Le Nouvelliste de Versailles
Le Nouvelliste de Versailles | |
Moniteur officiel du département de Seine-et-Oise Moniteur officiel du gouvernement général du nord de la France et de la préfecture de Seine-et-Oise |
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Pays | France |
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Langue | français |
Périodicité | quotidien |
Prix au numéro | 10 centimes |
Date de fondation | 1870 |
Date du dernier numéro | 1871 |
Ville d’édition | Versailles |
ISSN | 2017-9499 |
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Le Nouvelliste de Versailles, publié sous ce titre du 15 au , puis sous celui de Moniteur officiel du département de Seine-et-Oise du au , et enfin sous celui de Moniteur officiel du gouvernement général du nord de la France et de la préfecture de Seine-et-Oise du au , est un journal en langue française publié à Versailles par l'occupant allemand.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le 19 septembre 1870, soit deux mois après le début de la Guerre franco-allemande, les Allemands investissent Versailles, où ils installent leur quartier général. Le préfet de Seine-et-Oise nommé par le Gouvernement de la Défense nationale, Édouard Charton, est bientôt remplacé par un fonctionnaire prussien, Heinrich von Brauchitsch (d).
C'est sous l'autorité de ce dernier qu'est créé un journal en langue française, Le Nouvelliste de Versailles, dont le but est non seulement de publier les décrets des autorités d'occupation, mais aussi de décourager l'opinion française par le récit des victoires allemandes[1]. Dès le 12 octobre, une imprimerie (Beau, 36 rue de l'Orangerie) et une librairie (veuve Armand Le Dur, 32 rue de la Paroisse) sont réquisitionnées afin de diffuser ce nouveau quotidien, dont le premier numéro est daté du 15 octobre 1870.
Deux semaines plus tard, le 29 octobre, le quotidien double son format et assume plus ouvertement son rôle de journal officiel en étant rebaptisé Moniteur officiel du département de Seine-et-Oise[2]. Le surlendemain, Von Brauchitsch enjoint aux maires des chefs-lieux de canton, rendus destinataires de plusieurs exemplaires du quotidien, d'en faire afficher au moins deux à la porte de leur mairie, d'en envoyer aux autres communes du canton et de vendre ou distribuer les exemplaires restants aux habitants[3].
Nommé le 17 décembre[4] à la tête du gouvernement général du nord de la France (comprenant notamment la Seine-et-Oise), Alfred von Fabrice (d) fait publier sa première déclaration, datée du 6 janvier 1871, dans le Moniteur du 8 janvier. Le même jour, le titre du journal est modifié en Moniteur officiel du gouvernement général du nord de la France et de la préfecture de Seine-et-Oise[5]. Le 18 janvier, Von Fabrice décrète que le Moniteur officiel est le seul journal autorisé à insérer des nouvelles relatives aux mouvements des troupes allemandes, à l'exception de celles qui ont été communiquées directement par les autorités allemandes[6].
Devenu inutile après la signature du traité préliminaire de paix du 26 février 1871, le « Moniteur prussien » cesse de paraître après le 5 mars 1871.
D'autres journaux du même type ont existé à la même époque pour d'autres secteurs d'occupation : le Moniteur officiel du Gouvernement général à Reims et le Moniteur officiel du Gouvernement général de Lorraine et du préfet de la Meurthe.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Georges d'Heylli, t. I, p. VII-X.
- Le Nouvelliste de Versailles, 28 octobre 1870, p. 25.
- L'Univers, 7 novembre 1870, p. 2.
- Paul Bondois (d), Histoire de la guerre de 1870-1871 et des origines de la troisième République (1869-1871), 2e édition, Paris, Picard et Kaan, 1893, p. 155.
- Georges d'Heylli, t. II, p. 317-319.
- Jules Claretie, Les Murailles politiques de la France pendant la Révolution de 1870-71, Paris, Librairie illustrée, s.d. [1873], p. 776.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges d'Heylli, Le Moniteur prussien de Versailles : reproduction des 13 numéros du "Nouvelliste de Versailles" et des 108 numéros du "Moniteur officiel du Gouvernement général du Nord de la France" parus à Versailles pendant l'occupation prussienne, Paris, L. Beauvais, 1872, 2 volumes, consultables en ligne (tome 1, tome 2) sur Gallica.
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 11, Paris, 1874, p. 444-445.