Beslon
Beslon | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat |
Léon Dolley 2020-2026 |
Code postal | 50800 |
Code commune | 50048 |
Démographie | |
Gentilé | Beslonais |
Population municipale |
551 hab. (2021 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 56″ nord, 1° 09′ 05″ ouest |
Altitude | Min. 118 m Max. 237 m |
Superficie | 17,24 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Villedieu-les-Poêles-Rouffigny (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Beslon [bɛlɔ̃] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 551 habitants[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au sud du pays saint-lois, proche du Bocage virois. Son bourg est à 6 km à l'est de Villedieu-les-Poêles, à 8,5 km à l'ouest de Saint-Sever-Calvados et à 10 km au sud de Percy[2].
Le nord-ouest du territoire est traversé par la route départementale no 975 (ancienne route nationale 175) et par l'autoroute A84, dont l'échangeur 38 est situé sur la commune de La Colombe voisine, à 6 km à l'ouest du bourg de Beslon. La D 552 relie le bourg à la D 975 et à La Colombe au nord-ouest et se prolonge vers Saint-Aubin-des-Bois au sud. Celle-ci croise au nord du bourg la D 424 qui mène vers Chérencé-le-Héron au sud-ouest et à Montbray au nord-est. La D 554 emprunte une portion de la D 424 et conduit Villedieu-les-Poêles à l'ouest et vers plusieurs communes limitrophes dont Courson à l'est.
Beslon est majoritairement dans le bassin de la Sienne qui délimite le territoire au sud. La Sènène, qui y conflue après avoir délimiter le sud-est, collecte les eaux de la plus grande partie du territoire par l'intermédiaire de plusieurs affluents. L'ouest est drainé par deux autres affluents de la Sienne. Une frange nord-est est dans le bassin de la Vire par son affluent la Drôme qui prend sa source au lieu-dit la Haute Jolière.
Le point culminant (236 / 237 m) se situe au nord, près du lieu-dit le Gros Caillou. Le point le plus bas (118 m) correspond à la sortie de la Sienne du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 048 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 22 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Beslon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), terres arables (10,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Beslon au XIIe siècle[16] et Bellon en 1280.
L'origine du toponyme n'est pas clairement établie. Albert Dauzat envisage une origine végétale et conjecture sur un celtique bettius, « boulaie », adjoint du norrois lundr, « petit bois »[17]. René Lepelley est quant à lui inspiré par une origine topographique en évoquant l'ancien français beslonc, « allongé », « ovale », « de biais », issu du latin bislongus, qu'il justifie par la forme du terrain[18], « (village) de forme allongée »[16].
Le gentilé est Beslonais.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1790, l'abbé Vincent, curé de Beslon représenta la commune à l'Assemblée primaire du canton de Percy[19].
En 1826, Beslon (853 habitants en 1821[20]) absorbe Saint-Fragaire (248 habitants[21]), à l'est de son territoire.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[25].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].
En 2021, la commune comptait 551 habitants[Note 2], en évolution de −1,78 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Beslon a compté jusqu'à 1 200 habitants en 1846.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Notre-Dame en granit (XVe – XIXe siècles). Elle abrite un groupe sculpté (saint Gilles et sa biche) des environs de 1600 et une statue de saint Fragaire (évêque d'Avranches) du XVIe classés au titre objet aux monuments historiques[30],[31]. Sont également conservés un retable aux douze apôtres (XVIe), et une verrière XIXe – XXe siècles[19].
- Croix de cimetière (XVIIe siècle) avec un fragment de pupitre, croix de chemin (XVIIe siècle).
- Grand calvaire portant une fleur de lis, à la sortie du village.
- Chapelle Sainte-Trinité (XIVe siècle), au lieu-dit la Trinité, près de La Colombe qui a été pendant longtemps un lieu de culte privilégié par les paroissiens de La Colombe[32]. Croix et ancien cimetière de la Sainte-trinité-en-Beslon.
- Château de Saint-Fragaire (XVIIIe siècle).
- Château de la Fresnaye (XVe – XVIe siècles).
- Moulins des Ponts et de Saint-Fragaire.
- Pont du Gué à la Binaudière, situé sur un itinéraire baptisé « Route de l'étain », remontant à l'âge du bronze jusqu'au IIe siècle. Le passage était encore utilisé au XVIIe au XIXe siècle pour le défrichage du bois de Beslon[19].
-
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption. -
La chapelle de la Sainte-Trinité.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]L'Étoile sportive de Beslon fait évoluer une équipe de football en division de district[33].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Saint Fragaire (Fragarius), appelé également Fégase ou Pégase (v. 600 dans le village devenu Saint-Fragaire - v. 670), aurait été évêque d'Avranches[34],[19].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 28.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 86.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Beslon sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Population municipale 2021.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Beslon et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Beslon ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1448, (ISBN 2600028846).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 67.
- Gautier 2014, p. 86.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Fragaire », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- Décédé en exercice le .
- Décédé en exercice le .
- « Maire, Léon Dolley aimerait le rester », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Beslon. Léon Dolley élu maire pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Fragaire », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
- « Groupe sculpté : Saint Gilles et sa biche », notice no PM50000070.
- « Statue : Saint Fraguaire », notice no PM50001401.
- Gautier 2014, p. 280.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ét. S. Beslon » (consulté le ).
- https://archive.org/stream/mmoires00coutgoog/mmoires00coutgoog_djvu.txt, consulté le 2 janvier 2009.