[go: up one dir, main page]
More Web Proxy on the site http://driver.im/Aller au contenu

Pas de vacances pour les idoles

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pas de vacances pour les idoles

Réalisation Denis Héroux
Musique Georges Tremblay
Acteurs principaux
Sociétés de production Onyx Films
Lattino Films
Pays de production Drapeau du Canada Canada
Genre Film musical, comédie
Durée 89 min
Sortie 1965

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Pas de vacances pour les idoles est un film québécois réalisé par Denis Héroux, sorti en 1965.

Ce film est connu pour mettre en vedette plusieurs personnalités québécoises notables de la chanson: Joël Denis, Donald Lautrec, les Têtes Blanches, etc.

Le film reçut des critiques partagées et fut un échec commercial.

Michel désire devenir un artiste de music-hall, mais se retrouve mêlé malgré lui avec la pègre...

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Sociétés de production : Onyx Films, Lattino Films
  • Société de distribution : France Films
  • Budget : 60 000$[1]
  • Pays de production : Canada
  • Langue originale : français
  • Format : noir et blanc — 16mm — 35mm
  • Genre : comédie musicale, satire
  • Durée : 89 minutes
  • Dates de sortie :
    • Canada: 15 octobre 1965
  • Classification :
    • Canada : Pour tous[2]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Denis Héroux décida de faire le film au printemps 1965 en voyant l'impact que provoquait les films des Beatles (Quatre Garçons dans le vent, Help!) ainsi que celui des prestations de Joël Denis:

« Après avoir vu les films des Beatles, j’ai eu l’impression qu’il y avait un individu qui pourrait créer le même phénomène sociologique au Québec. J’ai vu Joël Denis, en province, faire un spectacle devant une foule, j’ai vu une communicabilité entre cet individu et le public; je me suis aperçu que, plus en dehors de Montréal qu’à Montréal même, Joël Denis était un phénomène sociologique. Je me suis dit que ce serait intéressant de transmettre ce même phénomène dans un film. »[2]

Le tournage dura trois semaines[2].

Le scénario et le découpage furent modifiés pendant le tournage, et les dialogues « étaient écrits en partie et improvisés en partie, selon les comédiens. »[2]

Le nombre limité de spots d'éclairages contraint le réalisateur à écourter la durée de ses plans:

« [...] nous n'avions que trois « spots » et nous ne pouvions éclairer que deux pans de mur à la fois, j’étais donc obligé de faire des plans très courts. »[2]

Lieux de tournage

[modifier | modifier le code]

En raison du budget limité, le film fut principalement tourné dans des décors naturels, bien qu'une partie du film fut tourné dans les studios de Télé-Métropole[2]. La séquence mettant en scène les Têtes Blanches fut tournée dans une boîte de nuit de Saint-Hyacinthe, intitulée l'Escapade[3]. D'autres scènes furent tournées à Toronto, devant les lettres de l'Expo[4], au traversier Québec-Lévis et dans les aérogares de Montréal et de Toronto[5].

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

La première du film eu lieu le 15 octobre 1965 au cinéma Saint-Denis à Montréal. Il ne resta qu'un mois à l'affiche[2].

Le slogan du film indique qu'il s'agit du « premier film musical canadien », bien que Les Lumières de ma ville, sorti en 1950, était l'un des premiers films canadiens du genre. Il fut cependant considéré par des critiques comme étant le premier vrai film commercial canadien[5],[6].

Le film fut un échec commercial. Joël Denis devait recevoir 10% des bénéfices du film mais ne put les toucher[7]. Le producteur reçut entre 20 000 et 25 000$ des bénéfices[2].

Accueil critique

[modifier | modifier le code]

Michèle Favreau, de La Presse, remarqua que le film avait « moins de sottise et [...] de vulgarité, plus d'imagination et [d']humour » que ce qui existait à l'époque dans le genre aux États-Unis. Elle apprécia les gags et le côté satirique présents dans le film, et trouva ses images et son montage « professionnel[s] ». Elle trouva cependant que « La plus grande faiblesse du film est [...] au plan du scénario, des dialogues, de l'interprétation des comédiens amateurs ou débutants, qui contraste de manière éloquente avec celle des comédiens professionnels. Joël Denis peut danser, chanter, rire, mais il ne sait pas jouer. Pas plus que ses partenaires féminines. ». Elle conclut en disant que « "Pas de vacances pour les idoles" n'est pas une réussite, mais c'est peut-être une promesse, dans un genre qui a sa place dans une production nationale normale. »[8]

Suzanne Thomas, du Clairon Saint-Hyacinthe, fit une critique positive du film, le qualifiant de « fantaisie amusante sur le monde de la chanson et celui de la pègre »[3].

Marie-Claire Lanctot, du Quartier Latin, apprécia les performances des acteurs et des actrices, les gags, et le rythme du film, mais critiqua la présence de Marcel Cabay dans le film[4].

Pierre Vincent, du Petit Journal, trouva que le film « n'a rien de comparable [à ceux] tournés avec les Beatles, Johnny Hallyday ou Elvis Presley... loin de là! Heureusement qu’il y a des gags vraiment amusants à certains endroits! »[5]

Michel Girouard, de La Patrie, dit que « [...] nous pouvons et devons souligner l'excellence des prises de vue et la grande qualité des pièces musicales. De Joël Denis, disons qu’il est égal à lui-même, ce qui veut dire qu'il est toujours un excellent fantaisiste »[9].

Le Devoir écrivit : « pas encore mûrs pour les grandes choses, nous le sommes donc au moins pour le yé-yé. Un petit Tintin sympathique et sans prétention à qui le contexte donne une allure de grande réussite »[10].

Patrick Straram, de Parti Pris, affirma que le film « n’existe que pour “mettre à profit” une psychose collective, surtout adolescente, sans aucune idée, aucune intention d’auteur. C’est bête, vulgaire, inintéressant. »[11]

Accueil critique du réalisateur

[modifier | modifier le code]

Denis Héroux lui-même admit que le film comportait des erreurs et qu'il n'était pas « complètement fini ». Il trouva cependant que son film était « amusant »[2].

Accessibilité

[modifier | modifier le code]

Le film est disponible sur Club Illico[1].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Pas de vacances pour les idoles », sur www.elephantcinema.quebec (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i « Les 101 questions — Denis Héroux: Pas de vacances pour les idoles », Objectif, no 36,‎ , p. 14-19 (lire en ligne)
  3. a et b Suzanne Thomas, « “Pas de vacances pour les idoles" obtient la faveur », Le Clairon Saint-Hyacinthe, vol. 54, no 44,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  4. a et b Marie-Claire Lanctot, « Idoles ou pas », Le Quartier Latin (Cahier « Le cahier des arts et des lettres »),‎ , p. 2 (lire en ligne)
  5. a b et c Pierre Vincent (P. V.), « Cette Semaine sur nos écrans : Tour d'horizon », Le Petit Journal,‎ , p. 51 (lire en ligne)
  6. Francine Arbour, « Cinéma Québécois », Le Bien Public, vol. 56, no 6,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  7. Rudel-Tessier, « Les Joël Denis retrouvent leurs 3 enfants seuls : la bonne les avait abandonnés », Photo-Journal,‎ , p. 26-27 (lire en ligne) :

    « [Joël Denis] m'a appris ce que je soupçonnais, en dépit de ce qu'on m'avait dit : que "Pas de vacances pour les idoles" n'a pas gagné d'argent. Il est bien placé pour le savoir, Joël Denis, lui qui doit toucher 10 p. 100 des bénéfices du film et qui n'a rien touché. »

  8. Michèle Favreau, « Denis Héroux sur les traces de Richard Lester » (Cahier supplémentaire « Arts, lettres, spectacles, radio-télé »), La Presse,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  9. Michel Girouard, « Revue Yé-Yé », La Patrie, vol. 86, no 42,‎ , p. 73 (lire en ligne)
  10. « Cinéma d'ici et d'ailleurs en 65 », Le Devoir, vol. 56, no 304,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  11. Patrick Straram, « Pendant la révolution », Parti Pris, vol. 3, no 6,‎ , p. 55 (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]