Léonor-Joseph Havin
Député du Corps législatif Troisième législature du Corps législatif (d) Manche | |
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Rédacteur en chef Le Siècle | |
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Membre de l'Assemblée constituante de 1848 Manche | |
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Préfet de la Manche | |
Membre de la Chambre des députés Septième législature de la monarchie de Juillet (d) Manche | |
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Membre de la Chambre des députés Sixième législature de la monarchie de Juillet (d) Manche | |
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Membre de la Chambre des députés Cinquième législature de la monarchie de Juillet (d) Manche | |
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Membre de la Chambre des députés Quatrième législature de la monarchie de Juillet (d) Manche | |
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Membre de la Chambre des députés Troisième législature de la monarchie de Juillet (d) Manche | |
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Membre de la Chambre des députés Deuxième législature de la monarchie de Juillet (d) Manche | |
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Conseiller général de la Manche | |
Maire de Torigni-sur-Vire |
Naissance | |
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Rédacteur à |
Léonor-Joseph Havin est un homme politique français né à Paris le et décédé à Torigni-sur-Vire (Manche) le . Il fut juge de paix à Saint-Lô, président du Conseil général de la Manche de 1839 à 1844 et en 1848[1], député de la Manche de 1831 à 1848 et de 1863 à 1868, et de 1851 à sa mort, directeur politique et rédacteur en chef du quotidien national Le Siècle sous le Second Empire.
L'homme politique
[modifier | modifier le code]Léonor-Joseph Havin passe quatre ans de sa jeunesse à Malines (Belgique), où son père, Léonor Havin, avait dû s'exiler comme régicide au retour des Bourbons (élu à la Convention en 1792, il avait voté la mort du roi, avec sursis et appel au peuple). De retour en France, Léonor-Joseph étudie le droit à l'université de Caen et devient avocat. Il fait partie de la jeunesse libérale opposée à la Restauration, approuve la révolution de 1830. Il quitte le barreau pour la magistrature, devient juge de paix à Saint-Lô où il s'établit jusqu’en 1835. Élu député de la Manche le , il sera constamment réélu jusqu'en 1846. De 1839 à 1842, il fut l'un des quatre secrétaires de la Chambre et prend une part active à la discussion du budget, se fait l'avocat des associations et de l'instruction primaire. Pendant cette période, il siège dans l'opposition dynastique à côté d'Odilon Barrot et de Thiers. Auparavant, il était entré au Conseil général de la Manche (1833) qu’il préside à huit reprises. Il devient aussi maire de Torigni (1840) et organisera la campagne des banquets réformistes de cette ville (1847).
Après la fuite du roi Louis-Philippe le , il se rallie à la République, est nommé le commissaire du gouvernement provisoire dans la Manche. Élu peu après dans ce département, il reprend sa place à la Chambre où il sera nommé six fois vice-président. À la suite de l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République, il passe à gauche, vote contre l’interdiction des clubs et pour l’expédition de Rome. Le , il démissionne de son mandat de député pour entrer au Conseil d'État. Lors du coup d’État du 2 décembre 1851, il proteste, se démet de tous ses mandats et prend la direction du journal Le Siècle.
Le directeur du Siècle
[modifier | modifier le code]À partir de ce moment, il se consacrera entièrement et jusqu'au bout à la direction du journal Le Siècle, dont il était déjà, depuis le décès de Louis Perrée (), le rédacteur en chef. Il y montrera ses qualités d'administrateur et de politicien : fermeté et constance dans ses principes, habileté prudente. Le journal atteindra un pic d'influence. Cela ne l'empêchera pas, lors de la campagne d'Italie (1859), d'apporter un concours actif à l’empereur.
Havin n'écrivait dans Le Siècle qu'à de rares occasions. Plus préoccupé du fond que de la forme, il reste avant tout un homme politique sans prétention littéraire. Après avoir échoué à la députation en 1852 et 1857, il retrouve son siège en 1863 et se range dans la minorité indépendante. À la Chambre comme dans son journal, il appuie l’opposition, milite en faveur de l’enseignement, de la liberté de presse, du contrôle des finances, désapprouve les expéditions hasardeuses ; il soutiendra activement la souscription pour la statue de Voltaire[2] et l'édition à bas prix de son œuvre. L'une de ses dernières actions sera de demander l'abolition du timbre des journaux lors des modifications de la législation sur la presse en 1868, juste avant sa mort.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 335.
- « Le journal Le Siècle, à l'initiative de son directeur Léonor Havin, lança en 1867 une souscription pour l'érection d'une statue de Voltaire, qui obtint plus de 200 000 signatures »François Caron, La France des patriotes : Histoire de France (1851-1918), Fayard, , 672 p. (ISBN 978-2-253-06388-9), La France des patriotes: Histoire de France (1851-1918) sur Google Livres.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Larousse, Pierre (dir.), Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. IX, 1873, p. 117 b-d (réimpression fac-simile, Slatkine, 1982).
- Prévost, H.Tribout de Morembert, J.-C.Roman d'Amat et al., Dictionnaire de biographie française, tome 17, Paris, Letouzey et Ané, 1989.
- Bellet, Roger, Presse et journalisme sous le Second Empire, Paris, Colin, 1967
- « Léonor-Joseph Havin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
Liens externes
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- Naissance dans l'ancien 10e arrondissement de Paris
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- Décès à 69 ans