Populaire (film)
Réalisation | Régis Roinsard |
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Scénario |
Daniel Presley Régis Roinsard Romain Compingt |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Belgique |
Genre | Comédie |
Durée | 111 minutes |
Sortie | 2012 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Populaire est un film français de Régis Roinsard, sorti en 2012.
Le titre du film vient du nom de la machine à écrire La Populaire (de la marque Japy) utilisée dans le film.
Scénario
[modifier | modifier le code]En 1958, en Basse-Normandie, la jeune Rose Pamphyle, promise au fils du garagiste de son village, semble destinée à un avenir terne de femme au foyer. Aspirant à vivre en femme moderne, elle s'enfuit de chez elle, pour devenir secrétaire. À Lisieux, elle postule à ce poste chez l'assureur Louis Échard qui est, dans un premier temps, dubitatif quant aux qualités professionnelles de Rose. Mais il finit par l'embaucher. En dépit de la grande maladresse générale dont elle fait preuve pour le métier, Louis découvre son don exceptionnel de vitesse de frappe à la machine à écrire. Il lui vient l'idée d'inscrire Rose au concours régional de vitesse dactylographique, qui se solde par une défaite. Mais Louis, sûr du potentiel de Rose, la convainc de suivre un entraînement intensif en vue de la prochaine session du concours. Elle gravit peu à peu les échelons des concours jusqu'à atteindre le niveau international dont la finale a lieu à New York.
Les relations professionnelles entre Louis et Rose tournent peu à peu à l'amour, mais le mauvais caractère de Louis et son obsession pour la compétition constituent des obstacles à cette union. Devant ces faits, la jeune femme finit par céder aux avances de Gilbert Japy, qui s'intéresse plus à sa réussite qu'à sa personnalité. Louis va faire des pieds et des mains pour conquérir Rose, dont il découvre être véritablement tombé amoureux.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Populaire
- Réalisation : Régis Roinsard
- Scénario et dialogues : Daniel Presley, Régis Roinsard, Romain Compingt
- Décors : Sylvie Olivé et Jimena Esteve
- Lieu de la scène finale : Forum de Liège
- Costumes : Charlotte David
- Casting : Nicolas Ronchi
- Photographie : Guillaume Schiffman
- Montage : Laure Gardette et Sophie Reine
- Musique : Rob et Emmanuel d'Orlando
- Son : Pierre Mertens
- Cascades : Pascal Guégan, Philippe Guégan, Emilie Ricard et Patrick Ronchin
- Producteurs : Alain Attal, Xavier Amblard, Gaëtan David, André Logie
- Production : Les Productions du Trésor, La Compagnie Cinématographique Européenne, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma, Mars Films, Wild Bunch, RTBF, Panache Productions, Canal+, Ciné+, Belgacom, France Télévisions, Eurimages, Tax Shelter, Région Wallonne
- Sociétés de distribution : Mars Distribution (France), The Weinstein Company[1] (États-Unis), Disney Channel (Allemagne), Rai (Italie),
- Budget : 14 710 000 euros[2]
- Genre : comédie
- Pays d'origine : France Belgique[2]
- Langue originale : français
- Format : couleur - 35 mm
- Durée : 111 minutes
- Dates de sorties :
Distribution
[modifier | modifier le code]Régis Roinsard voulait que son casting soit composé d'acteurs aux références diverses. Pour le rôle principal, « Romain Duris s'est imposé tout de suite car son sens du rythme et de la comédie m'impressionne », explique-t-il. Pour celui de Rose Pamphyle, Déborah François a été choisie parmi les 150 comédiennes auditionnées. Selon Régis Roinsard, « elle mêle une vraie fragilité et une étourderie touchante qui peut évoluer vers quelque chose de glamour »[réf. nécessaire].
- Romain Duris : Louis Échard, l'assureur et patron de Rose Pamphyle
- Déborah François : Rose Pamphyle, la secrétaire de Louis Échard et candidate au concours de vitesse dactylographique
- Bérénice Bejo : Marie Taylor, la femme de Bob et l'ex de Louis Échard
- Shaun Benson : Bob (Robert) Taylor, ex-soldat américain de la guerre 39-45, l'époux de Marie et ami de Louis
- Mélanie Bernier : Annie Leprince-Ringuet, la championne de France de vitesse dactylographique
- Féodor Atkine : Mr. Edmond Japy, le patron des machines à écrire Japy, sponsor d'Annie Leprince-Ringuet puis de Rose Pamphyle
- Nicolas Bedos : Gilbert Japy, le fils de M. Japy et fiancé d'Annie.
- Eddy Mitchell : Georges Échard, le père de Louis
- Miou-Miou : Madeleine Échard, la mère de Louis
- Jeanne Cohendy : Françoise, l'employée de Jean Pamphyle
- Caroline Tillette : la vamp
- Frédéric Pierrot : Jean Pamphyle, le père de Rose
- Marius Colucci : Lucien Échard, le frère de Louis
- Émeline Bayart : Jacqueline Échard
- Yannik Landrein : Léonard Échard
- Nastassja Girard : Évelyne Échard
- Dominique Reymond : Mme Shorofsky
- Serpentine Teyssier : la propriétaire de la pension de jeunes filles
- Joan Mompart : le crooner
- Philippe Beau : le magicien
- Nathan Rippy : le caissier
- Hugo De Sousa : Joe Taylor
- Fanny Sidney : la fan du championnat régional
- Martin Loizillon : le jeune homme aux roses
- Romain Compingt : le groom
- Pierre Tessier : journaliste championnat de France
- David Gabison : président championnat de France
- Jean-Claude Donda : commentateur championnat du monde
- Nathalie Van Tongelen : dactylo championnat de France
- Ken Samuels : Animateur championnat du monde
- Sara Haskell : Susan Hunter, la championne américaine
Production
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]Après avoir réalisé des publicités et des clips musicaux pour Jean-Louis Murat ou Jane Birkin, Régis Roinsard réalise avec Populaire son premier long métrage. Il en a eu l'idée en 2004, lorsqu'il est tombé sur un documentaire autour de l'histoire de la machine à écrire. Ce reportage comportait une très courte séquence sur les championnats de vitesse dactylographiques. Ces trente petites secondes ont tellement fasciné le réalisateur qu'il en a tout de suite perçu le potentiel cinématographique et dramaturgique.
Pour le travail des couleurs, Régis Roinsard a consulté beaucoup de publicités américaines et françaises des années 1950, et a visionné la plupart des films en couleurs qui avaient été tournés à l'époque en France. « Ce n'était pas évident, car on tournait en France encore essentiellement en noir et blanc, et les rares films en couleurs étaient eux-mêmes des films d'époque réalisés en studios. Le Ballon rouge ou Zazie dans le métro nous ont servi de sources d'inspiration. Mais on a un peu triché puisqu'on a aussi vu les films en couleurs de la Nouvelle Vague, comme Une femme est une femme de Jean-Luc Godard » raconte le cinéaste.
Par ailleurs, Régis Roinsard revendique l'influence du réalisateur des Parapluies de Cherbourg pour l'identité visuelle de Populaire. Le scénario de Jacques Demy s'apparente pour lui à des « histoires qui semblent assez roses en apparence, mais qui ne le sont pas tant que ça au fond. »
Pour préparer le film, Régis Roinsard a enquêté sur le « sport » de la vitesse dactylographique et sur les écoles qui enseignent la sténographie et la dactylographie. « C'était en 2004 et c'était un travail difficile, parce que toutes les écoles étaient en train de disparaître et que presque aucun document d'archive n'avait été conservé », explique le cinéaste. « Sur Internet, je n'ai trouvé que de courtes vidéos sur les concours de vitesse de dactylo. Parmi les documents les plus intéressants, j'ai découvert une photo d'un championnat américain qui se déroulait dans une salle semblable à un vélodrome devant des milliers de spectateurs. J'ai aussi déniché des éléments de publicité Japy – les fabricants de machines à écrire organisaient les concours de vitesse dactylo – qui recensaient des championnats régionaux et j'ai rencontré d'anciens champions et championnes de vitesse », termine-t-il.
Tournage
[modifier | modifier le code]Les scènes de la compétition internationale ont été tournées dans la salle Le Forum de Liège, connue pour son style art déco[3].
Mais l'essentiel du film a été tourné en Normandie, à Lisieux dans le Calvados, Bacilly dans la Manche et Vimoutiers dans l'Orne, notamment l'ancien café près de l'église, choisi pour son état d'origine années 1950 (c'est le lieu principal où ont été jouées une grande partie des scènes), et le magasin de sport rue du Moulin (choisi pour sa façade datant de la reconstruction).
Bande originale
[modifier | modifier le code]Pour le choix des chansons dans la B.O, l'équipe a puisé dans le répertoire du jazz américain du milieu des années 1950. Un des morceaux du film intitulé Les secrétaires Cha Cha Cha (Las Secretarias) est un cha-cha-cha interprété par Jack Ary et son High Society Cha Cha, titre publié à l'origine en 1960. Les paroles « cha cha cha » y imitent le bruit des touches de la machine à écrire.
Accueil
[modifier | modifier le code]Dès sa sortie, le film est très bien accueilli : il est distribué dans les quatre grands circuits d'exploitation en salles[4] et à fin 2012, les droits sont vendus dans le monde entier[5].
Accueil critique
[modifier | modifier le code]Box-office
[modifier | modifier le code]- La couleur indique les pays où Populaire est en cours d'exploitation dans les salles de cinéma.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompenses
[modifier | modifier le code]- 2013 : Trophée duo révélation cinéma réalisateur-producteur aux Trophées du Film français
- 2013 : Prix du Public au Festival du Film francophone de Grèce - 2013
- 2013 : Prix du Premier film au festival américain City of Lights, City of Angels
- 2013 : Prix du Public au Festival du cinéma international de San Francisco
- 2013 : Prix du Public au Festival du film français de Tokyo[38][réf. non conforme]
Nominations
[modifier | modifier le code]- Césars 2013 : César des meilleurs décors, César des meilleurs costumes, César de la meilleure photographie, César de la meilleure musique originale, César du meilleur premier film
- Globes de Cristal 2013 : Globe de Cristal de la meilleure actrice pour Déborah François
Analyse
[modifier | modifier le code]Références à d'autres œuvres
[modifier | modifier le code]- La scène où Déborah François sort de la salle de bain, comme Kim Novak, est une référence au film Sueurs froides d'Alfred Hitchcock, ainsi que les dominantes de rouge et de bleu.
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Devenir coach à l'écran a nécessité de la part de Romain Duris une préparation particulière. Avec Régis Roinsard, le comédien est allé à la rencontre de Régis Brouard, qui était alors l'entraîneur du club de foot de Quevilly. « Il avait déjà créé l'exploit en amenant cette « petite » équipe de National jusqu'aux demi-finales de la Coupe de France. Et il a récidivé, depuis, en atteignant la finale. J'ai donc pu observer en détails comment il parlait à son équipe, les mots qu'il choisissait de mettre en avant dans le vestiaire, son action au jour le jour. En fait, tout est question d'autorité. Il faut savoir à quel moment on peut être très froid avec ceux qu'on coache pour doper leur motivation et jusqu'où on peut aller sans briser leur confiance en eux. Comment créer une émulation sans écraser personne. C'est une mécanique de précision fascinante à observer » a confié l'acteur.
- Pour incarner une jeune femme des années 1950, Déborah François a visionné plusieurs films avec Audrey Hepburn, dont la coiffure est inspirée, comme Sabrina, Ariane, Drôle de frimousse ou My Fair Lady.
- Pour son rôle, Déborah François s'est énormément entraînée à la dactylographie : « Je m'y suis consacrée deux à trois heures par jour pendant trois mois dans la phase de préparation, et ensuite pendant le tournage, mais pas tous les jours », confie la comédienne. « Lorsque je devais taper à la machine pour une scène, je ne m'entraînais pas le soir, parce que j'avais peur de me faire mal. Au début, d'ailleurs, j'ai failli avoir un Dactylo Elbow, car ce n'est pas une posture naturelle et les touches des machines à écrire sont difficiles à enfoncer. C'est un geste à prendre assez particulier. Le fait d'utiliser l'auriculaire était d'autant plus compliqué pour moi que je n'avais pas l'habitude de taper avec tous les doigts », explique la comédienne.
- Charlotte David était responsable des costumes de Populaire. Les années 1950 sont une époque qu'elle connaît bien, puisqu'elle a créé les costumes des deux films OSS 117 : Le Caire, nid d'espions et OSS 117 : Rio ne répond plus.
- Le film a coûté environ 15 millions d'euros, ce qui représente un important budget pour une première réalisation. Pour convaincre les partenaires financiers, il fallait une tête d'affiche solide en la personne de Romain Duris qui a adoré le scénario et s'est engagé tout de suite.
- Dans une scène du film, un hôtel porte le nom de « Hôtel Grivegnée ». Cela fait référence à la ville de Grivegnée, située en région liégeoise, où a habité Déborah François.
- La fin du film fait une référence aux machines à écrire IBM Selectric, dites « machines à boule ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Filmsactu.com : Le film « Populaire » acheté par le producteur américain Harvey Weinstein consulté le .
- CNC.fr études : la production cinématographique en 2011 consulté le .
- Liège : Romain Duris et Déborah François vont tourner un film au Forum - La Meuse, le .
- Le belge Kinepolis, Gaumont, CGR, et UGC.
- « Mondialement populaire ! », L'Express, no 3204, , p. 38 (ISSN 0014-5270).
- « Populaire »
- Matthieu Thibaudault, « Box office international : "Les seigneurs" déçoivent en Italie »,
- [1].
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- [PDF].
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Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film français sorti en 2012
- Comédie française
- Film réalisé par Régis Roinsard
- Film de Mars Films
- Film tourné dans le 7e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 16e arrondissement de Paris
- Film tourné à Liège
- Film se déroulant à Paris
- Film se déroulant dans les années 1950
- Film se déroulant à New York
- Film se déroulant dans le Calvados
- Premier long métrage sorti en 2012
- Film sur l'écriture
- Machine à écrire
- Film avec une musique composée par Robin Coudert