Hasan Cemal
Hasan Cemal | |
Naissance | Istanbul |
---|---|
Nationalité | Turc |
Profession | Journaliste Écrivain |
Médias actuels | |
Pays | Turquie |
Média | Presse écrite |
Fonction principale | Rédacteur en chef Chroniqueur |
Historique | |
Presse écrite | Milliyet |
Autres médias | Cumhuriyet Sabah |
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Hasan Cemal (prononcé Hassan Djemal), né en 1944 à Istanbul en Turquie, est un journaliste et écrivain turc, petit-fils de Djemal Pacha[1]. Il est nommé rédacteur en chef de Cumhuriyet après le coup d'état, en 1981, jusqu'à 1992, et de Sabah de 1992 à 1998, avant d'écrire pour le Milliyet. En 2013, il démissionne du journal Milliyet, ce dernier ayant refusé de publier sa chronique de retour à la suite de sa suspension par le journal après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a critiqué son article soutenant la publication par le quotidien du procès-verbal d'une visite parlementaire de Abdullah Öcalan[2].
Il est surtout connu pour avoir reconnu le génocide arménien et s'en être excusé, un crime perpétré en partie par son grand-père Djemal Pacha, Talaat Pacha et Enver Pacha[3]. Son livre de 2012 sur le sujet (écrite en réponse à l'assassinat en 2007 de son ami Hrant Dink) est intitulé 1915: Ermeni Soykırımı (en français : 1915 : Génocide Arménien)[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Hasan Cemal est né en 1944 à Istanbul, en Turquie[4]. En 1965, Cemal est diplômé de l'université d'Ankara avec un diplôme en sciences politiques[5]. Il possède des origines géorgienne et circassienne de par sa mère[6],[7],[8],[9].
Carrière
[modifier | modifier le code]Cemal commence à travailler pour l'hebdomadaire Hakkı Devrim en 1969 et, peu après, il devient un représentant du journal Cumhuriyet à Ankara[4]. Entre les années 1981 et 1992, il est le rédacteur en chef du journal Cumhuriyet[5]. Il démissionne en dû à un litige sur la politique éditoriale du journal[10]. Il devient le rédacteur en chef du journal Sabah en [10], restant en position jusqu'en 1998[4]. Depuis 1998 il travaille pour le journal Milliyet.
Pendant les périodes de tensions accrues entre le PKK et le gouvernement turc, Hasan Cemal sera connu pour mener des entretiens avec les dirigeants notables du PKK tels que Abdullah Öcalan et Murat Karayılan[4]. En 2013, le journal Milliyet pour qui il écrit le suspend pendant deux semaines après que le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a critiqué son article soutenant la publication par le quotidien du procès-verbal d'une visite parlementaire de Öcalan. Lorsque le journal Milliyet refuse ensuite de publier sa chronique de retour, il démissionne[2].
Génocide arménien
[modifier | modifier le code]Hasan Cemal a d'abord été un négationniste du génocide arménien[11]. Cependant, après s'être rendu en Arménie et avoir visité le mémorial du génocide arménien à Erevan en 2008, il publie un livre intitulé 1915 : le génocide arménien. Le livre est devenu un best-seller en Turquie[12],[13],[14],[15],[16]. Cemal écrit dans son livre, « Nier le génocide reviendrait à être complice de ce crime contre l'humanité »[15].
Le livre met en lumière « la transformation personnelle » de Cemal et ses expériences en Arménie[16]. Alors que Cemal était en Arménie, il a eu l'occasion de rencontrer et de déjeuner avec Armen Gevorkyan, le petit-fils de Artashes Gevorgyan, l'homme qui a assassiné son grand-père Djemal Pacha en 1922[17],[18].
Cemal présente finalement ses excuses à tous les Arméniens pour la part qu'a pris son grand-père dans le génocide arménien[18],[19]. Cemal a également insisté sur le fait que le gouvernement turc devait également présenter des excuses aux Arméniens pour le génocide arménien[18].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Parmi les œuvres de Hasan Cemal comprennent[4] :
- Tank Sesiyle Uyanmak, Istanbul 1986, (ISBN 605-141-078-3). (Se réveiller au son des tanks)
- Demokrasi Korkusu, Istanbul 1986, (ISBN 975-6770-84-8). (La peur de la démocratie)
- Tarihi Yaşarken Yakalamak, Istanbul 1987, (ISBN 975-6770-66-X). (Capturer l'histoire en train de vivre)
- Özal Hikayesi, Istanbul 1989, (ISBN 605-141-611-0). (L'Histoire d'Özal)
- Kimse Kızmasın, Kendimi Yazdım, Istanbul 1999, (ISBN 975-991-903-6). (Ne soyez pas en colère, je me suis écrit)
- Kürtler, Istanbul 2004, (ISBN 975-991-515-4). (Les Kurdes)
- Cumhuriyet'i Çok Sevmiştim, Istanbul 2005, (ISBN 605-141-664-1) (J'ai beaucoup aimé la République)
- Türkiye'nin Asker Sorunu, Istanbul 2010, (ISBN 978-605-111-628-0). (Le problème militaire de la Turquie)
- Barışa Emanet Olun, Istanbul 2011, (ISBN 978-975-289-931-5). (Soyez unis devant la paix)
- 1915: Ermeni Soykırımı, Istanbul 2012, (ISBN 978-605-141-513-0). (1915 : le génocide arménien)
Distinctions
[modifier | modifier le code]Parmi les prix de Hasan Cemal comprennent[5] :
- Prix Fıkra du Doruktakiler ve Gazeteciler Cemiyeti (1989)
- Prix Sedat Simavi pour le journaliste de l'année (1986)
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hasan Cemal » (voir la liste des auteurs).
- Harut Sassounian, « Cemal Pasha's Grandson Says Genocide, Morgenthau's Great Granddaughter Doesn’t », Armenian Weekly, (lire en ligne, consulté le )
- Hurriyet Daily News, 19 mars 2013, Daily Milliyet parts ways with prominent journalist Cemal after İmralı leaks debate
- Yavuz Baydar, « Facing Turkey's Past: Struma and 1915 », Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
- (tr) « Hasan Cemal kimdir? (Qui est Hasan Cemal ?) », Bugun, (lire en ligne, consulté le )
- (tr) « Hasan Cemal Biyografisi », sur Sondakika (consulté le )
- (tr) Hasan Cemal, « Kardeşlik ve barış... », Sabah, (lire en ligne, consulté le )
- (tr) Hasan Cemal, « Kökler! », Milliyet, (lire en ligne, consulté le )
- Hasan Cemal, « Roots! », Milliyet, (lire en ligne, consulté le )
- (tr) Hasan Cemal, « Çerkeslerin acısını da anlamak zorundayız! », Milliyet, (lire en ligne, consulté le )
- Hugh Pope, Los Angeles Times, 12 mai 1992, Media : It's News Vs. Nudes in the Turkish Press : The glitzy Sabah daily and the respected Cumhuriyet reflect clashing cultures at a continental crossroads.
- « Armenian Genocide 98th Anniversary Commemoration to be Held in Times Square on April 21, 2013 During Genocide Awareness Month », PR Newswire, (lire en ligne, consulté le )
- « Neither denial nor recognition first, but cognition », Today's Zaman, (lire en ligne)
- Orhan Kemal Cengiz, « 1915 and terrorists on mountains », Zaman Today, (lire en ligne)
- Fiachra Gibbons, « Erdogan needs to move fast to heal Turkey's divides », The Guardian, (lire en ligne)
- « Author Hasan Cemal Fired from Milliyet Newspaper », Armenian Mirror-Spectator, (lire en ligne, consulté le )
- « Knights to Honor Hasan Cemal », Armenian Weekly, (lire en ligne, consulté le )
- « Cemal Pasha's Grandson Publishes a Book, "1915 Armenian Genocide" », GenocidePreventionNow, (lire en ligne, consulté le )
- « Hasan Cemal, Grandson of Cemal Pasha, Apoligizes for the Genocide », The Armenian Observer, (lire en ligne, consulté le )
- « Turkey's Gul Deems Shameful The Dismissal of Journalist That Wrote Book About Armenian Genocide », NEWS.am, (lire en ligne, consulté le ) :
« Cemal had visited Armenian capital city Yerevan's Genocide Memorial in 2008 and apologized to the Armenians for the genocide. »
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Salih Sarıkaya, « Turkish Prime Minister targets Hasan Cemal, journalist loses his job », .
- [vidéo] « Discours de Hasan Cemal lors de l'événement intitulé « From Der Zor to Dzidzernagapert » tenu à Los Angeles, le 31 mars 2011 », sur YouTube.
- [vidéo] « Hasan Cemal interviewé pour le film allemand Aghet sur le génocide arménien (à partir de 4 min 52) », sur YouTube.
- Hasan Cemal sur t24.com.tr