Myrtil Morel
Naissance |
Abbeville |
---|---|
Décès |
(à 89 ans) Paris |
Activité principale | Hautboïste |
Lieux d'activité |
Paris France Europe |
Collaborations |
Orchestre de la Garde républicaine Concerts Colonne Trio d'anches de Paris |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Louis Bas, Georges Gillet |
Famille | Jean Morel (frère) |
Myrtil (ou Myrtile) Morel est un hautboïste français né le à Abbeville et mort le à Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]Myrtile[1] Gilbert Gontrand Morel naît dans la commune française d'Abbeville, département de la Somme, le [2]. Il étudie tout d'abord le violon et commence le hautbois, à l'âge de 14 ans, avec Louis Bas puis avec Georges Gillet au Conservatoire de Paris dont il reçoit les premiers prix de solfège et de hautbois en 1909[3].
Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il rencontre Louis Bleuzet au front. En 1919, alors qu'il n'a pas joué depuis quatre ans et qu'il n'a pas de partition, il présente, de mémoire, le solo de la Fantaisie en la de Blai Maria Colomer, qu'il avait joué en Angleterre avant la guerre, à l'audition de l'orchestre de la Garde républicaine où il est admis à l'unanimité et où il est hautbois solo jusqu'en 1929. De 1929 à 1952 il est également hautbois solo de l'orchestre des Concerts Colonne et membre du Trio d'anches de Paris avec le bassoniste Fernand Oubradous et le clarinettiste Pierre Lefebvre. Dans le même temps il se produit en soliste dans toutes les capitales d'Europe et réalise de nombreux enregistrements, dont certains avec Francis Poulenc, pour Pathé et pour L'Oiseau Lyre[3].
Laila Storch évoque dans sa biographie de Marcel Tabuteau une possible responsabilité de son maître dans le refoulement par les autorités lors de l'atterrissage à New York de Myrtil Morel qui rejoignait les États-Unis dans les années 1920 pour un emploi promis. Sans évoquer Tabuteau, et sans que Laila Storch ne l'évoque, sur la recommandation expresse de son maître, Morel lui a effectivement expliqué, lors de leur entretien de 1976, avoir abandonné son travail, vendu ses meubles et tout perdu, croyant qu'il travaillerait aux États-Unis. Selon sa biographe, Tabuteau, qui avait lui-même rencontré ce type de problème à son arrivée à l'époque de Walter Damrosch, aurait possiblement prévenu l'Union des musiciens de la venue d'un énième hautboïste français, ce qui contribua à le rendre lui-même très impopulaire en France. La compositrice et hautboïste Patricia Morehead a également relaté la rencontre fortuite et explosive entre Tabuteau et Morel en 1960 chez Lorée, confirmant la gravité de ce conflit, larvé pendant près de quatre décennies et certainement pas réglé, entre les deux hautboïstes[4].
Frère du pédagogue et chef d'orchestre Jean Morel[3], Myrtil Morel meurt à Paris (15e arrondissement de Paris) le [5].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Trio de Pierre-Octave Ferroud (avec le Trio d'anches de Paris), Pathé PG 84/85 (78T) (1937)
- Trio pour hautbois, clarinette et basson de Georges Auric (avec le Trio d'anches de Paris), Éditions de l'Oiseau-Lyre OL 103 (78T) (1939)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Comme orthographié sur son acte de naissance et d'usage aux États-Unis, notamment par Laila Storch.
- « Archives de la Somme, cote 2E1/345 : commune d'Abbeville, année 1889, acte de naissance no 225, vue 114/207 », sur Archives départementales de la Somme.
- Storch 1976.
- (en) Laila Storch, Marcel Tabuteau : How Do You Expect to Play the Oboe If You Can't Peel a Mushroom?, Bloomington, Indiana University Press, , 594 p. (ISBN 978-0-253-34949-1, lire en ligne), p. 129-130
- Mention marginale sur son acte de naissance.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Laila Storch, « Visit with Myrtile Morel », To the World's Oboists, Boulder, Colorado, International Double Reed Society, vol. 4, no 3, (lire en ligne)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :
- Christian Merlin, « Au cœur de l'orchestre : les associations symphoniques françaises », France Musique,