Edme Verniquet
Edme Verniquet | |
Présentation | |
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Naissance | Châtillon-sur-Seine |
Décès | Ancien 4e arrondissement de Paris |
Nationalité | Royaume de France - France |
Mouvement | Néo-classicisme |
Activités | architecture, paysagiste, géomètre, arpenteur, dessinateur, topographe |
Formation | Académie royale d'architecture |
Œuvre | |
Réalisations | Plan de Paris ; co-fondation de l'École des beaux-arts de Dijon ; gloriette de Buffon ; grand amphithéâtre du Jardin des plantes ; hôtel de la Prieure de Marcigny |
Publications | État de plusieurs édifices construits par le citoyen Verniquet, architecte, 1801 |
Entourage familial | |
Père | Germain Nicolas Verniquet (1694-1751), arpenteur du roi en la maîtrise particulière des eaux et forêts de Châtillon-sur-Seine. |
Mère | Marie Béguin (née en 1710) |
Famille | marié à Marie Lambert, père de trois enfants connus |
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Edme Verniquet, né à Châtillon-sur-Seine le , et mort à Paris le , est un architecte français, auteur de plusieurs demeures et châteaux, principalement en Bourgogne, et surtout connu pour avoir levé le premier plan exact de Paris sous Louis XVI.
Biographie
[modifier | modifier le code]Second enfant, né le dans une famille de charpentiers et arpenteurs bourguignons, installée depuis 1593 à Châtillon, où son père, Germain Verniquet (1694-1751), arpenteur du roi en la maîtrise des eaux et forêts de Châtillon-sur-Seine, est marié avec Marie Béguin (née en 1710), qui aura seize enfants.
Après la mort de son père, survenue en 1751, Edme Verniquet reprend la charge. Il épouse Marie Lambert (née vers 1740) le à Belan-sur-Ource[1] (Côte-d'Or), et part pour Dijon, où il fonde, en 1765, avec quelques artistes dont le peintre François Devosge (1732-1811), un atelier d'art qui deviendra plus tard l'École des beaux-arts de Dijon. De leur mariage, le couple aura trois enfants : Madeleine (1764), Nicolas, et Madeleine (1767-1853).
Verniquet réside d'abord en Bourgogne, où il construit de nombreux monuments et ouvrages d'art[2] puis, à Dijon, il rencontre Buffon qui lui offre la possibilité de travailler à l'aménagement du Jardin royal des plantes médicinales (l'actuel Jardin des plantes, siège du Muséum national d'histoire naturelle).
Son activité bourguignonne lui procure une certaine aisance qui lui permet de s'installer confortablement dans la capitale en 1772. Deux ans plus tard, il devient commissaire général de la voirie de Paris, et entreprend la réalisation d'un grand atlas de la ville, auquel il travaille pendant tout le dernier tiers de sa vie. Il œuvrera pour obtenir une place à l'Institut.
Au Jardin royal des plantes médicinales, Edme Verniquet exécuta sur l'ordre de Buffon d'importants travaux. Il agrandit le bâtiment abritant le cabinet du Roi en 1780, aménagea le labyrinthe avec son belvédère en 1786 (inauguré en 1788), et commença la construction de l'amphithéâtre d'anatomie en 1787.
Le 27 aout 1783 il achète une seigneurie à Rungis[3] et devient de ce fait seigneur de Rungis avec les droits de haute et basse justice, droit de « dixmes » et de « cents », titre qu’il gardera jusqu’à la Révolution. Après sa mort en 1804 la propriété restera dans sa famille notamment le château de la rue Ste Geneviève (actuellement Mairie d’Honneur de Rungis) qui ne sera vendue par sa fille qu’en 1834.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- 1748 : relevé d'arpentage du domaine de Montmusard ;
- 1749 : terrier du marquisat de Larrey (Côte-d'Or), en collaboration avec son père ;
- 1749-1759 : château de Gémeaux à Gémeaux (Côte-d'Or) ;
- 1750-1770 : reconstruction du château de Digoine à Palinges (Saône-et-Loire) pour le compte de Jacqueline-Éléonore de Reclesne, épouse de Louis Frotier de la Coste-Messelière, les propriétaires. Il en réalise la façade ;
- 1751 : terrier de Poinçon[4] ;
- 1754 : terrier de Cérilly[5] ;
- Avant 1757 : aménagement des jardins du château de Montmusard (Côte-d'Or) ;
- vers 1756-60 : on lui attribue les plans du château du Vignault à Bourbon-Lancy, pour Jean-Baptiste de Folin, président à la cour des comptes de Dole ; il fut construit par l'architecte Guizot, qui fut aussi l'un des entrepreneurs du château de Saint-Aubin-sur-Loire, autre construction de Verniquet dans le voisinage[6].
- 1765 : château de Terrans, à la fin du XVe siècle. Cette terre passera à la famille de Chanteret, dont la dernière héritière, Catherine de Chanteret, épousa, en 1707, Jean-François de Truchis, lui apportant cette seigneurie dont les descendants possèdent encore cette demeure. Son fils, Guillaume de Truchis, fit reconstruire en 1765 le château, ainsi qu'en fait foi une plaque de cuivre timbrée aux armes du constructeur, conservée aux archives du château. On y relève l'inscription suivante :
- « Le château de Terrans a été construit par Messire Guillaume de Truchis comte de Serville, chevalier de l'ordre Militaire de Saint-Louis, seigneur de Terrant et autres lieux, Lieutenant pour le roy des ville et citadelle de Chalon-sur-Saône, et par Madame Françoise Marguerite Guillier de Serigny son épouse. La première pierre de ce château a été posée le trente et un mai mil sept cent soixante-cinq par Mademoiselle de Sérigny leur fille, sur les plans et sous la direction d'Edme Verniquet, architecte à Dijon, ancien élève de l'Académie Royale d'architecture. »
- Un premier devis de 1764 fut jugé trop important et réduit[7]. La première pierre fut posée fin ;
- 1768-1779 : François Marie Joseph Courtin, marquis de Saint Vincent, lui fait construire le nouveau château de Saint-Vincent-de-Boisset
- 1770 : Château de Grammont à Lugny-les-Charolles (Saône-et-Loire) à la demande du nouveau propriétaire, Marc-Antoine II de Lévis ;
- 1771-1777 : château de Saint-Aubin-sur-Loire, nouveau château sur la colline pour Charles Jean-Baptiste des Gallois de la Tour, descendant de Charles Le Gendre, seigneur de Saint-Aubin ;
- Avant 1772 : aménagement au château de Montjay, sur la commune de Ménetreuil, pour Jean-Philippe Fyot, également châtelain de Montmusard. La mort prématurée et sans enfants du propriétaire en 1772 arrêta les travaux ;
- 1774 : il achète la charge de commissaire général de la voirie de Paris près le bureau des Finances de Paris pour 1 000,000 livres, et construit plusieurs hôtels particuliers dans la capitale, dont l'hôtel de Laqueuille au no 51 rue de Babylone ;
- Après 1774 : aménagement au château de Rosières à Saint-Seine-sur-Vingeanne pour le marquis Bénigne Le Gouz de Saint-Seine (1719-1800), président au Parlement de Dijon ;
- 1775 : il achète la seigneurie de Rungis ;
- 1775-1783 : achèvement du plan général des rues de Paris, qui sera le premier plan exact de la capitale ;
- 1777 : hôtel de la prieure au prieuré de la Sainte-Trinité de Marcigny-lès-Nonnains ;
- 1777 : hôtel Jacquet de Chalonnay à Marcigny ;
- Vers 1778 : petit hôtel, rue Paillebotte[8] à Marcigny ;
- Vers 1778 : maisons particulières à la chartreuse de Lugny ;
- Vers 1779 : construction d'une aile à l'abbaye-aux-Bois à Paris ;
- 1780-1788 : réalisations au Jardin du roi (actuel Jardin des plantes) à Paris, pour Buffon de la gloriette de Buffon (la plus ancienne architecture métallique de Paris), puis l'amphithéâtre ;
- Vers 1787 : la maison d'Henry Delastre à Marcigny, construite pour Cartier, régisseur des biens du prieuré ;
- 1796 : publication de son plan de Paris levé de à par une équipe d'une cinquantaine d'ingénieurs et de dessinateurs. Le plan établi par triangulations trigonométriques, publié en 72 feuilles-grand-atlas, est la première représentation exacte topographique de Paris qui a servi de base à ceux réalisés ultérieurement ;
- XVIIIe siècle : château Sarrien, aujourd'hui Centre social culturel, cité du Carrage à Bourbon-Lancy.
-
Amphithéâtre d'Edme Verniquet, ordonné par Buffon (1707-1788) -
Emplacement de celui-ci au Jardin des plantes à Paris -
Plan de Paris
Publications
[modifier | modifier le code]- Plan de la Ville de Paris dans sa nouvelle enceinte... (1796)
- État de plusieurs édifices construits par le citoyen Verniquet, architecte, 1801[9].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michaud, « Biographie universelle », annotée par Amanton, in Journal de Dijon, , p|238.
- Nouveau Larousse illustré, 1898-1907.
- Mauclaire, La vie et l'Œuvre de Verniquet,
- Gaston Bardet, « La Grande figure de Verniquet », in Pierre sur pierre, 1945
- Michel Fleury, Jeanne Pronteau, « L'œuvre architecturale d'Edme Verniquet (1re partie) », in École pratique des hautes études, 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1975-1976, 1976, p. 629-669.
- Jeanne Pronteau, Edme Verniquet (1727-1804), architecte et auteur du «grand plan de Paris», Ville de Paris - Commission des travaux historiques, Paris, 1986, in 4°, 652 p.
- Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, .
- Jenry Camus, « Edme Verniquet (1727-1804) : un architecte châtillonnais : figure du Châtillonnais », Les cahiers du Châtillonnais, Châtillon-sur-Seine, Impr. des Amis du Châtillonnais, no 220,
- Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, « Edme Verniquet (1727-1804), un architecte classique en Saône-et-Loire », Images de Saône-et-Loire, no 197, , p. 6 à 11
Iconographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Dien, Edme Verniquet, gravure, collection de l'école nationale supérieure des beaux-arts
- Eugène Nesle, Edme Verniquet de la Société des Sciences, Belle-Lettres et Arts de Paris, lithographie, imprimée par Auguste Bry
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Généalogie sur geneanet par Alain Garric, gw.geneanet.org
- Notamment une partie du château de Digoine, le château de Saint-Aubin-sur-Loire et le château de Terrans.
- Jeanne Pronteau, Edme Verniquet : 1727-1804, La Commission des travaux historiques de la ville de Paris, , 652 p., p. 491.
- Bibliothèque Mazarine, ms 3250 (1661), 3251 (1662).
- Archives nationales, N IV Côte-d'Or 1.
- selon A. Dessertenne et Fr. Geoffray (voir la Bibliographie, 2019).
- Archives du château de Terrans.[source insuffisante]
- Aujourd'hui rue Georges-de-Vichy.
- Simple liste ; toutes ses réalisations n'y figurent pas.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Verniquet sur structurae
- Extrait du plan de Paris sur gallica
- Château de Saint-Aubin
- Conférence de Jeanne Proteau sur l'œuvre d'Edme Verniquet
- Vue du plan de Paris et sa nouvelle enceinte par Edme Verniquet parachevé en 1791
- Les plans Verniquet conservés la Bibliothèque historique de la ville de Paris