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Jean Vigo

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Jean Vigo
Le réalisateur Jean Vigo dans les années 1930.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 29 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Jean Bonaventure de Vigo AlmereydaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Père
Enfant
Autres informations
Films notables

Jean Vigo, né le à Paris et mort le à Paris[1], est un réalisateur français.

Jean Vigo, né en 1905 à Paris[2], est le fils de l'anarchiste Eugène Bonaventure Vigo, dit Miguel Almereyda[3], directeur des journaux La Guerre sociale et Le Bonnet rouge. Acquis aux idées pacifistes après avoir mesuré les horreurs de la guerre, ce dernier est arrêté en 1917 et incarcéré à la prison de Fresnes, où il est retrouvé mort, étranglé avec son lacet de chaussure dans des circonstances troubles[2],[4].

Âgé de 12 ans, Jean Vigo doit être scolarisé sous un nom d’emprunt[2]. Il est pris en charge par son grand-père par alliance Gabriel Aubès, photographe à Montpellier, qui l'initie aux images[5],[6].

Jean Vigo se marie avec Lydu Lozinska ; en 1931, il a une fille unique, Luce, qui racontera la rencontre de ses parents[7] et parlera de la mort de son père :

« Ils s'étaient connus à Font-Romeu — la Cerdagne et l'Andorre sont en effet le berceau de ma famille paternelle — pour respirer le bon air pur de la montagne et se soigner... Mon père, de santé fragile comme ma mère d'ailleurs — ils avaient tous les deux la tuberculose — est décédé quand j'avais 3 ans. J'ai perdu maman, d'origine polonaise, à l'âge de 8 ans. »

À partir de 1932, il est proche du Parti communiste et il devient membre de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR)[2].

Tombe de Jean Vigo au cimetière parisien de Bagneux (division 29).

Tuberculeux, il meurt de septicémie en 1934 à l'âge de vingt-neuf ans[8],[9] à Paris. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux[10] (division 29)[11].

Réception critique et postérité

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Jean Vigo est connu pour deux films, Zéro de conduite (1933) et L'Atalante (1934).

Auparavant, il avait aussi été l'auteur de À propos de Nice (1929), avec Boris Kaufman, un film muet examinant les inégalités sociales du Nice des années 1920, — sous-titré « point de vue documenté » — et qu'il qualifie lui-même de « brouillon » pour un « cinéma social »[2]. Puis, il avait tourné Taris, roi de l'eau (ou La Natation par Jean Taris, 1931), un court-métrage sur le nageur Jean Taris, avec notamment des prises de vues subaquatiques[12].

Considéré comme « anti-français », son court métrage Zéro de conduite, est censuré à sa sortie[8]. Il n'est autorisé de projection qu'en 1946[13]. L'Atalante sort dans une version tronquée, sous le titre Le Chaland qui passe. Il est partiellement reconstitué en 1946[13].

Jean Vigo a écrit quelques scripts pour des projets de films non réalisés : Le Tennis, Anneaux, La Camargue, le Métro, Lourdes, Au café, Lignes de la main, Chauvinisme.

Parmi les premiers spectateurs de ses films se trouve François Truffaut, qui dit lui devoir son regard.

Prix Jean-Vigo

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En 1951 est créé en son honneur le prix Jean-Vigo, qui distingue souvent de jeunes réalisateurs.

En 2007, le Festival Punto de Vista (es), en Espagne, récompensera le meilleur réalisateur de sa compétition internationale avec le premier prix Jean-Vigo espagnol.

Filmographie

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Courts métrages :

Longs métrages :

Notes et références

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  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 14e, n° 4707, vue 3/31.
  2. a b c d et e Claude Liscia, « VIGO Jean », sur maitron.fr, 30 novembre 2010, dernière modification le 6 octobre 2021.
  3. Luce Vigo, fille de Jean Vigo présente ainsi son grand-père : « Mon grand-père s'appelait Vigo, mais il avait pris un nom de guerre, d'anarchiste, Miguel Amereyda, qui est l'anagramme de 'y'a de la merde'. Déjà tout un programme, un regard sur la société... Il a fait beaucoup de prison, jeune, régulièrement, pour ses positions politiques. » En réponse à un entretien, retranscrit, avec Anna Kubišta, de Radio Praha sur radio.cz.
  4. Anna Kubišta, « Luce Vigo : "Il m'a fallu des années pour accepter l'héritage de mon père" », sur francais.radio.cz, .
  5. Luce Vigo, « Jean Vigo, cinéaste », Célébrations nationales, Ministère de la culture et de la communication ; Direction des archives de France, délégation aux célébrations nationales,‎ , p. 162-163.
  6. Luce Vigo, « Jean Vigo, cinéaste », sur francearchives.fr, Portail national des archives, .
  7. Valérie Pons, « Luce Vigo, l'amour du cinéma », sur l'independant.fr, (consulté le ).
  8. a et b Jacques Mandelbaum, « Le cinéaste au "point de vue documenté" », sur Le Monde, (consulté le ).
  9. Antoine de Baecque, « Jean Vigo, comète du 7e art », sur L'Histoire, (consulté le ).
  10. Bertrand Beyern, « 50 célébrités du cimetière parisien de Bagneux ».
  11. Cimetières de France et d'ailleurs
  12. Felip Equy, « Jean Vigo : Entre la poésie et la révolte », sur cira-marseille.info (consulté le ).
  13. a et b Michel Marie, « L'Atalante, film de Jean Vigo », sur Encyclopædia Universalis.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Nathalie Bourgeois, Bernard Benoliel, Stéfani de Loppinot (dir.), L'Atalante : un film de Jean Vigo, Paris, La Cinémathèque française/Pôle méditerranéen d'éducation cinématographique, 2000
  • Laurent Le Forestier, « L'œuvre de Jean Vigo à l’époque de sa reproduction numérique », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, no 42,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Pierre Lherminier, Jean Vigo, Éditions Seghers, coll. « Cinéma d'aujourd'hui », Paris, 1967, 189 p.
  • Pierre Lherminier, Jean Vigo, Paris, Lherminier, coll. « Les Cinéastes », 1984
  • Pierre Lherminier (éd.), Jean Vigo : œuvre de cinéma, Paris, La Cinémathèque française/Lherminier, 1985
  • Michael Temple, Jean Vigo, Manchester, Manchester University Press, 2005
  • Luce Vigo, Jean Vigo, une vie engagée dans le cinéma, Paris, Cahiers du cinéma/CNDP, coll. « Les Petits Cahiers », 2002
  • David Weir, Jean Vigo and the Anarchist Eye, Atlanta, On Our Own Authority ! Publishing, 2014
  • Revue Positif n° 6, 1953, spécial Jean Vigo, 96 p. (12 auteurs dont Bernard Chardère, Jean Dasté, Jacques Prévert)

Documentaire

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Article connexe

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Liens externes

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