roide
Étymologie
modifier- (Date à préciser) Du latin rigidus.
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
roide | roides |
\ʁwad\ |
roide \ʁwad\ ou \ʁwed\ masculin et féminin identiques
- Note : Graphie ancienne de raide.
- (En particulier) Ce qui manque ou paraît manquer de souplesse, de grâce.
Il était si roide et si compassé à cheval, qu’il s’y fatiguait vite, et j’allais trop vite aussi pour lui.
— (George Sand, Histoire de ma vie, réédition Le Livre de Poche, 2004, page 446)Elle prend du tabac, se tient roide comme un pieu, se pose en femme considérable, et ressemble parfaitement à une momie à laquelle le galvanisme aurait rendu la vie pour un instant.
— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)La peste soit des Nains et de leur nuque roide ! dit Legolas.
— (J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau)- À son image, j’essayais de rester droit et roide sur ma chaise et de me garder digne de la belle en détournant mon regard de son sein généreux […] — (Guy Goffette, Presqu’elles, Gallimard, 2009, page 108)
- Qui est inflexible, opiniâtre, dur.
Des sentences brèves et roides prescrivent une vertu inflexible.
— (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
- Qui a une pente difficile à monter ou à descendre.
Il nous fit monter par un escalier fort roide à une toute petite chambre éclairée par une microscopique fenêtre sur le bord de laquelle végétaient de pauvres plantes.
— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 70)- […] la roide pente de la rue bousculait un peu sa gravité. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, 1922)
Nous nous trouvâmes bientôt au pied du Sacré-Cœur et de roides escaliers que de vagues réverbères éclairent parcimonieusement.
— (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Qui a un mouvement rapide et violent, une trajectoire très tendue.
Je glissai mon journal dans la boîte, sonnai roide et m’allai cacher dans l’embrasure d’une porte voisine.
— (Anatole France, Le Crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 218)
- Qui est difficile à admettre, dur à accepter.
— Si tu ne dis pas de bêtises, toi, tu te rattrapes sur les grossièretés ; sais-tu que c’est roide de me demander si je parle pour le compte de Virrieux ?
— (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
Dérivés
modifierTraductions
modifier→ voir raide
Prononciation
modifier- Nancy (France) : écouter « roide [Prononciation ?] »
Anagrammes
modifier→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
modifier- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (roide), mais l’article a pu être modifié depuis.