Kyibu II
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Kyibu II, de son nom personnel Wangdu Norbu (1896 / 1897 -?) était un homme politique tibétain, opérateur radio et interprète. Son nom est en réalité Kyipuk, mais il utilisait l’orthographe Kyipup dans sa correspondance en anglais[1].
Famille
[modifier | modifier le code]Il était le second fils de Kusho Kyi-pup (Sonam Tobgye Kyipup), qui au moment de l'expédition militaire britannique au Tibet (1903-1904) travaillait au service du gouvernement tibétain à Yatung, où il fut par la suite l'agent commercial. La famille avait des possessions à Gyantsé, Penum, Pangkor et Chalu. Ses frères étaient Kyibu I et III. En 1935, il épousa la deuxième fille du Raja Taring, sœur de Jigmé Taring, et eut quatre enfants[1].
Études
[modifier | modifier le code]Kyibu est l'un des « quatre Tibétains de Rugby », jeunes garçons envoyés en 1913 en Angleterre pour y faire des études secondaires et y suivre une formation professionnelle, les trois autres étant Ringang, Möndro et Gongkar. Ces séjours furent organisés par sir Charles Bell et le 13e dalaï-lama[2]. Arrivés le , ils furent tous admis à l'académie militaire de Heathend, puis à la public school de Rugby. En juin, ils furent reçus avec leur mentor, Lungshar, en audience par le couple royal.
Kyibu passe pour être le moins brillant des quatre étudiants. En Angleterre, il apprit les rudiments de la cartographie et de la technologie d’irrigation. En 1917, il rentra au Tibet[1]. La même année, il partit pour Roorkee dans l’Uttarakhand, pour une formation plus poussée en matière d'irrigation, mais il n'aurait pas beaucoup progressé. Il rentra au Tibet.
Du printemps à , il étudia la télégraphie à Kalimpong[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]À Lhassa, il fut responsable du télégraphe pendant un certain temps. En 1925, grâce aux connaissances techniques qu'il avait acquises, une liaison télégraphique fut installée entre Gyantsé et Lhassa, permettant la connexion de la ville au réseau anglo-indien[3],[4].
Par la suite, il fut nommé dzongpön du dzong de Ze à proximité de Chushur. Il fut également l'intendant du domaine de Dze près de Chushul.
En 1940, il fut nommé mipön de Lhassa, fonction similaire à celle de maire. Tous les litiges civils et les affaires criminelles ont été traités par lui[2]. Au printemps de 1942, la charge lui fut retirée parce qu'il était trop clément.
Il travailla également pour la force de police mise en place à l'initiative du 13e dalaï-lama en 1922 et formée par Sonam Wangfel Laden La[2]. La même année, il fut nommé directeur du domaine gouvernemental de Huyu Lingka à Shang dans la province de Tsang[1].
À partir du milieu de l'année de 1944, il apprit la télégraphie à la mission britannique à Lhassa.
En 1944, il devint interprète temporaire puis interprète permanent en anglais auprès du Bureau des Affaires étrangères du Tibet et du Bureau du Kashag. Il se rendit en Inde en comme interprète auprès des délégués tibétains à la Conférence des relations asiatiques[1].
En 1949, il fut promu au quatrième grade d'officier[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Tibet Album, British photography in Central Tibet 1920-1950, une brève description physique et des photographies
- (en) Harris, Clare & Tsering Shakya (2003) Seeing Lhasa: British depictions of the Tibetan capital 1936-1947, (ISBN 978-1932476040), p. 40 et 121 : « (arranged by Sir Charles Bell and the 13th Dalai Lama) » et « All civil or criminal disputes in Lhasa were brought before the Mipon's office »
- Roland Barraux, Histoire des Dalaï-Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Albin Michel, 1993; réédité en 2002, Albin Michel (ISBN 2226133178), p. 291.
- (en) Martin Brauen, Patrick A. McCormick, Shane Suvikapakornkul, Edwin Zehner, Janice Becker, The Dalai Lamas: a visual history, Serindia Publications, 2005, (ISBN 1932476229 et 9781932476224), p. 147 : « Kyibu, who had studied telegraphy, established a telegraph line from Lhasa to Gyantse, thus enabling Tibet to communicate with the outside world. »
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Kyibu II » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
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