FR2641965A1 - Dispositif pour stabiliser une prothese dentaire par adhesion - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif pour stabiliser une prothèse dentaire par adhésion sans faire usage d'un produit adhésif. Le dispositif comporte au moins un élément d'adhésion 1 constitué par une pièce moulée souple en élastomère, comprenant une base en forme de plaque et une série d'organes de succion 6 en forme de ventouses miniatures. De préférence, la base est incrustée dans la partie en résine 11 de la prothèse, de façon que seuls les organes de succion soient en saillie. De tels éléments d'adhésion peuvent être placés en regard de n'importe quelle surface buccale offrant un appui à la prothèse. Application aux prothèses dentaires supérieures et inférieures.

Description

DISPOSITIF POUR STABILISER UNE PROTHESE DENTAIRE PAR
ADHESION
La présente invention concerne un dispositif pour stabiliser une prothèse dentaire par adhésion à une surface buccale sur laquelle s'appuie la prothèse.

L'invention concerne plus particulièrement les prothèses dentaires dites complètes, qui ne peuvent pas être fixées à des dents au moyen d'attachements ou d'autres organes de fixation. Dans les cas où une prothèse complète ne bénéficie pas d'une assise suffisamment stable formée par un relief osseux, elle a tendance à flotter. La solution classique de ce problème consiste à stabiliser la position de la prothèse par adhésion à la peau sur la surface d'appui, grâce à l'application d'une matière adhésive qui peut être fournie sous la forme d'une poudre, d'une pâte ou d'un liquide. Cependant, ces matières ont l'inconvénient de provoquer des irritations intestinales chez certains utilisateurs. En outre, elles peuvent favoriser le développement de certaines bactéries et créer à la longue un terrain pathogène.

Une autre solution connue consiste à utiliser une ventouse montée sur une plaque rigide intégrée à la prothèse et ménageant un espace suffisant entre la prothèse et la surface buccale. Pour des raisons de diamètre et de hauteur de la ventouse, cela ne peut se faire qu'au niveau du maxillaire supérieur. Les dispositifs de ce genre sont en général peu satisfaisants et mal tolérés, car ils sont encombrants et peuvent créer des dégâts tissulaires. De plus, ils ne sont pas applicables au maxillaire inférieur.

La présente invention a pour but d'éviter les inconvénients susmentionnés, en fournissant un dispositif de stabilisation qui n'est pas gênant et qui permet d'éviter le recours à toute adhésion chimique.

Dans ce but, le dispositif selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte au moins un élément d'adhésion en matière synthétique souple, comprenant une base incrustée dans la prothèse et une série d'organes de succion disposés sur une face extérieure de la base.

De préférence, l'élément d'adhésion est fait d'une seule pièce moulée en matière synthétique souple. Dans une forme de réalisation avantageuse, les organes de succion sont disposés suivant au moins une rangée, et la base a la forme d'une bande de largeur constante. La base peut avoir une face postérieure plate, du côté opposé aux organes de succion, cette face étant alors collée à la prothèse.

Chaque organe de succion peut être formé par une collerette circulaire souple formant une ventouse sur la face extérieure de la base. Dans une réalisation particulière, cette collerette entoure une cavité ménagée dans la base elle-même.

Un avantage important de la présente invention est que ladite surface buccale sur laquelle s'appuie la prothèse peut se trouver aussi bien sur une gencive que sur la région du palais, c'est-à-dire que le dispositif est utilisable pour les prothèses inférieures et supérieures.

La présente invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante de divers exemples de réalisation, en référence aux dessins annexés, dans lesquels la fig. 1 est une vue en perspective d'un élément d'adhésion en matière synthétique souple, utilisable dans le dispositif selon l'invention, la fig. 2 est une vue agrandie en coupe transversale de l'élément de la fig. 1, la fig. 3 représente en perspective une partie d'une prothèse équipée d'un dispositif selon l'invention, et les fig. 4 et 5 représentent deux autres formes de prothèses équipées d'un dispositif selon l'invention.

En référence aux fig. 1 et 2, l'élément d'adhésion I représenté est fait d'une seule pièce moulée en élastomère synthétique souple biocompatible.

Il comporte une base 2 en forme de plaque rectangulaire, ayant une surface postérieure 3 plate, des surfaces latérales 4 inclinées et une surface antérieure ou extérieure 5 pourvue de deux rangées d'éléments de succion 6 fonctionnant comme des ventouses miniatures. La face 5 est dite extérieure parce que la base 2 est destinée à être encastrée dans la résine de la partie de support d'une prothèse, comme le montre en fig. 2 la ligne 7 représentant la surface de la résine.

Pour former chaque organe de succion 6, une mince collerette circulaire 8 s'étend approximativement perpendiculairement à partir de la surface extérieure 5 de la base. Dans cet exemple, sa hauteur est d'environ 1 mm, et en outre une cavité 9 est ménagée dans la base 2 à l'intérieur de la collerette afin d'augmenter le volume intérieur de l'organe de succion. Grâce à sa faible épaisseur, la collerette 8 s'écrase facilement contre la base quand celle-ci est pressée contre une surface buccale d'appui de la prothèse, puis elle fonctionne comme une ventouse si la prothèse tend à s'écarter de la surface buccale. Les collerettes 8 peuvent avoir une faible conicité en direction de la base 2, ce qui facilite leur moulage en une seule pièce avec la base. Le cas échéant, leur pourtour extérieur pourrait même être cylindrique.

La fig. 3 montre une disposition possible de deux éléments 1 tels que décrits ci-dessus, incrustés dans la partie de support en résine ll d'une prothèse dentaire supérieure dont les dents ne sont pas représentées.

Dans ce cas, les éléments d'adhésion 1 sont incrustés dans la zone gingivale 12 de la partie en résine 11, tandis que la zone palatine 13 n'est pas munie de tels éléments. Comme la surface extérieure 5 (fig. 2) des éléments I se trouvent à fleur de la surface supérieure de la partie 11, seuls les organes de succion 6 sont en saillie, c'est-à-dire que la prothèse peut s'appliquer étroitement à la surface buccale. La fig. 3 montre aussi comment, grâce à leur souplesse, les éléments 1 fixés dans la partie 11 sont courbés dans toutes les directions, de façon à être adaptés parfaitement à la forme anatomique de la prothèse. C'est pourquoi le dispositif selon l'invention n'entraîne aucun encombrement supplémentaire dans la bouche de l'utilisateur.

La fig. 4 montre une autre disposition d'éléments d'adhésion I à la face supérieure d'un élément de support 15 d'une prothèse supérieure. Dans ce cas, les éléments 1 se trouvent dans la zone palatine. On les a découpés de façon qu'ils soient jointifs pour couvrir toute cette zone.

Dans l'exemple de la fig. 5, trois éléments d'adhésion 1 ont été découpés et sont incrustés dans la zone gingivale de la partie de support 16 d'une prothèse inférieure. Comme le précédent, cet exemple montre notamment la grande liberté de forme que permet un façonnage approprié des éléments souples 1.

Pour réaliser l'incrustation des éléments d'adhésion 1 dans la partie de support en résine de la prothèse, un procédé avantageux consiste à réserver dans la résine, pour chacun d'eux, un logement correspondant, au moyen d'une feuille en silicone ayant les dimensions et la forme finale voulues de la base 2 de l'élément. Cette feuille est adaptée sur le modèle sur lequel la résine sera pressée et polymérisée. Ensuite, on enlève la feuille en silicone et on la remplace par l'élément 1, dont on colle la face postérieure à la résine. L'inclinaison des bords 4 de la base de l'élément contribue à empêcher un arrachement ultérieur par friction.

La présente invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation décrits ci-dessus, mais elle s'étend à toute modification ou variante évidente pour un homme du métier. En particulier, au lieu d'être plate, la face postérieure de la base pourrait présenter des profils favorisant son encastrement dans la résine. Dans une autre exécution, des éléments d'adhésion tels que 1 peuvent être incrustés dans des logements fraisés, par exemple dans une prothèse existante. On peut également envisager de fabriquer des éléments d'adhésion ayant une base très mince, pour être collés sur des prothèses existantes.

Claims (8)

Revendications

1. Dispositif pour stabiliser une prothèse dentaire par adhésion à une surface buccale sur laquelle s'appuie la prothèse, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un élément d'adhésion (1) en matière synthétique souple, comprenant une base (2) incrustée dans la prothèse et une série d'organes de succion (6) disposés sur une face extérieure (5) de la base.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément d'adhésion (1) est fait d'une seule pièce moulée en matière synthétique souple.

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les organes de succion (6) sont disposés suivant au moins une rangée, et en ce que la base (2) a la forme d'une bande de largeur constante.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la base a une face postérieure plate (3), du côté opposé aux organes de succion.

5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que chaque organe de succion (6) est formé par une collerette circulaire souple (8) formant une ventouse sur la face extérieure de la base.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite collerette (8) entoure une cavité (9) ménagée dans la base elle-même.

7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite surface buccale se trouve sur une gencive.

8. Dispositif selon la revendication I, caractérisé en ce que ladite surface buccale se trouve dans la région du palais.