FR3089202A1 - Pièce de liaison apte à être liée à un élément de support d’un aéronef - Google Patents

Abstract

- La pièce de liaison (1) comporte un tronçon allongé (3) pourvu d’un logement (4) longitudinal interne et un tenon (5) monté dans ce logement (4), le tenon (5) étant pourvu à une extrémité longitudinale libre d’un élément de liaison (7) et étant apte à prendre une position rétractée, dans laquelle il est complètement introduit dans le logement (4) et ne gêne pas, permettant ainsi d’approcher la pièce de liaison (1) facilement de l’élément de support (2), ou bien une position déployée (P2), dans laquelle l'extrémité longitudinale libre du tenon (5) est en dehors du logement (4) et est apte à être liée par l’intermédiaire de l’élément de liaison (7) à l’élément de support (2), permettant ainsi de réaliser une liaison de façon simple et rapide. Figure pour l'abrégé : Fig. 2

Description

Description

Titre de l'invention : Pièce de liaison apte à être liée à un élément de support d’un aéronef

Domaine technique [0001] La présente invention concerne une pièce de liaison destinée à être liée à un élément de support d’un aéronef.

Technique antérieure [0002] Une telle pièce de liaison est utilisée dans le domaine aéronautique pour mettre en œuvre une opération d’assemblage structural de cette pièce de liaison à une autre pièce (ou structure) mécanique.

[0003] La présente invention peut s’appliquer plus particulièrement à la fixation de pièces mécaniques sur un aéronef, en particulier sur un avion de transport, et en particulier à la fixation d’un module de pointe avant dans le fuselage d’un aéronef.

[0004] Pour réduire le temps de fabrication d’un aéronef, il est envisagé de réaliser des opérations parallèlement, notamment en développant des modularités. Pour ce faire, des modules sont préfabriqués et préassemblés, avant d’être intégrés dans la structure du fuselage de l’aéronef, tardivement dans le processus de fabrication. Ce mode d’assemblage peut, notamment, concerner un module de pointe avant. A cet effet, le module de pointe avant peut être équipé d’un plancher, de systèmes (routes, équipements), d’un cockpit et d’éléments commerciaux (office, toilettes, cloison).

[0005] Pour intégrer efficacement un tel module de pointe avant complètement équipé dans une enveloppe structurelle vide du fuselage, les interfaces (ou points de liaison ou de fixation) entre le module de pointe avant et le fuselage doivent pouvoir être connectées le plus simplement possible, avec un minimum de complément de travail à réaliser ultérieurement.

[0006] La grande proximité de certains éléments avec la structure (toilettes, office, cloisons, composants du cockpit), impose une trajectoire d’intégration du module, qui est à la fois horizontale et rectiligne, et ceci du début à la fin du déplacement du module.

[0007] Une telle trajectoire horizontale et rectiligne génère des difficultés pour certains liens structuraux qui comprennent des éléments en relief par rapport au module et qui doivent être réalisés, entre le module et la structure du fuselage, dans le but d’arrimer structuralement le module dans le fuselage..

[0008] Cette intégration particulière impose de pouvoir avancer le module sans difficulté, puis de réaliser la ou les opérations de liaison, simplement et rapidement, avec un minimum d'outillage et sans risque de détériorer l’environnement (pré-équipé des systèmes).

Exposé de l’invention [0009] La présente invention concerne une pièce de liaison qui est destinée à être liée à un élément de support d’un aéronef, et qui ne gêne pas lors de sa mise en place tout en permettant de mettre en œuvre une liaison, simplement et rapidement.

[0010] Selon l’invention, ladite pièce de liaison comporte au moins un tronçon allongé creux, ledit tronçon allongé étant pourvu d’un logement longitudinal interne, et ladite pièce de liaison comporte également un tenon, ledit tenon étant pourvu à une extrémité longitudinale dite libre d’un élément de liaison, ledit tenon étant monté dans ledit logement et étant apte à prendre l'une ou l’autre des deux positions longitudinales suivantes :

- une position rétractée, dans laquelle il est complètement introduit dans le logement ; et

- une position déployée, dans laquelle il est partiellement sorti du logement, l'extrémité longitudinale libre pourvue de l’élément de liaison étant en dehors du logement et étant apte à être liée par l’intermédiaire dudit élément de liaison à l’élément de support.

[0011] Ainsi, grâce à l’invention, en maintenant le tenon destiné à réaliser la liaison dans la position rétractée, il ne gêne pas et permet d’approcher la pièce de liaison plus facilement de l’élément de support, notamment dans une direction orthogonale à la direction longitudinale du tronçon allongé. De plus, une fois atteinte la position recherchée dans le plan orthogonal à ladite direction longitudinale, la position longitudinale recherchée peut être atteinte en déplaçant le tenon de la position rétractée vers la position déployée selon ladite direction longitudinale, ce qui permet de l’amener dans une position permettant de le lier directement à l’élément de support.

[0012] La pièce de liaison permet ainsi de réaliser une liaison (ou assemblage) simple et rapide, tout en ne gênant pas lors de sa mise en position.

[0013] Avantageusement, le tenon est pourvu longitudinalement d’un trou oblong destiné à être traversé par au moins une vis de fixation.

[0014] En outre, dans un premier mode de réalisation, le tenon est configuré pour disposer d’un maintien par frottement dans la position rétractée, tandis que, dans un second mode de réalisation, la pièce de liaison comporte au moins une vis configurée pour maintenir le tenon dans la position rétractée.

[0015] Par ailleurs, avantageusement, le tenon est pourvu d’une face crantée, la pièce de liaison comporte, de plus, une cale également pourvue d’une face crantée, ladite cale étant solidaire du tronçon allongé de la pièce de liaison à l’intérieur dudit logement, et les faces crantées du tenon et de la cale sont configurées de façon complémentaires pour pouvoir maintenir ensemble lesdites faces crantées lorsqu’elles sont amenées (et maintenues) en contact l’une contre l’autre. De préférence, la pièce de liaison comporte au moins une vis apte à maintenir, dans une position de serrage, les faces crantées en contact l’une contre l’autre.

[0016] En outre, de façon avantageuse, la pièce de liaison comporte, de plus, une cale de répartition de pression configurée pour être fixée sur ledit tenon par l’intermédiaire d’une pluralité de vis.

[0017] Par ailleurs, avantageusement, ledit élément de liaison comprend une rotule montée dans une ouverture pratiquée dans ladite extrémité longitudinale libre du tenon.

[0018] La présente invention concerne également un ensemble mécanique (ou assemblage mécanique) d’un aéronef qui comporte une pièce de liaison, telle que celle décrite cidessus, et un élément de support auquel est liée ladite pièce de liaison.

[0019] Avantageusement, l’élément de support est pourvu d’une chape à laquelle est liée la rotule du tenon de la pièce de liaison.

[0020] La présente invention concerne, en outre, un module d’aéronef, de préférence un module de pointe avant, qui comporte une pièce de liaison telle que celle décrite cidessus.

[0021] La présente invention concerne également un aéronef qui comporte au moins un tel ensemble mécanique et/ou au moins un tel module.

[0022] Dans un mode de réalisation préféré, l’aéronef comporte un fuselage comprenant au moins une enveloppe structurelle dans laquelle est fixée au moins un module, ledit module étant fixé dans ladite enveloppe structurelle au moins par l’intermédiaire d’une pluralité d’ensembles mécaniques.

[0023] La présente invention concerne, en outre, un procédé de liaison (ou d’assemblage) d’une pièce de liaison, telle que celle spécifiée ci-dessus, à un élément de support.

[0024] Selon l’invention, ledit procédé de liaison comprend des étapes consistant, successivement, au moins :

- à réaliser un déplacement relatif entre, d’une part, la pièce de liaison dans laquelle le tenon se trouve dans la position rétractée, et d’autre part, l’élément de support, pour amener la pièce de liaison, dans un plan orthogonal à la direction longitudinale définie par le tenon de la pièce de liaison, dans une position permettant de réaliser une liaison dans ce plan orthogonal ;

- à amener le tenon dans la position déployée de sorte que l’élément de liaison du tenon se trouve dans une position finale (dans l’espace) permettant de le lier à un élément de liaison complémentaire de l’élément de support ; et

- à lier l’élément de liaison à l’élément de liaison complémentaire de manière à lier la pièce de liaison à l’élément de support.

Brève description des dessins [0025] Les figures annexées feront bien comprendre comment l'invention peut être réalisée. Sur ces figures, des références identiques désignent des éléments semblables.

[0026] [fig.l]

La figure 1 est une vue en coupe d’un mode de réalisation particulier d’une pièce de liaison, avant la liaison.

[0027] [fig.2]

La figure 2 est une vue en coupe similaire à celle de la figure 1, après la liaison. [0028] [fig.3]

La figure 3 est une vue en perspective, partiellement éclatée, d’un mode de réalisation particulier d’éléments d’une pièce de liaison avant la liaison, la figure 3 étant une vue en regardant d’un premier côté.

[0029] [fig.4]

La figure 4 est une vue similaire à celle de la figure 3, en regardant d’un second côté. [0030] [fig.5]

La figure 5 est une vue en perspective similaire à celle de la figure 2 après la liaison, la figure 5 étant une vue en regardant d’un premier côté.

[0031] [fig.6]

La figure 6 est une vue en perspective similaire à celle de la figure 5, en regardant d’un second côté.

[0032] [fig.7]

La figure 7 est une vue en perspective similaire à celle de la figure 1 avant la liaison, illustrant une approche de la pièce de liaison d’un élément de liaison complémentaire d’un élément de support.

[0033] [fig.8]

La figure 8 illustre schématiquement les étapes principales d’un procédé de liaison d’une pièce de liaison.

[0034] [fig.9]

La figure 9 est une vue partielle, en perspective, montrant une partie d’un fuselage d’un aéronef, dans lequel est fixé un module par l’intermédiaire de points de fixation. Description des modes de réalisation [0035] La pièce de liaison 1, représentée schématiquement dans un mode de réalisation particulier sur les figures 1 et 2, est destinée à être liée à un élément de support 2 d’un aéronef, par exemple un cadre ou une traverse.

[0036] Pour ce faire, ladite pièce de liaison 1 comporte, comme représenté sur les figures 1 et 2, au moins un tronçon allongé 3.

[0037] La pièce de liaison 1 peut correspondre à toute pièce mécanique, quelle que soit sa forme, qui est destinée à être liée et qui comporte au moins un tel tronçon (ou partie) allongé 3.

[0038] Ledit tronçon allongé 3 est allongé selon une direction longitudinale L. De plus, ledit tronçon allongé 3 est au moins partiellement creux, de manière à être pourvu d’un logement 4 longitudinal interne.

[0039] La pièce de liaison 1 comporte également un tenon 5. Le tenon 5 correspond à une tige allongée, par exemple sous forme de plaque de section transversale rectangulaire. Le tenon 5 est monté dans le logement 4, comme précisé ci-dessous.

[0040] Dans le cadre de la présente invention, le tronçon allongé 3, par exemple un piquet, peut présenter une section transversale de forme quelconque (carrée, rectangulaire, ronde, ovale,...), notamment en fonction de rutilisation envisagée. Cette section transversale définit généralement la section transversale du logement 4. De même, le tenon 5 peut également présenter une section transversale de forme quelconque (carrée, rectangulaire, ronde, ovale,...), notamment en fonction de rutilisation envisagée, avec une taille de section transversale apte à lui permettre d’être monté dans le logement 4.

[0041] Dans l’exemple des figures 1 à 7, le tronçon allongé 3 présente une section transversale rectangulaire de manière à comporter quatre parois longitudinales 3A, 3B, 3C et 3D (agencées parallèlement à l’axe longitudinal L). Les parois 3A et 3B sont définies selon la longueur de ladite section transversale rectangulaire et les parois 3C et 3D sont définies selon la largeur de ladite section transversale rectangulaire, comme montré sur la figure 4.

[0042] Dans le cadre de la présente invention, des adjectifs « haut » et « bas » sont définis selon la direction longitudinal L, à savoir pour « bas » dans le sens de la pièce de liaison 1 vers l’élément de support 2, comme montré par une flèche E sur la figure 1, et pour « haut » dans le sens inverse à celui montré par la flèche F.

[0043] Le tenon 5 présente deux extrémités longitudinales 6A et 6B, à savoir une extrémité longitudinale 6A basse et une extrémité longitudinal 6B haute (figure 1). Le tenon 5 est pourvu à l’extrémité longitudinale 6A, dite libre, d’un élément de liaison 7, comme représenté également sur les figures 3 et 4. Cet élément de liaison 7 peut correspondre à tout type d’élément permettant de réaliser une liaison avec un élément de liaison complémentaire 10 (précisé ci-dessous) qui fait partie de l’élément de support 2.

[0044] Dans un mode de réalisation préféré, l’élément de liaison 7 comprend une rotule 8 montée dans une ouverture 9 pratiquée dans ladite extrémité longitudinale 6A libre du tenon 5, comme représenté sur les figures 3 et 4. En raison des possibilités de mouvement de la rotule 8, un tel élément de liaison 7 facilite la liaison de la pièce de liaison 1 à l’élément de liaison complémentaire 10.

[0045] Le tenon 5 tel que décrit ci-dessus est donc monté dans le logement 4, comme représenté sur les figures 1 et 2.

[0046] De plus, ledit tenon 5 est apte à prendre l'une ou l’autre des deux positions longi6 tudinales (selon l’axe longitudinal L) suivantes :

- une position rétractée PI, dans laquelle il est complètement introduit (ou rétracté ou entré) dans le logement 4, comme représenté sur la figure 1 ; et

- une position déployée P2, dans laquelle il est partiellement sorti (ou extrait) du logement 4 à travers une ouverture 26 (prévue à l’extrémité basse du tronçon allongé 3).

[0047] Dans cette position déployée P2, au moins l'extrémité longitudinale 6A libre du tenon 5, pourvue de l’élément de liaison 7, est en dehors du logement 4 et est apte à être liée par l’intermédiaire dudit élément de liaison 7 à l’élément de liaison complémentaire 10 de l’élément de support 2, comme représenté sur la figure 2.

[0048] Pour passer de la position rétractée PI à la position déployée P2, le tenon 5 est déplaçable longitudinalement, selon l’axe longitudinal L, vers le bas, dans le sens illustré par la flèche F sur la figure 1. La longueur du déplacement est telle qu’elle est adaptée à l’espace existant entre le bas du tronçon allongé 3 et la pièce de support 2 et qu’elle permette d’amener l’élément de liaison 7 dans une position dans laquelle elle peut être liée à l’élément de liaison complémentaire 10.

[0049] Le tenon 5 est maintenu à l’intérieur du logement 4 dans la position rétractée PI, notamment lors du déplacement de la pièce de liaison 1 par exemple pour l’amener à proximité de l’élément de support 2. Plusieurs solutions sont envisageables pour réaliser ce maintien.

[0050] Dans un premier mode de réalisation, la pièce de liaison 1 comporte au moins un boulon 9 comprenant une vis 9A et un écrou 9B, qui est configuré pour maintenir le tenon 5 dans la position rétractée PI, comme représenté sur la figure 1, en le fixant à la paroi 3D du tronçon allongé 3.

[0051] Il convient donc de desserrer le boulon 9 pour permettre le déplacement du tenon 5, pour l’amener dans la position déployée P2.

[0052] En outre, dans un second mode de réalisation (non représenté), le tenon est configuré pour disposer d’un maintien par frottement dans la position rétractée PL Pour ce faire, on peut prévoir une pièce supplémentaire (non représentée) de maintien permettant de retenir le tenon 5 dans le logement 4 ou simplement une partie un peu élargie dudit tenon 5 permettant de le maintenir par contact. Ce maintien doit autoriser un déplacement du tenon 5 (en agissant sur ce dernier) pour l’amener dans la position déployée P2.

[0053] Dans l’exemple représenté sur les figures 3 et 4 notamment, le tenon 5 est réalisé sous forme d’une plaque 11 sensiblement rectangulaire en plan, dont la longueur est parallèle à l’axe longitudinal L. La plaque 11 est pourvue d’un trou oblong 12, pratiqué le long de l’axe longitudinal L. Ce trou oblong 12 est destiné à être traversé par au moins une vis de fixation telle que la vis 9A, comme précisé ci-dessous.

[0054] Le tenon 5 présente un bord droit à l’extrémité longitudinale 6B haute et un bord arrondi à l’extrémité longitudinale 6A basse. Par ailleurs, la plaque 11 formant le tenon 5 est pourvue de deux faces opposées, à savoir une face lisse 13 (figure 3) et une face crantée 14 (figure 4). La face crantée 14 est pourvue d’une pluralité de crans saillants, comme précisé ci-dessous.

[0055] La pièce de liaison 1 comporte, de plus, une cale 15. Cette cale 15 est réalisée sous forme d’une plaque qui comporte deux faces 16 et 17. La face 16 (figure 5) est lisse et la face 17 (figure 4) est crantée. La face crantée 17 est également pourvue d’une pluralité de crans saillants, précisés ci-dessous.

[0056] La cale 15 est fixée par sa face lisse 16 sur la paroi 3D du tronçon allongé 3, à l’intérieur du logement 4 de la pièce de liaison 1. Dans l’exemple représenté sur les figures 1, 2 et 4 notamment, la cale 15 est fixée par des vis 18 et 19 sur la paroi 3D, associées à un collage par exemple.

[0057] La face crantée 14 du tenon 5 et la face crantée 17 de la cale 15 sont configurées de façon complémentaire pour pouvoir coopérer ensemble et être maintenues ensemble selon la direction longitudinale L, lorsque lesdites faces crantées 14 et 17 sont amenées et maintenues en contact l’une contre l’autre, comme monté par exemple sur la figure 2.

[0058] Les crans des faces crantées 14 et 17 peuvent présenter différentes formes possibles, notamment triangulaires. Dans un mode de réalisation préféré, les crans sont identiques sur les deux faces crantées 14 et 17 et présentent, en section, un triangle isocèle, par exemple avec un sommet légèrement arrondi.

[0059] La pièce de liaison 1 comporte, de plus, des boulons 9 et 20 (comprenant des vis 9A et 20A et des écrous 9B et 20B) aptes à maintenir, dans une position de serrage (figure 2), les faces crantées 14 et 17 en contact l’une contre l’autre, dans la position déployée P2.

[0060] Cette liaison par faces crantées complémentaires permet d’obtenir une fixation solide, et permet de compenser le fait que le tenon 5 soit fixé par les vis 9A et 20B qui traversent non pas des trous ronds de diamètre approprié, mais qui traversent le trou oblong 12.

[0061] Le tenon 5 est donc, de préférence, un tenon rétractable à rotule. Le tenon 5 dispose d’une mobilité importante longitudinalement (grâce au trou oblong 12) et possède la capacité après positionnement au plus près du besoin (grâce au crans qui présentent de préférence un pas très fin) à reprendre des efforts importants dans le sens traction/ compression du tronçon allongé 3 (après mise en pression avec la cale 15 par serrage des vis).

[0062] Par ailleurs, la pièce de liaison 1 comporte, de plus, une cale de répartition de pression 21. Cette cale de répartition de pression 21 est configurée pour être fixée sur le tenon 5 par l’intermédiaire des boulons 9 et 20.

[0063] La cale de répartition de pression 21 présente, par exemple, une section transversale en forme de U avec une plaque de contact 21A et deux branches latérales 21B et 21C, comme montré sur la figure 3. La plaque de contact 21A est pourvu de deux ouvertures 22 et 23 pour le passage des vis 9A et 20A. La cale de répartition de pression 21 permet de répartir la pression générée par les vis 9A et 20A, via sa plaque de contact 21A, sur la plaque 11 du tenon 5.

[0064] Dans l’exemple représenté sur les figures 1 à 7, l’élément de support 2 comporte, comme élément de liaison complémentaire 10, une chape 24. La chape 24 est une pièce sensiblement en U permettant de recevoir un axe pour réaliser une liaison pivot (c’est-à-dire une liaison à un degré de liberté). La rotule 8 du tenon 5 de la pièce de liaison 1 est liée à cette chape 24 par l’intermédiaire d’un boulon 25 formé d’une vis 25A et d’un écrou 25B (figures 1 et 3).

[0065] Par conséquent, dans la position déployée PI des figures 2, 5 et 6, la pièce de liaison 1 est liée par l’intermédiaire de l’élément de liaison 7 (à savoir la rotule 8) du tenon 5 à l’élément de liaison complémentaire 10 (à savoir la chape 24) de l’élément de support 2.

[0066] De plus, le tenon 5 est fixé dans cette position déployée P2 à l’intérieur du logement 4, en étant pressé par la cale de répartition de pression 21 contre la cale 15 coopérante. Le tenon 5, la cale 15 et la cale de répartition de pression 21 sont fixées ensemble, à l’intérieur du logement 4 par les boulons 9 et 20, sur les parois 3C et 3D du tronçon allongé 3, comme représenté sur la figure 2.

[0067] Dans le cadre de la présente invention, la pièce de liaison 1 peut être réalisée dans différents matériaux. En particulier, à titre d’illustration, elle peut être réalisée en titane, en acier ou en aluminium.

[0068] La pièce de liaison 1, telle que décrite ci-dessus, présente de nombreux avantages. En particulier, elle permet d’obtenir :

- une liaison qui est envisageable dans toutes les directions, notamment verticalement vers le bas ou vers le haut ou dans une autre direction ;

- une liaison simple et relativement facile à mettre en œuvre, car le tenon 5 rétracté ne gêne pas la mise en place de la pièce de liaison 1 ;

- une liaison rapide, car la mise en place de la pièce de liaison 1 peut être réalisée rapidement, puisqu’elle ne nécessite pas notamment d’opérations d’ajustement, ni de perçages ; et

- une liaison propre, car aucun perçage n’est nécessaire et la mise en place de la pièce de liaison 1 ne génère pas de déchets.

[0069] Les figures 5 et 6 montrent un ensemble (ou assemblage) mécanique 27 illustrant la liaison telle que réalisée. Cet ensemble mécanique 27 comporte un assemblage formé d’une pièce de liaison 1, telle que celle décrite ci-dessus, et un d’élément de support 2 auquel est liée ladite pièce de liaison 1. L’élément de support 2 est pourvu de la chape 24 à laquelle est liée la rotule 8 du tenon 5 de la pièce de liaison 1.

[0070] La pièce de liaison 1, telle que décrite ci-dessus, est assemblée à l’élément de support 2 pour former l’ensemble mécanique 27 des figures 5 et 6, à l’aide d’un procédé de liaison (ou d’assemblage) représenté sur la figure 8.

[0071] Ce procédé de liaison (ou d’assemblage) comprend, notamment, les étapes suivantes :

- une étape El consistant à réaliser un déplacement relatif entre, d’une part, la pièce de liaison 1 dans laquelle le tenon 5 se trouve dans la position rétractée PI, et d’autre part, l’élément de support 2, pour amener, la pièce de liaison 1, dans un plan P (figure 7) qui est orthogonal à la direction longitudinale L définie par le tenon 5 de la pièce de liaison 1, dans une position permettant de réaliser une liaison dans ce plan P. Dans l’exemple de la figure 7, la pièce de liaison 1 est déplacée, comme illustrée par une flèche H, dans le plan P, pour être amenée dans une position telle que représentée par exemple sur la figure 1, permettant de lier la pièce de liaison 1 à l’élément de support 2 qui est supposé fixe ;

- une étape E2 consistant à amener le tenon 5 (de la position rétractée PI de la figure 1) dans la position déployée P2 de sorte que l’élément de liaison 7 du tenon 5 se trouve dans une position finale (dans l’espace) permettant de le lier à l’élément de liaison complémentaire 10 de l’élément de support 2 ; et

- une étape E3 consistant à lier l’élément de liaison 7 à l’élément de liaison complémentaire 10 par l’intermédiaire du boulon 25 de manière à lier la pièce de liaison 1 à l’élément de support 2, comme représenté sur les figures 2, 5 et 6.

[0072] Ainsi, en maintenant le tenon 5 (destiné à réaliser la liaison) dans la position rétractée PI, il ne gêne pas et cela permet d’approcher la pièce de liaison 1 plus facilement de l’élément de support 2, notamment dans une direction quelconque du plan P orthogonal à la direction longitudinale L, lors de la mise en œuvre de l’étape El. De plus, une fois la position dans le plan P atteinte, la liaison peut être réalisée facilement, à l’étape E2, en déplaçant le tenon 5 de la position rétractée PI vers la position déployée P2 selon ladite direction longitudinale L, pour l’amener dans une position permettant de le lier directement à l’élément de support 2.

[0073] Le déplacement (ou rapprochement) relatif, mis en œuvre à l’étape El dans le plan P orthogonal à l’axe longitudinal L, peut consister :

- en un déplacement de la pièce de liaison 1, l’élément de support 2 (par exemple un cadre ou une traverse) étant immobile ;

- en déplacement de l’élément de support 2, la pièce de liaison 1 étant immobile ; ou

- en un déplacement simultané de la pièce de liaison 1 et de l’élément de support 2.

[0074] Par ailleurs, pour mettre en œuvre l’étape E3, on peut notamment réaliser les opérations successives suivantes :

- mise en place de la vis 20A avec son écrou 20B (non serré) ;

- mise en place de la vis 25A avec son écrou 25B (non serré) dans la chape 24 et la rotule 8 placée dans la chape 24 ;

- léger pré-serrage des écrous 9B et 20B des boulons 9 et 20 pour placer les crans complémentaires des faces crantées 14 et 17 en position ;

- serrage complet des écrous 9B et 20B des boulons 9 et 20 ; et

- serrage complet de l’écrou 25B du boulon 25.

[0075] Une application préférée de ladite pièce de liaison 1 concerne la fixation d’un module sur un aéronef, en particulier sur un avion de transport, et notamment la fixation d’un module 28 de pointe avant dans le fuselage 29 de l’aéronef 30, comme représenté sur la figure 9. A cet effet, le module 28 de pointe avant peut être équipé d’un plancher, de systèmes (routes, équipements), d’un cockpit et d’éléments commerciaux (office, toilettes, cloison).

[0076] Dans ce cas, le module 28 de pointe avant est fixé dans une enveloppe structurelle 31 vide du fuselage 29 de l’aéronef 30 au niveau d’une pluralité de points de fixation (ou de liaison) 32, dont au moins certains (et éventuellement l’ensemble) utilisent des pièces de liaison 1 telles que celle décrite ci-dessus pour former des ensembles mécaniques 27.

[0077] Pour ce faire, le module 28 de pointe avant équipé est déplacé, en étant par exemple guidé par des détecteurs, dans le fuselage 29 dans le sens illustré par une flèche I, et il est amené dans sa position définitive à l’intérieur du fuselage 29. Puis, il est fixé audit fuselage 29 à ladite pluralité de points de fixation 32.

[0078] Dans cette application, à chaque point de fixation 32 comprenant un ensemble mécanique 27, l’élément de support 2 fait partie du fuselage 29 ou correspond à une pièce fixée audit fuselage 29 et la pièce de liaison 1 fait partie du module 28 de pointe avant ou correspond à une pièce (telle qu’un piquet par exemple) fixée audit module 28 de pointe avant, ou inversement.

[0079] Dans cette application particulière, lors du déplacement du module 28, les pièces de liaison 1 (dans la position rétractée) libèrent de part et d’autre suffisamment d’espace par rapport aux cadres pour assurer un déplacement horizontal du module 28 lors de son intégration dans l’enveloppe structurelle 31 du fuselage 29, ce déplacement étant réalisé à la hauteur définitive. Ce déplacement, assuré de préférence de façon automatique, comprend une phase initiale rapide, car l’obstacle structural est éloigné (conséquence de la forme ogivale caractéristique d’une pointe avant) puis une phase lente lors de l’arrivée du module en position (proximité avec la structure). Cela permet d’intégrer des objets très proches de la structure avec des risques limités. Une fois à la position théorique, le module 28 est partiellement arrimé à l’enveloppe structurelle 31 du fuselage 29 notamment via les liaisons précitées aux points de fixation 32.

Claims (1)

1. Revendications [Revendication 1] Pièce de liaison destinée à être liée à un élément de support d’un aéronef, caractérisée en ce qu’elle comporte au moins un tronçon allongé (3), ledit tronçon allongé (3) étant pourvu d’un logement (4) longitudinal interne, et en ce que ladite pièce comporte un tenon (5), ledit tenon (5) étant pourvu à une extrémité longitudinale (6A) dite libre d’un élément de liaison (7), ledit tenon (5) étant monté dans ledit logement (4) et étant apte à prendre l'une ou l’autre des deux positions longitudinales suivantes : - une position rétractée (PI), dans laquelle il est complètement introduit dans le logement (4) ; et - une position déployée (P2), dans laquelle il est partiellement sorti du logement (4), l'extrémité longitudinale (6A) libre pourvue de l’élément de liaison (7) étant en dehors du logement (4) et étant apte à être liée par l’intermédiaire dudit élément de liaison (7) à l’élément de support (2). [Revendication 2] Pièce de liaison selon la revendication 1, caractérisée en ce que le tenon (5) est pourvu longitudinalement d’un trou oblong (12) destiné à être traversé par au moins une vis (9A, 20A) de fixation. [Revendication 3] Pièce de liaison selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que le tenon est configuré pour disposer d’un maintien par frottement dans la position rétractée. [Revendication 4] Pièce de liaison selon l’une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu’elle comporte au moins une vis (9A) configurée pour maintenir le tenon (5) dans la position rétractée (PI). [Revendication 5] Pièce de liaison selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit tenon (5) est pourvu d’une face crantée (14), en ce que la pièce de liaison (1) comporte, de plus, une cale (15) également pourvue d’une face crantée (17), ladite cale (15) étant solidaire du tronçon allongé (3) de la pièce de liaison (1) à l’intérieur dudit logement (4), et en ce que les faces crantées (14, 17) du tenon (5) et de la cale (15) sont configurées de façon complémentaire pour pouvoir maintenir ensemble lesdites faces crantées (14, 17) lorsqu’elles sont amenées en contact l’une contre l’autre. [Revendication 6] Pièce de liaison selon la revendication 5, caractérisée en ce qu’elle comporte au moins une vis (9A, 20A) apte à

   maintenir, dans une position de serrage, les faces crantées (14, 17) en contact l’une contre l’autre. [Revendication 7] Pièce de liaison selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comporte, de plus, une cale de répartition de pression (21) configurée pour être fixée sur ledit tenon (5) par l’intermédiaire d’une pluralité de vis (9A, 20A). [Revendication 8] Pièce de liaison selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit élément de liaison (7) comprend une rotule (8) montée dans une ouverture (9) pratiquée dans ladite extrémité longitudinale (6A) libre du tenon (5). [Revendication 9] Ensemble mécanique d’un aéronef, caractérisé en ce qu’il comporte une pièce de liaison (1) telle que celle spécifiée sous l’une quelconque des revendications 1 à 8, et un élément de support (2) auquel est liée ladite pièce de liaison (1). [Revendication 10] Ensemble mécanique selon la revendication 9 dépendant de la revendication 8, caractérisé en ce que l’élément de support (2) est pourvu d’une chape (24) à laquelle est liée la rotule (8) du tenon (5) de la pièce de liaison (2). [Revendication 11] Module d’aéronef, caractérisé en ce qu’il comporte au moins une pièce de liaison (1) telle que celle spécifiée sous l’une quelconque des revendications 1 à 8. [Revendication 12] Module selon la revendication 11, caractérisé en ce que ledit module est un module (28) de pointe avant. [Revendication 13] Aéronef, caractérisé en ce qu’il comporte au moins un ensemble mécanique (27) selon l’une des revendications 9 et 10 ou au moins un module (28) selon l’une des revendications 11 et 12. [Revendication 14] Aéronef selon la revendication 13, caractérisé en ce qu’il comporte un fuselage (29) comprenant au moins une enveloppe structurelle (31) dans laquelle est fixée au moins un module (28), ledit module (28) étant fixé dans ladite enveloppe structurelle (31) au moins par l’intermédiaire d’une pluralité d’ensembles mécaniques (27). [Revendication 15] Procédé pour lier une pièce de liaison, telle que celle spécifiée sous l’une quelconque des revendications 1 à 8, à un élément de support, caractérisé en ce qu’il comprend des étapes (El, E2, E3) consistant successivement, au moins :

   - à réaliser un déplacement relatif entre, d’une part, la pièce de liaison (1) dans laquelle le tenon (5) se trouve dans la position rétractée (PI), et d’autre part, l’élément de support (2), pour amener la pièce de liaison (1), dans un plan (P) orthogonal à la direction longitudinale (L) définie par le tenon (5) de la pièce de liaison (1), dans une position permettant de réaliser une liaison dans ce plan (P) orthogonal ;

   - à amener le tenon (5) dans la position déployée (P2) de sorte que l’élément de liaison (7) du tenon (5) se trouve dans une position finale permettant de le lier à un élément de liaison complémentaire (10) de l’élément de support (2) ; et

   - à lier l’élément de liaison (7) à l’élément de liaison complémentaire (10) de manière à lier la pièce de liaison (1) à l’élément de support (2).