Mère de Drogon de Bretagne
Mère de Drogon de Bretagne | |
Fonctions | |
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Comtesse de Nantes | |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Blois |
Nom de naissance | inconnu |
Date de naissance | vers 925 |
Date de décès | inconnue |
Père | Thibaud l'Ancien ou Thibaud le Tricheur |
Conjoint | Alain Barbetorte (948-952) Foulque II d'Anjou |
Enfants | Drogon |
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On ne connaît pas le nom de la mère de Drogon de Bretagne[Note 1] (née vers 925), seulement qu'elle fut une proche du comte Thibaud Ier de Blois, surnommé « le Tricheur » par les chroniqueurs capétiens.
Biographie
[modifier | modifier le code]Bien que la plupart des sources historiques estiment qu'elle serait fille de Thibaud l'Ancien, vicomte de Blois et de Touraine, et de la vicomtesse Richilde[1],[2],[3],[4],[5] (et ainsi la sœur du Tricheur), elle serait selon d'autres études récentes plutôt sa fille[6], née de son premier lit avant son mariage avec Liutgarde de Vermandois, survenu vers 945[7]. La Chronique de Nantes indique qu'Alain Barbetorte l'épouse à une date inconnue sans préciser son nom. Arthur de la Borderie qui spécifie « on ignore son nom », précise simplement que « leurs fiançailles eurent lieu au château de Blois et leurs noces à Nantes »[8]. De son côté, Louis de La Saussaye précise que l'évèvement aurait eu lieu en l'an 943[9], alors que la première épouse du duc Alain, Roscille d'Anjou, ne décède pas avant 948[10].
Le mariage avec le roi Alain donne un enfant né en 950 : Drogon (ou Dreux) de Nantes (car futur comte de Nantes).
En 952, Alain Barbetorte meurt. Devenue veuve, elle est remariée rapidement par son frère avec Foulque II d'Anjou[11]. Celui-ci, en accord avec Thibaud, régent de la Bretagne[12], prend le contrôle du comté de Nantes au nom de Drogon, alors âgé de deux ans[10].
Néanmoins, Drogon meurt à Angers en 958 dans des conditions mal définies (possible empoisonnement par Foulque II). Sa date de mort exacte n'est pas connue. En conséquence, Foulque II d'Anjou s'empare de l'estuaire ligérien en devenant de facto comte de Nantes jusqu'en 960.
Noms spéculatifs
[modifier | modifier le code]Avant l'ère moderne, nombre d'historiens voulurent attribuer, sans preuve définitive ou d'époque, un nom à la mère de Drogon :
- Agnès, comme mentionné par Jean-Louis Chalmel[13],[Note 2] ;
- Gerberge, tel que mentionné par Charles Clémencet[14], Georges Touchard-Lafosse[15], Gilles Deric[16] et Louis de La Saussaye[9],[17] ;
- Roscille, comme précisé par Claude Renaudot[18] et plus récemment par Gilbert Filior[10],[Note 3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Aucune source primaire ne précisant le nom de la mère de Drogon, une partie de l'historiographie moderne lui attribue sans preuve une variante de celui de sa grand-mère paternelle.
- Il peut s'agir là d'une confusion avec Agnès de Blois, fille d'Eudes Ier de Blois et épouse de Geoffroy II de Thouars.
- Il peut s'agir là d'une confusion avec Roscille d'Anjou, la première épouse d'Alain Barbetorte.
Références
[modifier | modifier le code]- André Chédeville et Noël-Yves Tonnerre, La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle, Rennes, Ouest-France Université, (ISBN 9782737300141), p.29. « La famille d'Alain Barbe-Torte ».
- Noël-Yves Tonnerre Naissance de la Bretagne Presses de l'Université d'Angers (1994) (ISBN 978-2903075583), « La famille d'Alain Barbetorte p. 290 ».
- Louis-Catherine Bergevin, Histoire de Blois, Volume 1, , 614 p. (ISBN 978-5-519-07069-0, lire en ligne).
- (en) Diana Jean Muir, Ancestors of Clifford Earl McAllister, vol. 2 : Family Groups, , 364 p. (ISBN 978-1-387-90140-1, lire en ligne), p. 303.
- (en) Diana Jean Muir, The Ancestors of Scott Wolter, vol. 2 : Family Groups, , 474 p. (ISBN 978-1-387-89948-7, lire en ligne), p. 400.
- Raphaël Bijard, « Les Thibaldiens : origines, premières alliances et ascension politique » [PDF], sur Academia, , p. 47-48.
- Michel de Sachy, Deux comtés rivaux, Blois et Vendôme : histoire et généalogie, FeniXX, , 44 p. (ISBN 2-307-31093-2, lire en ligne).
- Arthur de la Borderie Histoire de Bretagne réédition Joseph Floch à Mayenne 1975, Volume II, p. 416.
- Louis de La Saussaye, Histoire de la ville de Blois, Paris, Dumoulin, , 312 p. (ISBN 978-1-275-92312-6, lire en ligne), p. 21.
- Gilbert Filior, Histoire résumée de la Bretagne, Editions du Panthéon, (ISBN 978-2-7547-6077-5, lire en ligne)
- Chédeville et Tonnerre 1987, p. 31.
- Yves Sassier, Hugues Capet : Naissance d'une dynastie, Fayard, coll. « Biographies historiques », , 364 p. (ISBN 978-2-213-67002-7, lire en ligne), p. 132.
- Jean-Louis Chalmel, Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqu'à l'année 1790: Histoire depuis la conquête des Gaules par les Romains jusqu'à l'année 1790, H. Fournier, , 468 p. (ISBN 978-1273337611, lire en ligne), p. 310.
- Charles Clémencet, L'Art de vérifier les dates, Moreau, imprimeur, (lire en ligne), p. 349.
- Georges Touchard-Lafosse, La Loire historique (Tome 6 : le Loiret), Editions des Régionalismes, (ISBN 978-2-8240-5589-3, lire en ligne), p. 15.
- Gilles Deric, Histoire ecclésiastique de Bretagne, Prud'homme, (lire en ligne), p. 530.
- Louis de La Saussaye, Histoire du château de Blois, , 389 p. (ISBN 978-1274864925, lire en ligne).
- Claude Renaudot, Révolutions des Empires, Royaumes, Républiques, et autres États Considérables du Monde, Chez Jean-Thomas de Trattnern, Imprimeur et Libraire de la Cour, (lire en ligne), p. 361.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Chronique de Nantes sur Gallica, présentée et annotée par René Merlet
- (en) Alain de Poher sur le site Medieval Lands
- decarne.free.fr
- geneanet.org