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Jeannine Lejard

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Jeannine Marie Lejard est une résistante française et militante communiste, née le à Dijon (Côte d'Or) et morte le à Ravensbrück, camp de concentration de Allemagne nazie.

Elle est titulaire de la médaille de la Résistance.

Jeannine Marie Lejard est née le 31 août 1927 à Dijon[1]. Ses parents sont Léa Antoinette Echailler (épouse Lejard) et Gabriel Lejard, respectivement coiffeuse et ouvrier en métallurgie. Sa mère a caché, hébergé et soigné des résistants. Son père était syndicaliste et communiste, arrêté en 1941 et déporté à Auschwitz. Il a survécu à sa déportation[2],[3].

Jeannine Lejard adhère au Parti communiste et aux Jeunesses communistes pour remplacer son père[1], puis devient agente de liaison pour les Francs-Tireurs et Partisans[2] en 1943. Elle utilise le pseudonyme de Jacqueline et mène plusieurs missions : recrutement de jeunes pour la Résistance, écriture et diffusion de tracts et de journaux. Elle utilise une machine à écrire et une ronéo cachées par son père Gabriel Lejard[3]. En tant qu'agente de liaison, Jeannine Lejard agit d’abord entre Paris, Reims, Troyes et Dijon, puis entre Paris et Bordeaux[4]. Elle transporte des armes.

Recherchée par la Gestapo, Jeannine Lejard est arrêtée le 18 juin 1944 à Paris. Transférée à Bordeaux, elle est incarcérée du 18 juin au 9 août 1944 au Fort du Hâ et y est torturée[1].

Le 9 août, elle est déportée dans le « train fantôme », surnom d'un convoi ayant mis deux mois entre son départ du Camp du Vernet le 30 juin et l'arrivée à Dachau, sur un itinéraire de 15 étapes dont Bordeaux et Dijon, ville de départ et ville natale de Jeannine Lejard[1],[5]. Elle arrive le 28 août à Dachau, et est transférée le 30 août à Ravensbrück, avec 63 autres femmes. Elle porte le matricule 62442[1].

Jeannine Lejard était notamment internée avec Lily de Gerlache de Gomery, la docteure Adélaïde Hautval et Denise Lauvergnat[2],[6].

Elle meurt le 15 avril 1945 à Ravensbrück, âgée de 17 ans[7]. La dessinatrice Aat Breur fait son portrait crayonné le jour de son décès[8].

Distinction

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Une plaque lui rend hommage rue Auguste-Fremiet à Dijon[10].

Notes et références

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  1. a b c d et e Jean Belin, « Lejard Jeannine, Marie. Pseudonyme dans la Résistance : Jacqueline », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. a b et c Marie Rameau, Souvenirs, Ville brûle, (ISBN 978-2-36012-064-2 et 2-36012-064-6, OCLC 910075530, lire en ligne)
  3. a et b Pierre Lévêque, Jean Belin, « Lejard Gabriel , Jean, Léon », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. Centre d'histoire de la résistance et de la déportation, « Portrait mortuaire et ourson en laine de Jeannine Lejard », sur CHRD Lyon (consulté le ).
  5. « Amicale des 800 Déportés du Train Fantôme - Présentation », sur lesdeportesdutrainfantome.org (consulté le ).
  6. Lily de Gerlache de Gomery, Le faux silence, autoédition, , 154 p.
  7. « Dijon. Hommage à la résistante Jeanine Lejard et à Gabriel Lejard, son père », sur bienpublic.com (consulté le ).
  8. « Lily Gerlache de Gomery, résistante, rescapée du camp de Ravensbrück », sur cercleshoah.org, (consulté le ).
  9. « Medailles », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
  10. Fabrice Bourrée, « Plaque à la mémoire de Jeanine Lejard, Dijon (Côte-d'Or) », sur Musée de la résistance en ligne (consulté le ).

Liens externes

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