Juliane Koepcke
Naissance | |
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Nom de naissance |
Juliane Margaret Beate Koepcke |
Nationalité | |
Formation |
Université Louis-et-Maximilien de Munich (doctorat) Université Christian-Albrecht de Kiel Colegio Alexander von Humboldt (en) |
Activités | |
Père |
Hans-Wilhelm Koepcke (en) |
Mère | |
Conjoint |
Erich Diller (d) |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Juliane Margaret Beate Koepcke, également connue sous son nom de femme mariée, Juliane Diller, née le à Lima (Pérou), est une biologiste germano-péruvienne, principalement connue pour être la seule survivante de l'accident d'avion du vol LANSA 508 le , après avoir survécu à une chute de 3 200 mètres puis à une marche de dix jours en pleine jungle péruvienne à l'âge de dix-sept ans.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Les parents de Juliane Koepcke, Hans-Wilhelm Koepcke[1] et Maria Koepcke, des biologistes, émigrent à la fin de la Seconde Guerre mondiale d'Allemagne au Pérou afin de faire de la recherche sur la biodiversité dans la forêt tropicale amazonienne.
Après avoir vécu à Lima, la famille s'installe à la fin des années 1960 dans une station de recherche sur la forêt tropicale créée par Hans-Wilhelm Koepcke, la Panguana (de).
Accident d'avion du vol LANSA 508
[modifier | modifier le code]Le , veille de Noël, Juliane, âgée de 17 ans, prend l'avion en compagnie de sa mère Maria à Lima pour un vol vers Pucallpa afin de rejoindre son père. Ce vol d'une heure est effectué par un appareil Lockheed L-188 de la compagnie aérienne péruvienne Líneas Aéreas Nacionales S. A. (LANSA). L'avion, pris dans un orage, se disloque à une altitude de 3 200 mètres (~ 10 000 pieds) ; il s'écrase dans la forêt tropicale péruvienne dans le district de Puerto Inca. Juliane Koepcke reste attachée à son siège qui finit par atteindre la canopée de la forêt amazonienne qu'elle traverse avant de s'immobiliser sur le sol. La jeune femme est la seule personne survivante des 92 passagers et membres d'équipage du vol 508 LANSA.
Elle survit à la chute avec une fracture de la clavicule, une entaille au bras droit et l'œil droit tuméfié.
La première de ses priorités est de retrouver sa mère qui était assise à côté d'elle dans l'avion, mais elle n'y parvient pas. Elle apprend plus tard que sa mère avait survécu dans un premier temps, mais qu'elle a succombé à ses blessures après plusieurs jours comme quelques autres passagers.
Elle trouve quelques friandises qui constituent sa seule nourriture. Après avoir cherché sa mère et d'autres survivants, elle repère un petit cours d'eau qu'elle se met à suivre en aval du lieu de l'accident, suivant ainsi le conseil de son père, qui lui avait appris que descendre un cours d'eau finit toujours par conduire à la civilisation. Le cours d'eau lui permet de se désaltérer et constitue une voie praticable dans la jungle épaisse de la forêt vierge.
Au cours de son périple, la jeune femme arrive à peine à dormir la nuit à cause des insectes qui la piquent de toutes parts ; les piqûres finissent par s'infecter. Au bout de neuf jours, elle tombe sur un canoë amarré près d'un abri, dans lequel elle trouve le moteur du canoë ainsi que de l'essence. Elle suit une fois de plus les conseils de son père et verse de l'essence sur ses plaies, ce qui lui permet d'extraire trente-cinq asticots de son bras.[réf. nécessaire] Elle attend ensuite l'arrivée des secours. Plus tard, elle explique qu'elle est restée sur place malgré son envie de partir, et qu'elle n'a pas pris le canoë parce qu'elle ne voulait pas le voler.
Plusieurs heures plus tard, les bûcherons qui se servaient de cet abri arrivent et soignent ses blessures tant bien que mal. Le lendemain matin, ils la transportent en canoë jusqu'à un dépôt de bois, ce qui leur prend sept heures. De là, un pilote l'évacue vers un hôpital, où son père l'attendait.
Après l'accident
[modifier | modifier le code]En 1972, elle se rend pour la première fois en Allemagne, entreprend des études de biologie à l'université Christian Albrecht de Kiel, où elle obtient son diplôme en 1980, puis à l'université Louis-et-Maximilien de Munich où elle reçoit un doctorat.
Koepcke retourne régulièrement au Pérou où elle a pris la direction de la station de recherche créée par son père, la Panguana (de)[1]. Elle y mène des recherches en mammalogie, notamment sur les chauves-souris. Koepcke publie sa thèse, Étude écologique d'une colonie de chauves-souris dans la forêt tropicale humide du Pérou, en 1987[2]. Maintenant connue sous le nom de Juliane Diller, elle est bibliothécaire à la Collection zoologique de Bavière à Munich[3]. Son autobiographie, Als ich vom Himmel Fiel (Quand je suis tombée du ciel), a été publiée le chez Piper Verlag[4] pour laquelle elle a reçu le Prix de littérature Corine (Corine Internationaler Buchpreis) en 2011[5]. En 2019, le gouvernement du Pérou lui a décerné l'Ordre du mérite pour services distingués, au grade de grand officier, au titre de ses travaux en Amazonie[6].
Postérité
[modifier | modifier le code]En 1974, le cinéaste italien Giuseppe Maria Scotese raconte son histoire dans le film I miracoli accadono ancora, et, en 2000, Werner Herzog réalise le téléfilm documentaire Les Ailes de l'espoir dans lequel Juliane Koepcke raconte son aventure.
Publications
[modifier | modifier le code]- (de) Juliane Diller, Ökologische Studien an einer Fledermaus-Artengemeinschaft im tropischen Regenwald von Peru, Dissertation (de), Ludwig-Maximilians-Universität München, 1987
- (de) Juliane Koepcke ; Beate Rygiert, Als ich vom Himmel fiel, München : Malik, 2011 (ISBN 978-3-8902-9389-9)
- Juliane Diller ; Beate Rygiert ; Catherine Barret (traduction), Tombée du ciel, [Paris] : Presses de la Cité, 2012 (ISBN 2258091845)
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 1974 : I miracoli accadono ancora film italien de Giuseppe Maria Scotese
- 2000 : Les Ailes de l'espoir, téléfilm documentaire de Werner Herzog
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Francois Vuilleumier, « Hans-Wilhelm Koepcke », Ornitologia Neotropical, vol. 13, no 2, , p. 215–218 (lire en ligne)
- Juliane Koepcke, Ökologische Studien an einer Fledermaus-Artengemeinschaft im tropischen Regenwald von Peru, (OCLC 230848237, lire en ligne)
- « Survivor still haunted by 1971 air crash »,
- Juliane Diller et Beate Rygiert, Als ich vom Himmel fiel : wie mir der Dschungel mein Leben zurückgab, Malik, , 294 p. (ISBN 978-3-89029-389-9, lire en ligne)
- « Corine Internationaler Buchpreis », Corine.de, National Exchange Association of Bavaria, (consulté le )
- Condecoran a Juliane Koepcke por su labor científica y académica en la Amazonía peruana
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des uniques survivants d'accidents ou d’incident d'avion (en)
- Vesna Vulović, hôtesse de l'air, a survécu à une chute de 10 160 mètres
- Nicholas Alkemade, sergent-mitrailleur de la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale, a survécu à une chute de 5 600 mètres
- Liste des uniques survivants d'accidents aériens
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Tombée du ciel : Juliane Koepcke survit à un crash en pleine jungle : l'incroyable histoire d'une survivante de crash d'avion », Tom Littlewood, interview dans VICE, .
- « Juliane Koepcke » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- (en) Photo de l'appareil et description de l'accident sur aviation-safety.net
- (de) « Publications de et sur Juliane Koepcke », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à l'audiovisuel :