Implant intraoculaire de chambre postérieure.
La présente invention est relative à un implant intraoculaire de chambre postérieure à implanter dans un oeil, comprenant une partie optique cylindrique en forme de lentille intraoculaire, qui présente un axe optique, et une partie de maintien en position de la partie optique, en position d'implantation de l'implant, qui est circonscrite par un cylindre externe virtuel pourvu d'un axe de cylindre externe.
La cataracte correspond à l'opacification du cristallin de l'oeil. Elle provoque la cécité en bloquant le passage de la lumière. Le cristallin dont le rôle est de focaliser une image sur la rétine est une lentille biconvexe et transparente, d'environ 9 mm de diamètre et 4 mm d'épaisseur. Son indice de réfraction varie de 1 ,36 à la périphérie à 1 ,42 dans l'axe visuel.
Il est constitué, de la périphérie vers le centre, d'une capsule qui forme un sac transparent et élastique, d'un épithélium et d'une substance cristalline.
La cataracte est la principale cause de cécité de la population mondiale. Le seul remède actuel à la cataracte est le remplacement du cristallin opacifié par une lentille intraoculaire(LIO) réalisée dans un matériau polymère. Les interventions de la cataracte sont probablement les opérations les plus pratiquées chez les êtres humains, avec une amélioration significative de la vue chez 98 % des patients.
La chirurgie de la cataracte a connu de considérables progrès ces vingt dernières années.
Actuellement, la technique chirurgicale la plus couramment pratiquée par les chirurgiens consiste en l'enlèvement du noyau du cristallin (extraction extracapsulaire) en laissant intact le sac capsulaire, lieu d'implantation de la lentille intraoculaire synthétique. De nouvelles techniques complémentaires ont permis de limiter les risques opératoires et d'obtenir d'excellents résultats fonctionnels. L'implant est généralement constitué de deux parties comme indiqué au début, une partie optique d'une vergence déterminée assurant la vision, et une partie de maintien en position qui assure le positionnement et la stabilité de l'implant dans le sac capsulaire(v. par exemple implant SlimFlex<(R)>de Physiol dans R. Gold, Flash implants, 2004-2005, p.16).
Les implants disponibles sur le marché diffèrent à la fois par la nature des polymères utilisés (acryliques ou silicones), leurs propriétés mécaniques (lentille souple ou rigide), leur affinité pour les milieux aqueux (lentille hydrophile ou hydrophobe) et leur modèle (implant monobloc ou avec anses ou pattes rapportées, ouvertes ou fermées...).
Les années 80 ont vu naître, avec l'avènement des lentilles souples, l'ère de la chirurgie mini-invasive . Pliables et compressibles, les implants souples, souvent en hydrogel, peuvent être implantés à travers de petites incisions (inférieures à 3 mm) qui ne nécessitent pas de sutures. Le développement des lentilles intraoculaires est en perpétuelle évolution et prend en compte à la fois les exigences du chirurgien et le bénéfice fonctionnel attendu par le patient.
Les principaux progrès réalisés récemment concernent la taille d'incision, la limitation de la cataracte secondaire, l'amélioration de la fonctionnalité de la LIO et la protection de la rétine contre la lumière bleue nocive.
Jusqu'à ce jour, les lentilles intraoculaires ont été mises au point en se référant aux caractéristiques physiologiques d'un oeil hypothétique et théorique sensé représenter la moyenne des yeux humains. Or, l'oeil est loin de constituer un système optique parfait et ses caractéristiques sont fortement divergentes d'un individu à l'autre.
Singulièrement, la pupille, orifice de diamètre variable situé au centre de l'iris entre la cornée et le cristallin, est un élément de l'oeil essentiel à la vision qui est sous-estimé dans la conception des implants intraoculaires actuels.
La pupille permet, par sa contraction ou dilatation, de doser la quantité de lumière qui pénètre dans l'oeil, à l'instar du diaphragme d'un appareil photographique. La position de la pupille par rapport à l'axe visuel est une donnée cruciale qui conditionne fortement la qualité de la vision.
Dans une majorité des cas, la pupille est désalignée de façon significative par rapport à l'axe visuel ; on parle alors de dècentrement pupillaire. Ce dècentrement peut affecter de nombreux aspects de la vision : la perception des couleurs, la sensibilité aux contrastes, l'acuité visuelle, la perception de la profondeur de champ etc.
Ces troubles visuels trouvent notamment leur origine dans une aggravation des phénomènes d'aberrations chromatiques latérales - variation de la localisation de l'image projetée sur la rétine en fonction de la longueur d'onde de la lumière incidente - avec l'amplitude du dècentrement de la pupille. Une étude récente a montré que la valeur moyenne de dècentrement de la pupille par rapport à l'axe visuel sur une population de 85 patients est en valeur absolue de 0,37 mm (déviation standard de 0,24 mm), l'axe visuel étant défini comme la ligne joignant le point nodal et la fovéa.
Ce dècentrement entraîne en corollaire une angulation de 5[deg.](angle psi) de l'axe visuel par rapport à un second axe de référence liant le point nodal au centre de la pupille (axe achromatique), conformément à l'équation suivante :
Sin psi = déplacement pupillaire par rapport à l'axe visuel/ NP
où NP est la distance entre le point nodal et la pupille sur l'axe achromatique (environ 3,98 mm).
Ces décentrements pupillaires sont orientés dans les directions nasales ou temporales sur l'axe horizontal et sont généralement symétriques entre les deux yeux. Le désalignement sur l'axe vertical - haut et bas - est moins fréquent.
L'amplitude du dècentrement augmente de façon linéaire avec la taille de la pupille chez un individu sur deux.
Ces valeurs de déplacement pupillaire sont en soi minimes par rapport aux grandeurs dimensionnelles de l'oeil, mais sont néanmoins significatives d'un point de vue fonctionnel car elles peuvent entraîner les troubles de la vision cités plus haut. Les implants intraoculaires actuellement sur le marché ne prennent pas en compte le dècentrement de la pupille par rapport à l'axe visuel. Leurs lentilles sont adaptées à un oeil hypothétique modèle dont les éléments optiques (cornée, ouverture pupillaire, cristallin) seraient alignés sur l'axe visuel. Les LIOs de l'état de l'art sont donc prévues pour être centrées au niveau de leur lieu d'implantation, le sac capsulaire, l'axe optique de l'implant coïncidant alors avec l'axe visuel de l'oeil.
Il s'ensuit que, en cas de dècentrement pupillaire par rapport à l'axe visuel, la lentille synthétique elle-même se trouve désalignée par rapport à la pupille, ce qui entraîne une perte de fonctionnalité de l'implant (acuité visuelle réduite, diminution du contraste, etc.).
La présente invention a pour but de porter remède à ces inconvénients, tout en conservant les avantages des implants intraoculaires de chambre postérieure actuellement usuels qui sont à implanter dans le sac capsulaire.
On résout ce problème suivant l'invention par un implant tel qu'indiqué au début, dans lequel ledit axe optique et ledit axe de cylindre externe ne sont pas coaxiaux.
Un tel implant permet de compenser au moins partiellement les effets d'un dècentrement pupillaire sur la qualité de la vision.
A la fois les caractéristiques de la lentille et son orientation d'implantation dans le sac capsulaire peuvent être ajustées aux paramètres physiologiques de l'oeil à opérer en prenant en compte la direction et l'amplitude du dècentrement pupillaire. Suivant une forme de réalisation de l'invention ledit axe optique est décentré à l'intérieur dudit cylindre externe virtuel.
L'implant intraoculaire, objet de l'invention, est asymétrique par le fait qu'il possède un axe optique décentré (d'une valeur proche du dècentrement pupillaire moyen). Une fois implanté correctement dans le sac capsulaire, la partie optique de l'implant sera intentionnellement décentrée dans le sac en tendant vers un alignement sur l'espace pupillaire.
Il faut noter que, contrairement à cet enseignement, les implants intraoculaires de l'état de l'art possèdent une partie optique qui est centrée par rapport à un cylindre externe circonscrivant l'implant autour de pattes de maintien en position, l'axe de ce cylindre externe coïncidant avec l'axe optique de la lentille. Les implants de l'état de l'art sont donc symétriques autour d'un seul axe de rotation, afin de garantir une position centrale de leur partie optique dans le sac capsulaire. Dans ces conditions, l'axe optique de la lentille est sensé coïncider avec l'axe visuel de l'oeil. De surcroît, les pattes déformables des implants assurent une distribution homogène des forces tissulaires dans le sac sur l'implant, afin d'éviter tout dècentrement de la LIO, notamment lors de la rétraction capsulaire postopératoire.
Le dècentrement accidentel de la lentille est d'ailleurs répertorié comme une des complications majeures à moyen et long terme de la chirurgie de la cataracte. Les implants de l'état de l'art sont donc alignés sur l'axe visuel de l'oeil et ils ne prennent nullement en compte le dècentrement potentiel de la pupille par rapport à ce même axe.
Au contraire l'objet de l'invention est un nouveau concept d'implant permettant de compenser au moins partiellement un dècentrement de la pupille. L'implant fait intervenir une partie optique dont la localisation après implantation dans le sac capsulaire tend à s'aligner sur l'axe achromatique de l'oeil, en prenant ainsi en compte au moins partiellement le dècentrement pupillaire. L'axe du cylindre externe ne coïncide plus avec l'axe optique de la lentille.
La valeur de dècentrement sera avantageusement supérieure à 0 (lentille de l'état de l'art) et inférieure à 0,40 mm. Elle sera de préférence de l'ordre de 0,37 mm (valeur moyenne de dècentrement absolu pour l'oeil humain).
Suivant une forme de réalisation perfectionnée de l'invention, ledit axe optique décrit un angle d'inclinaison par rapport audit axe du cylindre externe. Dans ce cas, l'axe du cylindre externe circonscrivant les pattes de maintien pourra définir avec l'axe optique de la lentille un angle qui va permettre d'incliner la lentille par rapport à l'axe visuel en prenant ainsi en compte l'angle psi, défini plus haut, dont l'amplitude est fonction de la valeur de dècentrement pupillaire. Cet angle sera donc supérieur à 0[deg.] (LIO de l'état de l'art) et inférieur ou égal à 10[deg.].
Il sera de préférence de l'ordre de 5[deg.](angle psi moyen pour l'oeil humain). Cet angle est calculé à partir du dècentrement de la partie optique de l'implant selon l'équation suivante :
Angle d'inclinaison = Dècentrement de la partie optique de la LIO/NP
Suivant une autre forme de réalisation de l'invention, ledit axe optique est parallèle audit axe du cylindre externe. D'autres formes de réalisation de l'invention sont indiquées dans les revendications annexées.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après, à titre non limitatif, avec référence aux dessins annexés.
Les figures 1 et 2 représentent des vues en plan et respectivement en coupe axiale d'une forme de réalisation d'implant intraoculaire suivant l'invention.
Les figures 3 et 4 représentent des vues en plan et respectivement en coupe axiale d'une variante de réalisation d'implant suivant l'invention.
Suivant les figures 1 et 2, on a illustré un implant intraoculaire 1 quadripode comportant une partie optique cylindrique 2, représentée en traits interrompus, qui a la forme d'une lentille biconvexe, et, comme partie de maintien en position de la lentille, deux paires diamétralement opposées de pattes de maintien 3.
Aux extrémités libres de ces pattes de maintien 3 affleure un cylindre externe virtuel 4 qui circonscrit ainsi ladite partie de maintien en position.
Dans cet exemple particulier, l'implant présente un bord carré 5 de 360[deg.] autour de la partie optique afin de lutter efficacement contre la cataracte secondaire. La partie optique 2, d'un diamètre de 5,6 mm, présente un axe optique 6. Le cylindre externe virtuel, d'un diamètre de 10,5 mm, présente un axe de cylindre externe 7.
Ainsi qu'il ressort en particulier de la figure 2, les extrémités des pattes de maintien passent par un plan 12 illustrant le sac capsulaire.
Chacune des pattes forme avec ce plan un angle [alpha] identique, par exemple de l'ordre de 5[deg.], alors que la partie optique 2 est parallèle à ce plan.
Dans l'exemple illustré, la partie optique 2 est localisée à l'intérieur d'un cylindre interne 8 qui circonscrit la partie optique 2 en affleurant celle-ci en un point 9. Ce cylindre interne présente un diamètre de 6 mm et un axe de cylindre interne coaxial à l'axe 7 du cylindre externe.
La partie optique 2 est donc décentrée par rapport aux cylindres externe 4 et interne 8. L'axe optique 6 est, dans cet exemple de réalisation, parallèle à l'axe de cylindre externe 7 et distant de celui-ci d'environ 0,4 mm.
Dans l'exemple des figures 1 et 2, le cylindre interne 8 se trouve entre les pattes de maintien 3 et la lentille optique, de manière à permettre un maintien en position de la lentille dans le sac capsulaire, après implantation. La zone 10 du cylindre interne 8, appelée zone blanche, est située à l'extérieur de la partie optique 2 et elle est inerte du point de vue optique.
Cette zone blanche 10 a une épaisseur de l'ordre de
0,4 mm.
La direction du dècentrement peut avantageusement être marquée par un repère 11.
De cette façon, le chirurgien pourra aisément orienter la lentille lors de l'implantation dans le sac capsulaire selon la direction dominante du déplacement pupillaire de l'oeil opéré (vecteur résultant du déplacement haut-bas et temporal-nasal) mesuré lors de la biométrie.
Sur les figures 3 et 4, on a représenté une variante de réalisation d'implant qui correspond à celui de l'exemple 1 , mais dont l'axe optique 6 décrit un angle [beta], par exemple de 5[deg.], par rapport à l'axe 7 du cylindre externe. On peut noter également que, dans cet exemple, le cylindre interne 8 est virtuel et représenté par des traits interrompus. Les paires de pattes de maintien 3 sont rattachées directement à la partie optique.
L'orientation de l'inclinaison de l'axe optique est primordiale. Elle doit être choisie de façon à aligner l'axe optique 6 de la lentille sur l'axe achromatique de l'oeil. Cet alignement est, dans l'exemple illustré sur les figures 3 et 4, obtenu par l'utilisation, par rapport au plan 12 illustrant le sac capsulaire, de deux valeurs d'angulation ([alpha]\ [alpha]") des paires de pattes de maintien 3 qui sont différentes pour chaque paire. On pourrait aussi prévoir d'épaissir davantage une paire de pattes de maintien par rapport à l'autre.
La technique d'implantation est similaire à celle de l'exemple selon les figures 1 et 2 et consiste à faire pivoter l'implant dans le sac capsulaire de façon à faire correspondre les vecteurs de dècentrement de la partie optique de la LIO (repère) et du dècentrement pupillaire du patient, respectivement.
Il doit être entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée aux formes de réalisation décrites ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir du cadre des revendications annexées.
Le concept proposé d'un implant asymétrique dont la partie optique peut être décentrée et/ou peut également être inclinée par rapport au cylindre circonscrivant cet implant peut être étendu à toutes les formes existantes d'implants intraoculaires de chambre postérieure (lentilles monobloc, lentilles 3-pièces,
lentilles à pattes ouvertes ou fermées, implants multi-podes...) et quel que soit le type de matériau impliqué dans la conception de l'implant (silicone, acrylique hydrophobe, hydrogel, PMMA...). De même, le concept proposé dans cette invention peut être appliqué aux implants dont la partie optique est asphérique, multi-focale ou diffractive.
Les dimensions reportées dans le texte sont données à titre purement indicatif, singulièrement les valeurs de dècentrement de la partie optique et de l'angle [beta].
Cela signifie que l'implant peut être réalisé sur mesure, afin que les caractéristiques dimensionnelles de l'implant soient ajustées aux paramètres physiologiques de l'oeil à opérer (en particulier l'amplitude, la direction du dècentrement pupillaire et l'angle psi).
On peut aussi imaginer que la partie optique soit centrée par rapport au cylindre externe, mais que son axe optique soit incliné par rapport à l'axe de ce dernier.
On peut par ailleurs concevoir que la partie optique n'affleure pas en un point du cylindre interne et soit donc sur tout son pourtour entourée de ladite zone blanche.
Posterior chamber intraocular implant.
The present invention relates to a posterior chamber intraocular implant implanted in an eye, comprising a cylindrical optical portion in the form of an intraocular lens, which has an optical axis, and a portion for holding in position the optical part, in position d implantation of the implant, which is circumscribed by a virtual outer cylinder provided with an outer cylinder axis.
Cataract corresponds to the opacification of the lens of the eye. It causes blindness by blocking the passage of light. The crystalline lens whose role is to focus an image on the retina is a biconvex and transparent lens, about 9 mm in diameter and 4 mm thick. Its refractive index varies from 1.36 on the periphery to 1.42 in the visual axis.
It consists, from the periphery to the center, of a capsule that forms a transparent and elastic bag, an epithelium and a crystalline substance.
Cataracts are the leading cause of blindness in the world's population. The only current cure for cataracts is the replacement of the opacified lens by an intraocular lens (IOL) made of a polymeric material. Cataract surgery is probably the most commonly performed procedure in humans, with significant improvement in vision in 98% of patients.
Cataract surgery has made considerable progress over the last 20 years.
Currently, the surgical technique most commonly performed by surgeons consists of removal of the lens nucleus (extracapsular extraction) leaving intact the capsular bag, the place of implantation of the synthetic intraocular lens. New complementary techniques have made it possible to limit operational risks and obtain excellent functional results. The implant generally consists of two parts as indicated at the beginning, an optical part of a determined vergence ensuring the vision, and a holding part in position which ensures the positioning and the stability of the implant in the capsular bag (v for example Physiol's SlimFlex <(R)> implant in R. Gold, Flash Implants, 2004-2005, p.16).
Implants available on the market differ both in the nature of the polymers used (acrylics or silicones), their mechanical properties (soft or rigid lens), their affinity for aqueous media (hydrophilic or hydrophobic lens) and their model (monoblock implant). or with hooks or legs reported, open or closed ...).
The 1980s saw the birth of soft lenses, the era of minimally invasive surgery. Foldable and compressible, soft implants, often made of hydrogel, can be implanted through small incisions (less than 3 mm) that do not require sutures. The development of intraocular lenses is constantly evolving and takes into account both the requirements of the surgeon and the functional benefit expected by the patient.
The most recent advances have been in cutting incision, secondary cataract limitation, improving the functionality of the IOL, and protecting the retina against harmful blue light.
To date, intraocular lenses have been developed with reference to the physiological characteristics of a hypothetical and theoretical eye that is thought to represent the average of human eyes. However, the eye is far from constituting a perfect optical system and its characteristics are strongly divergent from one individual to another.
Singularly, the pupil, a hole of variable diameter located at the center of the iris between the cornea and the lens, is an element of the eye essential to vision that is underestimated in the design of current intraocular implants.
The pupil makes it possible, by contraction or dilation, to dose the quantity of light that enters the eye, like the diaphragm of a camera. The position of the pupil with respect to the visual axis is a crucial piece of information that strongly conditions the quality of vision.
In most cases, the pupil is misaligned significantly with respect to the visual axis; this is called pupillary decentering. This decentration can affect many aspects of vision: color perception, contrast sensitivity, visual acuity, depth of field perception, and so on.
These visual disturbances find their origin in an aggravation of the phenomena of lateral chromatic aberrations - variation of the location of the projected image on the retina according to the wavelength of the incident light - with the amplitude of the decentration of the pupil. A recent study has shown that the mean deviation of the pupil from the visual axis in a population of 85 patients is in absolute terms 0.37 mm (standard deviation 0.24 mm), the visual axis being defined as the line joining the nodal point and the fovea.
This decentration results in an angulation of 5 [deg.] (Psi angle) of the visual axis with respect to a second reference axis linking the nodal point to the center of the pupil (achromatic axis), according to the following equation :
Sin psi = pupillary displacement with respect to the visual axis / NP
where NP is the distance from the nodal point to the pupil on the achromatic axis (approximately 3.98 mm).
These pupillary decentrations are oriented in the nasal or temporal directions on the horizontal axis and are generally symmetrical between the two eyes. Misalignment on the vertical axis - up and down - is less common.
The amplitude of the decentration increases linearly with the size of the pupil in one out of two individuals.
These pupil displacement values are in themselves minimal compared to the dimensional magnitudes of the eye, but are nonetheless significant from a functional point of view since they can cause the visual disturbances mentioned above. The intraocular implants currently on the market do not take into account the decentring of the pupil with respect to the visual axis. Their lenses are adapted to a hypothetical model eye whose optical elements (cornea, pupil opening, crystalline) would be aligned on the visual axis. State-of-the-art IOLs are therefore intended to be centered at their implantation site, the capsular bag, the optical axis of the implant then coinciding with the visual axis of the eye.
It follows that, in case of pupillary decentration with respect to the visual axis, the synthetic lens itself is misaligned relative to the pupil, which leads to a loss of functionality of the implant (reduced visual acuity, decrease in contrast, etc.).
It is an object of the present invention to overcome these disadvantages while retaining the advantages of the currently customary posterior chamber intraocular implants which are to be implanted in the capsular bag.
This problem according to the invention is solved by an implant as indicated at the beginning, wherein said optical axis and said outer cylinder axis are not coaxial.
Such an implant makes it possible at least partially to compensate for the effects of a pupillary decentration on the quality of the vision.
Both the characteristics of the lens and its orientation of implantation in the capsular bag can be adjusted to the physiological parameters of the eye to operate taking into account the direction and the amplitude of the pupillary decentering. According to one embodiment of the invention, said optical axis is off-center inside said virtual external cylinder.
The intraocular implant, which is the subject of the invention, is asymmetrical in that it has an off-axis optical axis (of a value close to the average pupillary deviation). Once properly implanted into the capsular bag, the optic portion of the implant will be intentionally off-center in the bag, tending to align with the pupillary space.
It should be noted that, contrary to this teaching, the intraocular implants of the state of the art have an optical part which is centered with respect to an external cylinder circumscribing the implant around holding tabs in position, the axis of this outer cylinder coinciding with the optical axis of the lens. The implants of the state of the art are therefore symmetrical about a single axis of rotation, to ensure a central position of their optical part in the capsular bag. Under these conditions, the optical axis of the lens is supposed to coincide with the visual axis of the eye. In addition, the deformable tabs of the implants ensure a homogeneous distribution of tissue forces in the bag on the implant, in order to avoid any deceleration of the IOL, in particular during postoperative capsular retraction.
The accidental decentration of the lens is also listed as one of the major complications in the medium and long term of cataract surgery. The implants of the state of the art are therefore aligned on the visual axis of the eye and they do not take into account the potential decentration of the pupil with respect to this same axis.
On the contrary, the object of the invention is a novel implant concept that makes it possible to at least partially compensate for a pupil deviation. The implant involves an optical part whose location after implantation in the capsular bag tends to align with the achromatic axis of the eye, thus taking at least part of the pupil decentering into account. The axis of the outer cylinder no longer coincides with the optical axis of the lens.
The deflection value will advantageously be greater than 0 (state-of-the-art lens) and less than 0.40 mm. It will preferably be of the order of 0.37 mm (average absolute deviation value for the human eye).
According to an improved embodiment of the invention, said optical axis describes an angle of inclination with respect to said axis of the outer cylinder. In this case, the axis of the outer cylinder circumscribing the holding tabs may define with the optical axis of the lens an angle which will allow to incline the lens relative to the visual axis thus taking into account the angle psi, defined above, whose amplitude is a function of the pupillary decentering value. This angle will therefore be greater than 0 [deg.] (IOL of the state of the art) and less than or equal to 10 [deg.].
It will preferably be of the order of 5 [deg.] (Average psi angle for the human eye). This angle is calculated from the decentration of the optical part of the implant according to the following equation:
Angle of inclination = Deflection of the optical part of the IOL / NP
According to another embodiment of the invention, said optical axis is parallel to said axis of the outer cylinder. Other embodiments of the invention are indicated in the appended claims.
Other details and features of the invention will become apparent from the description given below, without limitation, with reference to the accompanying drawings.
Figures 1 and 2 show plan views and respectively in axial section of an embodiment of intraocular implant according to the invention.
Figures 3 and 4 show plan views and respectively in axial section of an alternative embodiment of the implant according to the invention.
According to FIGS. 1 and 2, there is illustrated a quadripod intraocular implant 1 comprising a cylindrical optical part 2, represented in dashed lines, which has the shape of a biconvex lens, and, as part of maintaining in position of the lens, two diametrically opposed pairs of retaining lugs 3.
At the free ends of these holding tabs 3 is flush with a virtual outer cylinder 4 which thus circumscribes said holding portion in position.
In this particular example, the implant has a square edge 360 [deg.] Around the optic portion to effectively combat secondary cataract. The optical part 2, with a diameter of 5.6 mm, has an optical axis 6. The virtual outer cylinder, with a diameter of 10.5 mm, has an outer cylinder axis 7.
As is apparent in particular from Figure 2, the ends of the holding tabs pass through a plane 12 illustrating the capsular bag.
Each leg forms with this plane an identical angle [alpha], for example of the order of 5 [deg.], While the optical portion 2 is parallel to this plane.
In the illustrated example, the optical part 2 is located inside an inner cylinder 8 which circumscribes the optical part 2 by flushing it at a point 9. This inner cylinder has a diameter of 6 mm and an axis of inner cylinder coaxial with the axis 7 of the outer cylinder.
The optical part 2 is thus off-center with respect to the external and internal cylinders 8. The optical axis 6 is, in this embodiment, parallel to the outer cylinder axis 7 and distant from it by about 0, 4 mm.
In the example of Figures 1 and 2, the inner cylinder 8 is between the retaining tabs 3 and the optical lens, so as to allow a positional retention of the lens in the capsular bag, after implantation. The zone 10 of the inner cylinder 8, called the white zone, is located outside the optical portion 2 and is optically inert.
This white zone 10 has a thickness of the order of
0.4 mm.
The direction of the de-centering can advantageously be marked by a reference 11.
In this way, the surgeon will be able to easily orient the lens during implantation in the capsular bag according to the dominant direction of the pupillary displacement of the operated eye (vector resulting from the up-down and temporal-nasal displacement) measured during the biometrics .
FIGS. 3 and 4 show an alternative embodiment of an implant which corresponds to that of example 1, but whose optical axis 6 describes an angle [beta], for example of 5 [deg.], relative to the axis 7 of the outer cylinder. It may also be noted that in this example, the inner cylinder 8 is virtual and represented by broken lines. The pairs of holding tabs 3 are attached directly to the optical part.
The orientation of the inclination of the optical axis is essential. It must be chosen so as to align the optical axis 6 of the lens on the achromatic axis of the eye. This alignment is, in the example illustrated in FIGS. 3 and 4, obtained by the use, with respect to the plane 12 illustrating the capsular bag, of two angulation values ([alpha] \ [alpha] ") of the pairs of retaining lugs 3 which are different for each pair, it being also possible to further thicken one pair of retaining tabs relative to the other.
The implantation technique is similar to that of the example according to FIGS. 1 and 2 and consists in rotating the implant in the capsular bag so as to match the decentration vectors of the optical part of the IOL (reference). and pupil decentration of the patient, respectively.
It should be understood that the present invention is in no way limited to the embodiments described above and that many modifications can be made without departing from the scope of the appended claims.
The proposed concept of an asymmetrical implant whose optical portion can be off-center and / or can also be inclined relative to the cylinder circumscribing this implant can be extended to all existing forms of posterior chamber intraocular implants (monobloc lenses, lenses 3). -rooms,
lenses with open or closed paws, multi-puncture implants ...) and whatever the type of material involved in the design of the implant (silicone, hydrophobic acrylic, hydrogel, PMMA ...). Likewise, the concept proposed in this invention can be applied to implants whose optical part is aspherical, multi-focal or diffractive.
The dimensions reported in the text are purely indicative, particularly the decentering values of the optical part and the angle [beta].
This means that the implant can be made to measure, so that the dimensional characteristics of the implant are adjusted to the physiological parameters of the eye to be operated (in particular the amplitude, the direction of the pupillary decentering and the psi angle) .
One can also imagine that the optical portion is centered relative to the outer cylinder, but that its optical axis is inclined relative to the axis of the latter.
It can also be conceived that the optical portion does not flop at a point of the inner cylinder and is therefore all around it surrounded by said white zone.