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Gamma Crucis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gacrux
γ Crucis
Description de cette image, également commentée ci-après
Image de Gacrux.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 31m 09,960s[1]
Déclinaison −57° 06′ 47,57″[1]
Constellation Croix du Sud
Magnitude apparente +1,60 à 1,67[2]

Localisation dans la constellation : Croix du Sud

(Voir situation dans la constellation : Croix du Sud)
Caractéristiques
Type spectral M3,5 III[3]
Indice U-B +1,78[4]
Indice B-V +1,59[4]
Indice R-I +1,41[4]
Variabilité semi-régulière[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +21,0 ± 0,1 km/s[5]
Mouvement propre μα = +28,23 mas/a[1]
μδ = −265,08 mas/a[1]
Parallaxe 36,83 ± 0,18 mas[1]
Distance 88,6 ± 0,4 al
(27,2 ± 0,1 pc)
Magnitude absolue −0,58[6]
Caractéristiques physiques
Masse M
Rayon 113 R
Luminosité 1 500 L
Température 3 400 K

Désignations

Gacrux, γ Cru, HR 4763, HD 108903, CD-56 4504, CPD-56 5272, FK5 468, GJ 470, HIP 61084, LTT 4752, SAO 240019[7]

Gacrux, également nommée Gamma Crucis (γ Cru / γ Crucis) dans la désignation de Bayer, est la troisième étoile la plus brillante de la constellation de la Croix du Sud et une des étoiles les plus brillantes du ciel. Sa magnitude apparente est d'environ +1,6 et, d'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, elle est située à 88,6 années-lumière de la Terre[1]. C'est la géante rouge de type M la plus proche du Système solaire[8].

Nomenclature

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γ Crucis, latinisé en Gamma Crucis, est la désignation de Bayer de l'étoile [7]. Puisqu'elle a une déclinaison d'environ –60°, elle est seulement visible au sud du Tropique du Cancer et n'a donc pas reçu de nom traditionnel ; « Gacrux » est simplement la contraction de « ga » dans gamma et de Crux, le nom latin de la Croix du Sud. Le nom de Gacrux a été formellement adopté par l'Union astronomique internationale le , dans le cadre de son groupe de travail sur les noms d'étoiles[9].

Propriétés

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Périodes de pulsation de Gamma Crucis[10]
Période
(jours)
Amplitude
(magnitude)
12,1 0,016
15,1 0,027
16,5 0,016
54,8 0,026
82,7 0,015
104,9 0,016

Gamma Crucis est une géante rouge évoluée de type spectral M3,5 III[3], qui est très probablement sur la branche des géantes rouges plutôt que sur la branche asymptotique des géantes[8], et qui n'a donc pas encore entamé la fusion de l'hélium dans son noyau. C'est aussi une étoile variable semi-régulière dont la magnitude apparente varie entre 1,60 et 1,67[2] et pour laquelle de multiple périodes de pulsation ont été détectées (cf. tableau à gauche)[10]. Son atmosphère est contaminée par du baryum, ce qui est généralement expliqué comme étant le résultat d'un transfert de matériel issu d'un compagnon plus évolué et qui est désormais devenu une naine blanche.

Elle possède deux compagnons visuels recensés dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples. Le plus brillant, parfois désigné Gamma Crucis B, est d'une magnitude de +6,45 et c'est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A3 V. En date de 2018, elle était écartée d'un angle de 133,2 secondes d'arc, soit plus de deux minutes d'arc et selon angle de position de 24° avec l'étoile principale, et peut être observée avec des jumelles. Elle apparaît être une double purement optique, dont la proximité apparente avec Gacrux est une coïncidence[11]. Le seconde compagnon est une étoile de dixième magnitude et qui est également une double optique[11].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c « VSX : Detail for gam Cru », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) * gam Cru -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. a et b (en) M. J Ireland et al., « Multiwavelength diameters of nearby Miras and semiregular variables », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 350, no 1,‎ , p. 365–374 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.07651.x, Bibcode 2004MNRAS.350..365I, arXiv astro-ph/0402326)
  9. « Comment sont nommées les étoiles? », sur IAU.org, UAI (consulté le )
  10. a et b (en) V. Tabur et al., « Long-term photometry and periods for 261 nearby pulsating M giants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 400, no 4,‎ , p. 1945–1961 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.15588.x, Bibcode 2009MNRAS.400.1945T, arXiv 0908.3228)
  11. a et b (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)

Liens externes

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