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François Ozon

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François Ozon
Description de cette image, également commentée ci-après
François Ozon en octobre 2012, lors de l'avant-première du film Dans la maison.
Nom de naissance François Marie Georges Ozon
Naissance (57 ans)
Paris 14e
Nationalité française
Profession réalisateur, scénariste, producteur de cinéma
Films notables

François Ozon, né le à Paris, est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français.

Il est l'un des rares cinéastes français à s'occuper à la fois de la réalisation, de l'écriture et de la production de ses films. Il est souvent comparé au réalisateur américain Woody Allen[1] : comme lui, il varie les genres (drame, comédie, comédie musicale) et produit presque un film par an.

Il est l'un des réalisateurs français le plus souvent nommés aux César du meilleur film et du meilleur réalisateur (six nominations) sans jamais en remporter un seul. Il reçoit, en 2003, un Lumière de la meilleure mise en scène pour sa comédie musicale Huit Femmes et, en 2012, une Coquille d'or au 60e Festival de Saint-Sébastien pour Dans la maison, une histoire de vampirisation d’un professeur de français (incarné par Fabrice Luchini) par un élève surdoué.

Famille et vie privée

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François Ozon est né d'un père biologiste et d'une mère professeure de français, dans une famille de quatre enfants. Il a reçu une éducation catholique[2] et déclare être homosexuel[3],[4].

Ozon se passionne très tôt pour le cinéma. Il fait quelques apparitions comme figurant, notamment dans L'Étudiante, de Claude Pinoteau, et tourne quelques courts métrages amateurs en super 8 dans lesquels il fait jouer les membres de sa famille.

Après une maîtrise de cinéma à l'université Paris-I, il intègre, en 1990, le département Réalisation de La Fémis, dont il sort diplômé avec la promotion 1994[5]. Il y rencontre ses futurs producteurs Olivier Delbosc et Marc Missonnier.

Les débuts

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À sa sortie de l'école, François Ozon tourne ses premiers courts métrages « professionnels », qui lui assurent très vite une certaine reconnaissance dans le milieu du cinéma. Ces films obtiennent de nombreux prix dans des festivals. Durant dix années, il enchaîne les courts métrages, avant de passer au long métrage avec Sitcom (1998). C'est Sous le sable qui lui vaut, en 2000, une large reconnaissance publique et critique.

Il rencontre à Paris Philippe Rombi, qui écrit des compositions musicales pour des élèves de La Femis en parallèle de ses études au CNSMDP. Celui-ci signera la quasi-totalité des bandes originales de films de François Ozon.

En 2003, François Ozon fonde la société de production FOZ[6], qui coproduit la plupart de ses films[7].

Jury de festival

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En 2012, François Ozon est membre du jury de la 62e édition du festival international du film de Berlin, présidée par Mike Leigh, en compagnie de Charlotte Gainsbourg et de Jake Gyllenhaal[8].

Décoration

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Analyse de l'œuvre

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Thématiques

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François Ozon à l'UGC Ciné Cité Les Halles, .

La sexualité, l'ambiguïté, l'ambivalence et la subversion des normes sociales ou familiales sont certains de ses thèmes privilégiés.

Ses longs métrages démontrent une grande cinéphilie et procèdent par citations visuelles, de Jean-Luc Godard à Claude Chabrol, en passant par François Truffaut, Alain Resnais, Douglas Sirk, Luchino Visconti, Joseph L. Mankiewicz, Billy Wilder, Pedro Almodóvar ou encore Rainer Werner Fassbinder dont il adapte deux pièces, Gouttes d'eau sur pierres brûlantes et Peter von Kant.

Il tourne un film par an en moyenne et aime explorer divers genres qu'il mêle parfois : drame intimiste, mélodrame, film fantastique, comédie, film policier, comédie musicale, film noir, thriller ou film à costume. Ses scénarios s'attachent à relater le voyage intérieur de ses protagonistes, majoritairement féminins, qui se trouvent confrontés à la difficulté d'affirmer leurs désirs dans une société normative ou violente. Dans sa manière de filmer, Ozon alterne réalisme et artificialité revendiquée. Il a souvent recours à une forme de stylisation extrême (décors, costumes, manière de filmer, musique) pour faire émerger une vérité cachée sur ses personnages et jouer sur la confusion du vrai et du faux.

Dès Sitcom, son premier long métrage, il se penche sur la naissance de passions transgressives chez l'individu et la destruction des conventions établies. Sous le sable, qui relance la carrière de Charlotte Rampling, relate le parcours d'une femme d'âge mur en plein déni de la mort de son époux. Huit Femmes adapte une comédie policière du théâtre de boulevard écrite par Robert Thomas. Ce huis clos humoristique, kitsch et vénéneux se situe dans les années 1950 et réunit un casting exclusivement féminin sur l'exemple de Women, film de 1938 de George Cukor. Parmi les huit vedettes sollicitées se trouvent Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Danielle Darrieux et Ludivine Sagnier. Le film, qui est un grand succès critique et public, reçoit l'Ours d'argent de la meilleure contribution artistique pour sa distribution lors du festival de Berlin 2002. Swimming Pool se conçoit comme une relecture de La Piscine de Jacques Deray, portée par un face-à-face malsain entre Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier (qui fut révélée par Gouttes d'eau sur pierres brûlantes). Le film 5×2 propose une intrigue à rebours en cinq séquences sur la vie d’un couple, débutant sur le divorce et s'achevant sur la rencontre amoureuse.

Le Temps qui reste brosse le portrait d'un photographe homosexuel atteint d'un cancer qui réfléchit sur la manière de mener ses derniers mois de vie. Angel, tiré d'un roman d'Elizabeth Taylor, est tourné en anglais avec une distribution internationale. Cette réalisation revisite le mélodrame d'époque flamboyant, entre ironie et célébration, dans la lignée de Douglas Sirk et Vincente Minnelli. Ricky mêle peinture du monde ouvrier et onirisme tel que le pratique le réalisme magique. Avec Potiche, interprété notamment par Catherine Deneuve, Fabrice Luchini et Gérard Depardieu, le cinéaste s'intéresse à l'émancipation d'une femme au foyer bourgeoise des années 1970. Ozon revient alors à l'adaptation d'une pièce de boulevard dans un mélange d'humour et de kitsch analogue à l'esprit de Huit Femmes. Il évoque ensuite le parcours d'une jeune fille de bonne famille, apparemment structurée, qui s'adonne à la prostitution occasionnelle dans Jeune et Jolie.

Avec Grâce à Dieu, François Ozon réalise un film ancré dans l'actualité en retraçant le combat des victimes d'un prêtre pédophile du diocèse de Lyon pour obtenir réparation face au silence de la hiérarchie catholique locale, notamment le cardinal Barbarin. Le film obtient le grand prix du jury à la Berlinale 2019. François Ozon se défend d'avoir fait un film contre l'Église, et le voit comme un film qui « vise à aider l'Église à comprendre toutes les maladresses et erreurs qui ont été commises »[10]. Le , à la suite de la condamnation du cardinal Barbarin à six mois de prison avec sursis (jugement cassé le suivant en appel, le délit n'étant pas constitué[11]), François Ozon déclare : « La justice n’a pas eu besoin de mon film pour donner son verdict. Les faits étaient connus, dans des articles, des livres, des reportages et surtout dans les témoignages des victimes »[12].

Aspects stylistiques

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Le style de François Ozon mélange plusieurs aspects, dont l'un des plus saillants est l'utilisation d'un symbole idéalisé de la femme : dans la majorité de ses films, l'auteur fait passer une vision personnelle des rapports entre hommes et femmes grâce au rôle clé que revêt la figure féminine.[réf. nécessaire]

Filmographie

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Longs métrages

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Courts métrages et moyens métrages

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Film Drapeau de la France France Alt=Image de la Terre Mondial
Sitcom (1998) 200 221 entrées
Les Amants criminels (1999) 40 754 entrées
Gouttes d'eau sur pierres brûlantes (2000) 62 349 entrées
Huit Femmes (2002) 3 711 394 entrées 42 403 014 $
Swimming Pool (2003) 711 723 entrées 22 416 720 $
5×2 (2004) 530 971 entrées 4 721 622 $
Le Temps qui reste (2005) 287 480 entrées 2 883 058 $
Angel (2007) 169 353 entrées 1 594 799 $
Ricky (2009) 243 346 entrées 2 133 268 $
Le Refuge (2010) 114 309 entrées 504 718 $
Potiche (2010) 2 318 221 entrées 28 816 050 $
Dans la maison (2012) 1 195 518 entrées 13 364 713 $
Jeune et Jolie (2013) 712 767 entrées 7 613 812 $
Une nouvelle amie (2014) 568 161 entrées 4 822 745 $
Frantz (2016) 637 625 entrées 6 930 927 $
L'Amant double (2017) 387 829 entrées 4 248 574 $
Grâce à Dieu (2019) 915 327 entrées 7 592 193 $
Été 85 (2020) 363 976 entrées 2 959 725 $
Tout s'est bien passé (2021) 255 919 entrées[14] 1 951 810 $
Peter von Kant (2022) 81 885 entrées 541 680 $
Mon crime (2023) 1 091 444 entrées 8 504 116 $

Distinctions

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Récompenses

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Nominations et sélections

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Notes et références

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  1. AlloCine, « François Ozon: Allen, Eastwood, Ozon… Ils tournent beaucoup… trop ? », sur AlloCiné (consulté le ).
  2. « François Ozon », sur AlloCiné.fr (consulté le ).
  3. (en) « François Ozon: 'I'll admit I'm a little bit twisted' », sur theGuardian.com, (consulté le ).
  4. (es-MX) « Mi refugio », sur chueca.com, (consulté le ).
  5. Fiche de François Ozon, annuaire des anciens élèves de la Fémis.
  6. « FOZ (PARIS 2) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 448749952 », sur societe.com (consulté le ).
  7. « FOZ [fr] », sur IMDb (consulté le ).
  8. « Festival de stars françaises à Berlin », sur parismatch.com, .
  9. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 », sur culture.gouv.fr.
  10. « Grâce à Dieu n'est pas un film contre l'Eglise », sur LeParisien.fr, .
  11. « Affaire Preynat : le cardinal Barbarin relaxé en appel », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  12. « Condamnation de Barbarin : "Franchement, je n’y croyais pas", avoue François Ozon », sur LeParisien.fr, .
  13. Isabelle B. Price, « Courts mais lesbiens », sur Univers-L, (consulté le ).
  14. « Tout s'est bien passé », sur JPbox-office.com.
  15. a et b « Autour des Nominations 2021 », sur Académie des César (consulté le ).

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Liens externes

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