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Rigaud (Alpes-Maritimes)

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Rigaud
Rigaud (Alpes-Maritimes)
Vue du village en descendant du plateau de Dina.
Blason de Rigaud
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Francis Moya
2020-2026
Code postal 06260
Code commune 06101
Démographie
Gentilé Rigaudois
Population
municipale
167 hab. (2022 en évolution de −19,71 % par rapport à 2016)
Densité 5,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 59′ 30″ nord, 6° 59′ 31″ est
Altitude Min. 333 m
Max. 1 907 m
Superficie 32,54 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Rigaud
Géolocalisation sur la carte : France
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Rigaud
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
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Rigaud
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Rigaud

Rigaud est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Rigaudois.

Géographie

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La transhumance des moutons de Jeannine et Jeannot.

Le village de Rigaud surplombe de haut la vallée du Cians, sous les ruines de sa forteresse médiévale, ancienne commanderie des Templiers.

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Rigaud est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (61,6 %), forêts (25,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Rigaudum est cité au XIIIe siècle, le fief appartenait aux Riquier d'Èze[13].

Rigaud était un des quatre établissements templiers de la vallée du Var. Ils avaient été appelés pour défendre la côte des incursions sarrasines. Ils avaient été appelés à Nice par l'évêque de Nice Pierre vers 1135. Dans un inventaire des biens des templiers, il est allusion à une vente faite en 1193 à la maison du Temple du Var[14]. La première mention d'un commandeur à Nice date de 1202, et à Grasse de 1208. En , le comte de Provence leur a donné ses droits sur le castrum, la villa et le territoire de Biot. En suite l'ordre du Temple va s'installer dans les évêchés de Vence et de Glandèves On le voit un droit de déshérence sur certains biens à Rigaud à partir de 1280. À Rigaud, l'ordre possédait une part de la seigneurie et une maison assez importante[15]. Les templiers installés dans les Alpes méridionales dépendaient des commanderies de Grasse et de Nice. La commanderie est dédiée à saint Sauveur en 1247. La maison templière de Rigaud est mentionnée pour la première fois dans un texte de 1269. La liste des biens saisis en 1308 permet de connaître l'étendue des biens des templiers[16] à Saint-Sauveur, Saint-Étienne-de-Tinée, Saint-Dalmas-le-Selvage, Guillaumes, Méailles, Annot, Entrevaux, Amirat, Les Mujouls, Cuébris, Villars, Tournefort.

Pons de Rigaudo, noble, fut - selon Jean Bonnefoy - seigneur de Rigaud[17]. Il aurait été également juge de la baronnie de Beuil, en 1324 et de Sospel, en 1330[18].

Le fief est ensuite allé aux Grimaldi de Bueil à la fin du XIVe siècle. Honoré Laugier des Ferres, seigneur de Gilette, ayant dénoncé au duc de Savoie le complot des frères Grimaldi, fils d'Honoré Grimaldi, et de leur oncle voulant livrer le comté de Nice au roi de France, en 1526, ceux-ci se sont vengés en prenant le château de Gilette. Laugier des Ferres s'est vengé en envoyé ses hommes en représailles à Rigaud, en 1528.

Après l'exécution d'Annibal Grimaldi, le fief est allé aux Caissotti avec le titre de comte en 1622, puis aux Polloti, en 1724.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance a organisé un site de parachutage sur le plateau de Dina.

Politique et administration

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La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1861 1862 Prosper Ribot    
1862 1872 Abel Féraud    
1872 1878 Benjamin Blanc    
1878 1881 Félix Raybaud    
1881 1886 Joseph Dejoannis    
1886 1892 Benjamin Jourdan    
1892 1902 Antoine Dahon    
1902 1919 Honoré Ribuot    
1919 1929 Albert Féraud    
1929 1944 François Ribuot    
1944 1947 Prosper Baylon    
1947 1974 Yvan Féraud    
1974 1983 Firmin Champoussin    
1983 2018 Jean-Paul Crulli LR retraité
2018 2020 Jean-Marc Fonseca    
2020 En cours Francis Moya    

Depuis le , Rigaud fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes des vallées d'Azur, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2022, la commune comptait 167 habitants[Note 3], en évolution de −19,71 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
484514518485529511499470485
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
555517541543585515491449444
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
401367310268204181117117111
1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2022
141165146184197219207170167
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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L'église Saint-Antoine-et-de-la-Transfiguration sur la place Yvan Féraud
  • L'intersection du 44e parallèle nord et du 7e méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
  • L'église Saint-Antoine-et-de-la-Transfiguration. Une chapelle dédiée au saint Sauveur a été construite au Moyen Âge et constitue la partie centrale de l'église, avec son entrée côté sud. Au XVIIe siècle, la chapelle a été transformée en église en l'agrandissant vers l'est avec le portail et deux cloches. L'église est alors dédié à saint Antoine et à la Transfiguration. Le clocher et la sacristie ont été ajoutés entre 1861 et 1866. Par la suite, Abel Féraud, maire de Rigaud, fait déplacer les deux cloches à leur emplacement actuel. Il décide aussi de fondre une troisième cloche pour remplacer celle qui avait été cassée en par Annibal Grimaldi, comte de Beuil et vassal du duc de Savoie, et qui avait ordonné de brûler le village. Une première horloge y a été installée en 1866.
  • La commune possède plusieurs chapelles :
    • chapelle Saint-Sébastien, ancienne chapelle des Pénitents blancs, transformée en foyer communal,
    • chapelle Sainte-Catherine, à l'entrée du village, près du monument aux morts,
    • chapelle Saint-Antoine, vendue à un particulier en 1862,
    • chapelle Notre-Dame-de-l'Assomption au quartier du Cians,
    • chapelle Saint-Marc au quartier du Rubi,
    • chapelle Saint-Joseph sur le plateau de Dina, à 1 017 mètres, non restaurée.
  • Le moulin à huile, près de la mairie.
  • La fontaine-lavoir, près de la mairie, offerte en 1898 par le député Raphaël Bischoffsheim.
  • La Maison du patrimoine ou Maison du miel, près du moulin à huile.
  • Les vestiges de l'ancien château peuvent encore être vus au-dessus du village.
  • Plusieurs randonnées, de plusieurs niveaux de difficultés, peuvent être faites à partir de Rigaud :
    • plateau de Dina,
    • Tete de Rigaud,
    • Montagne de Mairola.

Personnalités liées à la commune

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  • Bernard Nut a été assassiné le dans son véhicule au bord de la RN 202.

Héraldique

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Blason de Rigaud Blason
D’azur à la fasce ondée d’argent chargée d’une étoile de huit rais de gueules et accompagnée de deux tours d’or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.


Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Rigaud et Ascros », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ascros », sur la commune d'Ascros - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nice », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Charles-Alexandre Fighiera, La demeure des Riquier à Èze, p. 90-94, Nice-Historique, année 1941, no 411 Texte
  14. Edmond Raynaud, Les Templiers dans les Alpes-Maritimes, p. 7-20, Nice-Historique, année 1912, no 721 Texte
  15. Joseph-Antoine Duebec, Les Templiers dans les Alpes-Maritimes, p. 65, Nice Historique, année 1937, no 331 Texte
  16. Joseph-Antoine Durbec, Introduction à une liste des biens du Temple saisis en 1308 dans la région des Alpes-Maritimes, p. 45-52, Nice Historique, 1951, no 88 Texte
  17. Bonnefoy, Maison d'Anjou, p.51
  18. Roman, Tableau historique, p.88
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.

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Bibliographie

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  • Philippe de Beauchamp, Le haut pays méconnu. Villages & hameaux isolés des Alpes-Maritimes, p. 106-107, Éditions Serre, Nice, 1989 (ISBN 2-86410-131-9) ; p. 159
  • Edmond Rossi, Les Templiers dans les Alpes-Maritimes et en Provence orientale, Editions Campanile, 2015

Articles connexes

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Liens externes

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