DISPOSITIF DE TRAITEMENT THERMIQUE D'UN FIL TEXTILE EN MOUVEMENT.
L'invention se rattache au secteur technique de traitement d'un fil textile
L'invention trouve une application pour les machines de transformation de fil comportant un moyen de traitement thermique consistant à cnauffer un fil en mouvement notamment la thermofixation des fils. Ce traitement thermique des fils a pour but de soumettre le fil à un cycle de chauffe et de refroidissement dans des conditions de tension et d'allongement contrôlées afin de relâcher et d'homogénéiser les tensions internes dans la matière, et de stabiliser définitivement ses caractéristiques, notamment d'élasticité, de frisure et autres. En fonction de la nature des fils, le procédé de fixation permet d'obtenir différents résultats :
Pour les fils rendus naturellement « élastiques », tels que le polyester par exemple, les boucles de frisure, après texturation, agissent comme des ressorts incompatibles pour le tricotage ou le tissage de tissus stable dimensionnellement Le procédé de fixation permet de fixer le niveau de frisure qui donne la souplesse et le confort tout en réduisant l'élasticité du fil, relaxant ses tensions internes. Ceci évite au tissu un aspect trop élastique et une tendance au rétrécissement
Pour les fils naturellement moins élastiques tels que, par exemple, le polyamide, la frisure après fixation est moins stable ou susceptible de disparaître sous l'effet d'une traction ou d'une mise en température. Dans ce cas, le procédé de fixation permet au contraire de stabiliser le fil dans un état de frisure maximale et donc de traction minimale, en stabilisant le polymère
dans cet état par un cycle thermique supplémentaire. Ceci permet d'obtenir une augmentation de l'élasticité finale du fil. π en résulte que, dans les deux cas, la qualité obtenu par le procédé de fixation dépend de la capacité de chauffer le fil à cœur à une température précise, dans des conditions de tension parfaitement contrôlées. Pour réaliser cette fonction, le procédé peut, par exemple, mettre en oeuvre une piste chauffée sur laquelle est plaqué le fil, ou un tube chauffé dans lequel circule le fil. Pour assurer le contrôle de la tension du fil dans la zone de chauffage, on peut utiliser des organes délivreurs déplaçant le fil à des vitesses parfaitement contrôlées, et disposés en amont et en aval de la zone de chauffe. Ces organes délivreurs peuvent être constitués de pistes cylindriques lisses ou présentant des gorges. Ces pistes peuvent être entraînées en rotation. Un galet presseur recouvert d'un revêtement en matière caoutchouteuse appliqué avec une certaine pression peut être associé pour obtenir l'entraînement du fil par pincement ou par friction.
Pour que le fil soit complètement relâché et sans contraintes compte tenu de la frisure résultant du procédé de texturation, il convient de le laisser se raccourcir et prendre du volume. Dans ce but, il convient de régler un organe d'appel disposé en amont de la zone de fixation, à une vitesse supérieure à un organe d'appel situé en aval. Il en résulte un volume important compte tenu du gonflant que présente le fil. En défilant, le fil entraîne avec lui une masse d'air importante à une température ambiante à l'entrée du four qui doit, par conséquent, être réchauffée à l'entrée du four, en même temps que le fil.
Comme indiqué précédemment, il apparaît que le fil est relaxé dans le procédé de fixation, dans un état où la frisure lui confère du volume, de sorte que l'échange thermique entre le fil et la zone de chauffage est complexe, d'autant plus que, en plus des transferts par contact direct, apparaissent des transferts convectifs au sein du fil. Ces transferts convectifs sont relativement lents et l'air entraîné par
le fil se comporte comme un isolant en ayant tendance à freiner les transferts par conduction. π est donc nécessaire, pour assurer un bon traitement du fil, de le maintenir dans la zone de chauffage pendant une durée relativement longue, soit en diminuant la vitesse, soit en augmentant la longueur du four.
Pour assurer un bon traitement du fil, il est également possible d'augmenter la température de la zone de chauffage, c'est-à-dire de la piste ou du tube chauffé, en observant toutefois qu'au-delà d'une certaine température, le fil peut fondre ou coller au contact avec les parois de la piste ou du tube.
On a proposé également d'utiliser une piste ou un tube de chauffage présentant une forme légèrement curviligne et convexe, afin de garantir un contact continu du fil le long de la piste ou du tube avec une certaine pression de contact. Cette pression de contact contribue à compacter le fil contre la piste en évacuant Tair entraîné en son sein tout en favorisant l'intimité du contact entre chaque filament et ladite paroi. Le profil bombé du tube ou de la piste définit une ligne de contact essentiellement convexe. Cette convexité peut se définir par exemple à la distance maximum dite « de la corde à Tare », c'est-à-dire la distance maximum mesurée entre la ligne droite reliant les deux extrémités de la ligne de contact et la ligne de contact en tant que telle. A cet égard, il est connu pour l'homme du métier qu'un bombé supérieur à quelques millimètres (2mm par exemple) peut suffire à assurer le contact uniforme le long de la ligne de contact. Plus généralement, la convexité peut être obtenue en faisant en sorte que la ligne de contact s'établisse sur une surface gauche, tel par exemple une surface toroïdale ou hélicoïdale. Ce mode de fonctionnement sera désigné dans ce qui suit sous le nom de mode de fonctionnement « avec contact ».
Le contact entre le fil et la paroi de la piste ou du tube crée des frictions se traduisant par des tensions dans le fil. Le procédé de traitement thermique s'effectue donc dans un état légèrement étiré, c'est-à-dire à un niveau de fiisure inférieure à celui conféré par le procédé de texturation. Ce niveau de tension du fil, le niveau de frisure fixé, et l'efficacité du transfert thermique sont donc des paramètres fortement dépendants du rayon moyen de courbure de la ligne de contact, de sa longueur et donc de l'angle d'embarrage du fil sur la piste.
Le fonctionnement avec contact n'est donc acceptable que dans le cas où le procédé de fixation est destiné à fixer la frisure tout en réduisant l'élasticité finale du fil (cas du polyester par exemple).
Si l'on veut au contraire augmenter l'élasticité finale du fil ou fixer un niveau de frisure important, il convient de délivrer le fil avec une vitesse d'entrée sensiblement supérieure à la vitesse de sortie pour laisser le fil se rétracter et le libérer de toute tension. Les machines équipées de piste ou tube incurvé(e)s ne peuvent pas assurer un tel traitement, car les frictions sur les parois freinent le fil qui risque de s'accumuler à l'entrée du dispositif et créent des tensions indésirables. Il est donc impossible d'obtenir une parfaite stabilisation à des niveaux de frisure ou d'élasticité très élevés avec un mode de fonctionnement avec contact. C'est par exemple le cas de certains fils polyamides haute élasticité.
Dans ce cas, la machine doit être équipée de moyens de chauffe à parcours sensiblement rectiligne procurant un mode de fonctionnement que Ton désignera dans ce qui suit par « sans contact ». L'expression « sans contact » signifie que le fil n'est pas soumis à une pression de nature à générer une friction avec la ligne de contact chauffée. Cependant, ce mode se définissant au regard de l'axe du fil, il n'est pas exclu que, du fait de son diamètre réel, les filaments périphériques du fil entrent en contact avec les moyens de chauffe.
Le transfert thermique étant moins efficace, du fait de l'absence de contact, il est généralement nécessaire d'augmenter la température ou de diminuer la vitesse de production. Il est aussi possible d'allonger la piste ou le tube de chauffe ce qui augmente la longueur du parcours du fil et les pertes de charges de l'air entraîné par le fil avec des risques de frottements parasites. Les performances obtenues sont donc généralement limitées.
Il ressort de cette analyse de l'état antérieur de la technique que, pour obtenir des performances acceptables, le four de fixation d'une machine de texturation doit être différent selon le type de fil à traiter, en observant que les performances de la machine sont limitées pour certains fils.
L'invention à pour but de remédier à ces inconvénients, de manière simple, sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de pouvoir assurer un traitement thermique, de type thermofixation, par exemple consécutif au procédé de texturation par fausse torsion ou par air, consistant à soumettre le fil à un cycle de chauffe et de refroidissement, dans des conditions de tension et d'allongement contrôlées afin de relâcher et d'homogénéiser les tensions internes dans la matière, et de stabiliser définitivement ses caractéristiques, notamment d'élasticité, de frisure et autres, ce traitement étant applicable à une gamme élargie de fils (polyester, polyamides haute élasticité), en faisant varier dans une grande proportion le mode de transfert thermique, sans être obligé de changer de moyens de chauffage.
Pour résoudre un tel problème, il a été conçu et mis au point un dispositif de traitement thermique d'un fil textile en mouvement comprenant des moyens de guidage et des moyens de chauffage dudit fil, dans lequel lesdits moyens sont assujettis à des organes aptes à les positionner ou à les soumettre à des mouvements de déplacement relatifs pour obtenir, à volonté, en fonction de la
nature du fil à traiter, soit un mode avec contact où le fil est en contact total ou partiel avec une ligne de contact chauffée directement ou par transfert thermique, soit un mode sans contact où le fil ne touche pas ladite ligne de contact. Les moyens de chauffage peuvent être un tube ou un profilé fermé, le fil en mouvement circulant alors à l'intérieur ou bien ces moyens de chauffage peuvent être un profilé ouvert, le fil circulant alors en longeant ce profilé.
Dans les deux cas, le moyen de chauffage est porté et maintenu à une température de fonctionnement par tout moyen tel qu'électrique, circulation d'un fluide chauffé, dispositifs d'apport de chaleur associés à des moyens de contrôle et de régulation.
Dans une première forme de réalisation des moyens de guidage, ces derniers sont disposés en amont et en aval des moyens de chauffage sous forme d'une piste ou d'un tube chauffé, de sorte que le fîl circulant entre lesdits moyens de guidage est directement soumis à la chaleur de la piste ou du tube.
Dans cette forme de réalisation des moyens de guidage, la piste ou le tube chauffé est cintré(e) longitudinalement pour définir une zone ou une ligne de contact légèrement convexe avec un grand rayon de courbure.
Dans cette forme de réalisation selon laquelle les moyens de guidage sont disposés en amont et en aval des moyens de chauffage, lesdits moyens de guidage sont constitués par des œillets ou des guide-fil, ou des délivreurs, roulettes ou godets, ou des agencements formés à l'entrée et à la sortie de la piste ou du tube.
Dans ce cas, des moyens de réglage du positionnement de la piste ou du tube chauffé par rapport aux deux moyens de guidage, sont aptes à permettre qu'une ligne droite théorique passant par les deux moyens de guidage soit ajustée, d'une manière non sécante où le fil circulant en ligne droite, passe à une distance
minimale réglable avec la ligne de contact, ou bien d'une manière sécante où le fil est plaqué le long de tout ou partie de la ligne de contact.
Un espace libre est aménagé le long de la ligne de contact convexe, de sorte que les moyens de guidage sont positionnés pour que le fil circulant en ligne droite, entre lesdits moyens de guidage, traverse la piste ou le tube sans aucun contact.
Les organes aptes à soumettre les moyens de guidage et de chauffage à des déplacements relatifs, sont déterminés pour permettre une absence de contact, un contact ponctuel avec la ligne de contact, ou un contact permanent le long de la ligne de contact, ou toutes positions intermédiaires procurant par exemple un contact partiel.
Dans une deuxième forme de réalisation, les moyens de guidage traversent les moyens de chauffage, lesdits moyens de guidage sont constitués par un tube ou profilé dans lequel circule le fil, ledit tube ou ledit profilé étant positionné à l'intérieur de la piste ou du tube chauffé.
Dans cette forme de réalisation des moyens de guidage, ces derniers traversent les moyens de chauffage sous forme d'une piste ou d'un tube chauffé, de sorte que le fil circulant le long desdits moyens de guidage est indirectement soumis à la chaleur émise par la piste ou le tube chauffé, cette chaleur étant transférée par l'intermédiaire desdits moyens de guidage. Le tube ou profilé de guidage dispose d'une capacité de déformation pour pouvoir être réversiblement soit disposé et maintenu dans une position rectiligne, soit cintré pour être disposé et maintenu dans une position incurvée, de grand rayon de courbure.
Un espace libre est aménagé le long de la ligne de contact bombée de la piste ou à l'intérieur du tube chauffé pour que le tube ou profilé de guidage puisse être positionné de façon rectiligne. ' Des moyens de réglage et de positionnement relatif de la piste ou du tube chauffé par rapport au tube ou au profilé de guidage, sont aptes à permettre que le tube ou profilé de guidage soit ajusté d'une manière non sécante à une distance minimale réglable avec la Ugne de contact ou soit appliqué avec une pression suffisante pour le faire fléchir et épouser, en totalité ou en partie, la ligne de contact.
Dans une troisième forme de réalisation, les moyens de guidage sont constitués par un tube ou profilé, ces derniers sont assujettis à des moyens aptes à le positionner à volonté, soit d'une manière rectiligne, soit d'une manière cintrée, à l'intérieur du moyen de chauffe qui est rectiligne.
Dans cette forme de réalisation, pour résoudre le problème posé qui est de cintrer à volonté le tube de guidage, le positionnement relatif du moyen de guidage par rapport au moyen de chauffe est constitué notamment par un ensemble de dispositifs à excentrique répartis le long du système. Une partie de ces dispositifs à excentrique est solidaire du moyen de chauffe, l'autre partie est solidaire du moyen de guidage. Ces dispositifs à excentriques sont disposés de sorte que, pour une position angulaire donnée, le tube ou profilé constituant le moyen de guidage est parfaitement rectiligne.
Il ressort de cet aménagement qu'en faisant tourner le tube ou profilé de guidage par rapport au moyen de chauffe, on fait tourner la partie des dispositifs excentriques solidaires dudit tube ou profilé de guidage par rapport à ceux solidaires du moyen de chauffe, créant ainsi un désalignement des axes des excentriques et par suite un cintrage du tube ou profilé de guidage.
Dans une quatrième forme de réalisation, les moyens de guidages sont constitués par au moins un tube ou profilé, disposés à l'intérieur du moyen de chauffe qui est rectiligne. Les dits moyens de guidage sont assujettis a des moyens de déformations aptes à leur conférer une forme substantiellement hélicoïdale, et dont le pas moyen de l'hélice est ajustable. Selon cette forme de réalisation un moyen de guidage peut être associé à un axe rigide autour duquel on peut l'enrouler en provoquant la rotation de l'une de ses extrémités autour dudit axe. En variante, le moyen de guidage peut être associé à un ou plusieurs autres profilés, éventuellement identiques ou de raideur sensiblement voisine, de sorte que l'on puisse les enrouler l'un sur l'autre en provoquant la rotation de l'une des extrémités sur elles même. Selon ce mode de réalisation, plusieurs moyens identiques de guidages peuvent être utilisés pour traiter simultanément plusieurs fils dans le même organe de chauffe. Selon cette quatrième forme de réalisation, le ou les tubes peuvent être rectilignes pour définir un mode de fonctionnement de type sans contact ou présenter un rayon de courbure de la ligne de contact qui augmente lorsque Ton augmente l'angle de rotation de l'extrémité du ou des tubes et donc que Ton diminue le pas de l'hélice ainsi formé. Selon d'autres caractéristiques, le diamètre externe du tube de guidage ou la dimension externe du profil de guidage, est inférieur au diamètre interne du tube chauffé ou à la section interne de la piste chauffée.
Les organes de déplacement relatifs entre les moyens de chauffage et les moyens de guidage peuvent être assujettis à des ensembles actionneurs linéaires et/ou rotatifs à commande manuelle ou non.
Selon les formes de réalisation dans lesquelles le moyen de guidage est un tube ou un profilé traversant le moyen de chauffe, les organes de déplacements relatifs sont prévus pour pouvoir positionner et maintenir le moyen de guidage de façon rectiligne pour obtenir un mode de fonctionnement où le fil peut traverser
ledit moyen de guidage en Hgne droite, sans contact avec celui-ci, ou pour pouvoir positionner et maintenir le tube de guidage dans une position cintrée où le fil traversant ledit moyen de guidage est contraint à épouser la forme incurvée, créant ainsi une ligne de contact convexe entre ledit fil et ledit moyen de guidage, et pouvoir positionner et maintenir le tube ou profilé de guidage dans toute position intermédiaire.
Dans une forme de réalisation en variante, l'un au moins des moyens de guidage placés en amont et en aval du moyen de chauffe est doublé ou présente deux points de défilement du fil, de sorte que l'un de ces points de défilement positionne le fil dans un mode de fonctionnement sans contact et l'autre de ces points de défilement positionne le fil dans un mode de fonctionnement avec contact, la sélection du mode de fonctionnement se faisant par le choix du point de défilement (ou du moyen de guidage) lors de l'enfilage.
Dans une autre forme de réalisation en variante, deux moyens de guidage sont positionnés dans le moyen de chauffe, l'un de ces moyens de guidage étant disposé et maintenu dans une position rectiligne telle qu'un fil le traversant est traité selon un mode de fonctionnement sans contact, l'autre moyen de guidage étant positionné et maintenu dans une position cintrée telle qu'un fil le traversant est traité selon un mode de fonctionnement avec contact, la sélection du mode de fonctionnement se faisant par le choix du moyen de guidage lors de l'enfilage.
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels : - les figures 1, 2, 3 et 4 montrent différentes formes de réalisation du dispositif équipé de moyens de guidage placés en amont et en aval des moyens de chauffage du fil : - selon la figure 1, les moyens de chauffage sont constitués par une piste chauffée et cintrée ;
- selon la figure 2, les moyens de chauffage sont constitués par un tube chauffé et cintré ; - la figure 3 montre la piste cintrée dans un mode de fonctionnement sans contact ; - la figure 4 montre une piste cintrée dans un mode de fonctionnement avec contact ; - les figures 5 à 14 montrent le dispositif équipé de moyens de guidage sous forme d'un tube ou d'un profilé guidant le fil sur la totalité ou une partie des moyens de chauffage sous forme d'une piste ou d'un tube, selon lesquelles : - la figure 5 montre les moyens de guidage sous forme d'un tube associé à une piste chauffée ; - la figure 6 montre les moyens de guidage sous forme d'un tube traversant un tube chauffé ; - la figure 7 est une vue selon la figure 5 qui montre le positionnement du tube de guidage par rapport à la piste chauffée, dans un mode de fonctionnement sans contact ; - la figure 8 est une vue selon la figure 5 qui montre le positionnement du tube de guidage par rapport à la piste chauffée, dans un mode de fonctionnement avec contact ; - la figure 9 est une vue selon la figure 6 qui montre le positionnement du tube de guidage par rapport au tube chauffé, dans un mode de fonctionnement sans contact ; - la figure 10 est une vue selon la figure 6 qui montre le positionnement du tube de guidage par rapport au tube chauffé, dans un mode de fonctionnement avec contact ; - les figures 11 et 12 montrent un ensemble formé d'un tube de guidage et un tube chauffé assujettis à des moyens de type excentriques aptes à modifier le positionnement dudit tube de guidage à l'intérieur dudit tube de chauffe :
- la figure 11 montrant une position rectiligne du tube de guidage correspondant à un mode de fonctionnement sans contact ; - la figure 12 est une vue correspondant à la figure 11 montrant une position cintrée du tube de guidage correspondant à un mode de fonctionnement avec contact ; - les figures 13 et 14 montrent un ensemble de deux tubes de guidages et un tube chauffé, assujettis à des moyens de faire tourner l'un de des tubes de guidages l'un par rapport à l'autre : - la figure 13 montrant une position rectiligne du tube de guidage correspondant à un mode de fonctionnement sans contact ; - la figure 14 montrant une position ou les tubes de guidage sont enroulés l'un sur l'autre correspondant à un mode de fonctionnement sans contact.
On rappelle que, selon une caractéristique à la base de l'invention, le but recherché est de chauffer un fil textile (F) par transfert thermique soit, selon la nature du fil à traiter, selon un mode « avec contact », c'est-à-dire où le fil est en contact total ou partiel avec une ligne de contact .chauffée, soit un mode « sans contact », c'est-à-dire où le fil ne touche pas la ligne de contact chauffée. A partir de cette conception de base, différentes formes de réalisation peuvent être envisagées en observant qu'au niveau de la zone de chauffage, le fil (F) est assujetti à des moyens de guidage.
Les moyens de chauffage peuvent être constitués par une piste chauffée (1) ou un tube chauffé (2).
Selon une première forme de réalisation illustrée aux figures 1, 2, 3 et 4, les moyens de guidage (3) et (4) sont disposés en amont et en aval de la piste chauffée
(1) ou du tube chauffé (2). π en résulte que le fil (F), entraîné linéairement en
translation par tout moyen connu et approprié, circule entre les moyens de guidage
(3) et (4) en étant directement soumis à la chaleur émise par la piste (1) ou le tube (2). A titre d'exemple indicatif, les moyens de guidage (3) et (4) peuvent être constitués par des œillets, des guide-fil, des délivreurs à roulettes à gorges ou cabestan et plus généralement toutes formes de guidage aménagées à l'entrée ou à la sortie de la piste (1) ou du tube (2).
La piste (1) ou le tube (2), présente une ligne de contact (L) légèrement convexe, avec un grand rayon de courbure. Un espace libre est de préférence aménagé le long de la ligne de contact à l'intérieur de la section de la piste ou du tube chauffé, de sorte qu'en fonction du positionnement des moyens de guidage
(4) et (5), le fil (F) puisse circuler entre lesdits moyens de guidage, selon une ligne droite qui traverse la piste ou le tube, sans aucun contact, ni avec la Hgne de contact ni avec l'une quelconque des parois de la piste ou du tube.
Selon une caractéristique de l'invention, les moyens de guidage (3) et (4) et ou la piste (1) ou le tube (2) sont assujettis à des moyens de réglage pour modifier leur positionnement relatif (par exemple, déplacement (d)). Ces moyens de réglage sont déterminés pour qu'une droite théorique passant par les deux moyens de guidage (4) et (5), puisse être réglée, soit d'une manière non sécante selon une distance rninimale réglable du fil par rapport à la Hgne de contact (fonctionnement sans contact), soit d'une manière sécante en obligeant le fil à plaquer le long de la ligne de contact (fonctionnement avec contact).
Différentes solutions peuvent être envisagées pour permettre un positionnement relatif de la piste (1) ou du tube (2) avec les moyens de guidage (4) et (5). Par exemple : un organe apte à déplacer au moins l'un des deux moyens de guidage, par rapport à la piste ou au tube qui reste fixe ;
un moyen apte à déplacer simultanément les deux moyens de guidage par rapport à la piste ou au tube qui reste fixe ; un moyen apte à déplacer la piste ou le tube par rapport au moyen de guidage qui reste fixe ; - un moyen apte à déplacer simultanément la piste ou le tube et l'un des moyens de guidage, l'autre restant fixe.
Dans les formes de réaHsation suivantes, iUustrée aux figures 5 à 14, les moyens de guidage sont constitués par un tube ou profilé (5) apte à assurer le guidage du fil sur tout ou partie de la zone de chauffe, de sorte que le fil circulant le long de ce moyen de guidage soit indirectement soumis à la chaleur émise par la piste (1) ou le tube chauffé (2). La chaleur est transférée au fil par l'intermédiaire du tube ou profilé (5). Selon la deuxième forme de réalisation, illustrée par les figure 5 à 10, de la même façon que dans la forme de réalisation précédente, la piste (1) ou le tube (2) présente une Hgne de contact avec le tube ou le profilé (5) légèrement convexe avec un large rayon de courbure. Le tube ou profilé de guidage (5) est flexible pour obtenir, en combinaison avec des moyens de réglage et de positionnement relatif de la piste ou du tube chauffé et dudit tube ou profilé de guidage, un fonctionnement avec contact ou un fonctionnement sans contact.
Autrement dit, le tube ou profilé de guidage (5) peut être ajusté en positon non sécante, c'est-à-dire à une distance minimum réglable par rapport à la Hgne de contact. Ou bien, le tube ou profilé de guidage (5) peut être ajusté avec une pression suffisante pour qu'il fléchisse et épouse la courbe de la ligne de contact de la piste ou du tube chauffé.
Comme précédemment, un espace libre est de préférence aménagé le long de la ligne de contact de sorte que le tube de guidage (5) puisse être positionné de
façon rectiligne. A cet égard, les parties d'appui (6) peuvent être aménagées le long du tube ou du profilé de guidage.
Là encore, différentes solutions peuvent être envisagées en ce qui concerne le positionnement relatif de la piste (1) ou du tube (2) avec le tube ou profilé de guidage (5). Par exemple : un organe apte à déplacer au moins Tune des deux extrémités du tube ou profilé de guidage (5) par rapport à la piste ou au tube chauffé qui reste fixe ; un organe apte à déplacer simultanément les deux extrémités du tube ou profilé de guidage (5) par rapport à la piste ou au tube chauffé qui reste fixe ; un organe apte à déplacer la piste ou le tube chauffé par rapport au tube ou au profilé de guidage qui reste fixe ; un organe apte à déplacer simultanément la piste ou le tube chauffé et Tune des extrémités du tube ou profilé de guidage, l'autre extrémité restant fixe.
Lorsque l'unité de traitement thermique est constituée par un tube (2), il est avantageux que ce dernier présente une section longitudinale incurvée. Pour que le fil (F) puisse traverser le tube en ligne droite, sans contact, (figure 2), le diamètre .. du tube doit être supérieur à la distance maximum « de la corde à l'arc » telle que définie précédemment, augmentée du diamètre du fil traité. Le tube (2) peut présenter une section elliptique, ovale ou oblongue, de sorte que la plus grande dimension de la section coïncide avec le plan contenant la Hgne de contact incurvée. Dans ce cas, pour que le fil ait la possibiHté de traverser le tube en Hgne droite sans contact, la plus petite dimension intérieure de la section du tube doit être supérieure ou égale au diamètre du fil traité. Comme indiqué précédemment, la plus grande dimension de la section doit être supérieure à la distance maximum
« de la corde à Tare » augmentée du diamètre du fil traité. Ces dispositions permettent de minimiser le volume du tube et par conséquent la quantité d'air emprisonnée dans ce dernier. Il en résulte un meilleur rendement.
Quelle que soit la forme de réalisation, différents organes de réglage, de déplacement et de positionnement de la piste (1) ou au tube chauffé (2), et des organes de guidage (3), (4) et (5), sont conformés pour permettre toute latitude de réglages intermédiaires depuis une position de contact total avec la Hgne de contact bombée jusqu'à une position totale de non-contact, avec toutes positions intermédiaires de contact partiel. Ces organes de déplacement relatif des moyens de chauffage et/ou des moyens de guidage, sont assujettis à des ensembles actionneurs linéaires et/ou rotatifs à commande manuelle ou non (actionneurs, servomoteurs, ...).
La troisième forme de réalisation, fllustrée par les figures 11 à 12, montre un autre exemple de réalisation pour modifier, à volonté, le positionnement du tube ou du profilé de guidage (5) à l'intérieur du tube chauffé (2) qui, dans cette forme de réalisation, est rectiHgne. Le but recherché est d'obtenir un mode de fonctionnement sans contact lorsque le tube de guidage (5) est rectiïigne, et un mode de fonctionnement avec contact, lorsque le tube de guidage est incurvé, de sorte qu'à l'intérieur de ce dernier, le fil est plaqué le long de celui-ci (figure 12).
Les moyens aptes à positionner ledit profilé de guidage (5), soit d'une manière rectiHgne, soit d'une manière cintrée, sont constitués par des dispositifs excentriques (7) et (8) rendus soHdaires de chacune des extrémités du tube chauffé.
Ces dispositifs présentent, par exemple, des ouvertures excentrées (7a) (8a) au- travers desquelles est engagé le tube ou profilé de guidage (5). A l'intérieur du tube chauffé (2), est monté, au moins, un autre dispositif excentrique intermédiaire (9) avec capacité d'entraînement en orientation par le tube de guidage, (5), cet entraînement en rotation ayant pour effet de le cintrer sous l'effet d'entraînement en rotation lorsque l'on fait pivoter le tube (5) sur lui-même (figures 11 et 12).
Dans une quatrième forme de réaHsation, fllustrée par les figures 13 et 14, les moyens de guidages (5) sont constitués par au moins un tube ou profilé, disposés à l'intérieur du moyen de chauffe (2) qui est rectiligne. Les dits moyens de
guidage (5) sont assujettis a des moyens de déformations aptes à leur conférer une forme substantieUement héHcoïdale, et dont le pas moyen de ThéHce est ajustable. Selon cette forme de réalisation un moyen de guidage (5) peut être associé à un axe rigide autour duquel on peut l'enrouler en provoquant la rotation de l'une de ses extrémités autour dudit axe.
Selon une autre forme de réalisation un moyen de guidage (5) peut être associé à un ou plusieurs autres profilés, éventuellement identiques ou de raideur sensiblement voisine, de sorte que Ton puisse les enrouler l'un sur l'autre en provoquant la rotation de Tune des extrémités sur eHes même. Selon ce mode de réaHsation, plusieurs moyens identiques de guidages (5) peuvent être utiUsés pour traiter simultanément plusieurs fils (F) dans le même organe de chauffe. Selon cette quatrième forme de réaHsation, le ou les tubes de guidage (5) peuvent être rectilignes pour définir un mode de fonctionnement de type sans contact ou présenter un rayon de courbure de la ligne de contact qui augmente lorsque l'on augmente l'angle de rotation de l'extrémité du ou des tubes et donc que Ton diminue le pas de ThéHce ainsi formé.
Selon une variante de réaHsation de l'invention, l'un au moins des moyens de guidage (3) et (4) placés en amont et en aval du moyen de chauffe (1) ou (2) est doublé ou présente deux points de défilement du fil (F), de sorte que l'un de ces points de défilement positionne le fil dans un mode de fonctionnement sans contact et l'autre de ces points de défilement positionne le fil dans un mode de fonctionnement avec contact. La sélection du mode de fonctionnement s'effectue par le choix du point de défilement (ou du moyen de guidage) lors de l'enfilage.
Selon une autre variante de réalisation de l'invention, deux moyens de guidage (5) sont positionnés dans le moyen de chauffe (1) ou (2). L'un de ces moyens de guidage est disposé et maintenu dans une position rectfligne teUe qu'un fil le traversant est traité selon un mode de fonctionnement sans contact. L'autre moyen de guidage est positionné et maintenu dans une position cintrée telle qu'un
lo
fil le traversant est traité selon un mode de fonctionnement avec contact. La sélection du mode de fonctionnement s'effectue par le choix du moyen de guidage lors de l'enfilage. Les avantages ressortent bien de la description. En particulier, on souligne et on rappeïïe la capacité d'obtenir : soit un contact du fil le long de la piste ou du tube chauffé afin de favoriser le transfert thermique, mais créant des frictions qui limitent la capacité de suralimentation du fil ; - soit aucun contact du fil le long de la piste ou du tube afin de supprimer toute tension et frottement frottement permettant d'augmenter la suralimentation du fil, mais limitant la capacité de transfert thermique ; soit un mode de fonctionnement intermédiaire pour permettre d'optimiser le compromis entre efficacité du transfert thermique et niveau de friction et de tension.