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Pierre-Eugène Gilbert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pierre-Eugène Gilbert
Fonctions
Ambassadeur de France en Israël
Édouard-Félix Guyon (d)
Ambassadeur de France au Pérou
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Association des anciens élèves et amis des Langues orientales (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Pierre-Eugène Gilbert (au centre) et Golda Meir lors de l'inauguration de la forêt Pierre-Eugène Gilbert près de Safed (1958)

Pierre-Eugène Gilbert est un diplomate et résistant français, né le à Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne) et mort le à Saint-Nicolas-de-Bliquetuit (Seine-Maritime).

Ancien élève de l'École normale supérieure[1][réf. à confirmer], il est licencié en lettres et en droit et parle outre le français huit langues (anglais, espagnol, allemand, italien, arabe, chinois, japonais puis hébreu)[1],[Note 1] . Après son service militaire, il entre en 1930 dans le corps des officiers de réserve de l'infanterie coloniale (ORIC de troisième puis de deuxième classe).

De 1935 à 1939, il est secrétaire d'ambassade de deuxième classe à l'ambassade de France en Chine. Il est mobilisé le 29 août 1939 pour servir dans la marine à Marseille puis est muté au ministère des Affaires étrangères et nommé vice-consul à Helsinki en Finlande. Il est révoqué par Vichy pour abandon de poste en juillet 1940, car il a rejoint Alexandrie dès le 23 juin 1940 pour servir dans la Royal Navy. Il y sert comme lieutenant puis lieutenant commander RNVR (Royal Naval Volunteer Reserve) du au [1].

Il rejoint la France Libre le 1er avril 1941 où il est nommé ORIC de première classe la même date et officier de liaison auprès du Commandement en chef britannique à Alexandrie jusqu'au 1er janvier 1944[1].

Mis en affectation spéciale à la disposition du ministère des Affaires étrangères[1], il prend brièvement la direction Asie-Océanie du Quai d'Orsay en 1945[2] puis il est nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire auprès du Royaume du Siam (1947 - 1949)[3] puis ambassadeur de France au Pérou de 1949 à 1952[3].

Il est nommé ambassadeur en Israël le [3]. C'est alors qu'il apprend l'hébreu[2].

C'est pendant qu'il est ambassadeur en Israël que les relations entre ce pays et la France sont les plus fortes. Il accélère le resserrement des liens entre la France et Israël, resserrement déjà marqué par l'envoi de stagiaires israéliens dans les écoles militaires françaises et par la fourniture de matériels militaires français à Israël[4].

Le FLN algérien ainsi que les fedayin palestiniens sont soutenus par l'Égypte de Gamal Abdel Nasser qui en 1956 nationalise le canal de Suez. C’est à partir de 1955 que la convergence d’intérêts dessinée entre les deux pays aboutit à une alliance qui a beaucoup plus compté pour Israël que pour la France[5]. C'est aussi lors de son mandat que s'établit une coopération nucléaire renforcée autour de la construction d’un réacteur et d’une usine d’extraction de plutonium[5]. Pierre-Eugène Gilbert favorise alors les relations directes entre les armées israélienne et française, sans passer par le quai d'Orsay. À propos des négociations précédant l'expédition de Suez, Christian Pineau, ministre des Affaires étrangères, avait recommandé à Gilbert « de ne faire confiance qu'à lui seul puisqu'il ne peut faire confiance en ses diplomates pour conduire la politique extérieure de la France »[6]. La France livre à Israël des avions Mystère iV et des chars AMX 13[2] utilisés par Israël durant la conquête du Sinaï par Israël en 1956.

Le ministre des Affaires étrangères du général de Gaulle, Maurice Couve de Murville met fin à ses fonctions d'ambassadeur en Israël le 9 octobre 1959[4],[3] et il devient ministre plénipotentiaire et conseiller diplomatique du gouvernement[1]. Il prend sa retraite en 1960 et devient président-directeur général de la filiale française de la société britannique Pye Ltd (en)[1].

En 1966, il participe aux travaux du Centre démocrate de Jean Lecanuet[7] et le 31 mai 1967, quelques jours avant la guerre des Six jours, il témoigne encore de sa solidarité avec Israël en apparaissant au balcon de l'ambassade d'Israël à Paris lors d'une manifestation de soutien à Israël[8].

Honneurs et hommages

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Notes et références

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  1. Il est président de l'Association des Anciens Elèves et Amis des Langues Orientales de 1947 à 1976. Voir Bulletin de l’association des anciens élèves de l’Institut national des langues et civilisations orientales (décembre 2006)

Références

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  1. a b c d e f g h i et j « Pierre Eugène William Gilbert », sur Français libres (consulté le ).
  2. a b et c Frédérique Schillo, « Pierre-Eugène Gilbert,l'entrepreneur zélé », Adama, no 112,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  3. a b c et d « LISTE CHRONOLOGIQUE DES AMBASSADEURS, ENVOYÉS EXTRAORDINAIRES, MINISTRES PLÉNIPOTENTIAIRES ET CHARGÉS D'AFFAIRES DE FRANCE À L'ÉTRANGER DEPUIS 1945 », sur France diplomatie.
  4. a et b Michel Abitbol, Histoire d'Israël, Éditions Perrin, , 868 p. (ISBN 978-2-262-03087-2), p. 340 et 358
  5. a et b Denis Charbit, « FRANCE-ISRAËL : UNE RELATION A DEUX VITESSES », ANNUAIRE FRANÇAIS DE RELATIONS INTERNATIONALES, vol. XX,‎ (lire en ligne)
  6. Roland Lombardi, Les trente honteuses, VA Éditions, (lire en ligne)
  7. « M. Jean Lecanuet et ses amis centristes voudraient concilier la stabilité des institutions avec l'apparition d'une " majorité nouvelle " », sur Le Monde, .
  8. « La manifestation de solidarité devant l'ambassade d'Israël a réuni plusieurs dizaines de milliers de participants », sur Le Monde, .
  9. « Pierre eugène GILBERT », sur Mémoire des hommes (consulté le ).
  10. (en) « The Pierre Gilbert garden in Tel- Aviv », sur geocaching.com.
  11. rue Pierre Gilbert, Bat Yam
  12. rue Pierre Gilbert, Netanya