L'Amant (roman)
L'Amant | |
Auteur | Marguerite Duras |
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Pays | France |
Genre | Roman d'autofiction |
Éditeur | Minuit |
Date de parution | 1984 |
Nombre de pages | 145 |
ISBN | 2-7073-0695-9 |
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L'Amant est une autofiction française (un roman en partie autobiographique) de Marguerite Duras publiée en 1984 aux éditions de Minuit. Il valut à son autrice le prix Goncourt la même année et le prix Ritz-Paris-Hemingway (meilleur roman publié en anglais) en 1986.
Historique
[modifier | modifier le code]Le roman (qui devait initialement s'intituler La Photo absolue), dès sa sortie, devient un événement dans le milieu littéraire. L'Amant reçoit le prix Goncourt en , au troisième tour de scrutin par six voix contre trois à L'Été 36 de Bertrand Poirot-Delpech et une voix à Le Diable en tête de Bernard-Henri Lévy, trente-quatre ans après l'élimination et les critiques de son roman, Un barrage contre le Pacifique, dont elle avait souffert et qui l'avaient poussée, un temps, à refuser le prix[1].
L'Amant connait un important succès de librairie avec plus de 250 000 exemplaires vendus avant l'obtention du prix Goncourt, puis un total de 1,63 million d'exemplaires grand format dans les mois qui ont suivi la distinction faisant du roman l'un des plus vendus de l'histoire des prix Goncourt[2].
Résumé
[modifier | modifier le code]Récit de son enfance et de son adolescence en Indochine française, ce roman aux traits autobiographiques est l'essai d'une analyse de soi-même. Le récit est marqué par deux événements majeurs : la traversée du Mékong pour aller à Saïgon où se trouve l'école de la jeune fille ainsi que son séjour là-bas. Pendant son séjour en Indochine, elle tombe amoureuse d'un riche Chinois et vit son premier amour. D'autres sujets qui se mélangent au récit de cette relation amoureuse sont les relations difficiles entre la jeune fille et sa mère, et avec son frère aîné que sa mère a toujours préféré. La rupture de la digue qui menace la maison de la famille près du Mékong est un autre événement important dans le récit. Mais le point capital du roman est l'amour fou entre la jeune fille de 15 ans et le Chinois de Cholen qui a 12 ans de plus qu'elle. Son départ, pour retourner en France, est financé par le Chinois, qu'elle continue de regarder jusqu'à ce qu'elle ne distingue plus le port au départ[3] du bateau. La fin du récit se termine par l'appel qu'il lui passe, alors qu'ils ont tous deux vieilli.
Lien avec la vraie vie
[modifier | modifier le code]Duras n'a jamais révélé le nom de son amant chinois, mais lors du tournage du film "The Lover", elle a admis qu'elle était l'héroïne du livre. La dernière nouvelle qu'elle a apprise à son sujet était qu'il avait immigré aux États-Unis après la fondation de la République populaire de Chine et qu'il était décédé pendant le tournage du film. À en juger par l'histoire amoureuse de Duras, le prototype de l'amant chinois pourrait être le Vietnamo-chinois Huang Shui Li.
Adaptations
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]Le roman a été adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1992 : L'Amant. Cette adaptation cinématographique n'a pas plu à Marguerite Duras. C'est en partie pour cette raison, qu'elle a décidé de réécrire l'histoire dans un autre roman appelé, L'Amant de la Chine du Nord, sorti en 1991. Dans ce roman elle donne alors de nombreuses indications qui pourraient être adaptées en film[4].
Bande dessinée
[modifier | modifier le code]L'Amant est adapté et dessiné par Kan Takahama, édité par Rue de Sèvres, en janvier 2020. La mangaka est allée au Vietnam sur les traces de l’écrivaine pour construire son récit et prendre des photographies sur place[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1979 à 2002 émission de Pierre Assouline sur France Culture le 24 août 2013.
- Nicolas Gary, « L'Amant de Duras n'est pas le prix Goncourt le plus vendu », ActuaLitté, 22 février 2021.
- Marguerite DURAS, L'Amant , Les éditions de minuit, , 145 p. (ISBN 978-2-7073-0695-1), "Elle était accoudée au bastingage comme la première fois sur le bac. Elle savait qu'il la regardait. Elle le regardait elle aussi, elle ne le voyait plus mais elle regardait encore vers la forme de l'automobile noire. Et puis à la fin elle ne l'avait plus vue. Le port s'était effacé et puis la terre."
- Aurélia Gournay, « Dire le manque : poétique de l’image absente dans L’amant et L’Amant de la Chine du Nord de Marguerite Duras. Questions d’adaptation et d’intermédialité », dans Yona Dureau (dir.), Images sources de textes, textes sources d’images, Les Ulis, EDP sciences, coll. « Intégrations des Savoirs et des Savoir-faire », (lire en ligne).
- « Kan Takahama : "L'Amant de Duras est un style qui laisse beaucoup de place à l'imaginaire" », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Revue de presse - François Nourissier, Le Figaro Magazine, .
- « Marguerite Duras »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), site d'analyse des œuvres de l'auteure