[go: up one dir, main page]
More Web Proxy on the site http://driver.im/Aller au contenu

Tubular Bells

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tubular Bells

Album de Mike Oldfield
Sortie
Enregistré Automne 1972 - Printemps 1973
The Manor, Oxfordshire
Durée 48:50
Genre Rock progressif
Producteur Tom Newman et Simon Heyworth
Label Virgin

Albums de Mike Oldfield

Tubular Bells est le premier album du compositeur et musicien britannique Mike Oldfield. Cet album presque entièrement instrumental est un tube et une des plus grosses ventes des années 1970 au Royaume-Uni et le succès fondateur de l'empire Virgin. L'ouverture au piano est restée mondialement célèbre pour être le thème caractéristique du film L'Exorciste.

Mike Oldfield est âgé de dix-sept ans lorsqu'il entreprend de composer une véritable symphonie rock. Il est alors bassiste et guitariste au sein du groupe The Whole World, qui accompagne Kevin Ayers. Début 1971, il enregistre, sans moyens, une démo où tous les grands thèmes de l'album sont déjà présents, pour la plupart construits et enchaînés. Dans les mois qui suivent, il ne trouve aucune maison de disques prête à publier un album sans paroles chantées ni batterie. À l'automne 1971, Mike rencontre des membres de Virgin Records à l'époque seulement distributeur de disques, en train de démarrer le nouveau studio d'enregistrement The Manor, près d'Oxford et leur soumet sa maquette. Un an plus tard quand le patron de Virgin, Richard Branson, a décidé de lancer le nouveau label discographique, Mike Oldfield est recontacté, signé et admis à enregistrer pendant les jours où le studio n'est pas loué. Il a alors dix-neuf ans.

L'enregistrement est rapide : la première partie est enregistrée en une semaine, l'enregistrement de la seconde partie est réparti irrégulièrement sur plusieurs mois. Quelques mois plus tard, le , Tubular Bells est le premier album édité par Virgin, sous le numéro de catalogue V2001. Son énorme succès assure le succès du nouveau label.

Le mardi , l'animateur John Peel de la BBC Radio 1 passe toute la face 1 du disque, lors de son émission Top Gear « Cela fait six ans que je présente Top Gear et c'est sans doute un des disques les plus impressionnants que j'ai eu la chance de diffuser, vraiment un disque remarquable »[1].

Pour lancer le disque, Richard Branson organise, malgré la timidité maladive d'Oldfield, un grand concert, le , au Queen Elizabeth Hall (800 places), avec plusieurs musiciens du moment comme Mick Taylor des Rolling Stones[1].

En , Mike Oldfield joue son œuvre en « live » dans les studios de la BBC, lui-même à la basse et à la guitare acoustique, en compagnie de Steve Hillage (guitare électrique), Mick Taylor (guitare électrique), Mike Ratledge (claviers), Karl Jenkins (hautbois), son frère Terry Oldfield à la flûte, Fred Frith à la guitare électrique et à la basse, John Greaves (claviers et basse) et Pierre Moerlen aux percussions (glockenspiel, timbales, cloches tubulaires, gongs, cymbales, tam-tam)[2]. Suivront de nombreux concerts à travers le monde avec des orchestres de plus en plus importants.

L'œuvre est numérisée en 1998, ré-enregistrée en 2003, trente ans après sa sortie, sous le titre de Tubular Bells 2003, et remastérisée pour une nouvelle version en 2009.

En 2016, Tubular Bells bénéficie d'une nouvelle réédition pour la première fois au format double vinyle Deluxe, édité par Universal Music désormais détenteur des droits de l'œuvre[3].

Composition

[modifier | modifier le code]
NoTitreDurée
1.Tubular Bells, Part 125:36
2.Tubular Bells, Part 223:20

La composition de Tubular Bells est complexe ; c'est une sorte de « symphonie rock » composée de deux parties.

Les différents thèmes font preuve d'une étonnante diversité, et s'enchaînent pourtant toujours de manière naturelle.

Les atmosphères créées sont elles aussi d'une grande diversité ; en cela, la seconde partie est la plus surprenante : un passage important utilise des guitares lentes et saturées, avec une voix gutturale que l'on pourrait presque apparenter au chant pratiqué dans le death metal près d'une décennie plus tard. Cette seconde partie finit originellement sur un instrumental traditionnel irlandais enjoué, The Sailor's Hornpipe (en) (proche du thème de Popeye) avec un tempo croissant.

Interprètes

[modifier | modifier le code]

Sur le disque de 1973, Mike Oldfield joue presque de tous les instruments : de plusieurs types de cloches et carillons tubulaires (d'où le titre de l'album), de pianos et d'orgues, de guitares, ainsi que de la basse et de la mandoline).

La symphonie est presque entièrement instrumentale, hormis la présence de chœurs où chante sa sœur Sally, d'un chant guttural sans paroles articulées dans un passage de Part Two ; et la voix de Vivian Stanshall, « maître de cérémonie » annonçant les différents instruments à la fin de Part One : Grand piano ; reed and pipe organ ; glockenspiel ; bass guitar ; double speed guitar ; two slightly distorted guitars ; mandolin ; spanish guitar and introducing acoustic guitar ; plus tubular bells !.

  • Mike Oldfield : Production, ingénieur
  • Simon Heyworth, Tom Newman : Coproducteurs

Controverses

[modifier | modifier le code]

Christian Vander considère que Mike Oldfield a plagié pour son introduction au piano des éléments du morceau La Dawotsin, qu'il enregistrait avec Magma, au « Manor », à une époque (au cours de l'année 1972 selon lui) où Mike Oldfield assistait aux enregistrements[4],[5].

Cependant, l'introduction de Tubular Bells est le premier morceau enregistré par Mike Oldfield à son arrivée au Manoir, le musicien ayant occupé le studio avant lui étant John Cale. Si Mike Oldfield est ensuite resté habiter de nombreux mois au Manoir, son thème introductif et toute la partie 1 du disque étaient alors déjà enregistrés[6]. Par ailleurs, le thème au piano a été composé dès 1971, selon les biographies. Il était présent sur les démos réalisées par le musicien et notamment sur une démo datant de 1972 et publiée en DVD en 2009 dans une édition collector de Tubular Bells.

Classements et certifications

[modifier | modifier le code]

L'album est disque d'or aux États-Unis, et, en 1975, Mike Oldfield reçoit un Grammy Award de la meilleure composition instrumentale. Entre 15 et 17 millions de copies du disque sont vendues dans le monde.

Classements
Années Charts Meilleure place
1973-1975 Drapeau de l'Australie Australie (Kent Music Report)[7] 1
Drapeau du Canada Canada (RPM Top Albums)[8] 1
Drapeau des États-Unis États-Unis (Billboard 200)[9] 3
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande (RIANZ)[10] 25
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas (Mega Album Top 100)[11] 2
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (UK Albums Chart)[12] 1
2006 Drapeau de l'Espagne Espagne (Promusicae)[13] 86
2023 Drapeau de l'Allemagne Allemagne (Media Control AG)[14] 22
Drapeau de l'Autriche Autriche (Ö3 Austria Top 40)[15] 67
Drapeau de la Belgique Belgique (Flandre Ultratop)[16] 126
Drapeau de la Belgique Belgique (Wallonie Ultratop)[17] 87
Drapeau de l'Écosse Écosse (OCC)[18] 3
Drapeau de l'Espagne Espagne (Promusicae)[19] 13
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas (Mega Album Top 100)[20] 59
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (UK Albums Chart)[21] 18
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (Rock & Metal Albums)[22] 1
Drapeau de la Suisse Suisse (Schweizer Hitparade)[23] 21
Certifications
Pays Certification Unités certifiées
Drapeau de l'Australie Australie (ARIA)[24] Disque de platine 3 × Platine 210 000
Drapeau du Canada Canada (Music Canada)[25] Disque de platine 2 × Platine 200 000
Drapeau des États-Unis États-Unis (RIAA)[26] Disque d'or Or 500 000
Drapeau de la France France (SNEP)[27] Disque d'or Or 200 000
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas (NVPI)[28] Disque d'or Or 50 000
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni (BPI)[29] Disque de platine 9 × Platine 2 700 000
Drapeau de la Suède Suède (GLF)[30] Disque d'or Or 50 000

Liens externes

[modifier | modifier le code]

O'Casey, Matt, Tubular Bells: The Mike Oldfield Story (documentaire TV), BBC Four, 2013

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Frédéric Delâge, Mike Oldfield : Tubular Bells et au-delà, Le Mot et le reste, , 216 p. (ISBN 978-2361397494)

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (Il y a 40 ans...) 1973 - La sortie de Tubular Bells
  2. (en) [vidéo] « Tubular Bells live @ BBC (1973) », sur YouTube
  3. « TUBULAR BELLS : Universal prépare une nouvelle édition double vinyle »
  4. Athalide, « Vander vs Mike Oldfield : Mike Oldfield plagiaire ? », sur Kul (consulté le )
  5. Paris Match, « Magma pharaonique! », sur parismatch.com (consulté le )
  6. Dans son ouvrage Mike Oldfield : Tubular Bells et au-delà (éditions le Mot et le reste, 2021), Frédéric Delâge rétablit la vérité sans contestation possible (p. 105-107) : un extrait de l'interview parue en octobre 1995 dans Batteur magazine « a été repris quasiment mot pour mot dans le livret intérieur de la réédition de Mekanïk Destruktïw Kommandoh sortie chez Seventh Records en 2009. Dans l’interview originale, Vander affirme que Magma et Oldfield se sont croisés au Manoir en 1972. Dans le livret, on a pris soin de rétablir au moins une vérité historique : la présence de Magma au Manoir date bien de 1973 ». Frédéric Delâge conclut : « Si le batteur semble bien mal renseigné sur la chronologie de l'enregistrement du premier album de Mike Oldfield, il est facile de repérer les sources de sa méprise : les deux morceaux évoluent de manière bien différente, mais il existe un évident cousinage, tant mélodique que rythmique, entre le thème au piano de l'introduction de Tubular Bells et celui de “La Dawotsin”. Reste que les allégations du leader de Magma n'ont jamais dépassé le stade des interviews, laissant sagement la controverse circonscrite aux seules frontières franco-françaises. “J'étais au Manoir lors des sessions d’enregistrement de Magma, se souvient Tom Newman. J'aimais vraiment ce groupe, son batteur était un sacré personnage. Mais je ne crois pas qu'il soit possible que Michael ait volé son thème, vu qu'à l'époque Tubular Bells avait déjà été enregistré.” À moins de croire en une étrange distorsion de l'espace-temps, on voit mal en effet comment une idée jaillie sur des démos en 1971, et enregistrée au Manoir dans sa version définitive dès l’automne 1972, aurait pu être inspirée à son auteur par une musique qu'il n'a pu entendre que l'année suivante. »
  7. (en) David Kent, Australian Chart Book 1970–1992, Australian Chart Book, St Ives, N.S.W, , doc (ISBN 0-646-11917-6)
  8. « RPM Top Albums 6/4/74 », Library and Archives Canada (consulté le )
  9. (en)« Billboard 200 week of march 30, 1974 », Billboard (consulté le )
  10. (en) Charts.org.nz – Mike Oldfield – Tubular Bells. RIANZ. Hung Medien.
  11. (nl) Dutchcharts.nl – Mike Oldfield – Tubular Bells. Mega Album Top 100. Hung Medien.
  12. (en) Official Albums Chart Top 100. UK Albums Chart. The Official Charts Company.
  13. (en) Spanishcharts.com – Mike Oldfield – Tubular Bells. Top 100 álbumes. Hung Medien.
  14. (de) offiziellecharts.de. GfK Entertainment. PhonoNet GmbH.
  15. (de) Austriancharts.at – Mike Oldfield – Tubular Bells. Ö3 Austria Top 40. Hung Medien.
  16. (nl) Ultratop.be – Mike Oldfield – Tubular Bells. Ultratop 200 albums. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch.
  17. Ultratop.be – Mike Oldfield – Tubular Bells. Ultratop 200 albums. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch.
  18. (en) Archive Chart. Top 40 Scottish Albums. The Official Charts Company.
  19. (en) Spanishcharts.com – Mike Oldfield – Tubular Bells. Top 100 álbumes. Hung Medien.
  20. (nl) Dutchcharts.nl – Mike Oldfield – Tubular Bells. Mega Album Top 100. Hung Medien.
  21. (en) Official Albums Chart Top 100. UK Albums Chart. The Official Charts Company.
  22. (en) Archive Chart. Rock & Metal Albums. The Official Charts Company.
  23. (en) Swisscharts.com – Mike Oldfield – Tubular Bells. Schweizer Hitparade. Hung Medien.
  24. (en)« Australian Top 100 Albums Chart », sur imgur.com
  25. (en)« Gold/Platinum », sur musiccanada.com
  26. (en)« Gold & Platinum », sur riaa.com
  27. « Les certifications depuis 1973 », sur infodisc.fr
  28. (nl)« Goud/Platina », sur nvpi.nl
  29. (en) « BRIT Certified », sur Bpi.co.uk (consulté le )
  30. (sv)« Guld Platina 1987-1998 », sur ifpi.se