Socle / bloc
Socle / bloc, ou socle / tour, est une configuration de bâtiment en deux volumes, définie par Joseph Abram (d), architecte et chercheur en histoire de l'architecture, comme « une plate-forme » (le socle), « surmontée d'un plot ou d'une plaque, voire d'une tour ou d'une barre » (le bloc)[1].
Avantage
[modifier | modifier le code]L'avantage de cette « dualité typologique » est la possibilité de répartir fonctionnellement les espaces entre le socle et le bloc : la souplesse du socle permet d'accueillir des espaces exceptionnels en taille ou en destination, tandis que la sérialité du bloc offre des espaces répétitifs tels que des bureaux ou des chambres d'hôtel ou d'hôpital[2],[3].
Utilisation
[modifier | modifier le code]Elle est particulièrement employée dans les bâtiments publics[3] (hôtels de ville, préfectures, musées)[4].
Elle était en vogue dans les années 1960-1970 en France. Voici quelques exemples de réalisations qui l'utilisent[5],[6] :
- le palais de justice de Lille, de Jean Willerval et Marcel Spender, – ;
- la préfecture de Nanterre, d'André Wogenscky et Alain Richard, – ;
- l'hôtel de ville de Grenoble, de Maurice Novarina, – ;
- l'hôtel de ville de Créteil, de Pierre Dufau, – ;
- la tour Marcel-Brot à Jarville-la-Malgrange, de Louis Fleck (d), – ;
- le musée des arts et traditions populaires à Paris, de Jean Dubuisson, – ;
- le centre hospitalier universitaire de Caen d'Henry Bernard, –[7] ;
- la Caisse d'allocations familiales de la rue Viala à Paris, de Raymond Lopez, –[1] ;
- la caserne Masséna à Paris, de Jean Willerval, –[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Giulia Marino (préf. Bertrand Lemoine, postface Franz Graf et Bruno Reichlin), Un monument historique controversé : La Caisse d'allocations familiales à Paris, –, Picard, coll. « Architectures contemporaines / Études » (no 5), , 270 p. (ISBN 978-2-7084-0846-3), p. 81 citant Abram et Monnier 1999, p. 199.
- Joseph Abram (d), « Louis Fleck : L'Union des coopérateurs de Lorraine, Nancy, – », AMC Le Moniteur architecture, no 109, , p. 92–98 (ISBN 2-281-16047-5).
- Alexandra Schlicklin (d) (sous la dir. de Roland Huesca), Robert Joly (–) : Urbaniste, moderne, intellectuel, les nouvelles figures de l'architecture, t. 1 (thèse de doctorat en architecture, no 2014LORR0342), Metz, Université de Lorraine, École doctorale Fernand-Braudel et Laboratoire lorrain de sciences sociales (2L2S), (HAL tel-01751655, SUDOC 186386982, résumé), p. 179.
- Bruno Feracci, « Il faut sauver le (bâtiment du) Palais de justice de Lille », sur axeculture.com, .
- Claude Loupiac, « Du temple de Thémis à la maison des droits de l'homme », Sociétés & Représentations, no 12 « Dramaturgie du politique », , p. 286–305 (296–297) (DOI 10.3917/sr.012.0286).
- Joseph Abram (d) et Gérard Monnier (dir.), L'architecture moderne en France de à nos jours, vol. 2 : Du chaos à la croissance, –, Paris, A. et J. Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », , 327 p. (ISBN 2-7084-0556-X), p. 199 et 205.
- Léo Noyer-Duplaix, « « L'hôpital-paquebot » d’Henry Bernard », In Situ, no 31, (DOI 10.4000/insitu.13998).
- Catherine Blain, « Jean Willerval, la Caserne Massena, – », AMC, no 153, , p. 86–92 (lire en ligne).