EP0869207B1 - Système pour l'amarrage des câbles de tirage sur les leviers de suspension des ratières textiles du type négatif - Google Patents

Description

La présente invention a trait aux ratières textiles du type négatif pour la formation de la foule sur les machines à tisser et elle vise plus particulièrement l'amarrage des câbles de tirage sur les leviers de suspension associés aux cadres de lisses.

Le document EP-A-0 457 696 (STAUBLI) a pour objet un système d'amarrage qui comprend pour chaque câble de tirage de la ratière dune part un oeillet terminal solidaire d'un embout creusé d'un logement axial pour le sertissage de l'extrémité dudit câble, d'autre part un patin d'appui présentant au moins une rainure longitudinale destinée à recevoir ce câble immédiatement en arrière de l'oeillet. Le patin est agencé pour être retenu contre le bord terminal du levier de suspension envisagé, tandis que chaque oeillet vient s'accrocher par un axe amovible sur une partie profilée prévue sur le bord précité.

Un tel système d'amarrage s'est montré satisfaisant sur le plan pratique, mais son utilisation a révélé ses limites.

Effectivement, les charges et les vitesses de déplacement des câbles de tirage deviennent de plus en plus élevées et impliquent le recours à des câbles à plus fort diamètre. Or, l'espace disponible sur chaque levier de suspension est très réduit par suite de la faible épaisseur de ces organes, jointe à un espacement réciproque limité, alors qu'il est nécessaire de loger sur le même levier deux oeillets pour les deux câbles associés au même cadre de lisses. Le sertissage de ces câbles sur les embouts des oeillets devient donc de plus en plus délicat en même temps que la fiabilité de l'accrochage des oeillets sur la saillie du bord des leviers diminue sensiblement.

Il convient effectivement d'observer que les efforts qui s'exercent sur les câbles sont irréguliers et diffèrent d'un câble à l'autre. L'axe amovible d'accrochage est ainsi soumis à des efforts de flexion qui s'additionnent aux vibrations consécutives aux vitesses élevées de fonctionnement, si bien qu'il a tendance à s'incliner en laissant glisser les oeillets, lesquels risquent alors de s'accrocher d'un levier sur l'autre, compte tenu de faible espacement desdits leviers.

C'est à ces inconvénients qu'entend remédier la présente invention, laquelle consiste principalement à faire comporter à chaque embout, qui est monobloc, deux logements borgnes parallèles pour le sertissage des deux câbles liés à un même cadre de lisses, et à agencer l'oeillet afin qu'il coopère à chevauchement avec la partie d'accrochage du levier de suspension correspondant.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer:

• Fig. 1 est une vue en perspective montrant, préalablement à leur assemblage, les différents éléments constitutifs d'un système d'amarrage établi conformément à la présente invention ;
• Fig. 2 reproduit fig. 1 après assemblage et montage des éléments constitutifs ;
• Fig. 3 est une coupe verticale schématique ;
• Fig. 4 illustre en perspective une variante de mise en oeuvre de l'invention.

En fig. 1 à 3, la référence 1 désigne l'extrémité de l'un des leviers de suspension d'une ratière de type négatif. Sur le bord terminal de ce levier 1 sont ménagées d'une part une série de dépressions ou crans 1a (au nombre de trois dans l'exemple de réalisation considéré) , d'autre part une saillie 1b profilée à la manière d'un crochet.

Au levier 1 ainsi agencé est associé un patin arqué 2 avantageusement réalisé en matière plastique et présentant en section transversale un profil en U. Ce patin 2 est ainsi susceptible de venir chevaucher à jeu réduit le bord terminal du levier 1 sur lequel il est retenu par coopération de trois bossages prévus à l'intérieur du U avec les crans 1a. A l'opposé de la section en U, le patin 2 est creusé de deux rainures longitudinales 2a.

Au patin 1 est associé un oeillet 3 conformé à la manière d'un étrier ou chape, l'écartement des joues longitudinales 3a étant égal, à un très léger jeu près, à l'épaisseur du levier 1. La barre transversale qui forme le fond de l'étrier est solidaire d'un embout axial 3b creusé de deux logements borgnes 3c orientés parallèlement l'un à l'autre pour recevoir les extrémités des deux câbles de tirage 4 associées à un même cadre de lisses schématisé en CL, lesdites extrémités étant immobilisées par sertissage après introduction en place.

Le système d'amarrage comprend enfin un axe de verrouillage 5 engagé et retenu dans deux perforations alignées 3d pratiquées dans les joues parallèles 3a de l'oeillet 3.

On conçoit effectivement qu'une fois les câbles 4 sertis sur l'embout 3b et l'axe 5 mis en place et retenu dans les joues 3a par emmanchement à force ou soudure, l'oeillet 3 est susceptible d'être présenté pour venir chevaucher, par ses joues 3a, la saillie d'accrochage 1b du levier 1, l'axe 5 étant disposé en avant de la saillie 1b, à la manière illustrée en fig. 2 et 3. Bien évidemment, le patin 2 a été préalablement adapté sur le bord terminal du levier, la tension exercée sur les câbles 4 engagés dans les rainures 2a assurant la coopération efficace des bossages intérieurs dudit patin 2 et des crans 1a, et, de cette façon, la retenue de ce patin sur le levier, comme dans le cas du document cité au début des présentes.

Les avantages présentés par le système suivant l'invention par rapport à l'agencement antérieur se comprennent aisément :

• chaque câble 4 peut être prévu avec une section maximale du fait que son positionnement dans le sens de la largeur est parfaitement assuré par l'oeillet 3 unique ;
• le volume de matière disponible pour réaliser le sertissage de l'extrémité de chaque câble 4 sur l'embout 3b est augmenté et opère une tenue supérieure ;
• les différences de tractions dans les deux câbles 4 sous l'effet notamment des vibrations s'égalisent au niveau de l'oeillet unique 3 qui applique sur le levier 1 un effort plus régulier ;
• cet oeillet 3 se trouve parfaitement centré sur le levier 1 par suite du chevauchement des joues 3a sur la saillie 1b, si bien qu'il ne peut glisser latéralement et qu'il est susceptible d'être de ce fait établi à une section maximale sans risquer d'interférer avec les oeillets 3 adjacents ;
• enfin la réalisation des leviers de suspension 1 est simplifiée ; ils sont susceptibles d'être obtenus par découpage en une seule opération, sans nécessiter des usinages coûteux.

En dépit de ce dernier avantage, on peut évidemment adopter, pour le chevauchement des oeillets 3 et des saillies ou crochets des leviers de suspension, la solution inverse de celle qui a été exposée ci-dessus, c'est-à-dire et comme illustré en fig. 4, profiler chaque oeillet à la manière d'un crochet 3' propre à s'engager entre des joues 1'b prévues sur le bord terminal du levier de suspension, ces joues 1'b étant bien évidemment perforées pour recevoir et retenir l'axe de verrouillage 5.

Claims (6)

1. Système pour l'amarrage des câbles de tirage sur les leviers de suspension qui, dans les ratières textiles du type négatif, assurent l'actionnement des cadres de lisses du métier à tisser correspondant, du genre dans lequel les extrémités des câbles sont engagées dans les rainures longitudinales de patins appliqués et retenus contre le bord des leviers de suspension et sont serties dans des embouts solidaires d'oeillets agencés pour s'accrocher contre une partie ménagée sur le bord précité au-delà du patin envisagé, caractérisé en ce que chaque embout (3b) est monobloc et comporte deux logements borgnes parallèles (3c) aptes au sertissage des extrémités des deux câbles (4) liés à un même cadre de lisses (CL), tandis que l'oeillet (3, 3') qui porte chacun de ces embouts (3b) est agencé pour coopérer à chevauchement avec la partie d'accrochage (1b, 1'b) de chaque levier (1, 1').
2. Système suivant la revendication 1, caractérisé en ce que chaque oeillet (3) est conformé à la manière d'un étrier ou chape dont les deux joues (3a) sont aptes à chevaucher à jeu réduit une saillie (1b) en forme de crochet prévue sur le bord de chaque levier (1).
3. Système suivant la revendication 1, caractérisé en ce que chaque oeillet (3) est conformé à la manière d'un crochet (3') propre à venir s'engager entre deux joues parallèles (1'b) prévues sur le bord de chaque levier (1).
4. Système suivant l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que l'accrochage de chaque oeillet (3, 3') sur le levier (1, 1') correspondant est opéré à l'aide d'un axe transversal (5).
5. Système suivant la revendication 4, caractérisé en ce que ledit axe (5) est engagé et retenu, par emmanchement à force ou soudure, dans deux perforations alignées (3d) pratiquées dans des joues parallèles (3a, 1'b) dudit oeillet (3) ou dudit levier (1').
6. Système selon l'une des revendications prédédentes, caractérisé en ce que ledit oeillet (3, 3') est monobloc avec ledit embout (3b).

Images