FR2727612A1 - Couteau ouvre-huitres et autres coquillages et son procede de fabrication - Google Patents

Abstract

L'invention a pour objet un couteau ouvre-huîtres destiné à faciliter l'opération d'ouverture en bonne sécurité des huîtres. Conformément à l'invention, le couteau comporte une garde (3) qui coulisse sur la lame (1) longitudinalement par rapport à la lame sensiblement depuis son extrémité libre (1a) jusqu'au manche (2). L'invention est destinée aussi bien aux amateurs qu'aux professionnels.

Description

L'invention a pour objet un couteau ouvrehuîtres et autres coquillages dont l'objet est de permettre une ouverture facilitée des coquillages, et cela sans danger, même pour des personnes inexpérimentées.

Les huîtres sont à juste titre appréciées pour leur bon goût et leur valeur nutritive.

Un frein à leur consommation réside certainement dans la difficulté que présente leur ouverture.

Pour ouvrir une huître, il faut en effet couper le ligament qui relie et retient les deux valves, et pour ce faire, il faut d'abord insérer la lame du couteau entre les valves, puis la faire pénétrer plus profondément dans l'huître en imprimant un mouvement de pivotement pour cisailler le ligament.

Lorsque les valves des huîtres sont très dures et bien serrées, l'insertion de la pointe de la lame du couteau nécessite souvent une forte poussée, qui, en cas de dérapage de la pointe peut entraîner une pénétration brutale de la lame dans l'éminence thénar de la main qui tient l'huître, provoquant une grave blessure.

Pour éviter cela, certains se protègent la main à l'aide d'un gant épais ou d'un torchon plié en plusieurs épaisseurs, mais outre que la protection n'est pas assuree, la prise en main de l'huître est moins bonne et l'opération est longue et fastidieuse.

La plupart des couteaux utilisés par les amateurs comportent une garde qui bute sur l'huître en cas de dérapage permettant dans une certaine mesure de limiter l'avancée non prévue de la lame.

Mais outre que ces systèmes ne sont pas parfaitement fiables, ils rendent plus difficile l'ouverture de l'huître, du fait que cette garde gêne la meilleure prise en main du couteau ; d'autre part, ils ne sont pas adaptés à des tailles d'huîtres différentes, les tailles des huîtres variant considérablement d'une espèce à l'autre et dans la même espèce d'une huître classée par exemple 0 à une huître classée par exemple 3.

L'invention a pour objet un nouveau couteau ouvre-huîtres perfectionné permettant aux non spécialistes d'effectuer une ouverture pratiquement en toute sécurité du coquillage et cela, de manière aussi efficace qu'avec un couteau de professionnel lequel utilise généralement des lames relativement fines et longues, dont l'usage par un non spécialiste est évidemment particulièrement dangereux.

Bien entendu, le couteau ouvre-huîtres de l'invention permettra également l'ouverture d'autres coquillages du type à valves, tels que moules, pétoncles, etc.

Le couteau ouvre-huîtres, conforme à l'invention, comportant une lame fixée à un manche se caractérise en ce qu'il comporte en outre une garde mobile, dirigée sensiblement orthogonalement à ladite lame et susceptible de se déplacer en coulissant longitudinalement par rapport à la lame, sensiblement depuis son extrémité libre jusqu'au manche.

Dans une forme de réalisation avantageuse, la lame comporte au moins une fente de guidage longitudinale dans laquelle coulisse un élément central de ladite garde.

L'invention vise également un procédé de fabrication particulièrement adapté qui en facilite le montage.

L'invention et sa mise en oeuvre apparaîtront plus clairement à l'aide de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés illustrant à titre d'exemple un mode de réalisation. Dans ces dessins
la figure 1 est une vue en perspective d'un couteau ouvre-huîtres conçu selon l'invention ;
la figure 2 montre, vue de face, la lame du couteau et en trait tireté l'emplacement où viendra s'adapter le manche
la figure 3 montre vue de face comment peut être constituée la garde coulissante.

En se référant aux dessins, on a montré un mode de réalisation dans lequel le couteau comprend une lame proprement dite, référencée 1 fixée à un manche 2, la lame 1 comportant une garde coulissante, référencée dans son ensemble 3.

La garde 3 peut coulisser sur la lame 1 parallèlement à sa direction longitudinale grâce à une fente 4 qui y est formée avantageusement dans sa partie centrale.

Comme on le voit plus clairement à la figure 2, la lame 1, qui est de type mince, lancéolée, allongée (semblable aux lames utilisées par les professionnels) comporte dans sa partie centrale une fente 4 qui débouche à l'arrière, dans la partie de la lame qui est encastrée dans le manche 2.

A la figure 2, on a illustré en 2' la position qu'occupera le manche après montage sur la lame.

La lame présentera également avantageusement, par exemple quatre orifices 5 dans sa partie arrière qui permettront, comme il est bien connu dans la technique de fabrication des couteaux, la mise en place de rivets dont on aperçoit les têtes dépassantes référencées 6 à la figure 1.

Le manche 2 peut être constitué en bois ou en une résine quelconque surmoulée sur la lame.

Dans le mode de réalisation illustré, et comme on le voit plus clairement à la figure 3, la garde 3 est par exemple constituée par une lamelle métallique 7 sur laquelle on vient fixer de part et d'autre deux parties latérales en saillie dépassantes référencées 8 et 9 (dont la position après montage a été montrée en trait tireté 8', 9' à la figure 3).

Ces deux butées latérales 8', 9' sont fixées sur la lame métallique 7, par exemple au moyen de rivets dans des orifices tels que 10, le montage étant donc quelque peu similaire à celui de la lame 1 dans son manche 2.

Lorsque la garde 3 est construite, on l'introduit dans la fente 4 de la lame 1 qui est ensuite elle-même assemblée à son manche 2.

La garde 3 est ainsi prisonnière de la lame 1, avec sa partie centrale métallique, mince 7 coulissant dans la fente 4 et les deux parties latérales 8, 9 frottant et glissant contre les faces opposées de la lame 1.

L'utilisation du couteau qui vient d'être décrit est très simple.

On empaume le couteau en faisant glisser la garde 3 vers la pointe la de la lame, à l'aide du pouce qui s'y appuie.

De cette manière, le couteau est maintenu fermement et anatomiquement.

Cette notion est importante car elle rend aisé le geste de poussée de la pointe du couteau vers l'huître, au niveau de la jointure des deux valves, car ce geste doit être en même temps puissant et retenu.

En cas de dérapage, la pointe de la lame est immédiatement arrêtée dans sa course par le contact de la butée sur l'huître, ou du coquillage que l'on veut ouvrir et cela quelle que soit la taille de l'huître ou du coquillage.

La pointe de la lame étant insérée entre les valves, on peut en toute sécurité enfoncer cette lame dans l'huître en cessant la poussée sur la butée qui coulisse librement vers le manche, en libérant toute la longueur de la lame.

La lame étant ainsi introduite dans l'huître, il n'y a plus de difficulté pour faire pivoter la lame vers la droite et vers la gauche et sectionner le ligament qui retient les valves.

Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée au mode de réalisation illustré et décrit qui n'a été donné qu'à titre d'exemple.

Ainsi, par exemple, on peut imaginer de nombreux autres systèmes permettant de faire coulisser la garde mobile depuis le manche jusqu'à sensiblement la pointe de la lame, le dispositif décrit étant cependant particulièrement simple de fabrication et pratique d'utilisation.

Bien que l'on ait décrit également une réalisation dans laquelle la lame 1 comporte une fente, on peut concevoir pour un guidage plus précis de la garde, plusieurs fentes, par exemple deux fentes parallèles longitudinales.

Egalement, on pourrait prévoir que la ou les fente(s) telle(s) que 4 ne sont pas ouvertes vers leur extrémité de montage dans le manche. Dans ce cas, la garde pourra être montée et assemblée sur la lame après ou avant solidarisation de la lame avec le manche.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1 - Couteau ouvre-huîtres et autres coquillages comportant une lame fixée à un manche caractérisé en ce qu'il comporte en outre une garde mobile (3) dirigée sensiblement orthogonalement à ladite lame (1) et susceptible de se déplacer en coulissant longitudinalement par rapport à la lame sensiblement depuis son extrémité libre (la) jusqu'au manche (2).

2 - Couteau selon la revendication 1 caractérisé en ce que ladite lame (1) comporte au moins une fente de guidage longitudinale (4) dans laquelle coulisse un élément central (7) de ladite garde (3).

3 - Couteau selon la revendication 1 ou la revendication 2 caractérisé en ce qu'il comporte une fente centrale (4) longitudinale dans laquelle est introduite une partie centrale amincie (7) de ladite garde (3) qui comporte deux parties en relief (8, 9) disposées de part et d'autre de ladite partie centrale (7).

4 - Couteau selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite garde (3) comprend une partie centrale (7) de guidage du mouvement de coulissement qui est réalisée en métal et sur laquelle sont fixées les parties latérales (8, 9) en saillie dépassantes de la garde (3).

5 - Couteau selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite lame (1) est traversée par une fente (4) qui est ouverte à la partie arrière de la lame solidaire du manche.

6 - Couteau selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que ladite lame est de type mince, lancéolée, allongée.

7 - Procédé de fabrication d'un couteau selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que

- on réalise une lame (1) comprenant une fente (4) longitudinale débouchant à l'arrière de la lame,

- on réalise une garde (3) comportant une partie centrale amincie (7) susceptible de coulisser dans ladite fente (4) avec des parties de butée (8, 9) glissant contre les faces opposées de la lame,

- on engage la garde (3) sur la lame (1),

- puis on solidarise le manche de la partie arrière de la lame (1).