CH642445A5 - Vehicule blinde leger de reconnaissance et de patrouille. - Google Patents

Description

L'invention a pour objet un véhicule blindé léger de reconnaissance et de patrouille, conçu et carrossé de façon à être pratiquement invulnérable aux projectiles ou aux éclats de mines.

On connaît déjà (brevet français N° 7915552 du 18 juin 1979) des véhicules blindés légers réalisés à partir d'une coque inférieure en forme de coquille ou de cuvette, cette coque étant formée de parois défiectrices et servant de châssis pour la fixation des organes mécaniques et moteurs nécessaires à sa propulsion et à son déplacement. Or, on s'est aperçu que, si ces véhicules légers donnent satisfaction du point de vue sécurité, leur montage et leur fabrication grèvent sensiblement le coût de production en raison précisément du fait qu'il faut fixer à demeure, sous la coque, tous les moyens mécaniques nécessaires au déplacement du véhicule. Il faut par conséquent, du fait de cette conception, prévoir sous cette coque tous les points de fixation des organes mécaniques, ce qui complique sérieusement la réalisation de ladite coque.

On connaît par ailleurs (brevet français N° 2254205 du 7 décembre 1973) des châssis rigides dont la partie arrière est surbaissée en raison du fait que les longerons sont contrecoudés au niveau de la main de ressort arrière de la suspension avant du véhicule, de façon à diviser le châssis en deux parties de niveaux différents, la partie avant étant plus haute que la partie arrière réservée à la caisse du véhicule. Ces châssis présentent l'avantage de comporter tous les moyens de fixation, qu'il s'agisse des consoles pour la réception du bloc-moteur, des mains de ressort pour la fixation des lames d'amortisseurs ou encore des organes de fixation des ponts avant et arrière,

des différentiels de la boîte de vitesses, des réservoirs de combustible, d'eau, etc. On a donc pensé que ces châssis autonomes tout équipés pouvaient parfaitement convenir comme ossature de véhicules blindés légers.

L'invention a pour but l'obtention d'un assemblage avantageux comprenant une coque en blindage léger, formée de deux coquilles superposées, avec un châssis indépendant alors que, selon l'art antérieur, ce châssis n'était destiné qu'à recevoir des caisses traditionnelles de camions ou de fourgons.

L'objet de l'invention atteint le but visé par la présence des caractères énoncés dans la revendication 1 annexée.

Les revendications dépendantes définissent des formes d'exécution particulières de l'objet de l'invention, qui sont avantageuses notamment quant à leur construction, leur solidarité, leur commodité de montage et/ou d'utilisation, etc.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description ci-après, en référence aux figures annexées dans lesquelles:

la fig. 1 est une vue latérale du véhicule blindé selon l'invention,

et la fig. 2 est une vue en plan de la face frontale arrière de la fig. 1.

Sur un châssis 1, tel que celui décrit dans le brevet français N° 2254205 précité, est fixée de façon amovible une coque 2 formée de deux coquilles superposées 2ls 22 enveloppant totalement ce châssis sur toute sa périphérie et reposant sur sa face supérieure.

Ce châssis (fig. 2) est constitué essentiellement de deux longerons li, 12 reliés entre eux de façon habituelle par des traverses 3. Ces longerons sont contrecoudés au niveau de la main de ressort arrière 4 de la suspension avant 5, de manière que la partie avant 6 du châssis soit surélevée par rapport à la partie arrière 7 supportant habituellement la caisse du véhicule. La main de ressort 8 de l'amortisseur avant 5 est également fixée sur la partie surélevée 6 du châssis et sert, en combinaison avec la main de ressort 4, à la fixation des lames d'amortisseurs 5. Le châssis comporte également une console 9 servant à la fixation d'amortisseurs hydrauliques ou pneumatiques 10, ledit châssis étant équipé d'un train de roues avant 11 et d'un train de roues arrière 12, pourvus chacun de leurs trompettes (non représentées) renfermant un différentiel. Le châssis supporte également la boîte de vitesses 13, les liaisons 14 et 15 entre cette boîte de vitesses et les différentiels avant et arrière. Enfin, le châssis comporte également l'habitacle, ou plus exactement les parties formant la cabine du véhicule, c'est-à-dire le tableau de bord 16,

avec son volant 17, le levier de changement de vitesses 18 et les sièges 19 équipant la cabine.

Le train de roues arrière 12 est également fixé sur les lames-ressorts 20, elles-mêmes assemblées aux longerons llf 12 du châssis par des mains de ressort avant et arrière 21 et 22. Là encore, et à l'instar du pont avant, l'amortissement est complété par un amortisseur pneumatique ou hydraulique 23. Il est évident que ce châssis peut avoir soit deux roues motrices, soit être muni d'un système de crabotage permettant de rendre les quatre roues motrices grâce à la boîte de vitesses 13 portant un tel système de crabotage. Avant le montage de la coque 2, le châssis est donc seulement pourvu de l'équipement de la cabine 16,17,18, 19, à l'exclusion de la caisse, du capot, des ailes, qui seront directement constitués par la carrosserie formée par la coque blindée.

Cette coque 2 peut être constituée d'une coquille inférieure 2U en forme de cuvette, ne s'étendant que jusqu'au plan de joint 24, assemblée à une seconde coquille supérieure 22 également blindée, l'assemblage dans ce plan de joint 24 pouvant se faire par boutonnage ou par soudure. La coquille inférieure présente la particularité de comporter des parois latérales et des parois frontales avant et arrière formées de faces inclinées 25 et 26, ces faces se présentant sous forme de bandes longitudinales réunies entre elles à leur joint de jonction 27, lesdites faces 25 et 26 formant des parois défiectrices situées dans un plan autre que perpendiculaire à un plan horizontal, de manière que les projectiles soient, par réfraction, refoulés vers l'extérieur, qu'il s'agisse d'éclats de mines ou de projectiles provenant d'armes à tirs tendus.

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La coquille inférieure 21 forme une partie du blindage du véhicule, de sorte que la face 26 prolonge la face 25 et pénètre sous le châssis, aussi bien au niveau des parois latérales que sur les parois avant et arrière du châssis de manière à le protéger, comme cela est visible aux fig. 1 et 2.

La coquille inférieure 2t peut être pourvue d'un fond, blindé ou non, solidaire ou rapporté sur la jupe formée par les parois 25, 26 ou encore être exempte de fond, celui-ci étant, dans ce cas, formé par un plancher 28 solidaire des longueurs du châssis (fig. 2). Dans cette dernière hypothèse, la face inclinée 26 orientée vers l'intérieur du châssis remonte vers le haut sous la forme d'une aile 29 dont l'extrémité 30 repliée à angle droit repose sur les longerons 2lf 22 du châssis avec interposition de blocs-amortisseurs 31 en caoutchouc ou en matière plastique.

La coquille 22 superposée à la coquille inférieure 21 présente également la particularité de comporter des parois latérales et des parois frontales avant et arrière 23 inclinées. La paroi avant 32 constituant le capot est également inclinée et est bordée latéralement par des parois obliques 33 définissant le capot. La coque inférieure 21 présente enfin des passages de roues 34 au niveau des ponts avant et arrière 11 et 12, comme visible à la fig. 1.

La coque est simplement posée et fixée sur les longerons du châssis lt, 12 par le jeu de consoles ou de pattes de fixation solidaires du châssis, permettant l'emploi de goujons traversant le fond de la coque, ou le plancher du châssis, et recevant des écrous de blocage. Ces points de fixation (schématisés en 35) sont judicieusement répartis sur toute la longueur des longerons du châssis, de manière à assurer un assemblage ponctuel et rigoureux de la coque 5 sur ledit châssis. Les organes de fixation sont amovibles de manière que l'on puisse démonter la coque pour la remplacer, si cela est nécessaire, par une caisse traditionnelle de véhicules utilitaires ou de fourgons. La fixation de la coque sur le châssis peut toutefois, tout en permettant l'amovibilité, être réalisée par des points de soudure io espacés le long des longerons.

La coquille supérieure 22 superposée à la coquille inférieure 21 peut comporter un toit de protection 24, également blindé, cette paroi formant le toit pouvant toutefois être pourvue d'une large ouverture formant caisse ouverte. La face frontale arrière de la coque 15 supérieure 22 peut être réalisée sous la forme d'une double porte 36 permettant l'accès à l'intérieur du véhicule, cette double porte étant également blindée.

En définitive, l'invention porte essentiellement sur une coque blindée, fermée ou non à sa partie supérieure, et montée de façon amovible sur un châssis indépendant et autonome comportant tous les moyens mécaniques moteurs, suspension, boîte de vitesses, etc., de sorte que la coque peut être assemblée immédiatement et rapidement audit châssis ou désaccouplée de celui-ci dans les meilleurs délais.

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R

1 feuille dessins

Claims (7)

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1. Véhicule blindé léger de reconnaissance et de patrouille comprenant une coque blindée, supportée par un châssis monté sur roues, cette coque (2) étant formée de deux coquilles de section sensiblement trapézoïdale, superposées et assemblées entre elles, la coquille supérieure étant, au moins en partie, fermée à l'avant, caractérisé en ce que la coquille inférieure (2j) est formée par une jupe périphérique enveloppante formée de parois longitudinales et de parois transversales jointives (25, 26), d'inclinaisons différentes, dirigées vers l'intérieur du véhicule, cette jupe s'étendant vers la bas, au-delà des longerons (ll5 12) et des traverses (3) du châssis (1) et comportant un retour intérieur (29) dirigé vers le haut venant s'accrocher sur lesdits longerons (lls 12) où elle est fixée ponctuellement par des moyens de fixation, le châssis supportant les organes moteurs, de transmission et d'amortissement.

2. Véhicule selon la revendication 1, caractérisé en ce que la coque comporte un fond blindé fixé sur les longerons du châssis par des moyens de fixation amovibles.

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REVENDICATIONS

3. Véhicule selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens de fixation sont des organes d'assemblage amovibles (35) avec interposition de moyens d'amortissement (31), la coque (2) étant agencée de façon à pouvoir être désaccouplée du châssis.

4. Véhicule selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les moyens de fixation sont constitués de points de soudure répartis sur toute la longueur des longerons.

5. Véhicule selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens de fixation sont constitués de goujons et d'écrous répartis sur toute la longueur des longerons.

6. Véhicule selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le châssis (1) est contrecoudé vers le haut, à l'avant pour présenter deux niveaux différents.

7. Véhicule selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens d'amortissement sont constitués d'amortisseurs (31) en caoutchouc ou en matière plastique insérés entre les bords repliés (30) de la jupe et les longerons (1^ 12) du châssis (1).