CH712309B1 - Système d'affichage de la durée de marche d'un mouvement horloger. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un système (1) d'affichage de la durée de marche d'un mouvement d'horlogerie (M) comportant : un mobile d'entrée (11) destiné à être entraîné par ledit mouvement ; un premier dispositif d'affichage (5) d'une première division de temps cyclique agencé pour être entraîné par l'intermédiaire dudit mobile d'entrée (11). Selon l'invention, ledit système (1) comporte en outre un deuxième dispositif d'affichage (7) d'une seconde division de temps agencé pour être entraîné à raison d'un pas par cycle complet de ladite première division de temps, ladite durée de marche étant indiquée par la somme de l'indication de ladite première division de temps et de l'indication de ladite deuxième division de temps.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un système d'affichage de la durée de marche d'un mouvement horloger.

Etat de la technique

[0002] La pièce UR-203 de URWERK a proposé un affichage de type „odomètre“ qui indique la durée de marche de la montre sur une échelle de 150 ans. Cette échelle s'étend sur 270° d'un disque qui est entraîné par le mouvement à raison d'un tour par 200 ans.

[0003] Néanmoins, il est impossible de lire cet affichage avec précision, ce qui peut être important pour des raisons de détermination du moment pour l'entretien de la montre. Pour surmonter ce défaut, la pièce susmentionnée incorpore également un affichage supplémentaire qui indique la durée de marche sur une échelle de trois ans, et indique donc l'intervalle entre les services. Cet affichage doit être remis à zéro par un horloger lors de chaque entretien de la pièce.

[0004] Le but de l'invention est par conséquent de proposer un système d'affichage de la durée de marche d'un mouvement horloger qui se lit avec précision et ne nécessite aucune remise à zéro par un horloger.

Divulguation de l'invention

[0005] De façon plus précise, l'invention concerne un système d'affichage de la durée de marche d'un mouvement d'horlogerie. Ce système comporte un mobile d'entrée destiné à être entraîné par ledit mouvement, et un premier dispositif d'affichage d'une première division de temps cyclique (tel que le nombre de jours, de semaines ou de mois d'une année) agencé pour être entraîné directement ou indirectement par l'intermédiaire dudit mobile d'entrée.

[0006] Selon l'invention, ledit système comporte également un deuxième dispositif d'affichage d'une seconde division de temps (tel que des mois ou des années, c'est-à-dire représentant le nombre de cycles de la première division de temps) agencé pour être entraîné à raison d'un pas par cycle complet de ladite première division de temps, ladite durée de marche étant indiquée par la somme des indications de ladite première division de temps et de ladite deuxième division de temps, par exemple les années indiquées par le deuxième dispositif d'affichage et les jours de l'année d'opération en cours indiqués par le premier dispositif d'affichage.

[0007] Cet agencement permet à l'utilisateur de lire, de manière précise, la durée de marche du mouvement, et éventuellement de planifier les services de sa montre.

[0008] Avantageusement, ledit système est agencé de telle sorte que, lorsque ledit deuxième dispositif d'affichage est entraîné, ledit premier dispositif d'affichage est remis à zéro automatiquement par l'intermédiaire d'un système de remise à zéro automatique. Cet agencement permet particulièrement d'utiliser un affichage de type digital qui nécessite un saut important de l'un ou plusieurs des mobiles d'affichage entre à la fin d'un cycle et le début du cycle suivant (comme par exemple la transition d'un affichage de 365 à 000). Les systèmes d'affichage classiques de type „grande date“ ne sont pas bien adaptés pour assurer la mise en œuvre de tels affichages.

[0009] Avantageusement, ledit premier dispositif d'affichage comprend au moins un mobile d'affichage agencé pour entraîner un organe d'affichage, ledit mobile d'affichage comprenant une came de remise à zéro associée à un marteau de remise à zéro, ledit mobile d'affichage étant agencé pour être entraîné par un embrayage présentant un état embrayé et un état débrayé, ledit embrayage reliant cinématiquement, dans son état embrayé, ledit mobile d'entrée et ledit mobile d'affichage de façon directe ou indirecte. Ledit système de remise à zéro est également agencé pour, lors d'une remise à zéro automatique, débrayer l'embrayage, puis amener ledit marteau en contact avec ladite came de remise à zéro.

[0010] Un tel système de débrayage évite l'utilisation de sautoirs, qui sont gourmands en énergie et nécessitent un couple élevé pour surmonter l'effet de leur ressort. La consommation d'énergie ainsi que le couple qui doit être fourni pour effectuer une remise à zéro automatique peuvent donc être réduits.

[0011] Avantageusement, ledit embrayage comporte un mobile intermédiaire porté par une bascule de débrayage qui évolue entre ledit état embrayé et ledit état débrayé sous l'action dudit marteau. Afin d'effectuer le débrayage, ledit marteau peut comprendre un plot de commande qui est logé dans un chemin de came situé dans ladite bascule d'embrayage, ledit chemin de came étant conformé pour faire évoluer ladite bascule entre une position embrayée et une position débrayée suite à des déplacements du marteau.

[0012] Avantageusement, le marteau est agencé de telle manière qu'il peut être contrôlé par une roue de commande entraînée par un dispositif d'entraînement. L'entraînement de la roue de commande peut être effectué par l'intermédiaire d'un dispositif de stockage périodique d'énergie destiné à relier cinématiquement ladite roue de commande et le mouvement de base, par exemple par l'intermédiaire du mobile d'entrée susmentionné.

[0013] Avantageusement, le dispositif de stockage périodique d'énergie comprend une roue d'entrée destinée à présenter une liaison cinématique avec ledit mouvement horloger (par exemple par l'intermédiaire du mobile d'entrée), une roue de sortie présentant une liaison cinématique avec ladite roue de commande et liée cinématiquement avec ladite roue d'entrée par un élément élastique, et au moins un système de blocage agencé pour bloquer la rotation de ladite roue de sortie et la libérer périodiquement. Un système simple qui permet de stocker en continu de l'énergie et de la fournir au système de remise à zéro de manière quasi-instantanée est ainsi proposé. Ledit système de blocage est avantageusement agencé pour libérer la rotation de ladite roue de sortie sous la commande d'une goupille de commande, cette dernière étant de préférence portée par ladite roue d'entrée.

[0014] Avantageusement, ledit système de blocage comporte un système de croix de Malte comprenant une came en croix de Malte solidaire en rotation d'un bloqueur, ladite came en croix de Malte étant agencée pour coopérer avec ladite goupille de commande et ledit bloqueur étant agencé pour coopérer avec une goupille de blocage que comporte ladite roue de sortie afin de bloquer et de libérer cette dernière le moment venu. Un mécanisme simple et compact pour la libération périodique de la roue de sortie est ainsi proposé.

[0015] Avantageusement, ledit premier dispositif d'affichage comprend au moins un engrenage autobloquant. Un système dépourvu de sautoir est ainsi obtenu, qui réduit la consommation d'énergie et le couple nécessaire lors de la remise à zéro des mobiles d'affichage.

Brève description des dessins

[0016] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels : La figure 1 est une vue perspective côté cadran de l'ensemble d'un système d'affichage selon l'invention ; La figure 2 est un diagramme schématique du fonctionnement du système de la figure 1 ; La figure 3 est une vue côté cadran d'un premier dispositif d'affichage du système de la figure 1 ; La figure 4 est une vue perspective côté fond du dispositif d'affichage de la figure 3 ; La figure 5 est une vue perspective côté cadran d'un deuxième dispositif d'affichage ainsi que d'une partie du dispositif d'entraînement du système de la figure 1 ; La figure 6 est une vue perspective côté fond du système de remise à zéro automatique du système d'affichage de la figure 1 ; La figure 7 est une vue perspective côté fond d'une bascule de débrayage du système de remise à zéro automatique de la figure 6 ; La figure 8 est une vue perspective côté cadran de certaines parties du système de remise à zéro automatique ; La figure 9 est une vue perspective côté cadran d'un détail du dispositif d'entraînement du système de remise à zéro automatique.

Mode de réalisation de l'invention

[0017] La figure 1 représente schématiquement l'ensemble d'un système d'affichage 1 de la durée de marche d'un mouvement horloger selon l'invention, vu en perspective, côté cadran, et la figure 2 représente un diagramme schématique du fonctionnement du système 1. Au vu de la complexité des dessins, seuls les signes de référence mentionnés dans le contexte d'un dessin particulier y seront indiqués.

[0018] Le système d'affichage 1 comporte un système d'entraînement 3 entraîné par un mouvement M, notamment par un mobile d'entrée 11 solidaire de la roue des heures du mouvement M et faisant un tour par heure. Le système 1 comprend en outre un premier dispositif d'affichage 5 entraîné par l'intermédiaire du système d'entraînement 3, qui indique la durée de marche selon une première division de temps cyclique (dans le cas présent les 365 jours d'une année), ainsi qu'un deuxième dispositif d'affichage 7 de marche, qui indique la durée de marche selon une deuxième division de temps (dans le cas présent les années complètes), également entraîné par l'intermédiaire du système d'entraînement 3. Alternativement, le deuxième dispositif d'affichage 7 peut être entraîné par l'intermédiaire dudit premier dispositif d'affichage 5.

[0019] Les deux dispositifs d'affichage 5, 7 indiquent ensemble la durée de marche complète selon la somme des deux indications fournies, ici le nombre de jours de l'année de fonctionnement en cours et le nombre d'années complètes écoulées de la marche du mouvement. D'autres divisions de temps sont également possibles, par exemple des semaines, mois, décennies, siècles etc. ou bien des divisions selon des calendriers non occidentaux tels que des mois lunaires, ou des cycles astronomiques voire astrologiques. Les mêmes principes du mécanisme ci-dessus s'appliquent également à ces autres divisions de temps, et l'homme du métier n'aurait aucun problème pour effectuer les modifications nécessaires pour les mettre en œuvre.

[0020] Finalement, le système d'affichage 1 comprend également un système de remise à zéro automatique 9, également entraîné par le système d'entraînement 3, qui sert à remettre à zéro le premier dispositif d'affichage 5 lorsqu'il vient de terminer l'affichage d'un cycle complet de la première division de temps et que l'indication fournie par le deuxième dispositif d'affichage 7 est augmentée d'un pas. Alternativement, le système de remise à zéro automatique 9 peut être entraîné par le premier dispositif d'affichage 5.

[0021] Les figures 3 et 4 illustrent plus en détails le premier dispositif d'affichage 5 et une partie du système d'entraînement 3, vus respectivement côté cadran et coté fond.

[0022] Dans le mode de réalisation illustré, le premier dispositif d'affichage 5 comporte trois organes d'affichage 13a, 13b, 13c constitués par des disques portant des chiffres représentatifs des unités, des dizaines et des centaines de jours respectivement. Ces organes d'affichage font partie de trois mobiles d'affichage 15a, 15b, 15c, respectivement, qui sont liés entre eux par des mobiles intermédiaires 17b et 17c escamotables formant des embrayages. Le mobile d'affichage des unités 15a est également lié à un mobile d'entraînement des jours 19 par encore un mobile intermédiaire 17a escamotable formant également un embrayage. Le fait que les mobiles intermédiaires 17a, 17b, 17c soient escamotables n'est pas représenté sur les figures 3 et 4, et découlera de la description des figures 6 et 7 ci-dessous, en lien avec leur fonctionnement lors de la remise à zéro du premier dispositif d'affichage 5. Le mobile d'entraînement des jours 19 comprend une roue 19a qui engrène avec le mobile d'entrée 11 susmentionné, le rapport d'engrenages étant choisi de telle sorte que le mobile d'entraînement des jours 19 effectue un tour en 24 heures, mais d'autres vitesses angulaires de rotation dudit mobile 19 sont encore possibles, par exemple un tour en 2, 3, 4, 5 ou 6 jours, les modifications nécessaires aux engrenages et aux mobiles étant à la portée de l'homme du métier.

[0023] Afin d'assurer le positionnement des mobiles d'affichage 15a, 15b, 15c en dehors des phases d'entraînement, le mobile d'entraînement 19 et les mobiles d'affichage 15a, 15b forment chacun un engrenage autobloquant avec le mobile intermédiaire respectif 17a, 17b et 17c en aval du mobile d'affichage 15a, 15b en question. Ce genre d'engrenage autobloquant, connu déjà dans le document JP 5320370, est formé d'une planche 21a, 21b, 21c substantiellement circulaire montée sur les mobiles 19, 15a et 15b et superposée à une denture d'entraînement correspondante 23a, 23b, 23c comprenant une paire de dents alignées de part et d'autre d'une encoche 25a, 25b, 25c prévue dans la planche correspondante. La denture d'entraînement 23a, 23b, 236 coopère avec une denture de renvoi 27a, 27b, 27c respective, qui engrène à la fois avec une denture entraînée 29a, 29b, 29c respective prévue sur le mobile 15a, 15b, 15c, respectivement. Afin d'éviter une rotation intempestive des mobiles 15a, 15b, 15c, chaque mobile intermédiaire 17a, 17b, 17c est muni d'une denture de blocage 31a, 31b, 31c superposée à la denture de renvoi 27a, 27b, 27c respective. Les dentures de blocage 31a, 31b, 31c comprennent chacune la moitié du nombre de dents de la denture de renvoi correspondante 27a, 27b, 27c, les dents de chaque denture de blocage 31a, 31b, 31c étant superposées chacune à une dent correspondante de la denture de renvoi 27a, 27b, 27c correspondante. Une dent sur deux de chaque denture de renvoi 27a, 27b, 27c est superposée à une dent de la denture de blocage correspondante 31a, 31b, 31c.

[0024] Les dentures de blocage 31a, 31b, 31c coopèrent avec les planches 21a, 21b, 21c, respectivement, du mobile en amont afin d'éviter un pivotement du mobile intermédiaire 17a, 17b, 17c, et par conséquent du mobile 15a, 15b, 15c en aval, sauf si l'encoche 25a, 25b, 25c se présente à la denture de blocage 31a, 31b, 31c. Dans ce cas, la denture d'entraînement 23a, 23b, 23c correspondant entraîne le mobile intermédiaire 17a, 17b, 17c respectif en aval de la denture d'entraînement 23a, 23b, 23c en question. Il va sans dire que, pour d'autres vitesses de rotation du mobile d'entraînement des jours 19, davantage d'encoches 25a et de dents d'entraînement 23a régulièrement réparties autour du mobile 19 peuvent être prévues selon les besoins de l'homme du métier.

[0025] Chacun des organes d'affichage des unités de jours 13a et des dizaines de jours 13b, comprend 10 chiffres, de 0 à 9, et l'organe d'affichage des centaines de jours 13c comprend les chiffres 0 à 3, car aucune indication supérieure à 365 n'est nécessaire dans la variante illustrée. Par conséquent, pour chaque tour du mobile des unités de jours 13a, la denture d'entrainement correspondante 23b entraîne le mobile des dizaines de jours 13b à raison d'un pas. De manière analogue, chaque tour de ce dernier mobile 13b entraîne le mobile des centaines de jours 13c également à raison d'un pas.

[0026] L'avantage de ce genre d'engrenage autobloquant est que, par rapport à un sautoir, il n'est pas gourmand en énergie. Un sautoir, par contre, est associé à un élément élastique qui doit être déformé afin d'indexer le mobile correspondant, ce qui nécessite un couple élevé et une consommation d'énergie plus importante. En principe, des sautoirs pourraient être utilisés au lieu des engrenages autobloquants, mais une telle solution présenterait les inconvénients qui viennent d'être mentionnés.

[0027] La forme spécifique d'engrenage autobloquant n'est pas limitative, et plusieurs autres types de tels engrenages sont connus de l'art antérieur, par exemple une liaison incorporant un engrenage de croix de Malte.

[0028] La figure 5 illustre en détail le deuxième dispositif d'affichage 7 ainsi qu'une partie du dispositif d'entraînement 3, vus côté cadran. Dans le cas présent, le deuxième dispositif d'affichage 7 comporte trois organes d'affichage 33a, 33b, 33c comprenant chacun un disque portant des chiffres représentatifs respectivement des unités, des dizaines et des centaines d'années. Ces organes d'affichage font partie de trois mobiles d'affichage 35a, 35b, 35c, respectivement, qui sont liés entre eux par des mobiles intermédiaires 37b et 37c non escamotables. Les mobiles intermédiaires 37a, 37b et 37c ne doivent pas être escamotables dans le mode de réalisation illustré, car aucune remise à zéro de l'affichage des années n'est prévue. Le mobile d'affichage 35a est entraîné à raison d'un pas par année par un mobile d'entraînement des années 39, via un mobile intermédiaire 37a. Le mobile d'entraînement des années 39 est lui-même entraîné à raison d'un tour par an par le mobile d'entrée 11, par l'intermédiaire d'un rouage réducteur 41, tandis que d'autres vitesses de rotation sont également possibles, comme c'est le cas pour le premier dispositif d'affichage 5.

[0029] Le mobile d'entraînement des années 39 est construit de manière analogue au mobile d'entraînement des jours 19, et ne doit donc pas être décrit plus en détail. Par ailleurs, les mobiles intermédiaires 37a, 37b, 37c ainsi que les mobiles 35a, 35b, 35c sont également construits de manière analogue à leurs équivalents 17a, 17b, 17c et 15a, 15b, 15c respectivement, et fonctionnent donc de manière similaire.

[0030] Comme évoqué ci-dessus, à la fin d'une année de marche du mouvement, le deuxième dispositif d'affichage 7 est indexé d'un pas, et le premier dispositif d'affichage 5 est automatiquement remis à zéro par l'intermédiaire du système de remise à zéro automatique 9, une partie duquel est illustrée sur la figure 6.

[0031] Cette figure illustre une partie du premier dispositif d'affichage 5 ainsi qu'une partie du système de remise à zéro automatique 9, vues côté fond, en position de remise à zéro.

[0032] De façon similaire à un mécanisme de chronographe, chaque mobile d'affichage 15a, 15b, 15c que comporte le premier système d'affichage 5 présente également une came de remise à zéro respective 43a, 43b, 43c, solidaire en rotation des autres composants du mobile correspondant. Afin de permettre la remise à zéro de ces mobiles 15a, 15b, 15c, un marteau 45 est prévu. Ce marteau 45 comprend trois têtes de marteau, 45a, 45b, 45c, destinées à entrer en contact chacune avec une came de remise à zéro, 43a, 43b, 43c, respectivement, de manière connue. Les têtes de marteau 45a, 45b, 45c sont liées au reste du marteau 5 de manière souple, par l'intermédiaire d'éléments élastiques 47, afin d'amortir des chocs lors de la remise à zéro et de compenser des éventuels décalages de position entre les trois cames de remise à zéro 43a, 43b, 43c et le marteau 45.

[0033] Par ailleurs, le marteau 45 est agencé de telle sorte qu'il soit susceptible d'évoluer en translation linéaire entre une position de repos et une position de remise à zéro (telle qu'illustrée dans la figure 6). À cet effet, le marteau 45 comporte une paire de fentes de guidage droites 49a, 49b, chacune coopérant avec un plot correspondant 51a, 51b, solidaire du bâti du mouvement (non illustré). Afin d'actionner le marteau, une roue de commande 53, dont l'entraînement est décrit ci-dessous, comporte un plot 53a qui prend place dans une fente courbée 55 (mieux visible sur la figure 8), faisant office de chemin de came, conformée de telle sorte que, pour un tour complet de la roue de commande 53, le marteau 45 effectue un cycle de translation complet, à partir de sa position de repos vers sa position de remise à zéro et revient encore une fois dans sa position de repos.

[0034] Puisque les mobiles 15a, 15b, 15c sont reliés entre eux par l'intermédiaire de renvois qui forment des engrenages autobloquants, le système de remise à zéro 9 est agencé pour débrayer les mobiles intermédiaires pour que chacun des mobiles 15a, 15b, 15c puisse tourner de manière indépendante lors de la remise à zéro.

[0035] Afin de permettre leur débrayage, les mobiles intermédiaires 17a, 17b, 17c sont montés chacun sur une bascule de débrayage 57a, 57b, 57c pivotant autour l'axe de rotation du mobile d'affichage 15a, 15b, 15c en aval, c'est-à-dire le mobile d'affichage entraîné par le mobile intermédiaire 17a, 17b, 17c correspondant. Chaque bascule de débrayage 57a, 57b, 57c est commandée par un plot de commande respectif 61a, 61b, 61c, solidaire du marteau 45, comme cela découlera de la description qui suit.

[0036] La figure 7 montre l'une de ces bascules de débrayage plus en détails, notamment la bascule de débrayage 57c, qui est montée pivotante autour d'un axe de rotation 59 du mobile d'affichage 15c associé aux centaines de jours. Ce pivotement s'effectue à l'encontre d'un ressort de rappel 63c, qui tend à faire pivoter la bascule 57c dans le sens antihoraire (selon l'orientation des figures 6 et 7) et ainsi de maintenir le mobile intermédiaire 17c en position embrayée avec le mobile d'affichage 15b amont.

[0037] Lors d'une remise à zéro, la roue de commande 53 effectue un tour complet, qui fait se déplacer le marteau 45 linéairement dans un sens, puis dans l'autre. Le plot de commande 61c effectue donc un mouvement de va-et-vient, comme indiqué par la flèche sur la figure 7. Le plot de commande 61c prend place dans une ouverture 65c muni d'un doigt basculant 67c, ce dernier étant sollicité pour pivoter en direction du mobile intermédiaire 17c par l'intermédiaire d'un élément élastique 75c et une goupille 71c afin de former un chemin de came 69c trapézoïdal. Ce dernier se divise en quatre sections 73a, 73b, 73c, 73d, qui assurent la séquence d'événements suivants lors d'une remise à zéro :

[0038] En premier lieu, lors du mouvement du plot de commande 61c selon son premier sens de translation, ce dernier parcourt la première section 73a du chemin de came 69c, qui est conformée afin de solliciter la rotation de la bascule de débrayage 57c dans le sens horaire, éloignant ainsi le mobile intermédiaire 17c du mobile d'affichage 15b amont. Le mobile d'affichage 15c est ainsi débrayé du mobile 15b, et est libre de pivoter. Puis, le plot de commande 61c parcourt la deuxième section 73b du chemin de came 69c. Cette section 73b s'aligne avec la direction de translation du plot de commande 61c lorsque ce dernier se trouve dans cette section. La bascule de débrayage 57c maintient par conséquent sa position angulaire tandis que le marteau 45 continue son parcours, et les têtes de marteau 45a, 45b, 45c entrent par la suite en contact avec les cames de remise à zéro 43a, 43b, 43c associées. À la fin du mouvement du plot de commande 61c dans le premier sens, ce dernier se trouve dans le coin distal 73e du chemin de came 69c. Lorsque le marteau 45 commence à reculer vers sa position de départ, le plot 61c parcourt la quatrième section 73d du chemin de came 69c, conformée afin de laisser revenir la bascule de débrayage 57c en position de départ sous l'effet du ressort de rappel 63c, et ce avant que les têtes de marteau 45a, 45b, 45c soient hors de contact avec les cames de remise à zéro 43a, 43b, 43c, 43d correspondantes. Le mobile intermédiaire 17c est ainsi ré-embrayé avec le mobile d'affichage 15b amont, et puis les cames de remise à zéro 43a, 43b, 43c sont relâchées. À la fin de sa course dans la quatrième section 73d du chemin de came 69c, le doigt basculant 67c s'escamote en s'opposant à l'action de son ressort 75c afin de laisser passer le plot de commande 61c vers le début de la première section 73a du chemin de came 69c.

[0039] Les autres bascules d'embrayage 57a, 57b associées aux autres mobiles d'affichage 15a, 15b, respectivement, fonctionnent de la même manière, et leurs géométries ainsi que la forme de leurs ressorts de rappel 63a, 63b sont choisies de manière appropriée.

[0040] Alternativement, ce système de débrayage peut être substitué par des frictions, de manière connue, ce qui engendre toutefois une consommation d'énergie et une demande de couple plus élevées.

[0041] La figure 8 illustre certaines parties du système de remise à zéro automatique 9, vues côté cadran, en particulier le dispositif d'entraînement 77 de la roue de commande 53, agencé de telle manière que cette dernière effectue rapidement un tour complet à la fin de chaque année de fonctionnement du mouvement pour remettre le premier dispositif d'affichage 5 à zéro après un cycle de 365 jours. De manière générale, ce genre de système de remise à zéro automatique remet les mobiles d'affichage y associés à zéro sans intervention de l'utilisateur et donc sous la commande du mouvement ou du système d'affichage lui-même. Dans le mode de réalisation illustré, cet événement est la fin de l'indication d'un cycle de 365 jours.

[0042] Ce dispositif d'entraînement 77 est mené par l'intermédiaire d'une roue 79, en liaison cinématique avec la roue d'entrée 11 (voir fig. 1) par l'intermédiaire d'un rouage intermédiaire de telle sorte que la roue 79 effectue un tour par an de manière continue. Cette roue entraîne un dispositif de stockage périodique d'énergie 81, mieux visible sur la figure 9, vu côté fond.

[0043] Le dispositif de stockage périodique d'énergie 81 comprend une roue d'entrée 83, entraînée en permanence par la roue 79, qui est liée cinématiquement à une roue de sortie 85 par l'intermédiaire d'un élément ressort (non illustré), de manière analogue à un barillet. La roue de sortie 85 est empêchée de tourner intempestivement par une paire de systèmes de croix de Malte 87a, 87b, qui coopèrent de manière connue avec une planche 89 commune, solidaire en rotation avec ladite roue d'entrée 83. Ces systèmes de croix de Malte font office de systèmes de blocage, comme découlera plus clairement de la suite des explications. Lorsque la roue d'entrée 83 tourne, l'élément ressort est armé en continu lorsque la roue de sortie 85 est bloquée.

[0044] Afin d'effectuer ce blocage, chaque système de croix de malte 87a, 87b comprend un bloqueur 91a, 91b respectif, solidaire en rotation de la came en croix de Malte 93a, 93b respective. Ces bloqueurs 91a, 91b coopèrent avec une goupille de blocage 95 portée par la roue de sortie 85, ladite goupille 95 étant sollicitée pour s'appuyer contre l'un des bloqueurs, ces derniers présentant la forme d'une came à lobes. Ces lobes servent de butées pour bloquer ladite goupille 95, et le nombre de lobes correspond au nombre de pas qu'effectue la came en croix de Malte 93a, 93b par tour (quatre dans le cas d'espèce).

[0045] Ces systèmes de croix de Malte sont entraînés l'un à la fois par le passage d'une goupille de commande 97 portée par la roue d'entrée 83, qui coopère avec les fentes des cames en croix de Malte 93a, 93b. À chaque passage de la goupille de commande 97, le système de croix de Malte 87a, 87b correspondant effectue un pas, le bloqueur correspondant 91a, 91b libère la goupille de blocage 95, et la roue de sortie 85 est donc libre de pivoter à raison d'un demi-tour jusqu'à ce que la goupille de blocage 95 entre en contact avec un lobe de l'autre bloqueur 91b, 91a. Ce faisant, le ressort se dévide afin de fournir de l'énergie à la roue de commande 53 par l'intermédiaire d'un rouage intermédiaire 99, dont les rapports d'engrenages sont choisis afin que la roue de commande 53 effectue un tour complet.

[0046] Il est également possible de n'utiliser qu'un seul système de croix de Malte 87a; 87b, la forme du bloqueur 91a; 91b étant adaptée en conséquence. Par ailleurs, d'autres systèmes de blocage que des systèmes de croix de Malte sont également envisageables.

[0047] Afin de ralentir la rotation de la roue de commande 53 et ainsi d'éviter des dégâts au mécanisme dus à des accélérations et des forces importantes, un régulateur de vitesse 101 est prévu, lié cinématiquement au rouage intermédiaire 99 par un rouage multiplicateur 103. Dans la variante illustrée, le régulateur de vitesse 101 est un mobile à ailettes, mais un volant d'inertie peut également être utilisé.

[0048] Il faut bien noter que le système de remise à zéro automatique 9 peut également être utilisé dans un autre contexte, tel qu'un chronographe ou un système de compte à rebours, et n'est donc pas limité à l'utilisation illustrée. Par exemple, il pourrait être utilisé afin de remettre des organes d'affichage de chronographe ou de compte à rebours à zéro après l'écoulement d'une certaine période d'inactivité, et peut être associé à un nombre quelconque de mobiles d'affichage 15a, 15b, 15c, par exemple un, deux, quatre ou même plus.

[0049] Bien que l'invention ait été décrite ci-dessus en lien avec des modes de réalisation spécifiques, des variantes supplémentaires sont également envisageables sans sortir de la portée de l'invention comme définie par les revendications.

Claims (12)

1. Système (1) d'affichage de la durée de marche d'un mouvement d'horlogerie (M) comportant : – un mobile d'entrée (11) destiné à être entraîné par ledit mouvement ; – un premier dispositif d'affichage (5) d'une première division de temps cyclique agencé pour être entraîné par l'intermédiaire dudit mobile d'entrée (11) ; caractérisé en ce que ledit système (1) comporte en outre un deuxième dispositif d'affichage (7) d'une seconde division de temps agencé pour être entraîné à raison d'un pas par cycle complet de ladite première division de temps, ladite durée de marche étant indiqué par la somme de l'indication de ladite première division de temps et de l'indication de ladite deuxième division de temps.

2. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel ladite première division de temps correspond à des jours, et ladite deuxième division de temps correspond à des années.

3. Système (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit système (1) est agencé de telle sorte que, lorsque ledit deuxième système d'affichage (7) est entraîné, ledit premier système d'affichage (5) est remis à zéro automatiquement par l'intermédiaire d'un système de remise à zéro automatique (9).

4. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit premier dispositif d'affichage (5) comprend au moins un mobile d'affichage (15a ; 15b ; 15c) agencé pour entraîner un organe d'affichage (13a ; 13b ; 13c), ledit mobile d'affichage (15a ; 15b ; 15c) comprenant une came de remise à zéro (43a ; 43b ; 43c) associée à un marteau de remise à zéro (45), ledit mobile d'affichage (15a ; 15b ; 15c) étant agencé pour être entraîné par un embrayage (17a, 57a ; 17b, 57b ; 17c, 57c) présentant un état embrayé et un état débrayé, ledit embrayage reliant cinématiquement, dans son état embrayé, ledit mobile d'entrée (11) et ledit mobile d'affichage (15a ; 15b ; 15c), ledit système de remise à zéro (9) étant agencé pour, lors d'une remise à zéro automatique, débrayer l'embrayage (17a, 57a ; 17b, 57b ; 17c, 57c), et amener ledit marteau (45) en contact avec ladite came de remise à zéro (43a ; 43b ; 43c).

5. Système (1) selon la revendication 4, dans lequel ledit embrayage (17a, 57a ; 17b, 57b ; 17c, 57c) comporte un mobile intermédiaire (17a ; 17b ; 17c) porté par une bascule de débrayage (57a ; 57b ; 57c) agencée pour évoluer entre ledit état embrayé et ledit état débrayé sous l'effet de l'action dudit marteau (45).

6. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit marteau (45) comprend au moins un plot de commande (61a ; 61b ; 61c) logé dans un chemin de came (69a ; 69b ; 69c) situé dans ladite bascule d'embrayage (57a ; 57b ; 57c), ledit chemin de came (69a ; 69b ; 69c) étant conformé pour pouvoir faire évoluer ladite bascule (57a ; 57b ; 57c) entre une position embrayée et une position débrayée suite à des déplacements dudit marteau (45).

7. Système (1) selon l'une des revendications 4 à 6, dans lequel ledit marteau (45) est agencé pour être déplacé sous l'effet de l'action d'une roue de commande (53) agencée pour être entraînée par un dispositif d'entraînement (77).

8. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit dispositif d'entraînement (77) comprend un dispositif de stockage périodique d'énergie (81) destiné à relier cinématiquement ladite roue de commande (53) et ledit mouvement horloger (M).

9. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel le dispositif de stockage périodique d'énergie (81) comprend : – une roue d'entrée (83) destinée à présenter une liaison cinématique avec ledit mouvement horloger (M), – une roue de sortie (85) en liaison cinématique avec ladite roue de commande (53) et reliée cinématiquement à ladite roue d'entrée (83) par un élément élastique ; – au moins un système de blocage (87a ; 87b) agencé pour bloquer la rotation de ladite roue de sortie (85) et la libérer périodiquement.

10. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit système de blocage (87a ;87b) est agencé pour libérer la rotation de ladite roue de sortie (85) sous l'effet de l'action d'une goupille de commande (97), cette dernière étant de préférence portée par ladite roue d'entrée (83).

11. Système (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit système de blocage (87a ; 87b) comporte un système de croix de Malte comprenant une came en croix de Malte (93a ; 93b) solidaire en rotation d'un bloqueur (91a ; 91b), ladite came en croix de Malte (93a ; 93b) étant agencée pour coopérer avec ladite goupille de commande (97) et ledit bloqueur étant agencé pour coopérer avec une goupille de blocage (95) que comporte ladite roue de sortie (85) afin de bloquer et de pouvoir libérer cette dernière.

12. Système (1) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit premier dispositif d'affichage (5) comprend un engrenage autobloquant (21a, 23a, 25a, 27a, 29a, 31a ; 23b, 25b, 27b, 29b, 31b ; 23c, 25c, 27c, 29c, 31c).