Rue de Lobau
4e arrt Rue de Lobau
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Gervais | ||
Début | Quai de l'Hôtel-de-Ville | ||
Fin | Rue de Rivoli | ||
Morphologie | |||
Longueur | 180 m | ||
Largeur | 29,5 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 1838 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 5661 | ||
DGI | 5722 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue de Lobau est une voie située dans le 4e arrondissement de Paris, en France, formant la limite entre le quartier Saint-Gervais et celui Saint-Merri.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Une des sorties de la station de métro Hôtel de Ville (lignes 1 et 11) débouche à l'extrémité nord de la rue.
S'y trouvent aussi une station Vélib' (no 4016) et un parc de stationnement souterrain (Vinci Lobau-Rivoli)[1].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette rue porte le nom de Georges Mouton, comte de Lobau, maréchal et pair de France.
Historique
[modifier | modifier le code]À l'emplacement de la rue se trouvaient l'église Saint-Jean-en-Grève (détruite entre 1797 et 1800[2]) et une partie de sa paroisse. Les rues suivantes étaient orientées nord-sud :
- la rue Pernelle (ou « ruelle du Port-au-Blé », ou « rue Perronnelle », allant du quai de la Grève à la rue de la Mortellerie) ;
- la rue de la Levrette (allant de la rue de la Mortellerie à la rue du Martroi) ;
- la rue du Tourniquet-Saint-Jean (ou « rue du Pet-au-Diable[3] » jusqu'en 1807, « rue du Sanhédrin » jusqu'en 1815, allant de la rue du Martroi à la rue de la Tixéranderie).
Et les rues orientées est-ouest :
- la rue de la Tixéranderie (ou « de la Tisseranderie », qui allait de la place Baudoyer vers l'ouest en évitant la place de Grève) ;
- la rue du Martroi-Saint-Jean (allant de la place de Grève à la rue du Monceau-Saint-Gervais) ;
- et la rue de la Mortellerie (l'actuelle rue de l'Hôtel-de-Ville).
La réunion des rues Pernelle, de la Levrette et du Tourniquet, après alignement des façades et élargissement de 6 mètres de large à 18 mètres en 1836[4], prend le nom de « rue Lobau » en décembre 1838.
Le nom est choisi d'après Georges Mouton, qui s'est fait remarquer lors de la bataille d'Essling (en 1809), et a été fait comte de Lobau par Napoléon, puis maréchal de France par Louis-Philippe. Il vient de mourir en 1838.
Le , le ministre de l'Intérieur, Camille Bachasson, comte de Montalivet, écrit à ce sujet au Préfet de la Seine, Claude Philibert Barthelot de Rambuteau, :
- « Monsieur le préfet, vous avez proposé de profiter du moment où l'on s'occupe de restaurer et d'agrandir l'Hôtel-de-Ville, pour changer les noms bizarres et insignifiants que portent plusieurs des rues qui entourent ce monument et y substituer ceux d'hommes qui ont rendu d'éminens services à la ville, ou contribué à son embellissement, et parmi lesquels vous placez au premier rang l'illustre commandant de la Garde nationale, dont Paris et la France entière déplorent si vivement la perte. D'après le compte que j'en ai rendu au roi, sa Majesté a décidé, le 14 de ce mois, que le nom de “Lobau” serait donné à la rue bordant la façade orientale de l'Hôtel-de-Ville, et formée des trois rues actuellement dénommées Pernelle, de la Levrette et du Tourniquet[5]. »
Toutes les petites ruelles qui entourent la place de l'Hôtel-de-Ville sont rasées en 1850-1853 (avant la nomination comme préfet d'Haussmann) lors du percement de la rue de Rivoli ; la rue de Lobau est encore une fois élargie (à 30 mètres, soit la largeur des boulevards), avec, donnant dessus, la place Saint-Gervais (agrandie vers l'ouest), la caserne Napoléon (construite en 1853, occupée d'abord par la Garde puis maintenant par la Direction de l'information de la ville de Paris) et la caserne Lobau (maintenant occupée par la Direction des ressources humaines de la ville de Paris).
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 4 entrée de l'ancienne caserne Napoléon qui occupe l'espace situé entre les places Saint-Gervais et Baudoyer et les rues François-Miron, de Lobau et de Rivoli[6].
- Ancienne caserne Lobau qui occupe l'espace entre la place Saint-Gervais, la rue de Brosse, le quai de l'Hôtel-de-Ville et la rue de Lobau.
- Accès au jardin des Combattants-de-la-Nueve.
- Accès piétonnier, vers la Seine, au jardin Federico-García-Lorca via une passerelle située sur le quai de l'Hôtel-de-Ville.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Les stations Vélib », sur velib.paris.fr.
- Pierre-Antoine Demachy, Démolition de l'église Saint-Jean-en-Grève, 1797-1800, peinture à l'huile sur toile, musée Carnavalet. insecula.com.
- Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'étymologie de la rue du Pet-au-Diable ainsi : « C'est que la Princesse en courant, cria, à Jean Pain-mollet, “Arrête de par tous les Diables” ; en criant elle s'efforça et fit un pet : c'est pourquoi on la nomme la Rue du Pet au Diable. » Supplément du théâtre italien, vol. 2, p. 170.
- Ordonnance royale du 24 août 1836. Voir l'article sur les servitudes d'alignement.
- Extrait d'une lettre du ministre de l'Intérieur du 22 décembre 1838.
- « La caserne Napoléon », canadp-archivesenligne.paris.fr.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques-Maximilien Benjamin Bins de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris : depuis les Gaulois jusqu'à nos jours, t. second, seconde partie, Paris, C. Gosselin puis Lésage, , 2e éd., lire en ligne sur Gallica.
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Félix Lazare, , lire en ligne sur Gallica.