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HMS Edgar (1779)

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HMS Edgar
illustration de HMS Edgar (1779)

Autres noms Retribution en 1815
Type Vaisseau de ligne
Classe Arrogant
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval chantier naval de Woolwich
Lancement 1779
Armé 1779
Statut démoli en 1835
Caractéristiques techniques
Longueur 168 pieds
Maître-bau 46 pieds et 9 pouces
Tirant d'eau 19 pieds et 9 pouces
Tonnage 1 610 tons
Propulsion Trois-mâts carré
Caractéristiques militaires
Armement 74 canons

Le HMS Edgar est un vaisseau de 74 canons en service dans la Royal Navy. Lancé en 1779, il participe à la guerre d'indépendance américaine, pendant laquelle il combat à la première bataille du cap Saint-Vincent, puis aux guerres de la Révolution française et de l'Empire, pendant lesquelles il est présent à la première bataille de Copenhague.

Le HMS Edgar est le théâtre d'une mutinerie en 1808. Après avoir été retiré du service actif, il est utilisé comme prison flottante puis est démoli en 1835.

Conception et construction

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Le HMS Edgar est le troisième navire de la classe Arrogant. Commandé le et construit par le chantier naval de Woolwich à partir d', il est lancé le [1]. Long de 168 pieds (soit environ 51 m), large de 46 pieds et 9 pouces (soit environ 14,25 m) et d'un tirant d'eau de 19 pieds et 9 pouces (soit environ 6,02 m), il déplace 1 610 tons[1].

Le pont-batterie principal est armé avec 28 canons de 32 livres et le pont-batterie supérieur avec 28 canons de 18 livres[1]. Le navire embarque de plus 14 canons de 9 livres sur ses bastingages et 4 canons de 9 livres sur son gaillard d'avant[1]. L'ensemble totalise 74 canons et une bordée de 1 562 livres.

Service actif

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Guerre d'indépendance américaine

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Fin de la bataille du Cap Saint-Vincent.

Le HMS Edgar est lancé alors que la Grande-Bretagne est engagée dans la guerre d'indépendance américaine. Le navire est mis en service en , sous les ordres du capitaine John Elliot, et connaît son baptême du feu le , à la première bataille du cap Saint-Vincent[2]. Après deux heures de chasse, le HMS Edgar est l'un des premiers vaisseaux britanniques à rattraper les navires espagnols[3].

En , le HMS Edgar fait partie de l'escadre commandée par l'amiral Kempenfelt qui capture une partie d'un convoi français à la bataille d'Ouessant. Au cours de la bataille, le HMS Edgar est engagé par le vaisseau français de 74 canons l'Actif[4].

Le , le HMS Edgar participe à la bataille du cap Spartel au sein de la deuxième division de l'avant-garde britannique[5]. L'équipage ne compte que six blessés dans la bataille[5].

Le HMS Edgar passe la fin de la guerre dans la flotte de la Manche sous les ordres de l'amiral George Darby[2],[6].

Période de paix

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Après la fin des hostilités en 1783, le HMS Edgar est affecté comme gardien du havre de Portsmouth[6]. En 1787, le capitaine Charles Thompson en prend le commandement, et au printemps 1788 le navire porte la marque du contre-amiral Leveson-Gower (en) pendant les deux mois de sa croisière au large des côtes irlandaises et à l'ouest des Sorlingues. Le HMS Edgar retourne ensuite monter la garde à Portsmouth[7].

En , l'Edgar est réarmé et affecté à la Home Fleet[6].

Guerres de la Révolution française

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Tableau de la bataille de Copenhague, le 2 avril 1801.

Après la déclaration de guerre de la France à la Grande-Bretagne en 1793 qui marque le début des guerres de la Révolution française, le HMS Edgar, commandé par le capitaine Bertie[7], escorte le navire espagnol San Jago à Portsmouth après sa reprise aux Français. L'attribution des parts de prise sur ce navire pose de nombreux problèmes et les 935 000 £ ne sont répartis entre les équipages des HMS Edgar, St George, Egmont, Ganges et Phaeton, qui constituaient l'escorte, que le [8].

En 1794, l'équipage du HMS Defiance se mutine alors que le navire est en rade de Leith. L'Edgar reçoit l'ordre de se placer contre le flanc du vaisseau et d'ouvrir le feu si cela est nécessaire à rétablir l'ordre. Un témoignage d'un membre d'équipage du HMS Edgar laisse penser que celui-ci aurait refusé d'ouvrir le feu si l'ordre en avait été donné, car l'équipage considérait les revendications des mutins comme justifiées[9].

En 1800, l'Edgar fait partie de la flotte de la Manche de l'amiral Gardner assurant le blocus de Brest. De retour à Plymouth le pour réparer son grand-mat, le navire repart pour Brest avec le HMS Dragon et rejoint la flotte le . Endommagé par une violente tempête le , il retourne de nouveau à Plymouth[7].

Le , le capitaine George Murray prend le commandement du HMS Alfred[10]. Le , le navire participe à la bataille de Copenhague. Dans le plan du contre-amiral Nelson, l'Edgar est chargé de débarquer 500 marins commandés par le capitaine Fremantle et le 49e régiment d'infanterie pour s'emparer des batteries des Trois-Couronnes[11]. Le navire mène la ligne de bataille britannique et est le premier à ouvrir le feu sur les vaisseaux danois[12]. Il combat pendant un long moment sans soutien, les HMS Agamemnon et Polyphemus qui le suivent dans la ligne de bataille restant bloqués sur les hauts-fonds[13]. Au cours de la bataille, l'équipage compte 31 morts et 115 blessés[7].

Guerres napoléoniennes

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En , après la conclusion de la paix d'Amiens, le HMS Edgar est envoyé à Chatham pour réparations. Il reprend du service en 1805 et sert de navire amiral à Lord Keith au large du Texel, où il assure le blocus de la flotte hollandaise[6],[7].

Le , une mutinerie éclate à bord alors que le navire se trouve dans la baie de Cawsand. Les mutins, rassemblés sur le gaillard d'avant, sont dispersés par une salve tirée par la compagnie de bord des Royal Marines[7]. Cinq membres d'équipage, dont le Bosco, sont mis aux fers et jugés à bord du Salvador del Mundo. Tous sont reconnus coupables, bien que les maîtres de l'Edgar témoignent qu'ils ne se sont associés à la mutinerie que sous la menace des autres membres de l'équipage. Chacun subit le supplice de la cale, le maître du pont principal, Henry Chesterfield, reçoit de plus 700 coups de fouet et deux ans d'isolement, le bosco, John Rowlands, 300 coups de fouet et 1 an d'isolement, deux des autres accusés 200 coups de fouet et le dernier 500 coups de fouet[7].

Guerre des canonnières

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En , le HMS Edgar est affecté à la flotte de douze navires, sous les ordres du vice-amiral James Saumarez, envoyée dans la mer Baltique après la déclaration de guerre du Danemark à la Suède, alors alliée du Royaume-Uni[14]. La mission de Saumarez, qui porte sa marque sur le HMS Victory, est de garder ouverte la Baltique pour le commerce britannique et d'y défendre les intérêts du Royaume-Uni[15].

Lorsque la nouvelle de la déclaration de guerre entre la France et l'Espagne atteint le Danemark, environ 12 000 soldats espagnols commandés par le marquis de la Romana décident de quitter le service de la France et de regagner leurs pays. Ils prennent contact avec le contre-amiral Richard Goodwin Keats, sur le HMS Superb, qui commande une petite division dans le Cattégat[16]. Le , les Espagnols s'emparent du port de Nyborg et le 11, les embarcations de l'Edgar s'emparent de deux petits navires danois situés dans le port[16]. Les Anglais parviennent à évacuer environ 10 000 soldats espagnols. En 1847, l'Amirauté autorise la création d'une médaille commémorative de ce combat, intitulée 11 Aug. Boat Service 1808, et son attribution à tous les survivants de ce combat[17].

Au début du mois de , le HMS Edgar, accompagné des HMS Dictator et Alonzo, repère un groupe de trois canonnières danoises. Celles-ci, qui avaient capturé le HMS Grinder au mois d'avril précédent, se réfugient à Grenå, à l'est du Jutland, sous la protection de trois canons côtiers et d'une compagnie d'infanterie. En dépit de cette protection, les Anglais lancent à l'assaut dans la nuit du hommes sur dix chaloupes et capturent les trois canonnières danoises[18].

Dernières années

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Le HMS Edgar est retiré du service actif en 1811[7]. En 1813, il est transformé en ponton et renommé Retribution en 1815. Le navire est démoli en 1835[1].

Notes et références

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  1. a b c d et e Lavery 2003, p. 180
  2. a et b Winfield 2007, p. 75
  3. Parker, H., Parker, Harry, Naval Battles: From the Collection of Prints formed and owned by Commander Sir Charles Leopold Cust, Bart, p.82
  4. Prosper Levot, Biographie bretonne, Vannes, Cauderan, , 983 p. (lire en ligne), p. 864-865
  5. a et b Schomberg 1802, p. 390-393
  6. a b c et d Lavery 2003, p. 104-105
  7. a b c d e f g et h Michael Phillips. Edgar (74) (1779). Michael Phillips' Ships of the Old Navy. Retrieved 1 November 2008.
  8. J. Wright (printer) (1807) The Annual Register, or a view of the History, Politics, and Literature, for the year 1795. Google Books, p6.
  9. Lavery 2000, p. 141
  10. Goodwin 2005, p. 56
  11. Fleury 2004, p. 437
  12. Fleury 2004, p. 438
  13. Goodwin 2002, p. 125
  14. Goodwin 2005, p. 121
  15. Goodwin 2002, p. 176
  16. a et b Long 1895, p. 235-236
  17. Mayo 1897, p. 304
  18. (en) The Naval Chronicle, vol. 14, Bunney & Gold (OCLC 1759531, lire en ligne), p. 255-256

Bibliographie

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  • Georges Fleury, Nelson : Le héros absolu, Flammarion, (ISBN 2-08-068090-0)
  • (en) Peter Goodwin, Nelson's Ships : A History of the Vessels in which he Served, 1771-1805, Conway Maritime Press, , 312 p. (ISBN 978-0-85177-742-9)
  • (en) Peter Goodwin, The Ships of Trafalgar : The British, French and Spanish Fleets October 1805, Conway Maritime Press, , 256 p. (ISBN 1-84486-015-9)
  • (en) Brian Lavery, The Ship of the Line, vol. 1 : The Development of the Battlefleet 1650-1850, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-252-8)
  • (en) Brian Lavery, Nelson's Navy : The Ships, Men and Organisation 1793—1815, Conway Maritime Press, , 352 p. (ISBN 0-85177-521-7)
  • William H. Long, Medals of the British navy and how they were won : with a list of those officers, who for their gallant conduct were granted honorary swords and plate by the Committee of the Patriotic Fund, London, Norie & Wilson,
  • John Horsley Mayo, Medals and decorations of the British Army and Navy, vol. 2, John Constable,
  • (en) Isaac Schomberg, Naval Chronology : An historical Summary of naval and maritime events from the time of the Romans to the treaty of peace 1802,
  • (en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1793-1817 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 418 p. (ISBN 978-1-86176-246-7 et 1-86176-246-1)