En astronautique , l'orbitographie désigne la détermination des éléments orbitaux d'un satellite artificiel .
Deux problèmes célèbres d'orbitographie sont :
le problème de Gauss qui consiste à déterminer l'orbite, puis le mouvement d'un corps, connaissant 3 positions successives,
P
1
{\displaystyle P_{1}}
,
P
2
{\displaystyle P_{2}}
et
P
3
{\displaystyle P_{3}}
. C'est en retrouvant Cérès en 1801 , à partir de données parcellaires recueillies en janvier 1801 , que Gauss se fait connaître. Ce problème a donc été baptisé en son honneur.
le problème de Lambert qui consiste à déterminer le mouvement d'un corps connaissant deux ensembles successifs de positions et dates, {
P
1
{\displaystyle P_{1}}
,
t
1
{\displaystyle t_{1}}
} et {
P
2
{\displaystyle P_{2}}
,
t
2
{\displaystyle t_{2}}
}.
Il peut aujourd'hui être traité avec les vecteurs, inventés par Gibbs vers 1890.
En désignant par
O
{\displaystyle O}
le point d'où sont faites les observations, les 3 vecteurs
O
P
1
→
{\displaystyle {\overrightarrow {OP_{1}}}}
,
O
P
2
→
{\displaystyle {\overrightarrow {OP_{2}}}}
et
O
P
3
→
{\displaystyle {\overrightarrow {OP_{3}}}}
définissent le plan de la trajectoire. Leur surabondance permet d'affiner cette définition par la méthode des moindres carrés . On peut alors définir le vecteur unitaire perpendiculaire à ce plan,
k
→
{\displaystyle {\vec {k}}}
.
Soit à trouver la direction du périgée, vecteur unitaire
i
→
{\displaystyle {\vec {i}}}
; la direction orthogonale
j
→
{\displaystyle {\vec {j}}}
=
k
→
×
i
→
{\displaystyle {\vec {k}}\times {\vec {i}}}
complète le trièdre.
Le vecteur de Gauss-Gibbs,
G
→
{\displaystyle {\vec {G}}}
, défini par trois vecteurs de position,
r
1
→
,
r
2
→
,
r
3
→
{\displaystyle {\vec {r_{1}}},{\vec {r_{2}}},{\vec {r_{3}}}}
, pointe vers la direction
j
→
{\displaystyle {\vec {j}}}
(semi-petit axe) et peut donc s'écrire
‖
G
→
‖
j
→
{\displaystyle \|{\vec {G}}\|\,{\vec {j}}}
.
G
→
=
O
P
1
→
(
r
2
−
r
3
)
+
O
P
2
→
(
r
3
−
r
1
)
+
O
P
3
→
(
r
1
−
r
2
)
=
r
1
→
(
r
2
−
r
3
)
+
r
2
→
(
r
3
−
r
1
)
+
r
3
→
(
r
1
−
r
2
)
=
‖
G
→
‖
j
→
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {G}}&={\overrightarrow {OP_{1}}}(r_{2}-r_{3})+{\overrightarrow {OP_{2}}}(r_{3}-r_{1})+{\overrightarrow {OP_{3}}}(r_{1}-r_{2})\\&={\overrightarrow {r_{1}}}(r_{2}-r_{3})+{\overrightarrow {r_{2}}}(r_{3}-r_{1})+{\overrightarrow {r_{3}}}(r_{1}-r_{2})\\&=\|{\vec {G}}\|\,{\vec {j}}\\\end{aligned}}}
.
Soient la demi-ellipse et sur elle,
P
0
{\displaystyle P_{0}}
le périgée,
H
{\displaystyle H}
le point de l'ellipse tel que
O
H
→
∥
j
→
{\displaystyle {\overrightarrow {OH}}\parallel {\vec {j}}}
,
B
{\displaystyle B}
le point du petit axe, et
A
{\displaystyle A}
l'apogée : on peut pour vérification, calculer les 4 vecteurs de Gibbs correspondant à 3 parmi 4 de ces positions. Cela permet d'acquérir de "l'intuition".
Le théorème de Gibbs permet donc d'accéder à l'angle
θ
1
{\displaystyle \theta _{1}}
=(
O
P
0
→
{\displaystyle {\overrightarrow {OP_{0}}}}
,
O
P
1
→
{\displaystyle {\overrightarrow {OP_{1}}}}
), ainsi que les deux autres. Soient 3 équations type
p
=
r
1
+
e
⋅
r
1
⋅
cos
(
θ
1
)
{\displaystyle p=r_{1}+e\cdot r_{1}\cdot \cos(\theta _{1})}
, qui permettent, par moindres carrés de trouver
p
{\displaystyle p}
et
e
{\displaystyle e}
; ce qui achève la détermination de l'orbite . Il faut évidemment au moins une date pour finir le problème du mouvement .
Remarque : l'intuition de Gauss était que:
e
=
‖
G
‖
2
⋅
A
i
r
e
T
r
i
a
n
g
l
e
(
P
1
P
2
P
3
)
=
‖
G
‖
‖
P
1
P
2
→
×
P
1
P
3
→
‖
{\displaystyle e={\frac {\|G\|}{2\cdot AireTriangle(P1P2P3)}}={\frac {\|G\|}{\left\|{\overrightarrow {P_{1}P_{2}}}\times {\overrightarrow {P_{1}P_{3}}}\right\|}}}
.
Le théorème 2 de Gibbs permet de confirmer cette solution.
Seul le cas de 3 points se succédant sur une demi-ellipse est traité ; si le décalage temporel dépasse la demi-période, il convient de prendre en compte la disposition des points.
On appelle vecteur excentricité le vecteur
e
→
=
C
O
→
a
{\displaystyle {\vec {e}}={\frac {\vec {CO}}{a}}}
,
C
{\displaystyle C}
étant le centre de l'ellipse. Ce vecteur est donc
e
→
=
e
i
→
{\displaystyle {\vec {e}}=e{\vec {i}}}
.
On rappelle que c'est un invariant (SO4) du problème de Kepler :
e
→
=
v
→
×
L
0
→
G
M
m
−
r
→
r
=
v
→
×
h
→
μ
−
r
→
r
{\displaystyle {\vec {e}}={\frac {{\vec {v}}\times {\vec {L_{0}}}}{GMm}}-{\frac {\vec {r}}{r}}={\frac {{\vec {v}}\times {\vec {h}}}{\mu }}-{\frac {\vec {r}}{r}}}
,
(
L
0
{\displaystyle L_{0}}
étant le moment cinétique.
h
→
=
L
0
→
m
,
μ
=
G
M
{\displaystyle {\vec {h}}={\frac {\vec {L_{0}}}{m}},\mu =GM}
.)
et en particulier, comme vu plus haut :
p
−
r
=
e
→
⋅
r
→
{\displaystyle p-r={\vec {e}}\cdot {\vec {r}}}
.
Calculer
G
→
⋅
e
→
{\displaystyle {\vec {G}}\cdot {\vec {e}}}
: il vient
(
p
−
r
1
)
(
r
2
−
r
3
)
+
(
p
−
r
2
)
(
r
3
−
r
1
)
+
(
p
−
r
3
)
(
r
1
−
r
2
)
=
0
{\displaystyle (p-r_{1})(r_{2}-r_{3})+(p-r_{2})(r_{3}-r_{1})+(p-r_{3})(r_{1}-r_{2})=0}
. Donc,
G
→
{\displaystyle {\vec {G}}}
et
j
→
{\displaystyle {\vec {j}}}
sont dans la même direction (demi-petit axe), an peut donc s'écrire :
G
→
=
‖
G
→
‖
j
→
{\displaystyle {\vec {G}}=\|{\vec {G}}\|\,{\vec {j}}}
.
Soit le vecteur d'aire défini par les trois vecteurs de position :
A
→
{\displaystyle {\vec {A}}}
=
r
1
→
×
r
2
→
+
r
2
→
×
r
3
→
+
r
3
→
×
r
1
→
=
‖
A
→
‖
k
→
{\displaystyle {\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}+{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}+{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}=\|{\vec {A}}\|\,{\vec {k}}}
;
alors
A
→
×
e
→
=
G
→
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {A}}\times {\vec {e}}={\vec {G}}\end{aligned}}}
e =
‖
G
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle {\frac {\|{\vec {G}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}
.
Puisque les produits croisés avec
e
→
{\displaystyle {\vec {e}}}
, en considérant que
e
→
⋅
r
→
=
p
−
r
{\displaystyle {\vec {e}}\cdot {\vec {r}}=p-r}
, nous avons:
(
r
1
→
×
r
2
→
)
×
e
→
=
p
(
r
2
→
−
r
1
→
)
+
r
2
r
1
→
−
r
1
r
2
→
(
r
2
→
×
r
3
→
)
×
e
→
=
p
(
r
3
→
−
r
2
→
)
+
r
3
r
2
→
−
r
2
r
3
→
(
r
3
→
×
r
1
→
)
×
e
→
=
p
(
r
1
→
−
r
3
→
)
+
r
1
r
3
→
−
r
3
r
1
→
{\displaystyle {\begin{aligned}({\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}})\times {\vec {e}}&=p({\vec {r_{2}}}-{\vec {r_{1}}})+r_{2}{\vec {r_{1}}}-r_{1}{\vec {r_{2}}}\\({\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}})\times {\vec {e}}&=p({\vec {r_{3}}}-{\vec {r_{2}}})+r_{3}{\vec {r_{2}}}-r_{2}{\vec {r_{3}}}\\({\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}})\times {\vec {e}}&=p({\vec {r_{1}}}-{\vec {r_{3}}})+r_{1}{\vec {r_{3}}}-r_{3}{\vec {r_{1}}}\\\end{aligned}}}
.
Par conséquent,
A
→
×
e
→
=
(
r
2
−
r
3
)
r
1
→
+
(
r
3
−
r
1
)
r
2
→
+
(
r
1
−
r
2
)
r
3
→
=
G
→
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {A}}\times {\vec {e}}&=(r_{2}-r_{3}){\vec {r_{1}}}+(r_{3}-r_{1}){\vec {r_{2}}}+(r_{1}-r_{2}){\vec {r_{3}}}\\&={\vec {G}}\end{aligned}}}
Les vecteurs
r
1
→
×
r
2
→
,
r
2
→
×
r
3
→
,
r
3
→
×
r
1
→
{\displaystyle {\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}},{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}},{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}}
et leur somme
A
→
{\displaystyle {\vec {A}}}
sont perpendiculaires au plan orbital.
Donc
A
→
×
e
→
=
‖
A
→
‖
‖
e
→
‖
sin
(
90
∘
)
j
→
=
‖
A
→
‖
e
j
→
{\displaystyle {\vec {A}}\times {\vec {e}}=\|{\vec {A}}\|\|{\vec {e}}\|\sin(90^{\circ })\,{\vec {j}}=\|{\vec {A}}\|\,\,e\,{\vec {j}}}
e
=
‖
A
→
×
e
→
‖
‖
A
→
‖
=
‖
G
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle e={\frac {\|{\vec {A}}\times {\vec {e}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}={\frac {\|G\|}{\|{\vec {A}}\|}}}
Soit enfin le vecteur-volume des aires pondérées :
V
→
=
(
r
1
→
×
r
2
→
)
⋅
r
3
+
(
r
2
→
×
r
3
→
)
⋅
r
1
+
(
r
3
→
×
r
1
→
)
⋅
r
2
=
‖
V
→
‖
k
→
{\displaystyle {\vec {V}}=({\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}})\cdot r_{3}+({\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}})\cdot r_{1}+({\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}})\cdot r_{2}=\|{\vec {V}}\|\,{\vec {k}}}
.
Ensuite, le semi-latus rectum,
p
{\displaystyle p}
, de l'orbite peut être dérivé des vecteurs
V
→
{\displaystyle {\vec {V}}}
et
A
→
{\displaystyle {\vec {A}}}
définis précédemment,
p
=
V
→
A
→
=
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle p={\frac {\vec {V}}{\vec {A}}}={\frac {\|{\vec {V}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}
.
De plus, le moment cinétique spécifique ,
h
{\displaystyle h}
, du corps en orbite sera lié aux deux vecteurs par :
h
=
μ
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle h={\sqrt {\frac {\mu \|{\vec {V}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}}
.
Les 3 vecteurs de position sont coplanaires. Ils peuvent donc s'écrire :
r
1
→
×
r
2
→
=
a
12
k
→
⇒
a
12
=
r
1
→
×
r
2
→
⋅
k
→
r
2
→
×
r
3
→
=
a
23
k
→
⇒
a
23
=
r
2
→
×
r
3
→
⋅
k
→
r
3
→
×
r
1
→
=
a
31
k
→
⇒
a
31
=
r
3
→
×
r
1
→
⋅
k
→
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}&=a_{12}\,{\vec {k}}\Rightarrow a_{12}={\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}\cdot {\vec {k}}\\{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}&=a_{23}\,{\vec {k}}\Rightarrow a_{23}={\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}\cdot {\vec {k}}\\{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}&=a_{31}\,{\vec {k}}\Rightarrow a_{31}={\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}\cdot {\vec {k}}\\\end{aligned}}}
où
k
→
{\displaystyle {\vec {k}}}
est le vecteur unitaire perpendiculaire au plan orbital
k
→
=
r
1
→
×
r
2
→
‖
r
1
→
×
r
2
→
‖
=
r
2
→
×
r
3
→
‖
r
2
→
×
r
3
→
‖
=
r
3
→
×
r
1
→
‖
r
3
→
×
r
1
→
‖
{\displaystyle {\vec {k}}={\frac {{\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}}{\|{\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}\|}}={\frac {{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}}{\|{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}\|}}={\frac {{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}}{\|{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}\|}}}
.
On suppose en outre qu'il a la même direction que le vecteur moment cinétique.
Les trois vecteurs étant indépendants, il existe des coefficients
(
λ
1
,
λ
2
,
λ
3
)
{\displaystyle (\lambda _{1},\lambda _{2},\lambda _{3})}
tels que leur combinaison linéaire soit un vecteur nul.
λ
1
r
1
→
+
λ
2
r
2
→
+
λ
3
r
3
→
=
0
→
{\displaystyle \lambda _{1}\,{\vec {r_{1}}}+\lambda _{2}\,{\vec {r_{2}}}+\lambda _{3}\,{\vec {r_{3}}}={\vec {0}}}
.
En prenant le produit scalaire de cette équation avec
e
→
{\displaystyle {\vec {e}}}
, et en considérant
e
→
⋅
r
→
=
p
−
r
{\displaystyle {\vec {e}}\cdot {\vec {r}}=p-r}
, nous avons:
p
(
λ
1
+
λ
2
+
λ
3
)
=
λ
1
r
1
+
λ
2
r
2
+
λ
3
r
3
{\displaystyle p\,\,(\lambda _{1}+\lambda _{2}+\lambda _{3})=\lambda _{1}\,r_{1}+\lambda _{2}\,r_{2}+\lambda _{3}\,r_{3}}
, et
p
=
λ
1
r
1
+
λ
2
r
2
+
λ
3
r
3
λ
1
+
λ
2
+
λ
3
{\displaystyle p={\frac {\lambda _{1}\,r_{1}+\lambda _{2}\,r_{2}+\lambda _{3}\,r_{3}}{\lambda _{1}+\lambda _{2}+\lambda _{3}}}}
.
Si les produits croisés de l'équation ci-dessus avec
r
1
→
,
r
2
→
,
r
3
→
{\displaystyle {\vec {r_{1}}},{\vec {r_{2}}},{\vec {r_{3}}}}
sont pris, respectivement. Nous avons:
λ
1
r
1
→
×
r
1
→
+
λ
2
r
2
→
×
r
1
→
+
λ
3
r
3
→
×
r
1
→
=
0
→
{\displaystyle \lambda _{1}\,{\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{1}}}+\lambda _{2}\,{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{1}}}+\lambda _{3}\,{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}={\vec {0}}}
λ
1
r
1
→
×
r
2
→
+
λ
2
r
2
→
×
r
2
→
+
λ
3
r
3
→
×
r
2
→
=
0
→
{\displaystyle \lambda _{1}\,{\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}+\lambda _{2}\,{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{2}}}+\lambda _{3}\,{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{2}}}={\vec {0}}}
λ
1
r
1
→
×
r
3
→
+
λ
2
r
2
→
×
r
3
→
+
λ
3
r
3
→
×
r
3
→
=
0
→
{\displaystyle \lambda _{1}\,{\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{3}}}+\lambda _{2}\,{\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}+\lambda _{3}\,{\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{3}}}={\vec {0}}}
,
et
−
λ
2
a
12
+
λ
3
a
31
=
0
+
λ
1
a
12
−
λ
3
a
23
=
0
−
λ
1
a
31
+
λ
2
a
23
=
0
{\displaystyle {\begin{aligned}-\lambda _{2}\,a_{12}+\lambda _{3}\,a_{31}&=0\\+\lambda _{1}\,a_{12}-\lambda _{3}\,a_{23}&=0\\-\lambda _{1}\,a_{31}+\lambda _{2}\,a_{23}&=0\end{aligned}}}
.
Ainsi, (avec une constante arbitraire k)
λ
1
=
k
⋅
a
23
=
k
⋅
r
2
→
×
r
3
→
⋅
u
3
→
λ
2
=
k
⋅
a
31
=
k
⋅
r
3
→
×
r
1
→
⋅
u
3
→
λ
3
=
k
⋅
a
12
=
k
⋅
r
1
→
×
r
2
→
⋅
u
3
→
{\displaystyle {\begin{aligned}\lambda _{1}\ =k\cdot a_{23}=k\cdot {\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}}\cdot {\vec {u_{3}}}\\\lambda _{2}\ =k\cdot a_{31}=k\cdot {\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}}\cdot {\vec {u_{3}}}\\\lambda _{3}\ =k\cdot a_{12}=k\cdot {\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}}\cdot {\vec {u_{3}}}\end{aligned}}}
.
Par conséquent,
p
=
λ
1
r
1
+
λ
2
r
2
+
λ
3
r
3
λ
1
+
λ
2
+
λ
3
=
(
r
2
→
×
r
3
→
)
r
1
+
(
r
3
→
×
r
1
→
)
r
2
+
(
r
1
→
×
r
2
→
)
r
3
(
r
2
→
×
r
3
→
)
+
(
r
3
→
×
r
1
→
)
+
(
r
1
→
×
r
2
→
)
=
V
→
A
→
=
‖
V
‖
→
‖
A
‖
→
{\displaystyle {\begin{aligned}p&={\frac {\lambda _{1}\,r_{1}+\lambda _{2}\,r_{2}+\lambda _{3}\,r_{3}}{\lambda _{1}+\lambda _{2}+\lambda _{3}}}\\&={\frac {({\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}})\,r_{1}+({\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}})\,r_{2}+({\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}})\,r_{3}}{({\vec {r_{2}}}\times {\vec {r_{3}}})+({\vec {r_{3}}}\times {\vec {r_{1}}})+({\vec {r_{1}}}\times {\vec {r_{2}}})}}\\&={\frac {\vec {V}}{\vec {A}}}={\frac {\vec {\|V\|}}{\vec {\|A\|}}}\end{aligned}}}
De plus, à partir des lois du mouvement de Newton et de l'équation de la trajectoire orbitale, on sait que :
p
=
h
2
μ
{\displaystyle p={\frac {h^{2}}{\mu }}}
Par conséquent, grâce au pontage de
p
{\displaystyle p}
, la relation entre
h
{\displaystyle h}
et [
A
→
,
V
→
{\displaystyle {\vec {A}},{\vec {V}}}
] peut être facilement dérivée:
p
=
V
→
A
→
=
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
=
h
2
μ
⇒
h
=
μ
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle {\begin{aligned}p&={\frac {\vec {V}}{\vec {A}}}={\frac {\|{\vec {V}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}={\frac {h^{2}}{\mu }}\\\Rightarrow h&={\sqrt {\frac {\mu \|{\vec {V}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}\end{aligned}}}
Et on voit que les vecteurs auxiliaires, [
A
→
,
V
→
{\displaystyle {\vec {A}},{\vec {V}}}
], définis par les trois vecteurs de position observés, relient magiquement la propriété géométrique de l'orbite,
p
{\displaystyle p}
, au paramètre dynamique du mouvement,
h
{\displaystyle h}
.
On peut ensuite calculer le vecteur vitesse en chacun des 3 points via le vecteur-excentricité.
L'astuce consiste à prendre le produit croisé de
k
→
{\displaystyle {\vec {k}}}
et
k
→
{\displaystyle {\vec {k}}}
, de sorte que l'expression du vecteur vitesse
v
→
{\displaystyle {\vec {v}}}
puisse être révélée.
Les étapes pour calculer le vecteur vitesse sont listées comme suit:
e
→
=
v
→
×
h
→
μ
−
r
→
r
k
→
×
e
→
=
k
→
×
(
v
→
×
h
→
)
μ
−
k
→
×
r
→
r
=
(
k
→
⋅
h
→
)
v
→
−
(
k
→
⋅
v
→
)
h
→
μ
−
k
→
×
r
→
r
k
→
×
e
i
→
=
(
k
→
⋅
h
k
→
)
v
→
μ
−
k
→
×
r
→
r
e
j
→
=
h
v
→
μ
−
k
→
×
r
→
r
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {e}}&={\frac {{\vec {v}}\times {\vec {h}}}{\mu }}-{\frac {\vec {r}}{r}}\\{\vec {k}}\times {\vec {e}}&={\frac {{\vec {k}}\times ({\vec {v}}\times {\vec {h}})}{\mu }}-{\vec {k}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\&={\frac {({\vec {k}}\cdot {\vec {h}}){\vec {v}}-({\vec {k}}\cdot {\vec {v}}){\vec {h}}}{\mu }}-{\vec {k}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\{\vec {k}}\times e{\vec {i}}&={\frac {({\vec {k}}\cdot h{\vec {k}}){\vec {v}}}{\mu }}-{\vec {k}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\e{\vec {j}}&={\frac {h{\vec {v}}}{\mu }}-{\vec {k}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\\end{aligned}}}
.
En conséquence, nous avons l'équation suivante pour le vecteur de vitesse, en termes de paramètre gravitationnel et de vecteur de position:
v
→
=
μ
h
(
e
j
→
+
k
→
×
r
→
r
)
{\displaystyle {\vec {v}}={\frac {\mu }{h}}(e{\vec {j}}+{\vec {k}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})}
(
μ
{\displaystyle \mu }
est le paramètre gravitationnel standard ).
Selon les théorèmes précédents, nous avons,
e
=
‖
G
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle e={\frac {\|{\vec {G}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}
,
et
h
=
μ
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle h={\sqrt {\frac {\mu \|{\vec {V}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}}
Par conséquent,
v
→
=
μ
‖
A
→
‖
‖
V
→
‖
(
‖
G
→
‖
‖
A
→
‖
j
→
+
k
→
×
r
→
r
)
=
μ
‖
A
→
‖
‖
V
→
‖
(
G
→
‖
A
→
‖
+
A
→
‖
A
→
‖
×
r
→
r
)
=
μ
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {v}}&={\sqrt {\frac {\mu \|{\vec {A}}\|}{\|{\vec {V}}\|}}}({\frac {\|{\vec {G}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}{\vec {j}}+{\vec {k}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\&={\sqrt {\frac {\mu \|{\vec {A}}\|}{\|{\vec {V}}\|}}}({\frac {\vec {G}}{\|{\vec {A}}\|}}+{\frac {\vec {A}}{\|{\vec {A}}\|}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\&={\sqrt {\frac {\mu }{\|{\vec {V}}\|\,\|{\vec {A}}\|}}}\,\,({\vec {G}}+{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\\end{aligned}}}
.
En résumé, le vecteur vitesse
v
→
{\displaystyle {\vec {v}}}
peut être exprimé en fonction des vecteurs
G
→
,
A
→
,
V
→
{\displaystyle {\vec {G}},{\vec {A}},{\vec {V}}}
, définis par les trois vecteurs position observés, comme suit:
v
→
=
μ
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
{\displaystyle {\vec {v}}={\sqrt {\frac {\mu }{\|{\vec {V}}\|\,\|{\vec {A}}\|}}}\,\,({\vec {G}}+{\frac {{\vec {A}}\times {\vec {r}}}{r}})}
.
Une preuve alternative pour ce formulaire est décrite ici.
L'astuce consiste à utiliser la relation
G
→
=
A
→
×
e
→
{\displaystyle {\vec {G}}={\vec {A}}\times {\vec {e}}}
et la relation entre
e
→
{\displaystyle {\vec {e}}}
et
[
v
→
,
r
→
]
{\displaystyle [{\vec {v}},{\vec {r}}]}
pour trouver la relation fonctionnelle entre
[
v
→
,
r
→
]
{\displaystyle [{\vec {v}},{\vec {r}}]}
et
[
G
→
,
A
→
,
V
→
]
{\displaystyle [{\vec {G}},{\vec {A}},{\vec {V}}]}
.
e
→
=
v
→
×
h
→
μ
−
r
→
r
A
→
×
e
→
=
A
→
×
(
v
→
×
h
→
)
μ
−
A
→
×
r
→
r
=
(
A
→
⋅
h
→
)
v
→
−
(
A
→
⋅
v
→
)
h
→
μ
−
A
→
×
r
→
r
G
→
=
(
A
→
⋅
h
k
→
)
v
→
μ
−
A
→
×
r
→
r
v
→
=
μ
(
A
→
⋅
h
k
→
)
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {e}}&={\frac {{\vec {v}}\times {\vec {h}}}{\mu }}-{\frac {\vec {r}}{r}}\\{\vec {A}}\times {\vec {e}}&={\frac {{\vec {A}}\times ({\vec {v}}\times {\vec {h}})}{\mu }}-{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\&={\frac {({\vec {A}}\cdot {\vec {h}}){\vec {v}}-({\vec {A}}\cdot {\vec {v}}){\vec {h}}}{\mu }}-{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\{\vec {G}}&={\frac {({\vec {A}}\cdot h{\vec {k}}){\vec {v}}}{\mu }}-{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}\\{\vec {v}}&={\frac {\mu }{({\vec {A}}\cdot h{\vec {k}})}}({\vec {G}}+{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\\end{aligned}}}
.
Par conséquent, le vecteur vitesse peut également être exprimé par:
v
→
=
μ
‖
A
→
‖
⋅
h
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {v}}&={\frac {\mu }{\|{\vec {A}}\|\cdot h}}({\vec {G}}+{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\\end{aligned}}}
.
Le théorème précédent montre que
h
{\displaystyle h}
et
[
V
→
,
A
→
]
{\displaystyle [{\vec {V}},{\vec {A}}]}
sont liés par:
h
=
μ
‖
V
→
‖
‖
A
→
‖
{\displaystyle h={\sqrt {\frac {\mu \|{\vec {V}}\|}{\|{\vec {A}}\|}}}}
Enfin, à travers les trois vecteurs auxiliaires
G
→
,
A
→
,
V
→
{\displaystyle {\vec {G}},{\vec {A}},{\vec {V}}}
, définis par les trois vecteurs position, le vecteur vitesse peut s'exprimer en fonction des vecteurs position:
v
→
=
μ
‖
A
→
‖
⋅
h
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
=
μ
‖
A
→
‖
‖
A
→
‖
μ
‖
V
→
‖
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
v
→
=
μ
‖
A
→
‖
‖
V
‖
(
G
→
+
A
→
×
r
→
r
)
.
{\displaystyle {\begin{aligned}{\vec {v}}&={\frac {\mu }{\|{\vec {A}}\|\cdot h}}({\vec {G}}+{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\&={\frac {\mu }{\|{\vec {A}}\|}}{\sqrt {\frac {\|{\vec {A}}\|}{\mu \|{\vec {V}}\|}}}({\vec {G}}+{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}})\\{\vec {v}}&={\sqrt {\frac {\mu }{\|{\vec {A}}\|\|V\|}}}({\vec {G}}+{\vec {A}}\times {\frac {\vec {r}}{r}}).\\\end{aligned}}}
Travail en 1760 : déterminer le mouvement connaissant deux évènements.
Plummer (An introductory treatise on dynamical astronomy , 1960, ed Dover) donne la solution analytique de ce problème. Pollard (Celestial Mechanics , 1966, ed Prentice-Hall) y fait référence.
Guiziou ([1] ) propose l'élégante solution suivante : se ramener au problème de Gauss.
Plus précisément, soit
P
1
{\displaystyle P_{1}}
et
P
3
{\displaystyle P_{3}}
les 2 points. On définit le point
P
2
{\displaystyle P_{2}}
par :
O
P
2
→
=
k
(
O
P
1
→
+
O
P
3
→
)
{\displaystyle {\overrightarrow {OP_{2}}}=k({\overrightarrow {OP_{1}}}+{\overrightarrow {OP_{3}}})}
, avec
k
{\displaystyle k}
pour le moment indéterminé. On est ainsi ramené au problème de Gauss-Gibbs. Il n'y a qu'un seul
k
{\displaystyle k}
qui donne une durée
t
3
−
t
1
{\displaystyle t_{3}-t_{1}}
pour décrire l'arc d'ellipse de
P
1
{\displaystyle P_{1}}
en
P
3
{\displaystyle P_{3}}
: on résout numériquement l'équation
t
3
−
t
1
=
f
(
k
)
{\displaystyle t_{3}-t_{1}=f(k)}
ce qui donne
k
{\displaystyle k}
et achève le problème.
Droit français : arrêté du 20 février 1995 relatif à la terminologie des sciences et techniques spatiales.
.