Jovette Marchessault
Naissance |
Montréal, Canada |
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Décès |
(à 74 ans) Danville, Canada |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Jovette Marchessault (Montréal, [1] - Danville, Estrie, [2]) était une romancière, poétesse, dramaturge, peintre et sculptrice québécoise issue d'un milieu ouvrier, d’origine autochtone métisse (du peuple innu autrefois appelé « montagnais »)[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Née dans une famille ouvrière de Montréal à la fin de la crise (1930), elle quitte l'école à 13 ans à la suite de la maladie de sa mère[4]. Elle travaille à l'adolescence dans une usine de textile, puis entreprend une carrière d'artiste en autodidacte. C'est sa grand-mère innue qui l'initie au dessin puis à la lecture à partir de l'âge de huit ans en lui offrant un livre chaque vendredi. Vers la fin des années 1950, elle entreprend un long voyage à travers l'Amérique.
En 1970, elle expose des fresques, des masques et des personnages telluriques à la Maison des arts La Sauvegarde de Montréal. Rapidement, ses peintures, ses sculptures, et ses fresques sont présentées autant au Québec qu'à Toronto, New York, Paris et Bruxelles. Parallèlement à sa carrière en arts visuels, Marchessault entreprend l'écriture d'une trilogie romanesque et de nombreux textes dramatiques[5]. Témoignant de l'orientation féministe de l'auteure, ses pièces de théâtre mettent en scène des figures importantes de l'histoire culturelle et artistique des femmes : Gertrude Stein, Natalie Clifford Barney, Renée Vivien, Anaïs Nin, Germaine Guèvremont, Emily Carr, etc. Ses romans, quant à eux, puisent leur force poétique à même ses racines culturelles et spirituelles.
Elle fait une entrée remarqué sur la scène littéraire en 1975 en remportant le prix France-Québec pour son premier roman Comme une enfant de la terre/ I - Le crachat solaire[4].
En 1980, avec Gloria Orenstein, Marchessault cofonde la maison d'édition féministe Squawtach Press[6] qui se consacre à publier des textes rédigés par des femmes d'horizon divers, explorant la littérature, le théâtre, les arts visuels et les enjeux féministes[7]. Aussi en 1980, elle est la première artiste au Québec à assumer ouvertement son lesbianisme malgré les risques pour sa carrière[4].
Jovette Marchessault enseigne « l'écriture dramatique au féminin », niveau maîtrise, à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)[2]. Elle collabore au quotidien Le Devoir, aux magazines La Vie en rose et Châtelaine et à la revue La Nouvelle Barre du jour[1].
Marchessault relate ses débuts et influences dans un documentaire réalisé en 1986 par Dorothy Todd Hénaut (Les terribles vivantes)[8].
Le fonds d'archives de Jovette Marchessault est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[9].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Trilogie romanesque
[modifier | modifier le code]- Comme une enfant de la terre/1 le crachat solaire (1975)
- La Mère des herbes (1980)
- Des cailloux blancs pour les forêts obscures (1987)
Théâtre
[modifier | modifier le code]- Les Faiseuses d’anges (1979)
- La Saga des poules mouillées (1981)
- La Terre est trop courte, Violette Leduc (1982)
- Alice & Gertrude, Natalie et Renée, et ce cher Ernest (1984)
- Anaïs dans la queue de la comète (1985)
- (de) extrait: Anaïs, im Schweif des Kometen. Drama. Trad. Beate Thill. En: Anders schreibendes Amerika. Literatur aus Quebec. Das Wunderhorn, Heidelberg 2000, pp 267 – 272
- Le Repos des pluies (1985)
- Demande de travail sur les nébuleuses (1988)
- Le Voyage magnifique d'Emily Carr (1990)
- Le Lion de Bangor (1993)
- Lazare de Miramichi (1996-1999)
- Madame Blavatsky, spirite (1998)
- La Pérégrin chérubinique (2001)
Autres textes
[modifier | modifier le code]- Triptyque lesbien : Chronique lesbienne du Moyen Âge québécois, Les Vaches de nuit et Les Faiseuses d'anges (1980, 2024)
Honneurs
[modifier | modifier le code]- 1975 : prix France-Québec, Comme une enfant de la terre : le crachat solaire
- 1976 : Prix Jean-Hamelin, Comme une enfant de la terre : le crachat solaire
- 1982 : Finaliste au Prix du Gouverneur général, La Terre est trop courte, Violette Leduc
- 1986 : Prix littéraires du Journal de Montréal, Anaïs dans la queue de la comète
- 1989 : Grand prix littéraire de la ville de Sherbrooke, Demande de travail sur les nébuleuses
- 1990 : Prix littéraire du Gouverneur général, Le Voyage magnifique d'Emily Carr
- 2015 : Compagne de l'Ordre des arts et des lettres du Québec
Parc Jovette-Marchessault
[modifier | modifier le code]Le parc Jovette-Marchessault est un lieu privilégié pour se détendre, profiter des attraits de la nature ou pratiquer des loisirs en plein air.
Il est situé au 1621 de la rue Plessis à Montréal[10].
Prix Jovette-Marchessault
[modifier | modifier le code]En 2019, l'Espace Go a créé le prix Jovette-Marchessault visant la reconnaissance et le rayonnement de la contribution de femmes artistes du milieu théâtral montréalais[11]. Le prix est accompagné d’une bourse de 20 000$ offerte par le Conseil des arts de la Ville de Montréal[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La Presse canadienne, « Jovette Marchessault, écrivaine et artiste, est décédée », La Presse, Montréal, (lire en ligne)
- Radio-Canada, « L'artiste Jovette Marchessault est décédée », Radio-Canada Nouvelles, (lire en ligne)
- Élise Couture-Grondin, « La réécriture féministe et anticoloniale de l’histoire à partir du récit de soi dans Le crachat solaire (1975) de Jovette Marchessault », sur www.erudit.org, (consulté le )
- De l'invisible au visible: l'imaginaire de Jovette Marchessault, Montréal, Éditions du Remue-ménage, (ISBN 978-2-89091-356-1)
- Centre des auteurs dramatiques, « Jovette Marchessault » (consulté le ).
- Constance Crompton, Don McLeod et Michelle Schwartz, « Jovette Marchessault », sur Lesbian and Gay Liberation Canada (consulté le )
- Hélène Beauchamp, « Bloc-notes », Jeu, , p. 230 (lire en ligne [PDF])
- Office national du film du Canada, « Les Terribles Vivantes - Louky Bersianik, Jovette Marchessault, Nicole Brossard » (consulté le )
- Fonds Jovette Marchessault (MSS396) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
- Ville de Montreal, « Parc Jovette Marchessault », sur Montreal.ca (consulté le )
- « CRÉATION DU PRIX JOVETTE-MARCHESSAULT POUR SOULIGNER LA CONTRIBUTION IMPORTANTE DE FEMMES ARTISTES EN THÉÂTRE », sur Espace Go, (consulté le )
- Conseil des Arts de Montréal, « Appel de candidatures: Prix Jovette-Marchessault pour créatrices en théâtre. », sur artsmontreal.org, (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Bio sur l'Encyclopédie canadienne
- Naissance à Montréal
- Naissance en février 1938
- Décès en décembre 2012
- Décès en Estrie
- Décès à 74 ans
- Peintre québécois
- Sculptrice québécoise
- Romancière québécoise
- Poétesse québécoise
- Romancière québécoise dont l'œuvre est marquée par les thèmes LGBT
- Dramaturge québécois
- Professeur à l'Université du Québec à Montréal
- Collaborateur du Devoir
- Personnalité ayant fait son coming out
- Lauréat du prix littéraire du Gouverneur général
- Compagnon de l'Ordre des arts et des lettres du Québec