Grottes des Fonds de Forêt
| Coordonnées | |
|---|---|
| Pays |
Belgique |
| Province | |
| Massif | |
| Vallée | |
| Localité voisine |
| Type | |
|---|---|
| Altitude de l'entrée |
~150 m |
| Patrimonialité |  Patrimoine classé (1949, no 62122-CLT-0003-01) Patrimoine exceptionnel (2009, Le site des Fonds de Forêt, no 62122-PEX-0001-01) |
 |
|
Les grottes des Fonds de Forêt, ou de Fonds de Forêt, sont deux grottes voisines situées en Belgique, à Forêt, dans la commune de Trooz, dans la province de Liège, entre Liège et Verviers. Elles sont classées au Patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie et ne se visitent pas.
Situation
[modifier | modifier le code]Situées au nord et en contrebas du village de Forêt, les entrées de ces deux grottes sont distantes entre elles de moins de 10 m et se trouvent sur une terrasse commune dominant d'une vingtaine de mètres le niveau du cours de la Magne, un affluent de la Vesdre. Ces cavités se situent dans un milieu boisé sur le versant sud-est et sur la rive gauche de la Magne, à environ 100 m de ce ruisseau[1]. Le site naturel des Fonds de Forêt avoisine la carrière en activité du Bay-Bonnet qui exploite une trentaine d'hectares principalement sur le territoire de la commune d'Olne.
Géologie
[modifier | modifier le code]Les roches de ces grottes datent de la période géologique du carbonifère mississippien et sont formées de calcaire viséen correspondant à un âge d'environ 330 à 346 millions d'années.
Historique
[modifier | modifier le code]En 1830, Philippe-Charles Schmerling entreprend les premières fouilles archéologiques et paléontologiques. Les fouilles suivantes reprennent en 1898. Elles sont réalisées par le docteur Tihon. D'autres fouilles sont encore menées entre 1906 à 1914 et de 1931 à 1933. Les fouilles, menées de 1985 à 1990, puis interrompues durant cinq ans, ont repris en avril 1996 grâce au soutien de la Région wallonne[2].
Description
[modifier | modifier le code]La grotte gauche (grotte 1) possède un large couloir débouchant dans une vaste salle à plafond oblique de 45 m de développement alors que la grotte droite (grotte 2) compte une salle prolongée par un couloir de 25 m de dénivelé[3].
Vestiges
[modifier | modifier le code]Dans ces grottes, on a découvert de nombreux silex des époques moustérienne et magdalénienne, un pendeloque en os[4], ainsi qu'un fémur néandertalien[5] à la fin du XIXe siècle.
Protection
[modifier | modifier le code]Le site des Fonds de Forêt est repris sur la liste du patrimoine immobilier classé de Trooz depuis le 20 juin 1949 et sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Wallonie depuis 2009. En plus des deux grottes des Fonds de Forêt, ce site qui comprend aussi la grotte Walou et le trou Wuinant, est repris parmi les cavités souterraines d'intérêt scientifique[6] et est répertorié comme site de grand intérêt biologique.
Références
[modifier | modifier le code]- « La biodiversité en Wallonie », sur wallonie.be (consulté le ).
- Stéphane Pirson, Christelle Draily et Michel Toussaint, La grotte Walou à Trooz (Belgique) : fouilles de 1996 à 2004, Namur, Institut du Patrimoine, coll. « Études et Documents. Archéologie », (ISBN 978-2-87522-044-8, 978-2-87522-045-5 et 978-2-87522-046-2)
- « Environnement.wallonie.be/csis », sur wallonie.be (consulté le ).
- Suzanne Leclercq, Charles Fraipont, Paul Fourmarier, Maria Louis, J. Servais et J. Hamal-Nandrin, « Fouilles dans la terrasse des deux grottes de Fond-de-Forêt (province de Liège) 1931-1933 », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 33, no 11, , p. 484-499 (lire en ligne)
- https://www.researchgate.net/figure/Fig-Fonds-de-Foret-the-Neandertal-femur_fig4_234788020
- « Cavite souterraine "walou, fonds foret, trou wuinant" », sur wallonie.be (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Suzanne Leclercq, Charles Fraipont, Paul Fourmarier, Maria Louis, J. Servais et J. Hamal-Nandrin, « Fouilles dans la terrasse des deux grottes de Fond-de-Forêt (province de Liège) 1931-1933 », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 33, no 11, , p. 484-499 (lire en ligne)
