Daniel Schneidermann
Apparence
Daniel Schneidermann [danjɛl ʃnɛdɛʁman]1, né le 5 avril 1958 à Paris, est un journaliste français. Il se consacre en particulier à l'analyse des images télévisuelles, en écrivant des chroniques hebdomadaires, d'abord dans Le Monde puis dans Libération. De 1995 à 2007, il dirige et présente l'émission de télévision Arrêt sur images sur France 5. Après 2007, à la suite de la suppression du programme sur décision de la chaîne, l'émission est transposée sur internet sous le nom @rrêt sur images. Elle y a élargi son champ, se consacrant désormais à la déconstruction de toutes les narrations médiatiques dominantes, sur tous supports.
Citations
[modifier]Je voulais mettre en évidence le décalage entre un plateau de télévision et la réalité, explique Daniel Schneidermann. Montrer que le langage, la gestuelle changent. Et la matière première la plus accessible pour une telle démonstration, c'était nous.
- Schneidermann explique son choix de montrer, pendant le générique de fin de son émission de télévision Arrêt sur images, une vidéo en incrustation montrant la conférence de rédaction de sa propre émission, préalablement filmée avec une webcam, en une mise en abyme de l'émission.
- « «Arrêt sur images» fait sa cuisine sur le Net. », par David Groison, Libération, 7 avril 2001 (lire en ligne)
Le système médiatique n'a pas encore accepté d'être, chaque semaine, critiqué de l'intérieur.
- Billet de blog de Daniel Schneidermann le 6 juin 2007 annonçant l'arrêt de son émission de télévision Arrêt sur images qui décryptait les rouages de la télévision sur France 5. Cité par le journal Libération.
- « France 5: Arrêt sur Schneidermann », par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS, Libération, 18 juin 2007 (lire en ligne)
Que des pressions s'exercent sur les animateurs à France Télévision, ce serait bien une première. Je n'ose y croire.
- Réponse ironique à la question d'un téléspectateur qui évoquait l'attitude de Laurent Ruquier, humoriste alors présentateur de télévision sur France 2, très bienveillant vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidence de la République.
- « «Des pressions sur les animateurs de France Télévision, je n'ose y croire» », Daniel Schneidermann, Libération, 25 septembre 2007 (lire en ligne)
Internet a fait bouger des choses, entre visible et invisible, entre vie privée et vie publique… Il fallait un lieu de confrontation entre acteurs des vieux et des nouveaux médias, c'est terrifiant à quel point ils ne débattent pas.
- Au sujet du lancement, en avril 2009, de l'émission vidéo en ligne Ligne jaune publiée sur le site Arretsurimages.net.
- « Arrêt sur images : la télé en ligne de mire », Daniel Schneidermann, Libération, 20 avril 2009 (lire en ligne)
Sur le plan des médias, on ne peut que constater l'inexistence des deux journalistes, Laurence Ferrari et David Pujadas. Ils n'interviennent pas, ne corrigent pas. Les rectifications des chiffres que les deux candidats se sont lancés à la figure, - l'opération de désintox, comme on dit, ne se passe pas à la télévision, mais sur les sites de presse. C'est un événement : suivre aujourd'hui le débat devant sa télévision, c'est presque secondaire. On pourrait même ne pas suivre le débat à la télévision. Ce qui est important, ce qui se joue, c'est dans le live des sites des journaux. D'une certaine façon, jamais la télé n'a été réduite ainsi à son rôle de pur spectacle. Comme si on assistait à un nouveau partage de tâches. La télé se cantonnant à la pure image, les sites d'information s'occupant des débats de fond.
- Au sujet du déroulement du débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle de mai 2012 en France.
- « Aujourd’hui, suivre le débat à la télé, c’est presque secondaire », Daniel Schneidermann, Libération, 3 mai 2012 (lire en ligne)
Aujourd'hui, les dissidents n'ont plus besoin de Cohen et de ses homologues, pour trouver un écho sur Internet. Avant, il était possible de décider qui étaient les «cerveaux malades», et de les condamner pour crime de pensée, comme dans 1984. Mais aujourd'hui, pour un animateur en vue, déclarer qu'il n'invitera pas Bidule, c'est hisser Bidule sur le piédestal de victime de la censure. Le pré carré audiovisuel, s'il veut rester un lieu crédible de débat d'idées, n'a donc plus d'autre choix que de s'ouvrir aux paroles jadis bannies, quitte à leur opposer une contradiction vigoureuse et argumentée, ou à les prendre à leur propre piège de la dialectique. Et de s'en donner les moyens.
- « La liste de Patrick Cohen », Daniel Schneidermann, Libération, 17 mars 2013 (lire en ligne)
Citations au sujet de Daniel Schneidermann
[modifier]Il faut savoir où tu es, Schneidermann. Si tu es dedans ou dehors.
- Argument d'Edwy Plenel, directeur de la rédaction du journal Le Monde, refusant la proposition de Schneidermann d'interviewer Pierre Péan et Philippe Cohen, auteurs d'un livre très critique à l'égard du journal.
- « Schneidermann n'est plus de ce«monde» », Catherine Mallaval et Olivier COSTEMALLE, Libération, 30 septembre 2003 (lire en ligne)
C’est bien votre chronique de Libération qui met le feu à la "fachosphère", ce sont vos phrases que Soral et Dieudonné répètent mot pour mot dans leurs premières vidéos du printemps 2013 appelant leurs partisans à des représailles contre moi, votre rhétorique de "liste noire" et de réflexe communautaire que reprend Dieudonné chaque soir sur scène pour me vouer aux chambres à gaz, votre charge qui nourrit encore aujourd’hui à mon encontre la haine antisémite qui se répand sur internet. Beau travail !
- Patrick Cohen revient sur l'article de Schneidermann "La liste de Patrick Cohen" (Libération, 17 mars 2013) où Schneidermann accusait Cohen de tenir une liste noire d'individus "bannis" de son antenne.
- « Daniel Schneidermann, l'idiot utile des dieudonnistes », Patrick Cohen, Le Nouvel Observateur, 5 février 2014 (lire en ligne)