Saint-Étienne-à-Arnes
Saint-Étienne-à-Arnes | |
L'église et le monument aux morts. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Maire Mandat |
Elise Roussy 2020-2026 |
Code postal | 08310 |
Code commune | 08379 |
Démographie | |
Gentilé | Stéphanois, Stéphanoises[1] |
Population municipale |
243 hab. (2021 ) |
Densité | 8,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 39″ nord, 4° 29′ 39″ est |
Altitude | Min. 114 m Max. 208 m |
Superficie | 29,56 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Saint-Étienne-à-Arnes est une commune française située à la limite sud du département des Ardennes en région Grand Est, à proximité du département de la Marne.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Cauroy | Machault | |||
Saint-Pierre-à-Arnes | N | Semide | ||
O Saint-Etienne-à-Arnes E | ||||
S | ||||
Sainte-Marie-à-Py Marne |
Sommepy-Tahure Marne |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Arnes[2],[Carte 1].
L'Arnes, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune, à 123 m d'altitude, et se jette dans la Suippe à Bétheniville, à 97 m d'altitude, après avoir traversé cinq communes[3].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Aisne Vesle Suippe ». Ce document de planification, dont le territoire s’étend sur 3 096 km2 répartis sur trois départements (Aisne, Marne et Ardennes) et deux régions (Champagne-Ardenne et Picardie), a été approuvé le 16 décembre 2013. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat d’aménagement des bassins Aisne Vesle Suippe (SIABAVES)[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 765 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cauroy », sur la commune de Cauroy à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 749,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Étienne-à-Arnes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (97,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), zones urbanisées (1,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom primitif est Arne : la rivière a donné son nom à la localité. Arne est évoqué dans un texte en 877, puis par Flodoard en 949. La forme Arnam est rencontrée en 1145, en 1199, en 1200 et en 1203. En 1345, un seigneur local, Philippe de Bolandre, cite dans un aveu les biens qu'il possède dans la ville de Harne[17].
Sant-Etienne est mentionné pour la première fois en 1202 (lors de l'édification d'une deuxième église). Le nom complet de la localité, tel que connu à l'époque moderne, commence à émerger au XIIIe siècle : Sanctus Stephanus super Arnam en 1202, Sanctus Stephanus apud Alnam en 1204, Sanctus Stephanus de Alma en 1225, Saint Étienne à Arne en 1325[17].
Sant-Etienne est un hagiotoponyme qui fait référence à Étienne (martyr). L'église lui est dédiée.
L'Arnes est une rivière des départements Ardennes et Marne dans la région Grand Est. Elle prend sa source dans la commune[3].
Le département des Ardennes peut se prévaloir d'une originalité : il est un des rares à posséder des communes dont le nom est constitué par la séquence: hagionyme, la préposition à et un hydronyme: c’est le cas de trois localités situées sur le cours d’un petit affluent de la Suippe, l'Arne : Saint-Pierre-à-Arnes, Saint-Clément-à-Arnes, Saint-Étienne-à-Arnes[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Sur la route vers Semide se trouvent deux boves[19] qui avaient servi de lieu d'habitation.
-
L'ancien château,
-
et plan du village.
Il existait deux villages, Somme-Arne a disparu lors de la bataille de Rethel en 1650.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2021, la commune comptait 243 habitants[Note 3], en évolution de +1,25 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
L'église,
-
avec son nouveau clocher.
-
Monument dans le cimetière allemand.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean-Jacques de Mesmes comte d'Avaux (1640-1688), a acquis les terres de la seigneurie de Saint-Étienne-à-Arnes en 1671[17].
- Joseph Oklahombi (1895-1960), code talker américain et indien Choctaw, il s'est distingué en octobre 1918 dans les combats à Saint-Étienne-à-Arnes.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Nicolas-Isidore Louis,
- Histoire de Saint-Étienne-à-Arnes, dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol.106, t. 2, 1898-1899, p. I [1]
- Histoire de Saint-Etienne-à-Arne, Reims : F. Michaud, 1902, 621 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Saint-Étienne-à-Arnes » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- « Fiche communale de Saint-Étienne-à-Arnes », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « l'Arnes »
- « SAGE Aisne Vesle Suippe », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Étienne-à-Arnes et Cauroy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cauroy », sur la commune de Cauroy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cauroy », sur la commune de Cauroy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. VII, Éditions Terres Ardennaises, , 124 p. (ISBN 2-905339-58-6), « Saint-Étienne-à-Arnes », p. 63-75
- Michel Tamine, Toponymie et hydronymie dans le département des Ardennes, coll. « Actes du Colloque d’onomastique de Reims (octobre 2005) Paris : Société française d'onomastique », , p. 360.
- Bulletin de la Société Archéologique Champenoise, n°16 de 1922.
- Almanach-Annuaire Matot-Braine - historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Reims, de 1875, p215.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.