1 IMPRIMANTE À JET D'ENCRE CONTINU BINAIRE DESCRIPTION DOMAINE TECHNIQUE L'invention concerne les imprimantes à jet d'encre continu binaire à têtes d'impression munies d'un générateur de gouttes multi-buses. Elle a trait à un procédé de commande de l'impression et à une imprimante ou une tête d'impression d'une imprimante utilisant ce procédé.
ART ANTÉRIEUR On distingue deux grandes catégories d'imprimantes à jet continu, les imprimantes à jets continus déviés et les imprimantes à jet continu binaire. L'invention concerne les imprimantes à jet continu binaire. Dans une telle imprimante, du fait que le jet est continu, il est nécessaire contrôler la découpe du jet de façon à pouvoir séparer l'encre nécessaire à l'impression de l'encre qui ne l'est pas. Le contrôle de la brisure du jet permet de produire à volonté des gouttes d'encre. Pour chaque position du support, il convient pour chaque buse, en fonction du motif à imprimer, qu'une goutte d'encre provenant de la buse soit dirigée vers le support d'impression ou au contraire vers une gouttière de récupération. Différents procédés sont connus pour réaliser la sélection entre les gouttes à diriger vers le support et les gouttes à diriger vers la gouttière de récupération. On peut distinguer deux catégories 2 d'imprimantes à jet continu en fonction de la manière dont se fait la sélection entre gouttes d'impression et gouttes récupérées. Dans un premier procédé, les gouttes ont, sensiblement, toutes le même volume. Dans un second procédé, les gouttes destinées à l'impression et les gouttes récupérées par la gouttière se distinguent les unes des autres par leurs volumes. Un premier exemple de cette première catégorie est décrit dans le brevet US 3, 373,437 Sweet et al. On forme de façon régulière des gouttes d'encre conductrice. Les gouttes, toutes de mêmes tailles en raison de leur mode de production, sont formées au niveau d'une électrode de charge des gouttes. Selon le potentiel appliqué à l'électrode de charge à l'instant de la brisure du jet, la goutte est électriquement chargée ou non chargée. Des électrodes de déviation placées en aval des électrodes de charge, créent un champ électrostatique qui a pour effet de dévier les gouttes chargées alors que les gouttes non chargées ne sont pas déviées. Cette différence de trajectoire permet de séparer les gouttes destinées à l'impression des gouttes qui ne le sont pas. Dans une première variante de réalisation, décrite par exemple dans le brevet US 4,636,808 Heron, l'électrode est à la fois de charge et de déflexion. Ce sont les gouttes non déviées qui servent à l'impression. Un inconvénient connu de ce procédé est qu'il nécessite une électrode de charge par buse d'éjection dont le potentiel doit être haut ou bas en synchronisme avec la brisure du jet. De ce fait le procédé selon ce premier exemple et sa variante est sujet aux diaphonies. Des diaphonies se produisent 3 entre lignes, électrodes de buses adjacentes l'une à l'autre ou entre gouttes issues de ces buses. Les gouttes chargées par diaphonie, bien que faiblement chargées sont légèrement déviées, ce qui conduit à des défauts de l'impression. Pour remédier partiellement aux défauts d'impression produits par les diaphonies de gouttes à gouttes, il est prévu dans une seconde variante décrite dans le brevet US 4,613,871 Katerberg, d'introduire des gouttes de garde entre gouttes destinées à l'impression. Les gouttes de garde et les gouttes d'impression ont le même volume. EXPOSE DE L'INVENTION L'invention a pour origine une réflexion sur la vitesse d'impression d'une imprimante à jet continu de la seconde catégorie. Dans une imprimante de seconde catégorie où les gouttes sont triées après formation, en dépendance à leurs volumes, il existe des gouttes de première catégorie, destinées à l'impression. Ces gouttes ont sensiblement le même volume de façon à former des impacts de même dimension sur le support. Par sensiblement on veut dire que le volume de ces gouttes à une valeur moyenne dont aucune ne s'écarte de plus de 12%. La vitesse du jet issu d'une buse est constante, la durée de formation d'une goutte de première catégorie est différente de la durée de formation d'une goutte de seconde catégorie. Pour une vitesse Vs constante de défilement du support par rapport à la tête d'impression, la durée de défilement Dp de tous 4 les pixels est la même que les pixels soient blancs ou noirs. Les inventeurs ont montré qu'il existe une relation entre la vitesse du support, la vitesse du jet, la résolution de l'impression, le volume des gouttes d'impression, le volume des gouttes non imprimées et la vitesse d'impression. Dp = Dii/Vs = da + kdb = k'db' (1) dans laquelle : Dii est la distance entre centres de pixels consécutifs ; Vs est la vitesse de défilement du support par rapport à la tête d'impression, da est la durée de formation d'une goutte 15 de première catégorie destinée à la formation d'un pixel noir, k est un entier positif égal ou supérieur à 1, db est la durée de formation d'au moins une goutte de seconde catégorie formée pendant la durée dr 20 de défilement d'un pixel noir diminuée de la durée da, dr = Dp - da ; k' est un entier positif égal ou supérieur à 1 db' est la durée de formation d'au moins 25 une goutte de seconde catégorie formée pour l'impression d'un pixel blanc. L'invention permet de couvrir pour une même vitesse des jets une gamme étendue de vitesses Vs du support. 30 L'invention est relative à un procédé de commande d'impression d'une imprimante multi-buses à jet d'encre continu binaire ou d'une tête d'impression d'une telle imprimante afin d'imprimer un motif sur un support d'impression en déplacement par rapport à la tête, la tête comprenant : 5 un générateur de gouttes multi-buses comprenant - un corps comportant - une ou plusieurs chambres pressurisées aptes chacune à recevoir de l'encre sous pression, - des buses d'éjection en communication hydraulique avec une chambre pressurisée et aptes chacune à éjecter un jet d'encre ayant une vitesse Vj selon son axe longitudinal, les buses étant alignées selon un axe d'alignement et agencées dans un même plan, - des actionneurs, apte chacun à provoquer sur commande d'impulsion une brisure d'un jet éjecté par une buse pour former une succession de gouttes, le support ayant par rapport à la tête, une vitesse Vs, la distance entre pixels consécutifs dans la direction de déplacement du support étant Dii, dans lequel on forme par brisure de jet des gouttes d'une première catégorie et des gouttes d'une seconde catégorie, les gouttes de la première catégorie ayant chacune un premier volume, tous les premiers volumes étant sensiblement égaux entre eux, les gouttes de seconde catégorie ayant des seconds volumes non nécessairement égaux entre eux mais toutes les gouttes 6 de seconde catégorie ayant un volume qui n'est pas égal au volume d'une goutte de première catégorie, on différencie les trajectoires suivies par les gouttes de première et seconde catégories en appliquant à au moins l'une des catégories de goutte une force de déflexion apte à différencier les trajectoires des gouttes de première catégorie et des gouttes de seconde catégorie, la trajectoire des gouttes de première catégories rencontrant un support d'impression et la trajectoire des gouttes de seconde catégories rencontrant une gouttière de récupération de ces gouttes, on crée une information relative aux instants où les pixels successifs à imprimer défilent dans une position où ils sont susceptibles d'être imprimés, pour l'impression d'un pixel noir suivi d'un pixel blanc on forme une goutte de première catégorie, et une goutte de seconde catégories, la durée cumulée de formation de ces gouttes de première et seconde catégories étant égale ou supérieure à la durée de défilement d'un pixel. Il est précisé ici que l'information relative aux instants où les pixels successifs à imprimer défilent dans une position où ils sont susceptibles d'être imprimés, est en général fournie par des moyens de mesure de l'avancée du support d'impression. Ces moyens de mesure sont couplés aux moyens de commande de l'impression. Ils informent les moyens de commande des instants de transition entre un pixel courant et le pixel consécutif suivant. 7 L'information est généralement transmise sous forme d'impulsions, électriques, optiques ou magnétiques transmises chaque fois que le support a avancé d'une distance d'un pixel ou d'une fraction d'un pixel. Ces impulsions sont aussi appelées « tops ». Dans ce qui suit, les gouttes de première catégorie sont de volume plus petit que les gouttes de seconde catégorie. Tout ce qui est dit par la suite est applicable aussi au cas inverse à condition de remplacer dans les différentes phrases « seconde catégorie » par « première catégorie » et inversement. Selon un premier aspect de l'invention, pour l'impression d'un pixel noir, on forme une goutte de première catégorie, et une goutte de seconde catégorie, la durée cumulée de formation de la goutte de première catégorie et de la goutte de seconde catégorie étant égale à la durée Dp de défilement du support de la distance Dii. Le mode de réalisation d'un pixel noir selon ce premier aspect peut être utilisé tant que la durée de défilement restante dr du pixel est suffisante pour former une goutte de seconde catégorie. Selon un second aspect pour la formation d'un pixel blanc on forme une goutte de seconde catégorie dont la durée de formation est au minimum égale au temps de défilement du support d'une distance Dii. La durée de formation de cette goutte peut être supérieure à la durée de défilement d'un pixel si le pixel blanc est suivi d'un autre pixel blanc.
Lorsque la vitesse de défilement augmente, la durée restante dr après formation d'une goutte de 8 première catégorie diminue. Pour les grandes vitesses, la durée dr peut devenir insuffisante pour former une goutte de seconde catégorie. Dans ce cas, selon un troisième aspect, avant d'imprimer un pixel courant on examine si le pixel suivant est un pixel blanc ou noir. Si le pixel courant est noir et que le pixel suivant blanc, on forme une goutte de première catégorie pour l'impression du pixel courant, puis une goutte de seconde catégorie, la durée de formation de ces gouttes de première et seconde catégorie étant égale au minimum à deux fois la durée de défilement Dp d'un pixel. Cette durée peut être plus grande si le pixel blanc est suivi d'un autre pixel blanc. On note que dans ce cas la durée cumulée de formation des gouttes de première et seconde catégorie est supérieure à la durée de défilement d'un pixel. Si le pixel courant est un pixel noir et que le pixel suivant est aussi un pixel noir, on forme des gouttes de première catégorie pendant une durée égale à la durée de défilement du pixel noir courant, augmentée d'une durée comprise entre 1 et 2 fois la durée da de formation d'une goutte de première catégorie. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront mieux à la lecture de la description détaillée faite en référence aux figures suivantes parmi lesquelles : - la figure 1 est une vue en coupe schématique longitudinale d'une partie d'une tête 9 d'impression d'un exemple de réalisation d'une imprimante à jet continu de seconde catégorie pouvant être pilotée selon le procédé de l'invention, - la figure 2 est une vue en coupe schématique transversale de la tête d'impression selon la figure 1, - La figure 3 est une coupe transversale d'une tête d'impression d'un autre exemple de réalisation d'une imprimante à jet continu de seconde catégorie pouvant être pilotée selon le procédé de l'invention, Les éléments ayant des fonctions semblables dans les figures 1 à 3 portent le même numéro de référence. - La figure 4 représente un exemple de déroulement temporel de formation de gouttes de première et seconde catégorie pour une succession d'un pixel noir, deux pixels blancs, puis deux pixels noirs, - La figure 5 représente un autre exemple de déroulement temporel de formation de gouttes de première et seconde catégorie pour la même succession de pixels que celle de la figure 4 mais avec une vitesse de défilement du support deux fois plus grande que dans le cas de la figure 4, - La figure 6 représente un exemple de déroulement temporel de formation de gouttes de première et seconde catégorie pour une succession d'un pixel noir, deux pixels blancs, puis trois pixels noirs, 10 - La figure 7 représente les impacts des gouttes de première catégorie représentées figures 4 ou 5 sur un support d'impression. - La figure 8 représente les impacts de 5 gouttes de première catégorie représentées temporellement figure 6. EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS On a représenté figures 1 et 2, un exemple d'une tête d'impression 20 d'une imprimante à jet 10 continu de seconde catégorie pouvant être pilotée selon le procédé de l'invention. Une telle imprimante est décrite dans la demande de brevet US 20100045753 au nom de la demanderesse, _ . Pour des détails de réalisation, on pourra 15 se reporter à cette demande. La tête comprend un générateur dit multibuses 5 avec un corps 1, comportant une ou plusieurs rangées de chambres pressurisées de stimulation 2. Pour plus de détails sur le générateur de gouttes multi- 20 buses 5, on pourra se reporter par exemple au brevet US 4, 730,197. Pour les détails relatifs aux arrivées d'encre, réservoir d'encre et aux restrictions, on pourra se reporter aux explications données dans le brevet US 7, 192,121. 25 Chaque chambre pressurisée de stimulation 2 est en communication hydraulique avec une buse 3 par l'intermédiaire d'un conduit 4. Toutes les buses 3 sont alignées selon un axe d'alignement et elles sont agencées dans un même plan 17. Ces buses 3 sont en 30 général réalisées dans une plaque désignée usuellement 11 plaque à buses et dont la surface du dessous constitue le plan 17. Des actionneurs 6 sont chacun couplés mécaniquement avec l'une des chambres pressurisée 2.
Les actionneurs 6 sont chacun couplés ou connectés électriquement à des moyens de commande 13 de l'impression, par exemple comme représenté figure 1, par une ligne 15. Le corps 1 et les actionneurs 6 forment ensemble le générateur de gouttes multi-buses 5. Les moyens de commande 13 reçoivent en entrée des données 16 sur la position relative entre la tête d'impression 20 et le support d'impression 12 et des informations 14 sur un motif à imprimer représentées par des flèches sur les figures. Comme indiqué plus haut, les données 16 sont une information à partir de laquelle les moyens de commande 13 sont informés du début et de la fin du défilement d'un pixel.
Les moyens de commande 13 comportent un ou plusieurs microprocesseurs et des mémoires 18. Les mémoires 18 contiennent un logiciel de pilotage de l'impression et les données 14 relatives au motif à imprimer. Les moyens de commande 13 commandent l'envoi d'impulsions de brisures de jet à chacun des actionneurs 6. La tête d'impression 20 comporte en outre un ensemble d'électrodes agencées en aval du générateur de gouttes multi-buses 5 et décalé latéralement par rapport au plan contenant les axes A des buses 3. Cet ensemble comprend tout d'abord une première électrode 7 12 immédiatement en aval des buses 3. Cette électrode est dite de blindage 7 car elle est au même potentiel électrique que l'encre présente dans les chambres pressurisées de stimulation 2. La chambre est dite de stimulation car la brisure du jet est obtenue par création au moyen d'un actionneur 6 d'une onde de pression qui se propage au jet à travers la chambre. En aval de l'électrode de blindage 7, est agencée au moins une paire d'électrodes. L'exemple représenté comporte deux paires d'électrodes 8, 9 de déflexion dont la plus en amont comprend deux électrodes 8a, 8b et la plus en aval 9 comporte les électrodes 9a, 9b. Les électrodes 8a, 8b ou 9a, 9b d'une même paire sont de préférence alimentées en opposition de phase entre elles par une tension alternative. Une couche de diélectrique 10i est présente entre deux électrodes consécutives 7, 8a, 8b, 9a, 9b. Enfin, une gouttière de récupération 11 de l'encre non utilisée pour l'impression est agencée en aval de l'ensemble d'électrodes 7, 8a, 8b, 9a, 9b. Le corps 1, les actionneurs 6 et leurs moyens de couplage et de connexion aux moyens de commande 13, l'électrode de blindage 7, les électrodes de déflexion 8a, 8b, 9a, 9b, les diélectriques 10i, la gouttière de récupération de l'encre 11 forment ensemble la tête d'impression 20. Une autre imprimante pouvant utiliser le procédé de commande selon l'invention va maintenant être décrit en relation à la figure 3. 13 L'imprimante décrite en relation avec la figure 3 est décrite dans la demande de brevet US 2003/0193551, Jeanmaire et al. à laquelle on pourra se reporter pour plus de détails.
La tête d'impression 20 de cette imprimante diffère de la tête d'impression décrite en relation avec les figures 1 et 2 essentiellement par les moyens de différentiation des trajectoires des gouttes de première et seconde catégorie et par le mode de production des gouttes. La tête d'impression décrite en relation avec la figure 3, ne comporte pas l'ensemble d'électrodes 7, 8a, 8b ; 9a, 9b. Cet ensemble est remplacé par un conduit W dans lequel est soufflé un vent. Ce vent constitue les moyens de différentiation des trajectoires des gouttes de première et seconde catégorie. Alors que dans l'exemple représenté figure 1 et 2 il y a une chambre pressurisée par buse 3, dans l'exemple de la figure 3, il peut y avoir plusieurs buses 3 en communication avec une seule chambre pressurisée 2. Les actionneurs 6 de l'exemple de la figure 3 sont positionnés à proximité de chaque buse. Ainsi les actionneurs 6 agissent plus directement sur les jets pour en provoquer sur commande la brisure, et non pas comme dans l'exemple représenté figure 1 et 2 par création d'une onde de pression se propageant de la chambre au jet. Comme représentés en figure 1 et 3, les moyens de commande 13 des actionneurs 6 peuvent aussi 30 être incorporés à la tête d'impression 20, 14 partiellement ou totalement ou simplement être couplés électriquement, par exemple par câble à cette tête. Le fonctionnement d'une tête d'impression telle que décrite en liaison avec les figures 1 et 2 ou 3 est le suivant : La tête d'impression 20 et un support d'impression 12 sont en mouvement relatif l'un par rapport à l'autre. Des brisures de jet pour former des gouttes sont obtenues par envoi d'impulsions aux actionneurs 6. Le volume d'une goutte dans le cas de l'imprimante représentée figures 1 et 2 est déterminé par la durée entre impulsions consécutives, toutes de même énergie, appliquées à un même actionneur 6. la brisure intervient toujours au niveau d'un axe B à une distance Lbr du plan 17 des buses. L'axe B est entre la partie la plus amont et la partie la plus avale de l'électrode de blindage 7. Une goutte de première catégorie est obtenue par envoi à un même actionneur 6 de deux impulsions consécutives espacées entre elles par une faible durée. La durée doit être assez faible pour que la partie la plus avale du tronçon de jet qui se forme à partir de l'instant de la brisure due à la première impulsion soit en amont de la couche de diélectrique 10i séparant l'électrode de blindage 7 de la première électrode de déviation 8a. Ces gouttes sont ainsi formées en un point où la partie de jet qui les constituera après la brisure due à la seconde impulsion n'a subit aucune influence électrostatique des électrodes de déflexion 8a, 8b ; 9a, 9b. La trajectoire de ces gouttes n'est donc pas déviée par les électrodes de déflexion 8, 9. Ces gouttes non déviées vont venir 15 impacter le support d'impression 12. Lorsque la durée entre deux impulsions consécutives appliquées à un même actionneur est supérieure à la durée de formation d'une goutte de première catégorie et suffisante pour former une goutte de seconde catégorie, la goutte de seconde catégorie est déviée en raison de la force électrostatique exercée sur elle par au moins l'une des électrodes de déflexion 8a, 8b ; 9a, 9b. Dans l'imprimante décrite en relation avec la figure 3, une goutte de première ou de seconde catégorie est émise en fonction de l'énergie d'une impulsion transmise des moyens de commande 13 vers un actionneur 6. Le vent W arrive transversalement à la trajectoire des gouttes et dévie davantage les gouttes de première catégorie que les gouttes plus volumineuses de seconde catégorie. Les gouttes de seconde catégorie, dont la trajectoire est peu déviée, sont récupérées par la gouttière 11, et les gouttes de première catégorie dont la trajectoire est davantage déviée vont impacter un support 12. Dans cet exemple de réalisation les gouttes de première catégorie, sont également de volume plus petit que les gouttes de seconde catégorie, mais ce sont les gouttes les plus déviées. Dans le cas des imprimantes décrites en relation aux figures 1 et 2 ou 3 des tops de position 16 du support 12 par rapport à la tête d'impression 20 sont reçus par les moyens de commande 13. En fonction de la résolution, les moyens de commande 13 comptent un nombre de tops 16 qui séparent les instants de début et de fin du passage d'un pixel courant dans une position où les buses peuvent imprimer ce pixel courant et 16 forment en conséquence des tops de début et fin de pixel. Des modes de réalisation de l'invention vont être décrits. De façon générale, le procédé de commande selon l'invention est applicable à toute imprimante à jet continu binaire dans laquelle intervient une déviation différenciée de la trajectoire des gouttes en fonction de leurs volumes. Ces modes sont donc applicables en particulier aux imprimantes décrites en relation aux figures 1 et 2 ou 3. Un premier mode de fonctionnement peut être utilisé tant que la vitesse relative du support et de la tête d'impression est inférieure à une valeur VsO. Pour la valeur VsO, Dp = Dii/VsO est égale à (1 + Rm) da, équation dans laquelle Rm désigne la valeur minimum que doit avoir le rapport R entre le volume d'une goutte de seconde catégorie et le volume d'une goutte de première catégorie pour que les trajectoires des gouttes de première et seconde catégories puissent être nettement différenciées compte tenu du mode de séparation des trajectoires. Pour des vitesses de défilement du support supérieures à VsO, un second mode de réalisation de l'invention est utilisé. Ce second mode peut aussi être utilisé pour des vitesses inférieures à VsO. Le premier mode va maintenant être décrit en relation avec la figure 4. Cette figure représente sur un axe des temps X placé horizontalement, des durées de défilement de pixels successifs. Les séparations entre pixels successifs sont représentées par des traits verticaux. On a représenté successivement 17 un pixel noir N, deux pixels blancs B, puis deux pixels noirs N. On a représenté sur ce même axe X les durées de formations da des gouttes « a » de première catégorie et db, db' des gouttes b et b' de seconde catégorie respectivement. Les gouttes b sont celles qui sont formées pendant la durée dr = Dp - da, au cours de l'impression d'un pixel noir. Les gouttes b' sont celles qui sont formées pendant la durée Dp de défilement d'un pixel, au cours de l'impression d'un pixel blanc. Dans le premier mode de réalisation, les pixels noirs sont tous formés de façon identique. Les pixels blancs sont également formés de façon identique. On ne décrira donc pour ce premier mode que la formation d'un pixel noir et la formation d'un pixel blanc. Pour former un pixel noir, les moyens de commande 13 commandent l'envoi d'une goutte de première catégorie, a, dont la durée de formation da est représentée par une portion de jet sur l'axe X. Ils commandent ensuite la formation d'une goutte de seconde catégorie dont la durée dr = db est représentée par une portion de jet sur l'axe X. Pour la formation d'un pixel blanc, on forme une goutte de seconde catégorie b', pendant au moins toute la durée du pixel blanc. Dans l'exemple représenté figure 4 la durée db de formation de la goutte b est 4 fois plus grande que la durée da de formation d'une goutte a. La durée de défilement d'un pixel est donc égale à 5 fois la durée da de formation d'une goutte a. La vitesse de défilement Vs5 est telle que Dii/Vs5 = 5da. 18 Lorsque la vitesse de défilement augmente, la durée da pour former les gouttes de première catégorie reste la même puisque ces gouttes doivent avoir le même volume afin de former des impacts égaux entre eux dont le diamètre est une fonction de la nature du support mais reste compris entre 1 et 1,5 fois la distance Dii. Par contre les durées imparties db et db' pour former respectivement les gouttes b et b' de seconde catégorie diminuent en sorte que le volume de ces gouttes devient plus petit. La figure 5 illustre la même succession de pixels, que celle représentée figure 4. L'échelle de temps et le mode de représentation des gouttes de première et seconde catégories sont également les mêmes. Dans l'illustration de la figure 5, la vitesse de défilement Vs25, est deux fois la vitesse Vs5 de défilement de la figure 5. De ce fait la durée de défilement d'un pixel est deux fois plus petite. Dans la représentation de la figure 5, on a gardé le premier mode de fonctionnement. La durée de défilement d'un pixel est égale à 2,5 fois la durée de formation d'une goutte a. Après la formation d'une goutte a de durée da pour former un pixel noir, la durée dr pour la formation de la goutte de seconde catégorie est 1,5 fois la durée da de formation d'une goutte a. Par rapport à la figure 5, les durées db et db' de formation des gouttes de seconde catégorie de pixels noir et blanc respectivement sont diminuées en sorte que la succession de pixels est imprimée en deux fois moins de temps. 19 La figure 7, représente, sur le support d'impression 12, la succession des impacts des gouttes. Dans les cas représentés figures 4 et 5, ces impacts sont représentés sur une même figure car ils ont la même configuration. Chaque impact est représenté par un cercle centré au centre d'un pixel lorsque ce pixel est un pixel noir. Tant que le premier mode de réalisation est exécuté, les impacts de gouttes d'impression sont ceux qui sont prévus par le motif indifféremment de la vitesse de déplacement Vs du support 12. Selon le mode de séparation des trajectoires des gouttes de première et seconde catégorie, le rapport R = 1,5 entre les volumes des gouttes de seconde catégorie b et première catégorie a peut être supérieur ou inférieur à Rm. Dans le cas où ce rapport est supérieur ou égal à Rm, on peut selon l'invention utiliser le premier mode, comme représenté figure 5. On peut aussi utiliser le second mode qui va maintenant être décrit. Par contre, si le rapport dr/da = R est inférieur à Rm, l'utilisation du second mode devient impérative. Les durées de formations de gouttes sont illustrées figure 6 avec le second mode de fonctionnement.
Dans le second mode de fonctionnement, on examine avant d'imprimer un pixel courant, la nature, blanc ou noir du pixel suivant. Si le pixel courant est noir, et que le pixel suivant est noir également, selon une première alternative de réalisation de ce second mode, on forme des gouttes de première catégorie pendant la durée Dp 20 de défilement du pixel courant, augmentée d'une durée comprise 1 et deux fois la durée da de formation d'une goutte de première catégorie. Pour une succession de n pixels noirs consécutifs, on pose (n-1) Dp/da = (q - b) (1). Dans la formule (1) . q désigne l'entier supérieur le plus proche de (n-1) Dp/da ; b représente la fraction dont il faut augmenter (n-1)Dp/da pour arriver à q. Ô est donc compris entre 0 et 1. n est un entier supérieur ou égal à 2. Au cours du défilement de n pixels noirs courants consécutifs on forme (q - 1) gouttes a, et on commence la formation d'une qième goutte a. Cette qième goutte a est dite de transition car le top marquant la fin du pixel noir de rang n-1 est reçu au cours de sa formation. À la fin de la formation de la goutte de transition, on formera encore une dernière goutte pour l'impression du pixel noir consécutif suivant. On voit ainsi que la durée de formation des gouttes a, pour n pixels noirs consécutifs est égale à la durée (n-1)Dp augmentée d'une durée (2- 6) da soit «n- 1) Dp + (2 - 6)da). Le nombre de gouttes formées pendant cette durée est égal à : (n-1)Dp/da + Dp/da + 6Dp/da = (q + 1)Dp/da
(2) Dans l'exemple représenté figure 6, pour deux pixels consécutifs, on forme 2,5 gouttes pendant 21 la durée du premier pixel, on termine la formation de la goutte de transition entre le premier et le second pixel et on ajoute une goutte. Au total 4 gouttes sont formées. En appliquant la formule (2) q = 3, 6 = 0, 5. Si, comme représenté un troisième pixel noir consécutif on a Dp/da = 2, 5, figure 6, il y a aux deux pixels noirs, on forme une série catégorie, pendant une durée Dans ce cas, q = 5, 6 = O. On de gouttes de première 2dp soit 5 gouttes + 1. a formé 6 gouttes pendant la durée de défilement des trois pixels et la sixième et dernière goutte a est bien placée car il n'y a pas de goutte de transition. Dans le cas représenté figure 6, il a été vu que la fin du défilement du second pixel noir, ne coïncide pas avec la fin de la formation d'une goutte a. Que l'on arrête la formation des gouttes a, après la goutte a en formation à l'instant de réception de l'information du passage du pixel noir courant au pixel noir suivant, ou que l'on forme encore une goutte après celle-là, le pixel noir suivant est mal positionné. On peut choisir de retenir pour le fonctionnement dans ce second mode un ensemble de valeurs discrètes de vitesses Vs de défilement. Ne figurent dans cet ensemble que des vitesses de défilement Vsp du support telles que la durée Dp de défilement d'un pixel soit égale à un nombre entier p de durées da de formation de gouttes a. Vsp = Dii/pda. Dans le second mode de fonctionnement, si le pixel courant est un pixel noir et que le pixel suivant est un pixel blanc, on forme une goutte de première catégorie pour former le pixel noir, et on 22 commence la formation d'une goutte de seconde catégorie sans l'interrompre à l'instant de transition entre le pixel noir et le pixel blanc. Pour former une goutte de seconde catégorie, on dispose ainsi de la durée qui commence à la fin de la formation de la goutte de première catégorie formant le pixel noir, et se termine à la fin du défilement du pixel blanc suivant le pixel noir. La limite supérieure de vitesse de défilement Vs de fonctionnement dans ce second mode est atteinte lorsque le rapport volumique entre les gouttes de seconde et première catégories (dr + Dp)/da devient inférieur ou égal à Rm. Par l'utilisation du second mode de réalisation, la gamme de vitesse de défilement Vs est augmentée car la limite supérieure passe d'une vitesse pour laquelle dr/da = Rm à une vitesse pour laquelle (dr/da + Dp/da) = Rm. Lorsqu'on commence une impression, on met en déplacement le support 12 par rapport à la tête d'impression. Lorsque le support atteint une vitesse minimum Vsm, on met en marche l'imprimante selon le premier mode. Le premier mode peut être conservé tant que la vitesse Vs de défilement du support est telle que dr/da > Rm. Pour cette limite et de préférence avant que cette limite ne soit atteinte on passe au second mode de fonctionnement. Les inventeurs ont remarqué, qu'aux vitesses Vs élevées, des défauts d'impression apparaissent. Pour remédier à ces défauts, on substitue à l'information directe de position du support, une 23 information substituée obtenue de la façon suivante. Il convient tout d'abord de remarquer que la fréquence des impulsions permettant de déterminer les instants de transition entre pixels successifs est de l'ordre de 0,8 à 3 centaines de kilohertz. Par exemple pour une vitesse Vs de 5m/s et une résolution de 254 dpi, soit 0,1 mm par pixel, une fréquence de 300 Khz permet d'avoir six impulsions par pixel. La fréquence d'une horloge de référence à partir de laquelle sont construites les horloges nécessaires au fonctionnement des moyens de commande 13 est, elle, de l'ordre de plusieurs dizaines de mégahertz, par exemple 32 MHz. Selon ce mode de réalisation de l'invention, lorsque la vitesse de défilement du support est supérieure à un seuil, on substitue à une information directe de position du support en provenance des moyens de mesure de la position du support, une information calculée à partir de l'information reçue par ces moyens. De façon détaillée, a) on détermine la durée instantanée dpi de défilement d'un pixel. Cette durée est déterminée à partir des informations provenant des moyens de mesure de l'avancée du support d'impression 12. Les gouttes a ayant toujours la même durée de formation on connaît le nombre de périodes d'horloge de référence que l'on doit compter pour obtenir cette durée. b) On détermine le nombre de périodes de l'horloge de référence nécessaire pour obtenir la durée da, les durées instantanée dpi et dri. 24 c) On forme à partir des durées ainsi déterminées une information reconstituée de défilement des pixels, par exemple sous forme d'impulsions. d) On utilise l'information ainsi créée pour commander les brisures de jet. e) on utilise l'information reconstituée des pixels jusqu'à une détermination suivante de la durée instantanée dpi de défilement d'un pixel. f) On recommence périodiquement les étapes a) à e). L'utilisation d'une information de position substituée calculée à partir de l'information de position mesurée est utilisée de préférence tant que la vitesse du support est supérieure à un seuil, que l'imprimante fonctionne selon le premier ou le second mode. Les inventeurs pensent que du fait qu'une horloge est utilisée plutôt que l'information directe en provenance des moyens de mesure de la position du support 12, on évite les aléas dus aux vibrations du support. L'imprimante selon l'invention est utilisée de façon fréquente pour imprimer une succession de motifs entiers. Un motif entier est par exemple un message court à imprimer sur des emballages qui défilent devant la tête d'impression. Le motif comporte par exemple une nomenclature, une date, une heure de passage, ou d'autres informations relatives à l'identité ou à la traçabilité de l'objet emballé. Dans ce cas, les moyens de commande 13 élaborent une information de fin d'impression de motif et de début de l'impression du motif suivant. La durée dpi est 25 déterminée avant chaque impression d'un motif entier et cette durée est conservée pendant toute la durée d'impression du motif suivant. Les inventeurs ont constaté que le résultat d'impression obtenu est meilleur avec ce procédé. Il a été vu plus haut que dans le second mode de fonctionnement, il est préférable pour un bon positionnement de la goutte formant le dernier pixel noir d'une série de pixels noirs, que la durée Dp soit égale à un nombre entier de fois la durée da. Si la vitesse est telle que Dp=(k+z)da. k est un entier et z est un nombre compris entre 0 et 1. Selon la valeur de z on choisira de former k gouttes de durée de formation da' plus grande que la durée da ou (k+1) gouttes de durée de formation plus petite que la durée da. On a : soit Dp = (k+z)da = kda' avec da' _ (k+z) da/k, - soit Dp = (k+z) da = (k+1) da" avec da" = (k+z) da/ (k+l) . On choisira de produire k ou (k+1) gouttes de façon à minimiser la valeur absolue du pourcentage d'écart entre da' et da" respectivement par rapport à da. Lorsque la vitesse de défilement du support varie en cours d'impression pour passer d'une première vitesse constante à une seconde vitesse constante, la vitesse de défilement Vs va nécessairement avoir des valeurs pour lesquelles la durée Dp n'est pas égale à un nombre entier de fois la durée da. Ainsi, selon une 26 variante de réalisation du second mode de réalisation, on fait varier la durée de formation da' des gouttes a de première catégorie pour que le rapport Dp/da' reste aussi proche que possible d'un nombre entier.
Considérons l'exemple où la vitesse Vs diminue entre deux valeurs, une première valeur Vsk et une seconde valeur Vsk+l. Aux valeurs extrêmes de cette plage de variation, la durée Dp est égale respectivement à kda et (k + 1) da.
Entre les deux valeurs la durée est (k+ z)da. z est un nombre qui pendant la transition de vitesse varie entre 0 et 1. Au début de la transition, on va continuer à former k gouttes par pixel, mais ces gouttes auront une durée de formation plus grande da'= (k+z1)/k. À partir de l'instant où z est plus grand que z1 on formera (k+1) gouttes par pixel mais ces gouttes auront une durée de formation plus petite que la valeur nominale da soit da"=da (k+z1) / (k+1) . La valeur z1 de z est de préférence celle pour laquelle l'écart absolu à 1 du rapport (k+z1) / (k + 1) est égale à l'écart absolu à 1 du rapport (k+z1) /k. Naturellement si par suite de la variation de vitesse k varie de plus d'une unité, on fait la même opération pour chaque passage de k à une valeur k+1 ou en cas d'accélération du support 12 d'une valeur k à la valeur k-1. Par exemple, au début de la transition de vitesse pour laquelle Dp = 5da à une vitesse pour laquelle Dp = 6da, on va continuer à former 5 gouttes par pixel au début de la transition mais ces gouttes auront un volume plus grand que le volume nominal da d'une goutte de première catégorie da'=5,45/5 soit 27 1,09da, à partir de la vitesse pour laquelle z1=5,45 on va former six gouttes mais ces gouttes auront un volume plus petit que le volume nominal da, soit da' = 5,45da/6 = 0,91da.
Ainsi avec un écart maximum du volume des gouttes de première catégorie de 15% autour de la valeur nominale, on minimise les défauts de positionnement. De préférence lorsque la durée de défilement d'un pixel n'est pas égale à un nombre entier de fois la durée da on utilise l'information de position substituée telle que définie plus haut pour commander les brisures de jet.15