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Boules bleues

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Les boules bleues (ou blueballs en anglais) est un terme d'argot[1] qui désigne la congestion temporaire des testicules accompagnée de douleur testiculaire[2] qui serait causée par une excitation sexuelle prolongée sans éjaculation. Le terme serait apparu aux États-Unis en 1916[3]. Les urologues appellent cet état hypertension épididymale, elle peut provoquer une spermatocèle (augmentation de volume dans le scrotum, formé par l'accumulation de sperme dans le testicule ou dans l'épididyme). Cette sensation n'est pas vécue par tous les hommes[4].

Bien que le sujet soit largement discuté dans les médias populaires, il n'y a quasiment aucune information dans la littérature médicale[5] jusqu'à l'article de Chalett et Nerenberg dans Pediatrics en 2000, qui rapporte le premier cas, celui d'un adolescent de 14 ans ayant ressenti à deux reprises des douleurs après des relations sexuelles sans éjaculation. Les deux chercheurs proposent comme traitement un exutoire sexuel, ou que la personne atteinte déplace un objet lourd, provoquant l'équivalent d'une manœuvre de Valsalva[6]. L'année suivante, des urologues réagissent, partagent l'idée que ces cas soient étudiés avec toute l'attention qu'ils méritent, tout en émettant des doutes sur le traitement proposé en première intention[4].

Pour le magazine Mademoiselle, il existe bien un certain nombre de femmes et d'hommes qui ressentent un sentiment d'inconfort ou de légère douleur après une phase d'excitation sans orgasme, mais seuls les hommes utiliseraient cet argument pour obtenir la poursuite ou la reprise de relations sexuelles, ce que le magazine rattache à la culture du viol[7].

Des cas de douleurs testiculaires ont aussi été rapportées lors de masturbations testiculaires ou scrotales, avec congestion ou torsion des testicules[8].

Références

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  1. (en) Rosalind Fergusson, Eric Partridge et Paul Beale, Shorter Slang Dictionary, Routledge, , 241 p. (ISBN 978-0-415-08866-4), p. 21
  2. (en) Richard V. Yazmajian, « The Influence of Testicular Sensory Stimuli on the Dream », Journal of the American Psychoanalytic Association, vol. 15, no 1,‎ , p. 83–98 (PMID 6032147, DOI 10.1177/000306516701500103, lire en ligne)
  3. (en) Tom Dalzell et Terry Victor, Sex Slang, Routledge, , 198 p. (ISBN 978-0-415-37180-3), p. 16
  4. a et b (en) Randy Rockney, Anthony J. Alario, S. A. Weinzimer, P. S. Thornton;, J. M. Chalett et L. T. Nerenberg, « Blue Balls. To the Editor », Pediatrics (en), vol. 108, no 5,‎ , p. 1233–1234 (PMID 11694711, DOI 10.1542/peds.108.5.1233, lire en ligne)
  5. (en) Barry R. Komisaruk, Beverly Whipple, Sara Nasserzadeh et Carlos Beyer-Flores, The Orgasm Answer Guide, Baltimore (Md.), The Johns Hopkins University Press, , 151 p. (ISBN 978-0-8018-9396-4), p. 70
  6. (en) J.M. Chalett et L.T. Nerenberg, « Blue Balls": A Diagnostic Consideration in Testiculoscrotal Pain in Young Adults: A Case Report and Discussion », Pediatrics (en), vol. 106, no 4,‎ , p. 843 (PMID 11015532, DOI 10.1542/peds.106.4.843, lire en ligne)
  7. Anthony Vincent, « Le syndrome des « couilles bleues » est-il un mythe qui sert surtout la culture du viol ? », sur Madmoizelle, (consulté le )
  8. (en) Jules Glenn, « Testicular and Scrotal Masturbation », International Journal of Psychoanalysis, vol. 50, no 3,‎ , p. 353–362 (PMID 5387383, lire en ligne)

Articles connexes

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