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Pierre Ramus

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Rudolf Großmann
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Pierre RamusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Conjoint
Sophie Ossipowna Friedmann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Archives conservées par
Œuvres principales
William Godwin: Der Theoretiker des kommunistischen Anarchismus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pierre Ramus (né Rudolf Grossmann le à Vienne et mort le durant une traversée de l'Atlantique) est un militant anarchiste et pacifiste autrichien, considéré comme le représentant le plus important du mouvement anarchiste dans son pays natal.

Rudolf Grossmann est le fils d'un marchand juif de Hongrie et d'une catholique de la Moravie. En 1898, il est exclu de son école pour propagande sociale-démocrate et se fâche avec ses parents qui l'envoient chez des membres de la famille aux États-Unis.

Durant ses études à l'Université Columbia, il est journaliste pour le social-démocrate Newyorker Volkszeitung puis Arbeiterzeitung Grand New Yorker. En 1900, influencé par Emma Goldman et Johann Most, il écrit pour son journal Die Freiheit et est conférencier lors de réunions anarchistes. En 1902, il est accusé d'avoir mené une grève d'ouvriers du textile à Paterson (New Jersey) et est condamné à cinq ans de prison. Il réussit à fuir en Angleterre en prenant le pseudonyme de Pierre Ramus (qu'il a choisi en référence à l'humaniste français Petrus Ramus).

Il étudie l'économie et le droit à la London School of Economics. Il fréquente les anarchistes de Londres et, en gardant son pseudonyme, écrit notamment pour Der Arbeiterfreund, le journal de Rudolf Rocker. En lisant Pierre Kropotkine, il se tourne vers l'anarcho-communisme. Il rencontre dans le milieu anarchiste russe sa femme Sophie Ossipowna Friedmann.

En 1907, il revient en Autriche où l'on connaît ses activités. Il fonde un journal Wohlstand für Alle. Il est le délégué de l'Autriche pour le Congrès anarchiste international d'Amsterdam. Il entreprend une tournée de conférences en Bohème, en France, en Angleterre, en Suisse puis plusieurs villes d'Autriche où il crée des associations anarchistes.

En 1914, après la déclaration de guerre de l'Autriche à la Serbie, il interrompt rapidement son service militaire et se met à la disposition des autorités comme objecteur de conscience[2]. Il est alors arrêté à deux reprises pour espionnage et trahison. Jusqu'à la fin de la guerre, il est en résidence surveillée et ne peut maintenir ses activités politiques. Il écrit ses trois œuvres majeures : Die Irrlehre und Wissenschaftslosigkeit des Marxismus im Bereich des Sozialismus (L'égarement et l'économie du marxisme dans le domaine du socialisme) (1919), Le communisme-anarchisme comme réalisation pour les temps actuels (Die Neuschöpfung der Gesellschaft durch den kommunistischen Anarchismus) (1920) et Friedenskrieger im Hinterland (Les guerriers de la paix dans l'arrière-pays) (1924).

Durant l'entre-deux-guerres, Pierre Ramus milite radicalement pour la non-violence et l'antimilitarisme durant la "Révolution autrichienne" et s'oppose aussi ouvertement aux sociaux-démocrates et aux communistes. Il rencontre les travailleurs de Vienne, s'implique dans le mouvement pacifiste et participe à des "colonies autonomes".

En 1933, un groupe de nazis l'assomme. Pour son engagement pour la vasectomie volontaire, il est condamné en 1934 à dix mois de prison à Graz. Il doit fuir en raison de ses origines juives puis pour son activité politique anarchiste après l'Anschluss. Il va d'abord en Suisse, en France, en Espagne puis au Maroc. Il meurt en 1942 dans le naufrage du bateau (torpillé) qui l'emmenait au Mexique où était réfugiée sa famille.

Écrits (sélection)

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Publications en français

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Bibliographie

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  • Hommage à la non-violence. Ein grosser freiheitlicher Erzieher: Pierre Ramus (1882 - 1942), Lausanne, Verlag Gegenseitige Hilfe, 2000. (ISBN 3-906261-04-2), notice.

Notes et références

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  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH01162 » (consulté le )
  2. Olga Misar, « Les objecteurs de conscience en Autriche », Die Neue Generation, nos 3-4,‎ , cité par Anarchisme et non-violence, n° 16, janvier-février 1969, p. 14

Articles connexes

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Liens externes

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