Drapeau rouge (1877)
Après les combats sanglants de la Commune, le peuple a gardé le drapeau rouge qui en était le symbole et la chanson Le Drapeau rouge dont les couplets I, III et VI furent écrits en 1877 à Berne par le socialiste Paul Brousse. Elle a été écrite sur la musique d'une chanson du compositeur suisse Jacques Vogt, Les bords de la Libre Sarine (Armons-nous enfants de l'Helvétie)[1]. Paul Brousse s'était réfugié en Suisse pendant la proscription. Il rajouta les deux derniers couplets après des échauffourées qui eurent lieu en août à Saint-Imier lors du congrès de la fédération jurassienne de l'AIT, l'Association internationale des travailleurs. Lorsqu'il rentre en France, il se désintéresse de la chanson.
Achille Leroy, à son retour de Nouvelle-Calédonie où il avait été déporté, adapta de nombreuses chansons : Le chant des prolétaires, Ni Dieu ni Maître et Le Drapeau rouge de Paul Brousse. Elles firent l'objet d'un recueil en 1885, sous le titre La revanche du prolétariat. Il ne signera la chanson Le Drapeau Rouge qu'après avoir rajouté des couplets écrits par lui-même.
Paroles
[modifier | modifier le code]Paul Brousse, 1877 |
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Dans la fumée et le désordre, |
Achille Le Roy, 1885 |
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Les révoltés du Moyen Âge |
Interprètes
[modifier | modifier le code]- Marc Ogeret dans l'album Autour de la commune, 1968 ;
- Francesca Solleville dans l'album La Commune en chantant, 1988 ;
- Rosalie Dubois dans l'album Chants de révolte, 2008, Label EPM - ASIN: B00255VWKU.
Sources
[modifier | modifier le code]- « La surprenante destinée d’un chant patriotique fribourgeois » (consulté le )
- Dictionnaire international des militants anarchistes, Achille Le Roy.
- Georges Coulonges, La Commune en chantant, Les éditeurs français réunis, 1970.
- Dans sa présentation sur Charles Péguy, « le triomphe de la République » (1900), Danielle Tartakowsky fait mention du Drapeau Rouge.
- Robert Brécy, "Le Drapeau rouge". Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, 1975