Procédé de formation d'une mèche textile, installation pour sa mise en #uvre, et mèche textile obtenue par ce procédé. L'invention comprend un procédé de for mation d'une mèche textile, caractérisé en ce qu'on forme une nappe de fibres, qu'on brise la nappe en rubans obliques, qu'on cisaille ces rubans obliques pour constituer une seconde nappe et qu'on enroule cette seconde nappe en hélice sur elle-même suivant une certaine inclinaison par rapport à sa longueur.
L'invention comprend aussi une installa tion pour la mise en #uvre du procédé ci-des sus, caractérisée par des moyens pour former une nappe de fibres, des moyens pour briser la nappe en rubans obliques, des moyens pour décoller les fibres brisées, des moyens pour cisailler les rubans obliques pour constituer une seconde nappe et des moyens pour en rouler cette seconde nappe en hélice sur elle- même suivant une certaine inclinaison par rapport à sa longueur.
L'invention comprend encore une mèche textile obtenue par ledit procédé.
le dessin annexé représente à titre d'exemples, trois formes d'exécution de l'ins tallation que comprend l'invention et dont tous les éléments sont combinés en une seule machine.
lia fig. 1 est une vue en plan du côté de l'entrée de la première forme d'exécution. La fig. 2 est une élévation latérale de la portion de l'installation représentée sur la fig. 1. La fig. 3 est une vue en plan du côté de la sortie de cette installation et représente une partie commune à la fig. 1, de faon à indiquer de quelle manière ces deux figures se combinent pour représenter l'installation entière.
La fig. 4 est une élévation latérale de la portion de l'installation (le la fig. 3.
La fig. 5 est une vue en plan, à plus grande échelle, d'un cylindre de rupture su périeur que comprend cette installation et re présente l'effet produit par ce cylindre sur la nappe de fibres.
La fig. 6 est une coupe verticale, à plus grande échelle, d'un dispositif de décollage de l'installation.
La fig,, 7 est une élévation latérale, à plus grande échelle, avec coupe partielle suivant la ligne 7-7 de la fig. 3, et représente un cylindre collecteur.
. La. fig. 8 est une coupe verticale schéma tique représentant l'action de cisaillement. lia iig. 9 est une élévation latérale schéma tique d'un mécanisme de commande.
La. fi--. 1.0 est une élévation latérale d'une seconde forme d'exécution, et la. fig. 11 est une élévation latérale par tielle d'une troisième forme d'exécution. Dans le procédé mis en oeuvre au moyen de l'installation des fig. 1 à 9, la première opération consiste à recueillir les fibres et à les étaler sous forme de nappe plane.
A cet effet, on les extrait de ballots constitués par des bobines 130 (fig. 1) et on les fait passer dans des trous 138 d'un châssis de guidage 140 (fig. 2) sur des cylindres d'alimentation 144, 146 et 148 autour desquels elles passent et desquels elles sortent sous forme de nappe plane 8.
L'opération suivante consiste à couper ou à rompre la nappe en rubans obliques 16 (fig. 5) faisant un angle de préférence d'en viron 10 avec l'axe du mouvement d'avance ment. Ce résultat est obtenu par un ou plu sieurs filets hélicoïdaux 14 en acier sur la périphérie d'un cylindre 10 qui est appliqué sous une forte pression contre la nappe sup portée par la surface métallique unie d'un cylindre 12. On peut faire varier la longueur des fibres entre les points de coupure ou de rupture en faisant arriver la nappe contre les filets sous des angles différents par un dé placement latéral du châssis 140, ainsi qu'il est décrit en détail ci-après.
Le mouvement d'avancement de la nappe et des rubans est facilité par une matière caoutchouteuse 160 disposée entre les filets 14 du cylindre 10. Cette matière empêche également la nappe d'être déviée de côté par les filets du cylindre.
L'opération suivante consiste à séparer les extrémités des fibres qui peuvent être collées ensemble. par de faibles portions de fibres tassées par les filets 14 et à rompre et sup primer ces portions. Ce résultat est. obtenu par dès cylindres 24, 26 (fig. 6) qui présen tent respectivement des cannelures 32 et 34 et coopèrent avec des cylindres 20, 22 dont la vitesse périphérique est inférieure à celle de la surface des cylindres cannelés et avec un cylindre 28 et un tablier 36 dont la vitesse superficielle est plus grande. Les cannelures sont espacées de façon à pouvoir se déplacer par rapport à la nappe.
Elles ont pour effet de travailler les fibres et de, leur faire pren dre des flexions vers le haut et vers le bas et d'entraîner les extrémités antérieures de ces fibres dont les extrémités postérieures sont maintenues dans l'angle formé par les cylin dres 20, 22 à petite vitesse et d'entraîner éga- lement les extrémités postérieures de ces fibres qui sont tirées entre les cannelures par le cylindre 28 et le tablier 36 à grande vitesse, de sorte que les fibres n'adhèrent plus l'une à l'autre.
Une autre opération consiste à faire avan cer les fibres de la partie supérieure de la nappe par rapport aux fibres de sa partie in férieuro, opération dite de cisaillement . Cette opération est effectuée par des cylindres 28, 44 et 46 qui s'appliquent sur la partie supérieure de la nappe de fibres et dont la vitesse périphérique est plus grande que celle de la surface du tablier 36 sur lequel repose la partie inférieure de la nappe de fibres. Des cylindres 62, 64 et 66 et un tablier 60 effectuent de la même manière une nouvelle opération de cisaillement.
Une autre opération consiste à étirer les fibres par la vitesse superficielle phis grande des cylindres ou tabliers avec lesquels elles viennent en contact successivement.
Cette opération de cisaillement et d'étirage a pour effet de provoquer la superposition des fibres et leur recouvrement mutuel dans le sens de la longueur verticalement et latérale ment. Toutes les fibres sont. rassemblées sous forme de nappe pratiquement continue et re lativement mince 8a (fig. 3 et 4) se compo sant de ces fibres dont les extrémités sont dé calées les unes par rapport aux autres.
La dernière opération consiste à enrouler cette nappe en hélice sous forme de mèche 2, disposée en éliag-onale par rapport à l'axe du mouvement de la nappe et à faire pénétrer cette mèche dans le sens longitudinal dans un entonnoir récepteur 108.A cet effet, des cy lindres 80, 82 font arriver la nappe de fibres sur un tablier en mouvement 86 sur lequel elle est saisie et s'enroule sur elle-même par l'action d'un cylindre 1.00, incliné diagonale ment par rapport à l'axe d'avancement de la nappe dans la sens opposé à l'inclinaison dia gonale des rubans formés par les cylindres 10 et 12 et tournant dans un sens tel que sa sur face inférieure se déplace en sens inverse de l'avancement de la nappe.
La mèche qui est tirée dans l'entonnoir 108 sous l'action de cylindres 110 et 112 se trouve dans l'état qui convient à la suite de son traitement connu par lequel elle peut être transformée en fil.
La mèche ainsi formée, lorsqu'elle est cons tituée par des fibres de schappe synthétique ou obtenue par refoulement, a une densité très uniforme qui permet de l'étirer et de la filer à l'état de fils par les procédés ordinaires de filature de la. laine peignée et du coton. Si on désire obtenir un mélange avec de la laine, on peut combiner des fibres de laine avec ces autres fibres avant leur entrée dans l'angle formé par les cylindres de rupture 10, 12, et, dans ce cas, toutes les fibres sont coupées, étirées et transformées en mèches. Si on ne désire pas couper certaines de ces fibres, on peut les combiner avec les fibres coupées avant de les faire passer dans les dispositifs de cisaillement et d'étirage. On peut ainsi obtenir à volonté divers mélanges de fibres synthétiques et obtenues par refoulement et de fibres naturelles.
Les détails spéciaux de l'installation qui permettent d'arriver à ce résultat peuvent être modifiés considérablement, mais l'instal lation qui est représentée sur le dessin a servi effectivement à transformer en mèches plu sieurs milliers de kilos de diverses sortes de fibres.
Les ballots 130 des fibres peuvent être dis posés sur des broches 132 d'un râtelier 6 d'oiù les fibres sont, tirées par les cylindres 144, 146 et 148 en passant sur une barre horizon tale fixe 134 et dans les trous 138 du châssis 140. Le frotterament des fibres 4 passant au tour de la barre fixe 134 et contre les bords fraisés (les trons 138 empêche les fibres de se tordre en se déroulant des ballots et d'entraî- ner des floches clans les cylindres de rupture 10 et 12.
lLes fibres se rassemblent donc et s'étalent sous forme de nappe 8 sur le cylindre 146 avant d'arriver dans les cylindres de rupture.
Les cylindres 144, 746 et 148 sont com mandés mécaniquement par un mécanisme décrit ci-après à une vitesse périphérique lé- gèrement inférieure à celle des cylindres 10 et 12, de sorte que les fibres se trouvent sous tension entre les deux séries de cylindres et, par suite, sont redressées et rendues paral lèles au moment où elles arrivent dans les cy lindres de rupture 10, 12. Cette tension di minue également le crêpage lorsque les fibres employées sont des fibres frisées.
L'angle d'en trée des cylindres 146, 148 est situé légère ment phus bas que celui des cylindres 10, 12, de sorte que les fibres en entrant dans l'angle de ces derniers cylindres sont appliquées contre la surface du cylindre inférieur 12 et ne s'introduisent pas d'elles-mêmes entre les parois latérales des filets 14 et la matière caoutchouteuse qui se trouve entre les filets.
De préférence, les filets hélicoïdaux du cylindre de rupture supérieur 10 ne sont pas coupants, mais présentent des portions planes à angles vifs qui coupent la. nappe de fibres supportées par le cylindre inférieur 12. On a constaté qu'on obtient des résultats satisfai sants avec des portions planes d'une largeur d'environ 0,4 mm.
Les filets du cylindre 10 peuvent affleurer la surface de la matière caoutchouteuse 160 qui remplit les espaces entre les filets, mais, de préférence, ils sont légèrement noyés dans cette composition. lia pression qui s'exerce entre les cylindres comprime la composition en découvrant les arêtes des filets de façon à briser les fibres. La pression exercée par la composition contre les fibres permet aux cy lindres 10 et 1.2 de faire avancer la nappe et, empêche aussi tout mouvement nuisible des fibres dans le sens de l'axe des cylindres.
Le cylindre 10 est débarrassé des frag ments de fibres par une brosse 184 qui tourne en sens inverse du cylindre 10. La brosse 184 est. nettoyée par une garniture de carde d'un cylindre 186. La. fibre s'accumule sur la gar niture de carde où elle se tasse par l'a.etion d'une brosse 7.88 et dont on enlève la. garni- ture périodiquement..
Le cylindre inférieur 12 est en alliage d'acier trempé et a. une surface lisse, dure,. qui supporte la nappe 8 sous la pression du cylindre supérieur 10. Le cylindre 10 est monté dans des coussi nets 162 chargés par des ressorts, qui exer cent une forte pression, de l'ordre de plusieurs tonnes, de façon à appliquer le cylindre 10 de haut en bas sur le cylindre 12 pour briser les fibres. Les cylindres 10 et 12 tournent sous l'action d'un mécanisme décrit ci-après et sont accouplés, de façon à tourner à la même vitesse périphérique, par des roues d'en grenage en prise 322 et 324 (fig. 9) aux deux extrémités des cylindres.
Pour éviter une usure excessive de la surface du cylindre infé rieur par les arêtes des filets, un des cylindres est un peu plus grand que l'autre et une des roues d'engrenage de chaque paire peut avoir une dent de plus que l'autre.
Les filets du cylindre supérieur 10 cou pent ou brisent la nappe de fibres 8 en rubans fortement obliques suivant un angle déter miné par l'angle des filets par rapport à l'axe du cylindre de coupe. Les meilleurs résultats sont obtenus avec un angle d'environ 80 , mais on peut évidemment modifier cet angle, qui ne doit pas être inférieur à 60 . On a obtenu des résultats satisfaisants avec un angle atteignant 88 .
Du fait de cette coupe à angle aigu, les extrémités des fibres voisines dans le sens latéral se trouvent successivement l'une en arrièrè de l'autre. Il en résulte que les extré mités des fibres en avance relative sont sai sies et avancent davantage par rapport à celles qui se trouvent en arrière sous l'action des cylindres et tabliers sur lesquels elles arri vent ensuite.
Pour faire varier la longueur des fibres coupées, on peut faire varier l'angle suivant lequel la nappe de fibres arrive dans l'angle formé par les cylindres 10, 12. Ce résultat peut être obtenu par un moyen quelconque approprié, dont l'un est représenté sur le dessin.
Le châssis 140 est monté sur une glissière 170 et reçoit un mouvement de va-et-vient d'une manivelle 174 accouplée au châssis par un maneton de manivelle 172 et calée sur un arbre 180 qui peut recevoir un mouve ment de rotation. Lorsque le châssis est dans sa position intermédiaire, la nappe de fibres avance suivant la ligne X de la fig. 5, et la longueur des fibres coupées est égale. à la dis tance a dans un plan perpendiculaire à l'axe du cylindre 10 entre les coupes successives 15 effectuées par les filets.
Lorsque le châssis se déplace vers la gauche, la nappe de fibres arrive suivant uni angle aigu, par exemple suivant la ligne Y de la fig. 5, et lorsque le châssis se déplace vers la droite, la nappe arrive suivant la ligne Z. Lorsque la nappe arrive suivant la ligne Y, les longueurs cou pées sont plus grandes et lorsqu'elle arrive suivant la ligne Z, elles sont plus courtes. En faisant aller et venir lentement le châssis, on peut faire varier la longueur des fibres entre leurs longueurs maximum et minimum et in versement.
On obtient ainsi des fibres de lon gueurs graduées qui fournissent une mèche comprenant ces gmaduations et qui, par suite, peut être traitée par les procédés ordinaires de filage de la laine peignée ou: du coton, sous forme de fils. En réglant la période et l'amplitude de ce mouvement de va-et-vient, on peut obtenir toute variation de la longueur des fibres qui peut, être nécessaire dans les applications du commerce. Par exemple, on a. employé un cylindre 10 de 0,140 m de dia mètre à quadruple filet de rupture 14,à pas de 12,7 mm et faisant un angle d'environ 80 .
Le châssis 140 étant immobile et la nappe avançant dans l'a direction X perpendiculaire à la ligne d'entrée des cylindres de rupture, on obtient une longueur a de fibre d'environ 114 ium. Le châssis 140 recevant cinq oscilla tions par minute d'une amplitude de 12,7 min de part et d'autre de l'axe, on obtient une graduation uniforme de la longueur des fibres comprise entre environ 76 et 152 mm.
Les rubans obliques de fibres brisées arri vent dans les cylindres 20 et 22 qui sont com mandés de façon à tourner à la même vitesse superficielle qui, de préférence, est la même que celle des cylindres 10 et 12 ou légèrement supérieure. La longueur libre entre les cylin dres 20, 22 et les cylindres 24, 26 et la lon gueur libre entre les cylindres 24, 26 et l'an gle d'entrée formé par le cylindre 28 et le tablier 36 sont plus courtes que la longueur de la fibre la plus courte coupée par le cy lindre 10.
Les cylindres 20, 22 serrent les fibres et retiennent leurs extrémités posté rieures dont les extrémités antérieures sont travaillées et entraînées par les cannelures 32, 34 dles cylindres 24, 26. Etant donné que les cylindres 20, 22 ont un faible diamètre, ils peuvent être placés très près des cylindres 24, 26 et, par suite, retiennent dles longueurs de fibres très courtes dont les extrémités anté rieures se trouvent entre les cylindres 24, 26. Si on le désire, on petut supprimer les cylin- dires 20, 22 et, dans ce cas, les cylindres de rupture 10, 12 remplissent leur fonction, les fibres étant saisies entre la surface caout chouteuse dut cylindre 70 et la surface en acier du cvlindre 12.
Les cylindres cannelés 24 et 26 sont accou plés par dles roues d'engrenage 336 et 338 (fig. 9), de faon à tourner à une vitesse superficielle légèrement supérieure à celle des cylindres 20 et 22 ou 10 et 12 suivant le cas. Les cannelures dle ces cylindres ne sont pas en contact, nmais pénètrent seulement dans une mesure limitée dans les espaces qui sé parent les cannelures du cylindre correspon dant, et cet espacement est réalisé en donnant un diamètre suffisamment grand à ces roues dl'engrenage.
L'espacement dans le sens laté ral entre les côtés voisins des cannelures op posées est suffisant pour permettre à la nappe et aux cannelures de se déplacer l'une par rapport à l'autre, et cet espacement peut être réglé en employant le même nombre de can nelures sur les deux cylindres et des roues d'engrenage dont le nombre de dents est supé rieur d'une unité à celui des cannelures, de faon à pouvoir faire varier les positions rela tives des cannelures opposées en choisissant des positions d'engrènement différentes des roues d'engrenage.
Puis la nappe de fibres arrive sur le ta blier 36 qui passe sur des rouleaux 30, 38, 40 et 42 et revient en passant sur un rouleau 43. Des cylindres supérieurs 28, 44 et 46 contre lesquels s'applique le tablier 36 sont disposés entre les rouleaux successifs 30, 38, 40 et 42. Les cylindres 28, 44 et 46 sont can nelés et rayés de faon à obtenir un meilleur contact de friction avec les fibres pressées contre eux par la. courroie. La valeur de cette pression peut être réglée en montant le rou leau 43 dans des coussinets dont la position peut être réglée dans le sens vertical.
Etant donné que la vitesse superficielle du tablier 36 et des cylindres 28, 44 et 46 est plus grande que celle des cylindres 20, 22, la nappe de fibres subit un étirage. Lorsque les fibres de chaque ruban 16 s'approchent du cy lindre 28 et du tablier 36, leurs extrémités antérieures sur la ligne de rupture 15 sont dirigées obliquement par rapport à, l'angle d'entrée formé entre le cylindre 28 et le ta blier 36, de sorte que les fibres de chaque ruban y arrivent d'une manière générale stte- eessiv ement et non simultanément.
La vitesse superficielle des cylindres 28, 44 et 46 est supérieure à celle du tablier 36 sur lequel repose la nappe de fibres, de sorte que les cylindres font avancer les fibres supé rieures de la nappe par rapport aux fibres qui se, trouvent au-dessous d'elles comme l'in dique schématiquement la fi-. 8. Il en résulte une séparation et un mouvement relatif des fibres de la nappe, l'une par rapport à l'autre dans le sens vert.ieal, que l'on peut appeler eactiorr de cisaillement .
Du fait (le cette action de cisaillement, les fibres qui se trou vaient verticalement sur la même ligne en profondeur sur la ligne de rupture ne se trouvent plus dans le prolongement. vertical l'une de l'autre, les extrémités de certaines fibres se trouvant plus fortement en saillie que celles de certaines autres. Par suite., dans le sens de la profondeur de la nappe, les fibres supérieures sont en avance par rapport à. celles qui sont. au-dessous d'elles.
Puis les fibres arrivent dans une nouvelle série de cylindres d'étirage 50, 52, dont le eylindre@ inférieur est cannelé et rayé, et qui tournent à la. même vitesse périphérique, plus grande que celle des cylindres 28, 44 et 46. Les cylindres 50 et 52 saisissent directement les fibres et les tirent erl les faisant sortir de l'intervalle entre le tablier 36 et les cylindres supérieurs 28, 44 et 46, qui exercent sur les fibres une pression moins forte que celle exer cée par les cylindres 50 et 52.
On a constaté que le contact superficiel étendu entre le tablier 36 et les cylindres su périeurs 28, 44 et 46, qui résulte de la posi tion des cylindres inférieurs 30, 38, 40 et 42 qui les supportent, a plusieurs avantages. Il permet d'exercer l'action de cisaillement que l'on désire avec une différence de vitesse ne dépassant pas 25 % entre le tablier et les cy lindres supérieurs. On évite d'avoir à prévoir une distance d'entrée déterminée entre les cylindres 20, 22 et la ligne de contact à l'en trée entre le tablier 36 et le cylindre 28, où se produit le premier étirage, à cause de la distance d'entrée assez grande entre le cy lindre 28 et le tablier.
En évitant d'avoir à prévoir des distances d'entrée déterminée spé- eiales par rapport à la longueur des fibres, on facilite l'étirage des fibres de diverses lon gueurs, telles qu'on les obtient en imprimant un mouvement de va-et-vient transversal au châssis de guidage 140 ou en disposant un autre cylindre de rupture à filets de rupture inclinés et espacés d'une manière différente.
Enfin, les extrémités postérieures des fibres dont les extrémités antérieures sont serrées entre les cylindres d'étirage 50, 52 ne peuvent pas provoquer le bouclage des fibres qui n'ont pas encore atteint les cylindres 50, 52 et qui sont en contact de friction avec ces extrémités postérieures en mouvement, parce que les fi bres ainsi en contact de friction sont mainte nues à plat entre les cylindres supérieurs et le tablier de support.
De préférence, on répète l'opération de ci saillement. La nappe de fibres sortant des cylindres 50, 52 passe sur le tablier 60, qui passe sur des rouleaux 68, 70, 72 et 74 et sous un rouleau de tension 76, monté d'une ma nière réglable. Les cylindres 62, 64 et 66 qui sont cannelés et rayés exercent une pression sur la nappe de fibres entre les rouleaux 68, 70, 72 et 74 et tournent à une vitesse péri phérique plus grande que la vitesse super ficielle du tablier, en exerçant ainsi une nou velle action de cisaillement.
La distance entre les cylindres 50, 52 et la ligne de contact d'entrée entre le cylindre 62 et le tablier 60 peut être beaucoup phus courte que la lon gueur des fibres, parce que, quoique les cylin dres 50, 52 serrent directement les fibres, les cylindres 62, 64 et 66 exercent une pression moins forte sur elles et glissent sur les fibre retenues par les cylindres 50, 52.
Une dernière paire de cylindres d'étirage 80 et 82 serre directement les fibres à une vitesse périphérique plus grande que les c@- lindres 62, 64, 66, de façon à :effectuer un nouvel étirage. Le cylindre 80 est débarrassé des fibres détachées par un racloir 202 garni de feutre.
La nappe de fibres ainsi cisaillée et étirée arrive sur un tablier 86 qui passe autour du cylindre 82 et entre ce cylindre et le cylindre 80 (fig. 3) et revient après avoir passé sur un rouleau 90. La nappe de fibres arrivant sur le tablier 86 se compose de fibres de longueurs différentes superposées, dont les extrémités antérieures et postérieures sont disposées an hasard dans toute la. nappe et la nappe est. mince par rapport à la nappe de fibres 8 pénétrant entre les cylindres de rupture.
De préférence, on rend humide l'atmo sphère de l'atelier dans lequel l'installation fonctionne, de façon que le degré hygromé- triq ie de l'air soit d'environ 60 à 6511/o.
L'opération finale consiste à enrouler la nappe de fibres sous forme de mèche hélicoï dale. Un cylindre 100, présentant des ner vures sur sa périphérie, en forme de spirale 102, tourne de facôn à faire avancer sa por tion la plus voisine du tablier dans la. direc tion opposée à celle de l'avancement du- ta blier et à une vitesse au moins aussi grande due celle du tablier. Les nervures sont à peine en contact avec le tablier.
Le cylindre, en tournant, enroule la nappe mince de fibres sous forme d'une mèche hélicoïdale 2 que les cylindres 110, 112 étirent en la faisant passer clans l'entonnoir rotatif<B>108.</B> L'axe chi eylin- dre <B>100</B> est dirigé obliquement par rapport à la direction de l'avancement de la nappe et son inclinaison est opposée à celle des lignes de rupture 15. Quoique les lignes de rupture aient été troublées par l'action de cisaillement et par l'étirage, la nappe reposant sur le ta blier 86 est cependant extrêmement mince et les solutions de continuité éventuelles de cette nappe ont des directions d'une même incli naison générale que celles des lignes de rup ture.
L'obliquité du cylindre 100 a pour effet non seulement d'enrouler les fibres et de leur permettre dle quitter le tablier sous forme hélicoïdale, mais encore fait brusquement obs tacle aux solutions de continuité éventuelles de la nappe en mouvement, de sorte que les fibres se rassemblent sons forme de mèches sans points faibles. L'inclinaison des nervures 102 doit être dirigée dans le sens indiqué, de façon que leur mouvement d'avancement apparent pendant que le cylindre tourne soit dirigé dans le sens du mouvement d'avance ment de la mèche 2. le cylindre 100 peut être débarrassé des fibres détachées au moyen d'un tuyau d'arri vée d'air 220 (fig. 7) situé au-dessus de lui et percé de trous 222 par lesquels des cou rants d'air sont dirigés de haut en bas sur le cylindre.
Un écran de guidage fixe 226, avec em bouchure élargie 228, sert à guider la mèche arrivant dans l'entonnoir rotatif 108. Celui-ci peut présenter une portion de section trans versale triangulaire réduite 240 de réception de la mèche qui, en tournant dans le sens indiqué, imprime un mouvement (le rotation semblable à la mèche et facilite son enrou lement sous forme hélicoïdale. Les cylindres 110, 112 font sortir la mèche du cylindre 100, la font passer dans l'entonnoir et la font arri ver dans tune boîte d'ondulation 223 présen tant une lame à onduler 225 clargée d'un contrepoids, qui fonctionne d'une manière connue et fait sortir la mèche sous forme on dulée 239.
L'installation présente, de préférence, un tâteur d'arrêt qui repose légèrement sur la mèche entre les entonnoirs fixe et rotatif et arrête l'installation automatiquement en cas de rupture de la mèche. Les vitesses relatives des cylindres et des tabliers qui conviennent sont obtenues par une commande représentée sur la fig. 9.
Les arbres des divers cylindres sont dési gnés sur la fig. 9 par les mêmes numéros que les cylindres de la fig. 2, affectés de l'indice ', et sur la fig. 9, on n'a évidemment pas cher- ehé à représenter a@ec précision les dimension relatives des éléments. Un arbre moteur prin cipal 300 tourne en sens inverse des aigailles d'une montre sous l'action d'un moteur indi qué schématiquement par 302. Un pignon de chaîne 304, calé sur l'arbre 300, porte une chaîne 306 qui fait tourner un pignon de chaîne 308 calé sur l'arbre 12', de façcn à faire tourner le cylindre de rupture 12 en sens inverse des aiguilles d'une montre à une vitesse déterminée.
Un pignon de chaîne 310, également calé sur L'arbre 12', est accouplé par une chaîne 312 avec un pignon de chaîne 314 calé sur l'arbre 146', de façon à faire tourner le cylindre 146 en sens inverse des aiguilles d'une montre à une vitesse superfi- eielle qui est égale ou légèrement inférieure, pour réaliser la tension de la mèche, à la vi tesse superficielle du cylindre 12.
Une roue d'engrenage 316, calée sur l'arbre 146', en -rêne avec une roue cl'en-renage 318 calé sur l'arbre l-44' et avec une roue d'engrenage :;20 calée sur l'arbre 148', de façon à faire tourner les cylindres 144 et 148 à la même vitesse superficielle que le cylindre 1.16.
Le cylindre de rupture inférieur 12 en traîne le rouleau supérieur 10 par une roue d'engrenage 322 calée sur l'arbre 12' et engre nant avec une roue d'engrenage 324 calée sur l'arbre 10'.
Le cylindre 20 est actionné par l'arbre 10' à la même vitesse superficielle; que le cylindre 7 0 ou à une vitesse légèrement supérieure par une chaîne 326 passant sur un pignon de chaîne 328 calé sur l'arbre 10' et un pignon de chaîne 330 calé sur l'arbre 20'. Le cylindr; inférieur 22 est actionné par une roue d'en grenage 332 calée sur l'arbre 22' et engrenant avec une roue d'engrenage 334 calée sur l'ar bre 20'. Les cylindres de décollage 24 et 26 sont accouplés par une roue d'engmenage 336 calée sur l'arbre 24' et une roue 338 calée sur l'arbre 26'.
Pour faire tourner les deux cylindres à une vitesse superficielle supérieure à celle des cylindres 20, 22, une chaîne 340 passant sur nun pignon de chaîne 342 est actionnée par un pignon de chaîne 344 calé sur l'arbre moteur 300. Les cylindres 28, 44 et 46 sont commandés à des vitesses superficielles supérieures à celles des cylindres 24, 26 par une chaîne 346 pas sant sur un pignon de chaîne 348 calé sur l'arbre 24' et sur un pignon de chaîne phus petit 350 calé sur l'arbre 28'. Le cylindre 44 est actionné par le cylindre 28 à la même vitesse superficielle par l'intermédiaire d'une chaîne 352 passant sur des pignons de chaîne 354 et 356 calés respectivement sur les arbres 28' et 44'.
Le cylindre 46 est actionné par le cylindre 44 à la même vitesse superficielle par une chaîne 358 passant sur des pignons de chaîne 360 et 362 calés respectivement sur les arbres 44' et 46'.
Le tablier 36 avance à une vitesse super ficielle inférieure à celle des cylindres 28, 44 et 46, mais supérieure à celle des cylindres 24, 26, sous l'effet de la commande appro priée des deux cylindres 30 et 42 de support aux extrémités du tablier. Une chaîne 366 passe sur des pignons de chaîne 388 et 378 calés respectivement sur les arbres 30' et 42' et stur un pignon de chaîne 368 calé sur un arbre de renvoi 370 qui est commandé par l'arbre 300 par l'intermédiaire d'une chaîne 372 passant sur des pignons de chaîne 374, 376 calés respectivement sur les arbres 370 et 300.
Les cylindres 50, 52 sont accouplés par une roue d'engrenage 400 calée sur l'arbre 50' et une roue d'engrenage 402 calée sur l'arbre 52'. Le cylindre inférieur tourne à la vitesse relatives indiquée ci-dessus par l'inter médiaire d'une chaîne 404 passant sur un pi gnon de chaîne 406 calé sur l'arbre 52' et un pignon de chaîne 408 calé sur l'arbre 42'.
La commande de la série suivante de cy lindres et de courroies peut fonctionner d'après le même principe que celle qui vient d'être décrite et, par suite, sa description dé taillée paraît inutile. Les cylindres 62, 64 et 66 sont accouplés par des chaînes et pignons de chaîne et leur mouvement est emprunté à l'arbre 50' par l'intermédiaire d'une chaîne 410 passant sur un pignon de chaîne 412 calé sur l'arbre 50' et un pignon de chaîne 414 calé sur l'arbre 62'.
Les arbres des cylindres 68 et 74 des extré mités supportant le tablier 60 comportent des pignons de chaîne actionnés par une chaîne 416 qui passe; sur un pignon de chaîne 420 calé sur l'arbre 422 qui est actionné par l'ar bre 370 par l'intermédiaire d'une chaîne 424 passant sur un pignon de chaîne 426 calé sur l'arbre 422 et un pignon de chaîne 428 calé sur l'arbre 370.
Les cylindres 80, 82 sont accouplés par une roue d'engrenage 430 calée sur l'arbre 80' et une roue d'engrenage 432 calée sur l'arbre 82'. L'arbre 80' est actionné par l'arbre 66' au moyen d'un pignon de chaîne 434 calé sur l'arbre 66' et actionnant une chaîne 436 qui passe sur un pignon de chaîne 438 calé sur l'arbre 80'.
Le cylindre 100 tourne sous l'action d'une courroie 462 passant sur une poulie 460 soli daire du cylindre et une poulie 464 calée sur un arbre 466, qui reçoit son mouvement de L'arbre 422 par des roues coniques 468. L'en tonnoir 108 est actionné par une couronne den tée 510 montée sur l'entonnoir et engrenant avec une roue dentée 512 calée sur l'arbre du cylindre 100. Les cylindres 110 et 112 sont accouplés par des roues d'engrenage 514 et 516 et un de ces cylindres est accouplé à une pièce en mouvement ainsi que l'indique sché matiquement une roue conique 518 calée sur l'arbre du cylindre inférieur et engrenant avec une roue conique 520 calée sur l'arbre du cylindre 100.
Dans une autre forme d'exécution de; l'ins tallation, les tabliers 36 et 60 de la-fig. 2 sont remplacés par des séries de cylindres infé rieurs qui, avec les cylindres supérieurs, sont disposés de façon à réaliser l'étirage et le ci saillement en profondeur des fibres.
Dans une telle forme d'exécution, représentée par tiellement en fig. 10, les cylindres cannelés 24 et 26 sont suivis par des cylindres infé rieur et supérieur 232 et 230 qui serrent directement les fibres et dont la vitesse péri phérique est supérieure à celle des cylindres 20 et 22, de façon à réaliser l'étirage et l'éli mination des fragments adhérents de fibres pendant que les fibres avancent entre les eylindres 24, 26. U n tablier 234 est interposé entre les cylindres 230 et 232 pour éviter d'endommnaer les fibres. La nappe 8 est transmise par ces cylindres à une série de cylindres numérotés en suivant de 240 à 251. Les cylindres 240, 241 sont des cylindres de support de la nappe circulant entre les cylin dres 230, 232 et les cylindres 242, 243.
Les cylindres '242, 243 sont à une distance des cylindres 230, 232 à peu près égale à la lon gueur des fibres ou à leur longueur maximum si cette longueur varie. Le cylindre 243 tourne plus vite que le cylindre 232 et le cy lindre 242 plus vite que le cylindre 243. La différence de vitesse entre les cylindres 242 et 243 atteint dle préférence 30 %, quoique, bien entendu, l'ondulation des fibres, du fait d'une vitesse excessive dut cylindre supérieur, doit être évitée.
Les cylindres 242, 243 sont très rappro chés l'un de l'autre et sont, par exemple, à une distance de 0,05 mmn pour tune nappe d'une épaisseur moyenne d'environ 0,4 mm, de façon à taire avancer les fibres par friction et à les étirer par glissement. Un des cylindres 242, 243 au moins est recouvert d'une couche de caoutchouc ou autre matière élastique pour éviter d'endommager les fibres et, en raison de cette élasticité, on peut faire varier nota blement cet, intervalle de 0,05 mm en obte nant des résultats satisfaisants.
Les cylindres 240 et 241 (le support inter médiaires sont séparés par un intervalle qui peut être supérieur à l'épaisseur de la nappe en ce point. Ils sont accouplés par des roues d'engrenage 256 et 258 de façon à tourner à la même vitesse périphérique qui, de préfé rence, est comprise entre celle du cylindre 243 et celle du cylindre 232. Etant donné la distance relativement grande entre les cylin dres de support 240 et 247, ils n'ont pas be soin d'être recouverts de caoutchouc, mais peuvent être en métal et, de préférence, can nelés et rayés. Leurs surfaces doivent être très voisines sans être en contact avec le cylindre des deux côtés, de façon qu'elles les débarras sent des fibres adhérentes. Les cannelures rayées des cylindres de support contribuent à leur efficacité à cet effet.
Un nouvel étirage longitudinal et un cisail lement en profondeur sont effectués par les cylindres 246, 247 avec les cylindres 244, 245 intermédiaires servant de supports. La der nière paire de cylindres de support 248, 249 fait arriver les fibres sur le tablier 86 d'où elles se rassemblent sous forme de mèches.
La forme d'exécution de l'installation re présentée partiellement en fig. 11 comprend plusieurs cylindres supérieurs coopérant avec un seul cylindre inférieur, Le cylindre infé rieur 243a correspond, par exemple, au cylin dre 243 de la forme d'exécution de la fig. 10. Le cylindre supérieur 242 de la fig. 7.0 est. remplacé par deux petits cylindres 2.12a et 242b, de préférence en acier, cannelés et rayés et tournant à la. même vitesse qui, de préfé rence, est. notablement supérieure à, celle du cylindre 243n, dont ils sont à une faible dis tance, ainsi qu'il est expliqué à propos de la f@g. 7.0.
On a. constaté qu'avec plusieurs petits cylindres coopérant avec un cylindre unique plus grand, on obtient -Lui meilleur contact superficiel avec la nappe et on réalise un meil leur cisaillement en profondeur qu'avec urne paire de cylindres opposés.