Aure de Paris
Abbesse |
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Naissance | |
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Décès | |
Autres noms |
Aurea, Aurore, Aurée |
Nationalité |
Française |
Activité |
Étape de canonisation | |
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Fête |
Sainte Aure de Paris ou Aurea de Paris ou Aurore de Paris, née au début du VIIe siècle, est la première abbesse du monastère colombaniste de Saint-Martial de Paris fondé par saint Éloi. Elle assume cette charge pendant 33 ans. Elle meurt de la peste le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Sainte Aure de Paris, née au début du VIIe siècle, « Française de naissance »[1], se rend à Paris vers 630. Saint Éloi, après avoir établi un monastère dans le Limousin décide de transformer une maison qu'il possède sur l'île de la Cité à Paris en monastère pour femmes[2]. En 631[1] ou vers 633[3], il y fonde le monastère Saint-Martial et demande à Aure d'en être la première abbesse. Les moniales disposent de deux églises : l'une dans la cité, dédiée à saint Martial, où elles chantent l'office[4], l'autre à la campagne, en aval de la Seine, sur la rive droite du fleuve, dédiée à saint Paul. Cette dernière, située à côté du cimetière des moniales est une petite chapelle enserrée de champs cultivées, d'où son nom chapelle de Saint-Paul-des-Champs[5]. Il se situait dans l'actuelle rue Saint-Paul (4e arrondissement). Le couvent compte bientôt 300 religieuses[6] qui suivent la règle de saint Colomban[7],[8],[9].
L'abbesse reste à la tête de la communauté durant 33 ans[10]. En 666, une épidémie de peste ravage la ville de Paris. Aure y succombe le , ainsi que cent soixante moniales[7],[8],[9]. Tous les corps sont portés à l'église Saint-Paul et inhumés dans le cimetière attenant, vers lequel les convois funèbres se faisaient habituellement en barque[11]. Cinq ans plus tard, la tombe de l'abbesse est rouverte, et son corps rapporté dans l'église Saint-Martial, près de son monastère, pour y être définitivement inhumée[7].
Notoriété
[modifier | modifier le code]Elle est fêtée le 4 octobre[9].
Une chapelle lui est dédiée à Paris, rue de Reuilly (12e). On y conserve ses reliques ainsi que celles de saint Éloi et de saint Ouen[7].
Aure de Paris, nommée Aurea di Parigi en italien, est particulièrement honorée à église Sant'Eusebio de Rome[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Toussaint-Michel Binet : La Chronologie et la topographie du Nouveau Bréviaire de Paris, Paris, Claude-Jean-Baptiste Herissant, 1742 Lire en ligne.
- Certaines sources indiquent qu'il avait envisagé de le transformer en hospice pour voyageurs, avant de changer de projet.
- La date varie d'une source à l'autre, de 631 à 633.
- Certaines sources indique que le choix de ce saint du Limousin a été fait par Éloi « en souvenir de son pays d'origine ».
- Cette dernière, rebâtie et devenue église paroissiale Saint-Paul de Paris, est détruite à la révolution. Après le rétablissement du culte en 1802, une nouvelle paroisse est constituée à laquelle est attribuée l'église de l'ancienne maison professe des Jésuites (Saint-Louis-des-Jésuites) qui reprend le vocable de la paroissiale disparue et s'appellera désormais église Saint-Paul-Saint-Louis. Située également dans le Marais à Paris (rue Saint-Antoine), et proche de l'ancienne église Saint-Paul (rue Saint-Paul), il ne faut pas la confondre avec cette dernière.
- Les religieuses viennent de France et d'ailleurs, il compte des servantes et des nobles franques.
- Pétin, Dictionnaire hagiographique, vies des saints et des bienheureux, t. I, Paris, (lire en ligne), p. 326-327.
- « Le martyrologe romain fait mémoire de Sainte Aure », Magnificat, no 239, , p. 72.
- « Sainte Aure, Abbesse à Paris (✝ 666) », sur Nominis, nominis.cef.fr (consulté le ).
- Une ancienne chronique indique qu'elle dirigea le couvent « avec autant de prudence que de sainteté ».
- Jacques Hillairet : Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1963, t. 2, p. 479.
- Gommes Ménage, Auguste François Jault : Dictionnaire étymologique de la langue françoise, Briasson, 1750 Lire en ligne).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François Dolbeau, « Vie et miracles de sainte Aure, abbesse, jadis vénérée à Paris », Analecta Bollandiana, vol. 125, , p. 17-91
- Gilles Cugnier, Histoire du monastère de Luxeuil à travers ses abbés, t. I, Langres, Guéniot, 2004-2006, p. 74, 183
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Vie de sainte Aure/Aurore, abbesse de Paris
- Site de l'église romane de Tohogne, ayant une peinture de sainte Aure.