- 1 - La présente invention se rapporte au domaine de l'ergonomie et elle concerne un dispositif de maintien corporel en position debout, pour une personne, le terme « debout » englobant ici non seulement une posture entièrement redressée mais aussi des postures plus ou moins penchées en avant ou en arrière. Cette invention est plus particulièrement, mais non exclusivement, applicable au maintien d'une personne devant un poste de travail en position debout, dans le secteur de la bureautique ou de l'industrie ou encore de l'artisanat. A l'époque actuelle, le travail en position debout, ou dans une position approchante dite assis-debout, tend à gagner du terrain sur la position assise traditionnelle. Plus naturelle, la position debout stimule la vigilance et augmente la dépense énergétique, tout en évitant la fatigue et les douleurs dorsales. Toutefois, pour des positions debout notamment penchées en avant, l'utilisation de dispositifs d'appui ou de maintien du corps s'avère souhaitable. D'une manière généralement connue, ces dispositifs prennent la forme d'un ou de plusieurs coussins d'appui qui, selon la hauteur à laquelle il sont installés, peuvent recevoir l'appui de diverses parties du corps humain telles que le torse, le bassin, les cuisses ou les jambes. A titre d'exemples de tels dispositifs, peuvent être mentionnés : Le brevet FR 2816816 (du même inventeur) décrivant un poste informatique pourvu, sur son bord, d'une surface d'appui prévue pour recevoir une partie du tronc d'un utilisateur pouvant se tenir en position debout ou assis-debout ; Le brevet US 5295728 montrant un coussin d'appui pour le torse d'une personne se tenant debout penchée en avant, ce coussin d'appui étant porté par une colonne-support s'élevant au-dessus d'un socle pourvu de repose-pieds ; Le brevet JP 2008-12169 qui divulgue un dispositif d'appui des cuisses pour une personne travaillant en position debout à un comptoir ou à une caisse de paiement ou d'enregistrement. Dans ces dispositifs connus, les éléments d'appui sont habituellement réglables en hauteur pour s'adapter à la taille de l'utilisateur, et éventuellement en inclinaison notamment en ce qui concerne les éléments d'appui pour le torse, de manière à soutenir le corps dans des positions plus ou moins penchées en avant. Cependant, les éléments d'appui ne disposent en utilisation d'aucune mobilité ou possèdent seulement une mobilité très limitée, ce qui leur interdit d'accompagner des mouvements du corps pourtant nécessaires pour exécuter certaines tâches, par exemple pour atteindre des objets éloignés ou situés sur le côté, ou simplement pour se dégourdir. En particulier, les dispositifs existants ne permettent pas d'accompagner des rotations du tronc ou du - 2 - bassin autour d'un axe sensiblement vertical. Par ailleurs, ces dispositifs qui sont conçus soit comme des appuis antérieurs par exemple pour le torse en position penchée en avant, soit comme des appuis postérieurs tels que des « sièges » pour position assis-debout, ne soulagent pas suffisamment les 5 jambes ou le dos de l'utilisateur vis-à-vis de son poids, si bien qu'ils peuvent occasionner des contraintes musculo-squelettiques pouvant aller jusqu'au tassement de vertèbres. On connaît aussi des dispositifs de retenue d'une personne en position debout notamment dans une posture penchée en avant, qui prennent la forme d'un harnais ou 10 accessoire similaire, tel que ceinture ventrale ou gilet, relié par un ou plusieurs liens souples à un ou des points d'attache fixes, ces dispositifs procurant évidemment à leur utilisateur une plus grande liberté de mouvements. A titre d'exemples de tels dispositifs avec harnais de retenue ou similaire, peuvent être cités les brevets DE 290681, US 5579785 et US2012/0019043. 15 Ces dispositifs de retenue à harnais conservent de nombreux inconvénients, résultant en particulier du fait qu'il s'agit de dispositifs « fermés » qui entourent entièrement l'utilisateur : L'utilisateur doit mettre en place le harnais autour de son corps et le porter comme un vêtement, durant tout le temps de travail. 20 Ce harnais est plus ou moins pesant et encombrant. L'utilisateur reste attaché en permanence à un ou plusieurs points fixes par les liens, et il doit se détacher pour se déplacer. L'adaptation à la morphologie de l'utilisateur peut nécessiter des réglages incommodes. 25 Réalisé sur la base de sangles, le harnais n'offre pas de surface d'appui suffisamment ferme pour le corps de l'utilisateur. La structure et la fabrication d'un tel dispositif restent compliquées et coûteuses, le harnais étant à réaliser par l'assemblage de diverses sangles, sur lesquelles il reste encore à adapter les liens d'attache. 30 En l'absence de structure porteuse rigide, le dispositif ne convient qu'à la retenue du tronc et ne peut être directement complété par des appuis additionnels souvent utiles pour d'autres parties du corps, par exemple pour les avant-bras ou pour les pieds de l'utilisateur. En raison de ses nombreuses contraintes d'utilisation, ce genre de dispositif 35 reste réservé à des professions ou des activités particulières : personnel militaire, personnel médical, aviateurs, travaux en hauteur par exemple sur des - 3 - pylones ou des arbres, activités sportives en particulier sports nautiques... La présente invention vise à remédier aux inconvénients des dispositifs connus rappelés ci-dessus, tout en conservant leurs avantages respectifs, et ainsi elle se propose de résoudre le problème de la réalisation d'un dispositif de maintien corporel qui, tout en assurant un appui suffisamment ferme, autorise une grande mobilité, ce dispositif étant particulièrement simple et d'une utilisation commode et peu contraignante, lui autorisant des applications très larges. A cet effet, l'invention a essentiellement pour objet un dispositif de maintien corporel en position debout, ce dispositif comprenant, en combinaison : une structure porteuse, soit autonome et autoportante soit prévue pour être liée à un poste de travail ou constituée par une partie de ce dernier, la structure porteuse comportant au moins un point d'attache, - au moins un élément d'appui postérieur ou/et au moins un élément d'appui antérieur, de configuration ouverte, s'étendant transversalement d'une zone latérale gauche à une zone latérale droite, - des organes de liaison reliant chacun, de manière suspendue et mobile, la zone latérale gauche ou droite d'un élément d'appui à un point d'attache situé sur la structure porteuse, chaque organe de liaison s'étendant d'une façon générale dans un sens antéropostérieur, en position d'utilisation.
Dans la définition précédente et aussi dans toute la suite, des termes précisant une position ou une orientation tels que « antérieur », « postérieur », « transversal », « gauche », « droite » et « antéropostérieur » s'entendent par référence à une personne utilisant d'une manière normale le dispositif. Pour le ou les éléments d'appui, la notion de configuration « ouverte » signifie que l'élément d'appui n'est pas refermé sur lui- même et autour de l'utilisateur, à la manière d'un harnais ou d'une ceinture, mais n'est présent et ne s'applique que partiellement autour de l'utilisateur, par exemple seulement derrière ce dernier dans le cas d'un élément d'appui postérieur. Ainsi, l'invention fournit un dispositif de maintien possédant un ou plusieurs éléments d'appui « suspendus », lesquels assurent par eux-mêmes un appui ferme tout en possédant une mobilité importante procurée par des organes de liaison latéraux, attachés à une structure porteuse : - En particulier pour un élément d'appui postérieur, sur lequel s'appliquent notamment les parties supérieures des cuisses, un point d'attache central, simple ou double, commun aux organes de liaison gauche et droit qui convergent en ce point, permet une rotation de l'élément d'appui dans un plan horizontal autour de ce point, de manière à accompagner une rotation du tronc - 4 - ou du bassin de l'utilisateur. - En particulier pour un élément d'appui antérieur, sur lequel s'applique notamment le torse, deux points d'attache latéraux, respectivement pour les organes de liaison gauche et droit, permettent une rotation de l'élément d'appui autour d'un axe horizontal orienté transversalement, pour accompagner une variation d'inclinaison du torse de l'utilisateur. La combinaison des deux possibilités précédentes, donc d'un élément d' appui postérieur et d'un élément d'appui antérieur, constituant respectivement un appui et un contre-appui, est particulièrement avantageuse pour le maintien en position debout 10 notamment penchée en avant. En plus de la mobilité, le montage « suspendu » des éléments d'appui permet de soulager significativement les jambes et le dos de l'utilisateur, en reportant une grande partie du poids de ce dernier sur la structure porteuse, tout en lui assurant une position mieux équilibrée. 15 Le dispositif de maintien corporel, objet de l'invention, possède encore les avantages suivants, en comparaison notamment avec les harnais de retenue : - L'utilisateur n'a plus besoin de mettre en place et ajuster un harnais autour de son corps, il lui suffit de se mettre en place contre le ou les éléments d'appui, par un mouvement d'approche simple et naturel. 20 A l'inverse, l'utilisateur peut aussi se retirer d'une manière instantanée, sans avoir à se détacher. L'utilisateur n'a plus l'obligation de porter en permanence un harnais pesant, encombrant et inesthétique. Le dispositif s'adapte de lui-même à la morphologie de l'utilisateur, sans besoin 25 de réglage ou avec un réglage simple et rapide (comme précisé plus bas). Malgré sa mobilité, le dispositif offre un appui ferme, par un ou de éléments d'appui étendus et suffisamment rigides ; ainsi un élément d'appui antérieur procure un appui adéquat pour les zones osseuses des côtes ou du bassin. - La dispositif reste simple et peu onéreux, ses composants étant en nombre 30 limité et ne nécessitant pas d'assemblages complexes. Grâce à sa structure porteuse rigide, le dispositif peut être aisément complété par des éléments d'appui additionnels, eux aussi de type « suspendu », en particulier pour les coudes ou les avant-bras, ou encore pour les genoux ou les jambes, de manière à soulager davantage le poids de l'utilisateur tout en 35 améliorant son confort. Par sa simplicité et sa commodité d'utilisation, le dispositif de l'invention peut être proposé pour des professions et des tâches nombreuses et courantes, dans les secteurs de la bureautique et de l'industrie. Dans un mode de réalisation de l'invention, la structure porteuse, autonome et autoportante, comporte un pied-support central soutenant une partie supérieure en 5 forme de fourche, orientée transversalement, dont les deux branches portent respectivement les points d'attache latéraux pour les organes de liaison. Par « pied-support central » il faut comprendre un pied-support situé dans un plan médian vertical, orienté dans le sens antéropostérieur, ce pied-support pouvant se situer plus ou moins en avant ou en arrière par rapport à un socle qui le supporte. 10 Chaque branche de la partie supérieure de la structure porteuse peut être subdivisée en un bras antérieur et un bras postérieur, notamment agencés en « V », de manière à disposer de deux paires de points d'attache, respectivement liées à deux éléments d'appui tel qu'un élément d'appui postérieur et un élément d'appui antérieur. En variante, chaque branche de la partie supérieure de la structure porteuse est 15 constituée par un bras unique apte à être pivoté autour d'un axe transversal entre deux positions angulaires, de sorte que l'élément d'appui lié à ces bras puisse occuper électivement deux positions correspondant à des utilisations différentes, et en particulier puisse être utilisé soit comme élément d'appui postérieur soit comme élément d'appui antérieur. 20 Dans un autre mode de réalisation, la structure porteuse, autonome et autoportante, comporte deux pieds-supports ou montants latéraux, respectivement gauche et droit, pouvant être reliés entre eux à la manière d'un portique, les deux pieds-supports ou montants latéraux portant respectivement les deux points d'attache latéraux pour les organes de liaison par lesquels est suspendu un élément d'appui. 25 Dans encore un autre mode de réalisation, la structure porteuse, autonome et autoporteuse, comporte au moins un pied-support antérieur portant des points d'attache pour la suspension d'un élément d'appui antérieur, et au moins un pied-support postérieur portant d'autres points d'attache pour la suspension d'un élément d'appui postérieur. Une telle configuration, avec au moins un pied-support dédié à l'élément 30 d'appui antérieur et au moins un autre pied-support dédié à l'élément d'appui postérieur, crée entre ces éléments d'appui et leurs pieds-supports respectifs un espace libre largement ouvert latéralement, qui facilite l'installation de l'utilisateur sur le dispositif. Le ou chaque pied-support de la structure porteuse s'élève au-dessus d'un socle 35 ou d'une embase, avantageusement pourvu d'un repose-pieds postérieur utilisable en combinaison avec un élément d'appui antérieur, et d'un repose-pied antérieur utilisable - 6 - en combinaison avec un élément d'appui postérieur. Chaque repose-pied peut être monté pivotant autour d'un axe horizontal orienté transversalement. Les organes de liaison, qui relient les éléments d'appui à la structure porteuse, peuvent être constitués par des organes déformables du genre câble, corde ou sangle. 5 L'utilisation de sangles relativement larges assure un bon maintien latéral de l'utilisateur. Le maintien latéral, tant de l'utilisateur que de l'élément d'appui lui-même, peut aussi être optimisé en prévoyant de chaque côté, pour un même élément d'appui, deux sangles latérales superposées, aboutissant à un point d'attache commun ou à deux points d'attache distincts, ce qui est particulièrement avantageux dans le cas d'un 10 élément d'appui possédant une étendue importante dans le sens de la hauteur. En variante, ces organes de liaison peuvent être constitués par des organes articulés de manière multidirectionnelle, du genre chaîne ou tige. Les organes de liaison tels que sangles sont avantageusement de longueur réglable, dans le double but de s'adapter à la corpulence et/ou à la morphologie de 15 l'utilisateur et de réaliser un ajustement de la position de l'élément d'appui associé, dans le sens antéropostérieur, notamment en fonction de l'utilisation de cet élément d'appui soit comme appui antérieur soit comme appui postérieur. Avantageusement, les organes de liaison précités sont associés à des ressorts ou sont des organes par eux-mêmes élastiques et extensibles, tels que des tendeurs, de 20 manière à améliorer la « suspension », en accroissant ainsi la mobilité des éléments d'appui et le confort de l'utilisateur, et en procurant aussi une force résistante pouvant compenser progressivement le poids de l'utilisateur au fur et à mesure qu'il se penche en avant en inclinant son tronc. L'utilisation de ressorts de force réglable est ici avantageuse, en particulier pour un réglage en fonction du poids de l'utilisateur. 25 Les éléments d'appui sont réalisables comme des éléments monobloc, occupant une position centrée. Toutefois, pour une meilleure adaptation morphologique, chaque élément d'appui comporte avantageusement une partie gauche et une partie droite disjointes, dont l'espacement est réglable. Un élément d'appui ainsi constitué, donc double, et lié à des bras pivotants, est 30 notamment utilisable sélectivement comme élément d'appui antérieur pour le torse ou comme élément d'appui pour les coudes ou les avant-bras, selon la position angulaire des bras pivotants. Pour les genoux ou les jambes, le dispositif de l'invention comporte avantageusement deux éléments d'appui respectivement gauche et droit, suspendus de 35 manière indépendante l'un de l'autre, l'élément d'appui gauche étant suspendu à la structure porteuse entre un point d'attache latéral gauche et un point d'attache central, - 7 - et l'élément d'appui droit étant suspendu entre un point d'attache latéral droit et un point d'attache central. Cette dernière configuration permet de dissocier les mouvements des deux jambes et, dans la mesure où les organe de liaison possèdent une élasticité, elle offre aussi une résistance propice pour faire travailler les muscles.
Les points d'attache sont réalisables de manière simple au moyens d'anneaux ouvrants ou non, de crochets ou de mousquetons. Avantageusement, ces points d'attache sont réglables en hauteur sur la structure porteuse, en fonction de la taille de l'utilisateur et de la zone d'appui désirée. L'invention a aussi pour objet, en tant que tel, un poste de travail en position debout, tel que poste bureautique ou poste industriel, équipé d'un dispositif de maintien corporel tel que précédemment défini. Dans un mode de réalisation avantageux, ce poste de travail comporte une structure porteuse en forme de portique, qui porte d'une part un plan de travail et d'autre part des points d'attache pour la suspension d'au moins un élément d'appui, en particulier un élément d'appui antérieur s'inscrivant dans une échancrure du plan de travail. L'invention sera mieux comprise, et d'autres caractéristiques et avantages seront mis en évidence, à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples, quelques formes de réalisation de ce dispositif de maintien corporel : Figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif de maintien corporel selon un premier mode de réalisation de l'invention ; Figure 2 est une vue de face du dispositif de la figure 1 ; Figure 3 et une vue de côté du dispositif des figures 1 et 2, dans une première configuration d'utilisation ; Figure 4 est une autre vue de côté de ce dispositif, dans une seconde configuration d'utilisation ; Figure 5 est une vue en perspective d'une variante du dispositif des figures précédentes ; Figure 6 est une vue de côté du dispositif de la figure 5, dans une première configuration d'utilisation ; Figure 7 est une vue de côté de dispositif de la figure 5, dans une seconde configuration d'utilisation ; Figure 8 illustre une combinaison des utilisations selon les figures 6 et 7 ; Figure 9 est une vue en perspective d'un dispositif de maintien corporel selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ; Figure 10 est une vue en plan par dessus du dispositif de la figure 9 ; - 8 - Figure 11 est une vue en perspective d'un dispositif de maintien corporel selon un troisième mode de réalisation de l'invention ; Figure 12 est une vue en plan par dessus du dispositif de la figure 11 Figure 13 est une vue de côté du dispositif des figures 11 et 12, illustrant son utilisation ; Figure 14 est une vue de côté d'un dispositif de maintien corporel selon l'invention, procurant un appui pour les coudes ou les avant-bras ; Figure 15 montre l'élément d'appui double du dispositif de la figure 14 ; Figure 16 est une vue de côté d'un dispositif de maintien corporel selon l'invention, procurant un appui antérieur pour les membres inférieurs ; Figure 17 montre l'élément d'appui double du dispositif de la figure 16 ; Figure 18 est une vue de côté d'un dispositif conforme à l'invention, fixé au bord d'un plan de travail ; Figure 19 est une vue en plan par dessus du dispositif de la figure 18 Figure 20 est une vue en plan par dessus d'une variante du dispositif des figures 18 et 19; Figure 21 est une vue en plan par dessus d'un élément d'appui avec organes de liaison convergeant en un point d'attache central ; Figure 22 est une vue partielle, en perspective, illustrant une variante des organes 20 de liaison associés à un élément d'appui ; Figure 23 est une vue partielle, en perspective, illustrant une autre variante de ces organes de liaison ; Figure 24 est un schéma de principe d'organes de liaison auxquels sont associés des ressorts. 25 En se référant aux figures 1 à 4, le dispositif de maintien corporel comprend une structure porteuse 1 qui comporte à sa base un socle 2, de forme carrée ou rectangulaire, apte à reposer sur le sol. Le socle 2 forme par sa partie supérieure une surface horizontale 3 sur laquelle une personne peut se tenir debout. Un pied-support 4 s'étend verticalement vers le haut à partir du socle 2, dans une position centrale. A son 30 sommet, le pied-support 4 soutient une partie supérieure 5 en forme de fourche, orientée transversalement, qui comporte deux branches latérales 6 (ou bras) reliées par une barre transversale 7. Plus particulièrement, le sommet du pied-support 4 forme un palier 8 dans lequel la région médiane de la barre transversale 7 est montée tournante autour d'un axe horizontal A orienté transversalement, avec possibilité d'immobilisation 35 dans une position angulaire choisie. Les extrémités libres respectives des deux branches 6 forment deux points d'attache latéraux 9, respectivement gauche et droit. - 9 - Un élément d'appui 10, rembourré mais suffisamment ferme, est disposé transversalement et se trouve « suspendu » à la structure porteuse 1. A cet effet, les zones latérales gauche et droite de l'élément d'appui 10 sont reliées, par des organes de liaison 11 respectifs du genre sangles, aux points d'attache latéraux 9 portés par la structure porteuse 1 et plus particulièrement par les deux branches 6. L'élément d'appui 10 est réalisable sous la forme d'une plaque en matériau semi-rigide, recouverte sur une face ou sur les deux faces par un revêtement en mousse, cet élément d'appui 10 pouvant posséder une configuration plate ou cintrée. Dans une première configuration d'utilisation, illustrée par la figure 3, la partie supérieure 5 en forme de fourche est orientée et immobilisée de telle sorte que ses deux branches 6 soient dirigées en oblique et vers l'arrière. L'élément d'appui 10 sert alors d'élément d'appui antérieur, pour le torse ou le bassin d'un utilisateur se tenant debout penché en avant, les organes de liaison 11 s'étendant d'arrière en avant à partir de leurs points d'attache 9 respectifs.
Dans cette position, avec les jambes en extension et inclinées vers l'arrière, l'utilisateur prend avantageusement appui sur un repose-pieds postérieur 12, simple ou double, prévu à l'arrière du socle 2. Ainsi penché en avant, l'utilisateur peut s'affairer à un poste de travail, matérialisé ici par un plan de travail 13. Dans une seconde configuration d'utilisation, illustrée par la figure 4, la partie supérieure 5 en forme de fourche est orientée de telle sorte que ses deux branches 6 soient dirigées en oblique et vers l'avant. L'élément d'appui 10 sert alors d'élément d'appui postérieur, pour le bassin ou le haut des cuisses d'un utilisateur se tenant debout penché en arrière, les organes de liaison 11 s'étendant d'avant en arrière à partir de leurs points d'attache 9 respectifs.
Dans cette position, avec les jambes en extension et inclinées vers l'avant, l'utilisateur prend avantageusement appui sur un repose-pieds antérieur 14, simple ou double, prévu à l'avant du socle 2. D'une manière non représentée, chaque repose-pieds 12 ou 14 peut être monté pivotant autour d'un axe horizontal orienté transversalement.
Grâce aux repose-pieds 12 et 14, et au déport des points d'attache 9 soit vers l'arrière soit vers l'avant, relativement au pied-support 4, le dispositif assure sa propre stabilité ainsi que l'équilibre de l'utilisateur, dans l'une et l'autre des deux positions d'utilisation précédemment décrites. Le pied-support 4 possède avantageusement une structure télescopique, avec un 35 tube extérieur 4A et un tube intérieur 4B, ce qui permet de modifier la hauteur de la partie supérieure 5 en forme de fourche donc de régler la hauteur des points d'attache - 10 - 9, pour adapter le dispositif à la taille de l'utilisateur et à la zone d'appui désirée. La mobilité globale peut être augmentée en prévoyant que la partie supérieure 5 en forme de fourche est montée pivotante autour de l'axe vertical du pied-support 4, comme indiqué par une flèche F sur la figure 2. Ce montage pivotant peut aussi être mis à profit pour passer, par une rotation de 180° de la partie supérieure 5, d'une position d'utilisation avec appui antérieur à une position d'utilisation avec appui postérieur. Dans une variante (non illustrée), la partie supérieure 5 en forme de fourche est fixe et ses deux points d'attache latéraux 9 sont uniquement utilisés pour la suspension de l'élément d'appui 10 servant d'appui antérieur. Deux autres points d'attache sont prévus sur la barre transversale 7 pour la suspension de l'autre élément d'appui servant d'élément d'appui postérieur, l'écartement de ces deux autres points d'appui étant avantageusement ajustable. Dans une autre variante, illustrée aux figures 5 à 8, la partie supérieure 5 en forme de fourche est également fixe et chaque branche 6 de cette partie en forme de fourche est subdivisée en deux bras agencés en « V », à savoir un bras antérieur 6A et un bras postérieur 6B. Les deux bras antérieurs 6A portent respectivement deux points d'attache 9A utilisables pour la suspension de l'élément d'appui 10 servant alors d'élément d'appui postérieur, comme montré sur les figures 5 et 6 . Les deux bras postérieurs 6B portent respectivement deux autres points d'attache 9B utilisables pour la suspension de l'élément d'appui 10 servant alors d'élément d'appui antérieur, comme montré sur la figure 7. Cette dernière configuration, avec deux paires de points d'attache 9A et 9B, permet aussi l'utilisation simultanée d'un élément d'appui postérieur 10A et d'un élément d'appui antérieur 10B, en combinant les deux possibilités précédemment mentionnées, comme le montre la figure 8. Dans le mode de réalisation des figures 9 et 10, la structure porteuse 1 comporte deux pieds-supports 15 et 16 latéraux, respectivement gauche et droit, pouvant être reliés à leur partie supérieure par une traverse 17 de manière à constituer un portique.
Les deux pieds-supports 15 et 16 portent respectivement deux points d'attache latéraux 9 situés à la même hauteur, auxquels l'élément d'appui 10 est suspendu par l'intermédiaire d'organes de liaison 11 tels que sangles. Ces deux pieds-supports 15 et 16 peuvent encore supporter un plan de travail 13 disposé entre eux à hauteur convenable, pour constituer un poste de travail complet. Dans le cas où l'élément d'appui est un élément d'appui antérieur, le bord adjacent du plan de travail 13 présente une échancrure, comme le montre plus particulièrement la figure 10 sur laquelle sont indiqués un élément d'appui postérieur 10A et un élément d'appui antérieur 10B, ce dernier s'inscrivant dans l'échancrure 13A. Le plan de travail 13 est avantageusement prévu réglable en hauteur, par un système de crans ou analogues, comme symbolisé par une flèche Fl. Sur chaque pied-support 15 ou 16 il est possible d'avoir plusieurs points d'attache 9 superposés, utilisables sélectivement selon la hauteur souhaitée pour l'élément d'appui. Ces points d'attache 9 peuvent se situer au-dessus ou au-dessous du plan de travail 13, ou encore au même niveau que ce plan de travail. Dans le mode de réalisation des figures 11 à 13, la structure porteuse 1 comporte une embase 18 en forme de « H » qui porte, à l'avant, un pied-support central 19 et, à l'arrière, deux pieds-supports latéraux 20. Le pied-support 19 soutient une partie supérieure 5 en forme de fourche dont les bras 6 portent une première paire de points d'attache 9B entre lesquels est suspendu un élément d'appui antérieur 10B. Les deux autres pieds-supports 20 portent une seconde paire de points d'attache 9A entre lesquels est suspendu un élément d'appui postérieur 10A. Un espace libre 21, largement ouvert sur les côtés gauche et droit, est ménagé entre, d'une part, l'élément d'appui antérieur 10B et son pied-support 19 et, d'autre part, l'élément d'appui postérieur 10A et ses pieds-supports 20, ce qui permet à l'utilisateur de s'installer facilement sur le dispositif et aussi de le quitter aisément. L'accessibilité est encore améliorée en prévoyant un montage pivotant de la partie supérieure 5 en forme de fourche et/ou des bras qui portent les points d'attache respectifs 9A et 9B, comme le suggèrent les flèches F2. Pour le reste, l'utilisation est conforme à celle des précédents modes de réalisation, avec mise à profit des repose-pieds postérieur 12 et antérieur 14, ici fixés sur deux barres opposées de l'embase 18. Les figures suivantes illustrent la possibilité d'avoir des éléments d'appui additionnels ou alternatifs, pour d'autres parties du corps. En particulier, comme le montre la figure 14, les deux bras latéraux 6 sont montés pivotants entre une position dirigée vers l'arrière, pour laquelle l'élément d'appui 10 sert d'appui au torse, et une position relevée, sensiblement verticale pour laquelle le même élément d'appui 10 soutient les coudes ou les avant-bras.
Dans ce dernier cas, comme montré sur la figure 15, l'élément d'appui 10 est avantageusement constitué de deux parties disjointes, soit une partie gauche 22 et une partie droite 23, symétriques l'une de l'autre. Les deux parties 22 et 23 sont montées coulissantes sur une barre de support 24 commune, de forme rectiligne ou de préférence cintrée, aux extrémités de laquelle se rattachent les organes de liaison 11 tels que sangles. Le coulissement des deux parties 22 et 23 sur la barre de support 24 permet de modifier l'espacement E entre ces deux parties, pour une adaptation à la - 12 - morphologie de l'utilisateur et le cas échéant à la posture de celui-ci et à la tâche effectuée, notamment en ce qui concerne l'utilisation comme élément d'appui pour les coudes ou les avant-bras. Dans le même ordre d'idées, les figures 16 et 17 illustrent un dispositif adapté pour un appui antérieur non seulement du torse mais aussi des membres inférieurs, en particulier au niveau des cuisses, grâce à des éléments d'appui antérieur 10B et 10C superposés, portés par un même pied-support 4 appartenant à la structure porteuse 1. L'élément d'appui 10B supérieur, destiné au torse, est réalisé comme exposé plus haut et se trouve en particulier suspendu à une paire de bras latéraux 6 d'une partie supérieure 5 en forme de fourche, montée fixe ou pivotants. Comme le montre la figure 17, l'élément d'appui 10C inférieur, destiné aux cuisses, est ici encore constitué de deux parties 22 et 23 disjointes, affectées respectivement à la cuisse gauche et à la cuisse droite. Les deux parties 22 et 23 sont ici suspendues de manière indépendante l'une de l'autre; ainsi, la partie gauche 22 est suspendue entre un point d'attache latéral gauche 9C et un point d'attache central 9D, tandis que la partie droite 23 est suspendue entre un point d'attache latéral droit 9E et le point d'attache central 9D. Les trois points d'attache 9C, 9D et 9E sont portés par une même partie 25 en forme de trident ou de « E » appartenant à la structure porteuse 1 et fixée au pied-support 4. Le point d'attache central 9D est avantageusement décalé vers le bas pour dégager la zone de 20 l'entrejambe et fournir un appui particulièrement confortable pour les cuisses. Bien entendu, un tel élément d'appui double 10C pour les membres inférieurs peut aussi être associé à un élément d'appui postérieur, au lieu de l'élément d'appui antérieur 10B; cet élément d'appui pour les membres inférieurs peut également être utilisé seul.
25 Dans les modes de réalisation décrits jusqu'ici, la structure porteuse 1 est une structure autonome et autoportante, cette structure reposant sur le sol de manière stable. Selon une autre possibilité, illustrée par les figures 18 à 20, la structure porteuse 1 est liée au poste de travail, et plus particulièrement supportée par le poste de travail, en se trouvant par exemple fixée par pincement sur un bord du plan de travail 13, ou en 30 variante (comme suggéré par la figure 20) fixée sous ce plan de travail 13. Plus particulièrement, dans l'exemple illustré sur les figures 18 et 19, la structure porteuse 1 est conformée en mâchoire apte à pincer le bord du plan de travail 13 et elle comporte une partie 5 en forme de fourche, fixe ou pivotante, avec deux bras ou branches 6 dont les extrémités portent les points d'attache latéraux 9 auxquels est suspendu un élément 35 d'appui antérieur 10B, tandis qu'un élément d'appui postérieur 10A peut se trouver directement suspendu à la barre transversale 7 de ladite partie 5 en forme de fourche. - 13 - Ainsi associé à un poste de travail, et en particulier dans le cas d'un poste de travail industriel, le dispositif de l'invention peut encore posséder une mobilité transversale, relativement à la structure porteuse 1, d'au moins un élément d'appui 10 postérieur ou/et d'un élément d'appui antérieur et des organes de liaison 11 et points d'attache 9 associés, de sorte que l'utilisateur dispose d'une zone d'action étendue notamment pour des tâches de manipulation, comme l'illustre la figure 20. A cet effet, la structure porteuse 1 liée au plan de travail 13 comporte par exemple une barre transversale 26 fixe sur laquelle est monté coulissant un tube 27 dont les extrémités portent, directement ou par l'intermédiaire de bras, les points d'attache 9 pour les organes de liaison 11. Bien entendu, une telle possibilité de déplacement transversal peut aussi être mise en oeuvre avec une structure porteuse autonome, comportant deux pieds-supports latéraux séparés par une distance suffisamment importante. Enfin, les figures 21 à 24 illustrent, de manière schématique, diverses autres configurations possibles des organes de liaison 11 tels que sangles, associés à un 15 élément d'appui 10. Selon la figure 21, l'élément d'appui 10 se trouve suspendu au moyen de deux organes de liaison 11 qui, partant respectivement de la zone latérale gauche et de la zone latérale droite de cet élément d'appui 10, convergent vers un point d'attache 9 commun, occupant une position centrale et pouvant constituer un centre de rotation 20 autour d'un axe sensiblement vertical pour l'élément d'appui 10. Comme l'illustre cette figure, la mobilité en rotation peut ici être combinée avec une mobilité en translation, en plaçant le point d'attache 9 à mi-longueur d'un tube 27 monté coulissant sur une barre transversale 26, conformément au précédent mode de réalisation. Selon la figure 22, l'élément d'appui 10 se trouve suspendu, de chaque côté, au 25 moyen de deux organes de liaison 11 superposés, qui aboutissent à deux points d'attache 9 distincts et eux aussi superposés, ce qui convient en particulier à un élément d'appui 10 possédant une étendue importante dans le sens de la hauteur. On notera qu'une telle configuration peut être aisément obtenue en utilisant une partie 5 en forme de fourche possédant deux branches latérales constituées chacune de deux bras 30 agencés en « V », comme décrit plus haut. En variante (non illustrée), les branches latérales de la partie en forme de fourche peuvent posséder chacune une configuration en « T » offrant, elle aussi, deux points d'attache à ses extrémités. En variante, comme montré sur la figure 23, l'élément d'appui 10 se trouve suspendu, de chaque côté, au moyen de deux organes de liaison 11 ici encore 35 superposés, mais qui convergent vers un point d'attache 9 commun, pouvant constituer un centre de rotation autour d'un axe horizontal pour l'élément d'appui 10. - 14 - Selon la figure 24, un ressort de traction 28 par exemple de type hélicoïdal est associé à chaque organe de liaison 11 tel que sangle, lui-même inextensible. Le ressort 28 est ici interposé entre l'extrémité de l'organe de liaison 11 éloignée du point d'attache 9, d'une part, et une zone latérale de l'élément d'appui 10, d'autre part. Bien entendu, un tel le ressort pourrait aussi se situer du côté du point d'attache. Comme il va de soi, et comme il résulte de ce qui précède, l'invention ne se limite pas aux seuls modes de réalisation décrits ci-dessus et illustrés au dessin, à titre d'exemples. Elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes d'exécution et d'application respectant le même principe. En particulier, on ne s'éloignerait pas du cadre de l'invention en combinant de manière différente les caractéristiques définies par référence aux divers modes de réalisation illustrés. Dans le même ordre d'idées, on ne s'écarterait pas du cadre de l'invention par des modifications de détail, concernant par exemple la configuration de la structure porteuse et sa liaison éventuelle avec le poste de travail, ou par le recours à tous moyens équivalents. Ainsi, le socle massif de la structure porteuse est remplaçable par une embase tubulaire, auquel cas les repose-pieds peuvent être directement constitués par certaines parties de l'embase, tandis que pour la constitution des organes de liaison, les sangles sont remplaçables par des liens souples ou déformables analogues tels que des cordes ou des chaînes. Enfin, le domaine d'application de l'invention ne se limite pas aux postes de travail et aux tâches professionnelles exécutées sur ces postes, le dispositif de maintien corporel objet de l'invention pouvant procurer aussi des positions de détente ou d'étirement musculaire. 30 35