
. Tout au long de ces étapes de compoundage, plastification formage, la teneur en eau est contrôlée dans une plage de 5 à 30% exprimé en poids de la composition biodégradable. L'injection d'eau est un moyen de modifier la teneur en eau de la composition qui doit garder une plasticité jusqu'à l'étape de thermoformage de la feuille et de soudage.
! Selon ce premier cas, le procédé de fabrication de produits destinés au biotraitement environnemental comporte une étape g) de formage d'une feuille constituant la partie inférieure de l'enveloppe de conditionnement. Cette feuille issue de la composition est thermoformée, de préférence juste après son
) extrusion, avant la phase d' enduction par un revêtement formulé comprenant en particulier des acides aminée. Le formage est effectivement facilité lorsque la feuille a encore une certaine plasticité. Si non, il y a lieu de procéder à un réchauffement de cette feuille, pour pouvoir effectuer ce thermoformage.
Le thermpformage est effectué sur une profondeur allant de 5 mm à 3 cm pour des dimensions d' alvéoles allant de 1 cm de coté" à quelques centimètres de coté, voire quelques dizaines de centimètres suivant les applications finales considérées. Toute forme d'alvéole est possible. Toutefois les contraintes propres au thermoformage' de feuilles thermoplastiques dont le module de rigidité 'est variable avec la température font que des formes
arrondies et relativement peu profondes au regard de la dimension de l'alvéole seront préférées.
Le procédé de fabrication des produits biodégradables de biotraitement environnemental • comporte une étape h) de préparation d'une formulation à base d'acides aminés et éventuellement de sels minéraux, d'additifs de croissance et de nutriments tels que des polysaccharides et d'argile, destinée à constituer un revêtement.
Les acides aminés et éventuellement les autres additifs tels que des polysaccharides ont comme fonction première d' assurer un surcroît de nutriment à la colonie bactérienne aérobie. Une autre fonction de ce revêtement est de modifier la pression i osmotique par rapport à la masse aqueuse de la solution contenant la colonie bactérienne, et aussi de procurer une certaine imperméabilisation de la composition biodégradable afin de mieux contrôler ses capacités à se biodégrader et de favoriser, grâce aux polysaccharides, la conservation des
) bactéries de par les sucres présents facilement assimilables.
Le revêtement interne formulé représente entre 10 et 25% en poids du produit biodégradable de biotraitement environnemental selon l'invention.
La viscosité de ce revêtement constitué par la phase aqueuse d'acides aminés et éventuellement de polysaccharides et d'autres additifs peut être éventuellement modifiée par l'adjonction d'argile.
Le 'procédé de ' fabrication des produits ' biodégradables de biotraitement environnemental comporte une étape f) de revêtement d'une des faces de la feuille thermoformée issue de
la composition par la préparation à base cPacides aminés et éventuellement de polysaccharides et d'autres additifs et éventuellement d'argile.
La feuille thermoformée issue de la composition est enduite sur au moins une des faces qui deviendra la face intérieure de l'enveloppe. Toute technique de revêtement par aspersion, rouleaux, jet, trempage est possible.
La quantité de revêtement au m2 est comprise entre 100 à 5000 g/m2 et préférentiellement entre 1000 à 4000g/m2. Une au moins des deux feuilles est enduite de cette manière, aussi bien la feuille appelée à devenir la feuille dite inférieure, constituant la - partie inférieure de 1/ enveloppe dé conditionnement, par un formage approprié, que la feuille dite supérieure appelée à devenir le couvercle de l'enveloppe de conditionnement.
Le procédé de fabrication comporte une dernière étape j ) de préparation et d'introduction d'une colonie bactérienne aérobie à conditionner dans l'enveloppe sous la forme d'une dispersion dans un milieu liquide nutritif.
Les conditions d'introduction de la colonie bactérienne impliquent une préparation du milieu aqueux de la colonie bactérienne, une pré-introduction des souches bactériennes sélectionnées dans ce milieu aqueux et une introduction dans l'enveloppe de conditionnement avant fermeture, des souches et du milieu de croissance avant fermeture.
Ainsi, une fois ce formage d'alvéole effectué, chacune est remplie d'une solution aqueuse dans laquelle se trouve la
colonie bactérienne. La colonie bactérienne est sélectionnée en fonction des types d'usage considérés, que ce .soit par exemple pour une dégradation contrôlée d'hydrocarbures, pour une action sur des milieux plus complexes ou autres. La viscosité de la solution bactérienne est choisie de manière à ce que l'introduction soit facile et qu'elle puisse être . réalisée sans discontinuité, et que les quantités de liquide chargé en souches bactériennes soient les plus appropriées au regard des volumes de l'enveloppe de conditionnement, • des ) quantités nutritives disponibles, des caractéristiques de cinétique de dégradation et donc de mise à disponibilité des bactéries requises pour l'application finale considérée.
En fonction des utilisations liées au traitement des glucides, lipides, protides, les bactéries, levures et/ou fongi produites séquentiellement en fermenteurs stériles sont préalablement mélangées et conditionnées avec les sels minéraux et oligo- éléments constituant le milieu de croissance.
Parmi les populations bactériennes, on retrouve de nombreux genres et familles parmi lesquels ceux cités dans le tableau 1 antérieur.
Les levures appartiennent à la famille des saccharomycètes, myxomycètes, candida. .Les fongi sont utilisés pour la dégradation de certains composés lipidiques.
Le procédé de fabrication de produits biodégradable de biotraitement environnemental comporte une dernière étape k) de fermeture de l'enveloppe par une feuille revêtue et de découpe des 'enveloppes ainsi formées.
La ou les deux feuilles enduites du revêtement comprenant en particulier des' acides aminés, formée en forme d'alvéole, pour la feuille inférieure, alvéole remplie d'une colonie bactérienne aérobie en solution aqueuse, formée en forme d'alvéole ou laissée plane pour la . feuille supérieure formant couvercle, sont ensuite soudées sur leur pourtour pour former une enveloppe de conditionnement étanche, par exemple une capsule, laissant libres les parties internes. Le soudage sur le pourtour se fait sur quelques millimètres de largeur, par. i pression à chaud. Les enveloppes de conditionnement ainsi produites sont découpées et deviennent ainsi manipulables facilement. Elles peuvent être stockées sur de longues périodes, sans biodégradation, la biodégradation contrôlée ne démarrant que lorsque le taux d'humidité du milieu extérieur à
5 traiter est approprié.
Toute autre technique de fabrication empruntée au monde de l'emballage conditionnement est possible, en particulier .les techniques dites de « form fill seal », c'est à dire des D technologies qui, en une seule opération, assurent le formage d'un conteneur, son remplissage et sa fermeture par scellage, sous réserve de la présence du revêtement interne.
Selon le deuxième cas particulier de réalisation du produit biodégradable :
• l'enveloppe de conditionnement de la colonie bactérienne aérobie s,elon l'invention se présente préférentiellement sous la forme d'un tube ou d'un profilé fabriqué par ' extrusion à partir de la composition biodégradable extrudable' a) comprenant au moins un matériau végétal broyé fibreux, au moins un agent liant d'origine végétale ou d'origine synthétique et au moins un agent
plastifiant, tous les composés étant présents qualitativement et quantitativement comme précédemment évoqués.
• le contenu formulé de l'enveloppe est un fourrage formulé, placé à l'intérieur de ladite enveloppe de conditionnement et composé d'une culture contenant des bactéries, fongi et/ou levures aérobies en mélange avec un substrat nutritif contenant au moins un acide aminé, agissant comme membrane osmotique et comme milieu nourricier pour les bactéries contenues au moment de leur reviviscence et au moins un agent modificateur de viscosité, ' tous les composés étant présents qualitativement et quantitativement comme précédemment - évoqués.
Les applications pour le produit biodégradable de biotraitement environnemental, selon l'invention, sont par exemple le traitement de bioaugmentation des eaux résiduaires en milieu industriel, dans des situations de surcharge, de toxicité accidentelle, le traitement de bioaugmentation des eaux résiduaires urbaines, lorsque des stations d'épuration ont été sous dimensionnées, ou dans le cas du traitement de sols contaminés par des hydrocarbures, du traitement des graisses, du traitement des composés . organiques volatils ou du traitement de milieux ambiants en général, ainsi que du compostage.
La reviviscence, bactérienne est fonction de l'humidité relative du milieu ambiant, du pH, de la température, de la concentration en oxygène dissous, de la salinité.
L'optimum de conservation • est obtenu à 4°C pour l'ensemble des souches bactéries, levures et/ou fongi.
Les souches hétérotrophes ont une demie-vie garantie de 6 mois à la température maximum de 14°C. Cependant, .les souches sporulentes ont une conservation de plusieurs années à la température maximum de 250C.
Les fongi, selon les espèces, peuvent tolérer des conditions de température jusqu'à 450C.
L'humidité relative pour la conservation ne doit pas dépasser 75% au risque de produire des actinomycètes.
L'hydrolyse du produit biodégradable de biotraitement environnemental s' effectue en quelques minutes en milieu aqueux et en conditions aérobies à une température comprise entre 1 0C et 350C. La vitesse d'hydrolyse est fonction de l'épaisseur de l'enveloppe de conditionnement et constitue une garantie de maîtrise du temps pour la mise en conditions opérationnelle des souches.
La biodégradabilité optimale de l'enveloppe de conditionnement est obtenue dans les conditions ' paramétriques suivantes : pH=β,5, oxygène dissous 6-8 ppm, température 330C. La minéralisation de l'enveloppe est effective, selon les conditions paramétriques précitées, à partir de 4 heures de fermentation.
Pour une application liée au compostage, on pourra retrouver par exemple les microorganismes suivants : Bactéries : o Pseudomonadales : Pseudomonasr Nitrosomonasr
Nitrobacter, Thiobacillus, Vibxio, Acetobacter,..,. o Azotobacteriacées : Azotobacter, Beijerinckia o Achromobactériacées : Achromobacterf Flavobacterium
o Entérobactériacées : Aerobacter, Serratïa o Lactobacillacées : Lactobacillus, ... o Corynébactériacées : Arthrobacter o Bacillacées : Bacillus
Actinomycètes : o Actinomycétacées : Nocardia, Pseudonocardia
Champignons : o Mucorales : Rhizopus o Protoascomycètes (levures) : Candida, Torula,
Rhodotorular Cryptococcusr Torulopsis, ... o Euascomycètes (moisissures) : Aspergillus.
EXEMPLE 1 - Préparation du produit biodégradable pour le biotraitement environnemental et contrôle des reviviscences.
Différents produits de biotraitement environnemental ont été réalisées à partir d'une même composition pour l'enveloppe (tableau 2) et de formulations de fourrage différentes (tableau 3) . La composition de l'enveloppe comprenait 37% de luzerne déshydratée exprimé en poids total de la composition biodégradable permettant de réaliser l'enveloppe. Le liant choisi est une farine de blé turbo-séparée pour laquelle on a conservé la fraction riche en amidon et pauvre en protéines. Ce lia.nt a été ajouté en proportion de 34% en poids. Du glycérol à été ;.ajouté, ainsi que du stéarate de magnésium et de la silice, le complément à 100% étant assuré par l'ajout d'eau.
Tableau 2 - Composition biodégradable de l'enveloppe
La mise en œuvre de la composition biodégradable s'est fait dans les conditions suivantes : après- broyage de la luzerne déshydraté, celle-ci a été mélangée à la farine de blé au niveau de la trémie doseuse d'une extrudeuse bi-vis CLEXTRAL de type BC 45 ; à ce mélange a été ajouté des additifs minéraux et le stéarate de magnésium. Une fois cette incorporation du composé fibreux végétal et du liant végétal (farine de blé) et des additifs de mise en oeuvre réalisée, l'incorporation du glycérol et de l'eau par injection dans une zone aval de 1' extrudeuse CLEXTRAL a pu s'effectuer.
L' extrudeuse CLEXTRAL était équipée d'une filière annulaire de coextrusion permettant l'introduction du fourrage; la paroi du tube ainsi réalisée avait une épaisseur allant de 0,5 à 3 mm; le diamètre du tube réalisé était de 1,5 cm.
Les ' conditio.ns de co-extrusion ont été ajustées en fonction de la composition du matériau biodégradable constituant l'enveloppe.
I/extrudeuse CLEXTRAL comprenait neuf zones, une zone 1 de convoyage, les zones 2 et 3 de mélangeage, la zone 4 équipée d'un contre-filet de cisaillement, les zones 5 et 6 de chauffage régulées à une température allant de 8O0C à 1350C et préférentiellement stabilisée entre 1200C et 1300C. La zone 7 est une, zone de refroidissement répartie sur une longueur correspondant à 3 fourreaux et pour laquelle la température a été maintenue entre 600C à 800C.
D'autres compositions biodégradables extrudables pour l'enveloppe de conditionnement ont été réalisées et apparaissent sur le Tableau 3. • .
Tableau 3
Puis, _des enveloppes de conditionnement de composition selon le Tableau 2 ont été fourrées au moment de leur fabrication par co-extrusion, au niveau de la filière, avec un substrat
l'
nutritif constitué par une solution d'acides aminés dont la viscosité avait été modifiée par adjonction d'argile et inoculé d'une colonie bactérienne de type pseudomonas.
Le fourrage formulé avait la composition suivante :
Tableau 4 - Composition du fourrage interne formulé
La concentration en bactérie était de 107 à 109 ufc/ml.
L' extrudeuse CLEXTRAL était équipée d'un système d'injection du fourrage au niveau de la filière de coextrusion. Ce système comprenait une pompe d'alimentation de extrudeuse en fourrage, équipée d'une trémie à double enveloppe, permettant de refroidir le fourrage afin de l'épaissir au-delà de sa viscosité initiale' cependant modifiée .par la présence de l'agent modificateur de viscosité.
La filière de coextrusion était également équipée d'un système de refroidissement.
Les débits d'extrusion ont été réglés entre 70 kg/h et 80 kg/h, avec une seule' filière de coextrusion ; néanmoins, des débits de 150 à 200 kg/h, avec la même extrudeuse mais en utilisant une filière de coextrusion à double sortie sont tout à fait réalisables.
Le débit de la pompe pendant les essais était d'environ 20 kg/h, alors que le débit de l'extrudeuse permettant de réaliser l'enveloppe était de 50 à 60 kg/h.
Le tube réalisé au moyen de la composition biodégradable extrudable, • fourré, ainsi obtenu, était suffisamment souple pour pouvoir être, une fois réceptionné sur un tapis roulant, transformé par aplatissement et pinçage à ces deux extrémités, en une multiplicité d' enveloppes de conditionnement contenant
) le fourrage, séparées les unes des autres. Ce système de couteau-pinceur comprenait deux rouleaux contra-rotatifs associés- à des couronnes de coupe, permettant de réaliser ces opérations de formage et découpe/séparation des capsules.' Le produit de biotraitement environnemental dans sa forme de
5 capsule a été ensuite refroidi et séché avant d'être stocké et ensaché.
Les capsules fabriquées durant ces essais ont la forme de petits berlingots rectangulaires, de dimensions 20 à 28 mm de 0 longueur, 10 à 18 mm de largeur, 5 à 15 mm de hauteur. Ces dimensions peuvent évoluer, de l'ordre du centimètre à la dizaine de centimètres éventuellement, suivant les filières et les rouleaux de pinçage mis en place.
5 A composition inchangée, plus le taux d' incorporation de luzerne est élevé, plus le produit extrudé perd de sa souplesse.
L'application était destinée au compostage. La minéralisation O de • l'enveloppe était totale, pour un pH de 6,5 à une température de 3O0C et une humidité relative de 75%, à partir de 6 heures de fermentation.
Quelques exemples de capacité de reviviscence et de conservation mesurées sur des bactéries conservées dans une enveloppe de conditionnement selon l'invention sont donnés ci- dessous.
L'aptitude à la survie dans de bonnes conditions des bactéries permettant d' anticiper ainsi la reviviscence bactérienne a été
- testée sur une enveloppe de conditionnement réalisée selon la composition 6 décrite dans le tableau 3 avec 40% de luzerne,
) remplie de bactéries à une concentration de 3,6 108 ufc/ml de Pseudomonas aeruginosa. La capsule a été stockée à température ambiante et dans des conditions d'hygrométrie naturelles. Au terme d'une période de 8 semaines, il a été effectué une série de contrôles de la numération totale à l'intérieur de , la
5 capsule. La concentration est restée identique à la concentration initiale.
Pour des tests à partir de Bacillus cereus, trois essais ont confirmé la stabilité de la concentration de Bacillus cereus 0 dans des enveloppes de conditionnement entreposées en milieu ambiant au laboratoire, pendant une période de 6 mois, à la concentration de 3.107 ufc/ml.
Toutes les souches sporulentes sont conservées à l'intérieur de 5 l'enveloppe de conditionnement selon l'invention.
Les souches non sporulentes présentent des durées de conservation qui diffèrent selon les espèces.
iθ Les. levures (Candida lïpolytica) conservent une numération identique pendant une période de 90 jours par rapport au taux d'ensemencement initial.
Une comparaison entre l'évolution de la numération des bactéries stockées en bidon et celles conservées en capsule a été effectuée.
Le fait d'assurer un transfert d'oxygène dans un faible volume permet d'obtenir le maintien du mécanisme des fonctions enzymatiques dans les enveloppes de conditionnement. Ainsi, un taux de lipases pour les bactéries responsables de la dégradation des graisses passe de 420 unités au temps t=0 en ) milieu liquide, à 360 unités au terme de 90 jours de stockage en bidon sous forme liquide..Les enveloppes de conditionnement ont permis de conserver le même taux de lipase sur une même période.
II est ainsi démontré que les enveloppes de conditionnement, permettent, par rapport au stockage en bidon, une meilleure conservation de la vitalité initiale et de la préservation de la conservation des endo- et exo-enzymes adaptées aux traitements envisagés.
Un tel produit biodégradable de biotraitement environnemental offre une facilité de mise en œuvre pour le dosage puisque le même apport sous forme liquide nécessiterait la mise en place de trois équipements de dosage et de régulation de débit.
II offre également une meilleure garantie de reviviscence bactérienne, le maintien de la disponibilité en oxygène pour les bactéries, un apport par la conception et la nature des constituants de l'enveloppe de conditionnement de l'ensemble des éléments nécessaires au développement des bactéries et levures.
A conditions paramétriques égales, la cinétique de dégradation de la matière organique est supérieure pour le produit biodégradable de biotraitement environnemental par rapport à la même masse d'apport de bactéries liquides, et ce en raison des
; facilités de conservation offertes par le • mode de conditionnement selon l'invention, en particulier, transfert d'oxygène et donc garantie d'un traitement optimal et supérieur au traitement par les simples bactéries gardées sous une forme liquide en bidon.
)
Enfin l'équilibre en sels minéraux du milieu récepteur est réajusté par l'enveloppe de conditionnement contenant le milieu de croissance des souches bactériennes.
5 EXEMPLE 2 - Dépollution d'eau contaminée par des hydrocarbures
Une seconde application consistait en un traitement d'hydrocarbures lourds pour lequel l'efficacité du produit de biotraitement environnemental selon l'invention a été évaluée 0 de manière comparative. La composition de l'enveloppe est celle issue du Tableau 2. La composition du fourrage est conforme- à la composition 3 du Tableau 4.
Ainsi ont été comparé l'aptitude à la dégradation .5 d'hydrocarbures lourds au moyen de deux types de produits ou approches de biotraitement environnemental :
* d'une part le produit de biotraitement environnemental selon l'invention, c'est à dire sous forme de capsules avec fourrage K) contenant les bactéries associées et leur milieu nutritif (et référencé sous l'appellation « Essai 1 ») et d'autre part le' témoin s'articulant autour' de bactéries dites « libres », stockées sous forme liquide (et référencé sous l'appellation
l'
« Essai 2 ») . Le protocole expérimental adopté a été le suivant :
Le milieu à dépolluer était constitué par un mélange comprenant -30 litres d'eau contaminé par 4 ml de gasoil.
Essai 1 : Témoin
Le témoin à utiliser pour le bio traitement des même quantités de liquide pollué
-/ 0,57 g de bactéries liquide à 1010 ufc/ml (soit 1,5 % -en poids)
•/ 4,56 g d'argile (12 % en poids) S 5,13 g de substrat (13/5 % en poids)
Essai 2 : Produit objet de l'invention
38 g de produit de biotraitement environnemental selon invention ont été incorporés au liquide pollué à traiter, ce qui correspondant à :
-/ 0,57 g de bactéries à 1010 ufc/ml (soit 1,5 % en poids du produit de biotraitement environnemental), 4,'56 g d'argile (soit 12 % en poids), 5,13 g de substrat nutritif (soit 13,5% en poids) constituant le fourrage 27,74 g d'enveloppe (soit 73 % en poids du produit de biotraitement environnemental) .
Pour' chacun de,s deux essais, un même système d'aération à grosses bulles a été mis en place.
Le 'suivi de la' demande chimique en oxygène (DCO) et de la demande biologique en oxygène (DBO5, mesurée sur 5 jours)
pendant une semaine a permis d/ obtenir les résultats suivants, apparaissant sur les tableaux 5 et 6 :
Tableau 5 - Essai 1 : Témoin
Le résultat de l'essai 1 est une réduction de la DGO de 76,1% et une réduction de la DBO5 de 75,9%.
Tableau 6 - Essai 2 : produit objet de l'invention
Le résultat de l'essai 2 est une réduction de la DCO de 89, 7! et une réduction de la DBO5 de 88,8%. .
L'efficacité de la capsule est supérieure à celles des bactéries sous forme liquide ajoutées dans les mêmes proportions puisque l'on observe un plus fort abattement de la DBO et de la DCO dans l'essai 1 que dans l'essai 2.
,0
Les-- résultats sont repris dans la figure 1 qui représente l'évolution de la demande chimique en en oxygène (DCO) et la demande biologique en oxygène à 5 jours (DBO5) pour respectivement le produit de biotraitement environnemental
selon l'invention (Tableau 6) et pour le témoin mis en œuvre (Tableau 5) . -
Comme le révèle la comparaison des courbes de cette figμre, le 5 produit de biotraitement environnemental objet de l'invention à un bien meilleur comportement en DCO et DBO5 que le témoin, expérimenté dans les meilleures conditions de concentration en bactéries et de milieu nutritif présent.
D EXEMPLE 3 - Préparation du produit biodégradable à partir de feuilles extrudées
Différentes compositions issues du tableau 2) de l'exemple 1 ont été réalisées à partir de luzerne déshydratée avec des 5 teneurs en luzerne variant de 20 à' 40 % du poids total de la composition. Le liant choisi est une farine de blé turbo- séparée pour laquelle on a conservé la fraction riche en amidon et pauvre en protéines.
0 La mise en œuvre de chaque composition biodégradable 1 à 6 s'est fait dans les conditions suivantes :
L'extrusion s'est effectuée en deux phases, au moyen d'une extrudeuse mono-vis, une première phase consistant en la
'5 réalisation du compound granulé de 3 mm de diamètre; une seconde phase consistant en l'extrusion à partir de ces granulés, d'une feuille au moyen d'une extrudeuse mono-vis équipée d'une filière plate ; la bande ainsi réalisée avait' une épaisseur allant de 0,5 à 3 mm; la largeur des bandes réalisées iθ était de 10 cm.
Les conditions d'extrusion ont été ajustées en fonction des compositions. Les pressions en tête d'extrusion variaient entre 100 et 130 bars, alors que les • températures ont été modulées
entre 90°C et 12O0C pour une vitesse de rotation de la vis maintenue à 50 tours/min.
La feuille ainsi obtenue était suffisamment souple pour pouvoir être enroulée et transformée en une enveloppe de conditionnement. A composition inchangée, plus le taux d'incorporation de luzerne est élevé, plus la feuille extrudée perd de sa souplesse.
) Cette enveloppe de conditionnement a été revêtue d'une solution d'acides aminés puis remplie d'une colonie bactérienne de type pseudomonale. L'application était destinée au compostage. La minéralisation de l'enveloppe était totale, pour un pH de 6,.5 à une température de 300C et- une humidité relative de 75%, à partir de 6 heures de fermentation.
Quelques 'exemples de capacité de reviviscence et de conservation mesurée sur des bactéries conservées dans une enveloppe de conditionnement selon l'invention sont donnés ci- dessous. L'aptitude à la reviviscence bactérienne a été testée sur une enveloppe de conditionnement réalisée selon la composition 6 décrite dans le tableau 2 avec 40% de luzerne, remplie de bactéries à une concentration de 3, 6.108 ufc/ml de Pseudomonas aeruglnosa. La capsule a été stockée à température ambiante' et dans des conditions d'hygrométrie naturelles. Au terme d'une période de 8 semaines, il a été effectué une série de contrôles de la numération totale à l'intérieur de la capsule. La concentration est restée identique à la concentration initiale.
Pour des tests à partir de Bacillus cereus, trois essais ont confir-mé la stabilité de la concentration de Bacillus cereus dans des enveloppes de conditionnement entreposées en milieu
l'
ambiant au laboratoire, pendant une période de 6 mois, à la concentration de 3.107 ufc/ml.
Toutes les souches sporulentes sont conservées par le 5 revêtement intérieur à l'enveloppe de conditionnement selon invention.
Les souches non sporulentes présentent des durées de conservation qui diffèrent selon les espèces. .0
Les levures {Candida lipolytica) ' conservent ' une numération identique pendant une période de 90 jours par rapport au taux d'ensemencement initial.
.5 Une comparaison entre l'évolution de la numération des bactéries stockées en bidon et celles conservées en capsule a été effectuée.
Le fait d' assurer un transfert d' oxygène dans un faible volume
10 permet d'obtenir le maintien du mécanisme des fonctions enzymatiques dans les enveloppes de conditionnement. Ainsi, un taux de lipases pour les bactéries responsables de la dégradation des graisses passe de 420 unités au temps t=0 en milieu liquide, à 360 unités au terme de 90 jours de stockage
,5 en bidon sous forme liquide. Les enveloppes de conditionnement ont permis de conserver le même taux de lipase sur une même période.
Il est ainsi démontré que les enveloppes de conditionnement, 0 permettent, par rapport au stockage en bidon, une meilleure conservation de la vitalité initiale et de la préservation de la conservation des endo- et exo-enzymes adaptées aux traitements envisagés.
l'
Un tel produit biodégradable de biotraitement environnemental offre une facilité de mise en œuvre pour le dosage puisque le même apport sous forme liquide nécessiterait la mise en place de trois équipements de dosage et de régulation de débit.
Il offre également une meilleure garantie de reviviscence bactérienne, le maintien de la disponibilité en oxygène pour les bactéries, un apport par là conception et la nature des constituants de l'enveloppe de conditionnement de l'ensemble des éléments nécessaires au développement des bactéries et levures.
A conditions paramétriques égales, la. cinétique de dégradation de la matière organique est supérieure pour le produit biodégradable de biotraitement environnemental par rapport à la même masse d'apport de bactéries liquides, et ce en raison des facilités de conservation offertes par le mode de conditionnement selon invention, en particulier transfert d'oxygène et donc garantie d'un traitement optimal et supérieur au traitement par les simples bactéries gardées sous une forme liquide en bidon.
Enfin l'équilibre en sels minéraux du milieu récepteur est réajusté par l'enveloppe de conditionnement contenant le milieu de croissance des souches bactériennes.