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Nombre de Markstein

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Dans les études de combustion le nombre de Markstein a été introduit par George H. Markstein en 1951 pour donner un critère de déclenchement de l'instabilité de Darrieus-Landau. Il est le rapport entre la longueur de Markstein, en l'occurrence la longueur d'onde sonore utilisée pour agir sur la flamme, et l'épaisseur de celle-ci[1] :

est la longueur de Markstein et est l'épaisseur caractéristique de la flamme laminaire.

D'une façon plus générale la longueur de Markstein caractérise la topologie du front de flamme, étirement et courbure, phénomènes agissant sur la vitesse de combustion[2]. Il est donc possible de définir plusieurs nombres de Markstein, chacun lié à un phénomène.

Formule de Clavin–Williams

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Le nombre de Markstein relatif au mélange de gaz non brûlés a été dérivé par Paul Clavin et Forman Williams en 1982, en utilisant l'asymptotique des grandes énergies d'activation[3],[4]. La formule a été étendue pour inclure la dépendance en température des conductivités thermiques par Paul Clavin et Pedro Luis Garcia Ybarra en 1983[5]. La formule de Clavin-Williams est donnée par[6],[7] :

Ici

est le coefficient de détente défini par le rapport des masses volumiques ;
est le nombre de Zeldovitch ;
est le nombre de Lewis effectif du réactif en quantité inférieure à la stœchiométrie (carburant ou comburant ou une combinaison des deux) ;
est le rapport du produit masse volumique-conductivité thermique à sa valeur dans le gaz imbrûlé ;
est le rapport entre la température et celle dans du gaz imbrûlé, défini de telle sorte que .

La fonction , dans la plupart des cas, est simplement donnée par , où , auquel cas nous avons :

Dans l'hypothèse du coefficient de transport constant, , auquel cas :

est le dilogarithme.

Deuxième nombre de Markstein

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En général, le nombre de Markstein pour les effets de courbure et les effets de déformation ne sont pas les mêmes dans les flammes réelles[6],[8] Dans ce cas, on définit un deuxième nombre de Markstein comme :

Références

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  1. (en) Markstein, G. H., Experimental and theoretical studies of flame-front stability, Academic Press, , 413–423 p. (ISBN 978-0-12-550355-6)
  2. (en) Haq M. Z., Sheppard C. G., Woolley R., Greenhalgh D. A. et Lockett R. D., « Wrinkling and curvature of laminar and turbulent premixed flames », Combustion and Flame, vol. 131, nos 1–2,‎ , p. 1–15 (DOI 10.1016/S0010-2180(02)00383-8, Bibcode 2002CoFl..131....1H)
  3. (en) P. Clavin et F. A. Williams, « Effects of molecular diffusion and of thermal expansion on the structure and dynamics of premixed flames in turbulent flows of large scale and low intensity », Journal of Fluid Mechanics, vol. 116,‎ , p. 251–282
  4. (en) P. Clavin, « Dynamic behavior of premixed flame fronts in laminar and turbulent flows », Progress in Energy and Combustion Science, vol. 11, no 1,‎ , p. 1–59
  5. (en) P. Clavin et P. Garcia, « The influence of the temperature dependence of diffusivities on the dynamics », Journal de Mécanique Théorique et Appliquée, vol. 2, no 2,‎ , p. 245-263
  6. a et b (en) P. Clavin et Geoff Searby, Combustion Waves and Fronts in Flows: Flames, Shocks, Detonations, Ablation Fronts and Explosion of Stars, Cambridge University Press,
  7. (en) Bechtold, J. K. et Matalon, M., « The dependence of the Markstein length on stoichiometry », Combustion and Flame, vol. 127, nos 1-2,‎ , p. 1906-1913
  8. (en) P. Clavin et J. C. Graña-Otero, « Curved and stretched flames: the two Markstein numbers », Journal of Fluid Mechanics, vol. 686,‎ , p. 187-217