Allison T56
Allison T56 | |
Turbopropulseur Allison T56 sur un C-130 en 2007 | |
Constructeur | Allison Engine Company puis Rolls-Royce plc |
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Premier vol | 1954 |
Utilisation | C-130 Hercules Lockheed L-188 Electra P-3 Orion E-2 Hawkeye Convair 580 |
Caractéristiques | |
Type | Turbopropulseur |
Longueur | 3710 mm |
Diamètre | 690 mm |
Masse | 880 kg |
Composants | |
Compresseur | 14 étages |
Chambre de combustion | 6 chambres |
Turbine | 4 étages |
Performances | |
Puissance maximale | 5 250 CV, 3910 kW |
Température Entrée Turbine | 860 °C |
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L’Allison T56, désigné Rolls-Royce T56 après 1995, et 501D sur le marché civil, est un turbopropulseur mono-arbre et de conception modulaire conçu à des fins militaires ; le moteur est conçu autour d’un compresseur axial à quatorze étages entraîné par une turbine à quatre étages. Développé dans les années 1950 par Allison Engine Company pour la propulsion de l’avion de transport militaire Lockheed C-130[1], il commence à être produit à partir de 1954. Depuis 1995, Allison Engine Company est une filiale de Rolls-Royce plc et les moteurs encore produits le sont désormais sous cette marque. En raison de la rare longévité de ce moteur, produit depuis près de six décennies, plus de 18 000 moteurs sont sortis des chaînes de production et il a volé plus de 200 millions d’heures de vol cumulées[Quand ?].
Origine
[modifier | modifier le code]Le T56 d'Allison est une évolution de la série des Allison T38/T39/T40. Il prend l'air pour la première fois en 1954, dans le nez d'un B-17 servant de banc d'essai et il est pris en compte dans l'inventaire de l’United States Air Force à partir de 1957 qui en compte 1 238 en janvier 1958[2].
À l'origine conçu pour motoriser le Lockheed C-130 Hercules, le T56 est également installé sur le P-3 du même constructeur et sur les E-2 et C-2 de Grumman, ainsi que sur des avions de ligne civils tels les Lockheed Electra ou Convair 580.
Une version maritime a été développée, nommée 501K, qui sert encore de générateur électrique à bord de tous les croiseurs et destroyers de la marine américaine.
À bord du C-130J Super Hercules, qui vole pour la première fois en 1996, le T56 se voit remplacé par l'AE 2100 de Roll-Royce, doté d'un double FADEC (régulateur numérique de moteur à pleine autorité) qui contrôle les moteurs et les hélices courbes hexapales fournies par l'entreprise britannique Dowty Rotol.
Description technique
[modifier | modifier le code]Le T56 consiste en une turbine à gaz à simple corps, c'est-à-dire que l'ensemble des étages de compression et des turbines sont solidaires du même arbre. En fonctionnement, la turbine tourne à un régime constant, de 13 820 tours/minute, et entraîne le réducteur mécanique, à droite sur la photo, d'un ratio 12,5:1. L'hélice tourne donc à 1105 tours/minute[3].
La turbine elle-même consiste en un compresseur 14 étages, un ensemble de chambre de combustion et une turbine à quatre étages[3]
Version et utilisations
[modifier | modifier le code]Comme turbopropulseur militaire
[modifier | modifier le code]- Lockheed Martin C-130A-H, R et T Hercules (transport)
- Lockheed Martin P-3 Orion (patrouille maritime)
- Northrop Grumman E-2 Hawkeye (veille radar)
- Northrop Grumman C-2 Greyhound (transport aéronaval)
- Lockheed CP-140 Aurora (patrouille maritime)
Comme turbopropulseur civil
[modifier | modifier le code]- Convair 580 et Convair 5800, remotorisation en remplacement de moteurs à pistons.
- Lockheed L-100 Hercules (dérivé civil du C-130)
- Lockheed L-188 Electra
- Lockheed R7V-2 Constellation (en) - Conçu pour les essais du modèle 501D destiné au L-188 Electra. Surnommé « Elation » pendant les essais[4].
- Aero Spacelines Super Guppy
Sur des hélicoptères
[modifier | modifier le code]Applications stationnaires et navales
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « T56 », sur www.globalsecurity.org (consulté le )
- (en) Aerospace Industries Association (en), Aviation Facts and Figures 1959 Edition, American Aviation Publications, , 147 p. (lire en ligne), p. 33-34.
- (en-US) « Allison YT-56-A-3 Turboprop », sur National Museum of the United States Air Force™ (consulté le )
- Dominique Breffort, Lockheed Constellation : De l'Excalibur au Starliner, versions civiles et militaires, Histoire & Collections, coll. « Légendes du ciel », , 176 p. (ISBN 978-2-915239-61-4)
Annexes
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Moteurs comparables : Ivtchenko AI-20, Rolls-Royce RB.109 Tyne, Bristol Perseus
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Site officiel